Description anatomique de la mandibule

La mandibule, squelette unique et mobile de l’étage inférieur de la face, est particulièrement exposée aux traumatismes. Les fractures de la mandibule sont les plus fréquentes des fractures faciales. Les deux étiologies les plus fréquentes sont les rixes et les accidents de la voie publique. Les fractures mandibulaires se traduisent par une rupture de la solution de continuité de l’os de la mandibule. Elles occupent une place importante dans les traumatismes maxillofaciaux qui deviennent de plus en plus fréquents. Elles peuvent constituer une urgence médicale de par l’hémorragie ou la glossoptose qu’elles peuvent entraîner. Les jeunes adultes, de sexe masculin, victimes le plus souvent d’accidents de la voie publique sont les principaux concernés [2, 4, 15, 36]. L’examen clinique minutieux tient une place importante dans le diagnostic qui est confirmé par un bilan radiologique approprié. Si le diagnostic de ces fractures pose peu de problèmes, leur traitement reste plus délicat. Quelque soit la méthode thérapeutique utilisée, elle se doit de rétablir à la fois l’anatomie des contours, l’articulé dentaire et surtout la fonction manducatrice. Elles demandent donc, un traitement bien conduit faute de quoi elles peuvent être à l’origine de séquelles masticatoires fonctionnelles et esthétiques. Notre travail va essayer, à partir de données récentes et d’une série clinique, de faire le point sur ces fractures, de déterminer leurs circonstances étiologiques, d’étudier tous les moyens mis à notre disposition pour poser le diagnostic, et de faire le point sur les méthodes et les indications chirurgicales.

GENERALITES SUR LA MANDIBULE

RAPPELS ANATOMIQUES

Description anatomique de la mandibule 
La mandibule est le seul os mobile du squelette de la face. Impair et symétrique, elle comprend : un corps et deux branches montantes.

Le corps
En forme de « fer à cheval » incurvé, il présente à décrire en deux faces et deux bords.

Face externe ou vestibulaire

Elle présente :
● la symphyse mentonnière qui est la partie médiane verticale
● une saillie triangulaire à base inférieure qui continue la symphyse : l’éminence mentonnière
● la fossette mentonnière située de part et d’autre de l’éminence mentonnière
● la ligne oblique externe où s’insèrent les muscles triangulaire des lèvres, carré du menton, buccinateur et platysma
● le trou mentonnier qui est l’orifice inférieur du canal dentaire où émergent les nerfs et vaisseaux mentonniers .

Face interne ou linguale

Elle présente, de chaque côté de la ligne médiane, et un peu au dessus du bord inférieur, quatre tubercules: les apophyses géni. Les deux supérieures donnent insertion aux muscles génio-glosses tandis que les deux inférieures répondent aux muscles géniohyoïdiens. La face interne est traversée obliquement par une crête mousse qui s’étend des apophyses géni à la face interne de la branche montante: c’est la ligne oblique interne ou ligne mylo-hyoïdienne. Elle donne insertion au muscle mylo-hyoïdien et au ligament ptérygo-mandibulaire à son extrémité postérieure.

Cette ligne divise la face interne en deux parties:
● Au dessus de cette ligne, la face interne présente la fossette sublinguale qui est l’empreinte de la glande sublinguale.
● Au dessous de la ligne, elle présente:
● la fossette du digastrique où s’insère le ventre antérieur du digastrique la fossette sous mandibulaire qui loge la glande sousmandibulaire
● le sillon mylo-hyoïdien qui livre passage aux vaisseaux et nerfs mylo-hyoïdiens .

Bord supérieur
Il est creusé de chaque côté par huit alvéoles dentaires destinées à loger les racines des dents mandibulaires. Il faut souligner que l’existence des alvéoles est liée à celle des dents donc la perte de celles-ci aboutit à leur disparition.

Bord inférieur
Il est épais et arrondi et présente:
● près de la ligne médiane, la fossette du digastrique
● en arrière de la fossette et presque le long du bord inférieur s’insère le platysma
● à trois ou quatre centimètres de l’angle goniaque, il présente une échancrure plus ou moins marquée qui répond au passage de l’artère faciale.

Branches montantes 

Elles se détachent de chaque extrémité postérieure du corps. Ce sont deux lames osseuses quadrilatères, aplaties transversalement à grand axe oblique en haut et en arrière. Elles présentent deux faces et quatre bords .

Face externe 

Cette face se divise en deux segments par une crête mousse oblique en bas et en avant qui s’étend du tubercule condylien externe au bord antérieur de la branche. Au voisinage de l’angle de la mandibule, la face externe présente des crêtes bien distinctes sur lesquelles s’insèrent les lames tendineuses du faisceau superficiel du masséter.

Face interne

Elle présente dans sa partie centrale l’orifice d’entrée du canal mandibulaire qui livre passage aux vaisseaux et nerfs alvéolaires inférieurs, branche du nerf mandibulaire. Son bord antérieur est limité par une saillie triangulaire, l’épine de Spix ou lingula. Son bord postérieur est très peu en relief.
● En avant de l’orifice, la face interne présente la crête temporale. Celle-ci se termine en arrière de la dernière molaire mandibulaire en deux branches qui limitent une surface rugueuse triangulaire ou fossette rétro alvéolaire. La surface comprise entre la crête temporale et le bord antérieur de la branche est légèrement déprimée. Sa partie haute donne insertion au tendon du muscle temporal alors que sa partie basse forme le trigone rétro-molaire où s’attache le muscle temporal.
● En arrière de l’orifice, la crête ptérygoïdienne mousse, donne attache à l’aponévrose inter-ptérygoïdienne.
● Au dessus de l’orifice, la crête du col du condyle s’étend obliquement du tubercule condylien interne au bord antérieur de l’épine de Spix.
● Au dessous, une gouttière étroite oblique en bas en avant et parallèle à la ligne oblique interne forme le sillon mylo-hyoïdien qui livre passage aux vaisseaux et nerfs mylo-hyoïdiens.

Les Bords
Chaque branche montante présente à décrire :
● un bord antérieur mince et tranchant en forme de « S » italique,
● un bord postérieur arrondi et épais,
● un bord inférieur qui forme avec le bord postérieur l’angle de la mandibule ou gonion.
● un bord supérieur mince et tranchant, il présente d’avant en arrière l’apophyse coronoïde, l’échancrure sigmoïde et le condyle mandibulaire.

✔ Apophyse coronoïde ou coroné
C’est une lame osseuse triangulaire, aplatie transversalement. Elle donne insertion au tendon du muscle temporal qui l’engaine presque complètement.
✔ Echancrure sigmoïde
Elle sépare le coroné en avant et le condyle en arrière. Concave en haut, elle fait communiquer la région massétérine avec la fosse ptérygo-maxillaire .Elle livre passage aux vaisseaux et nerf massétérins.
✔ Condyle mandibulaire
C’est une saillie de forme ovoïde, aplatie d’avant en arrière à grand axe oblique en arrière et en dedans. Il est porté par une partie rétrécie : le col. Il présente à décrire deux versants :

● Un versant antérieur convexe en haut et avant. Il est recouvert de cartilages et s’articule avec le condyle du temporal par l’intermédiaire d’un disque articulaire biconcave : le menisque.
● Un versant postérieur qui est non articulaire. Il est aplati, lisse, dépourvu de cartilage et se continue en bas avec le bord postérieur de la branche. Le col du condyle rattache le condyle mandibulaire à la branche.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. RAPPELS ANATOMIQUES
I. 1 Description anatomique de la mandibule
I. 1.1 Le corps
I. 1.1.1 Face externe ou vestibulaire
I. 1.1.2 Face interne ou linguale
I. 1.1.3 Bord supérieur
I. 1.1.4 Bord inférieur
I. 1.2 Branches montantes
I. 1.2.1 Face externe
I.1.2.2 Face interne
I. 1.2.3 Les Bords
I.2 Rapports avec les structures de voisinage
I. 2.1 Rapports dentaires
I. 2.2 Rapports musculaires
I.2.2.1 Muscles élévateurs
I.2.2.2 Muscles abaisseurs
I.3 Articulation temporo-mandibulaire (ATM)
I.4 Innervation de la mandibule
I.5 Vascularisation
I. 6 Architecture osseuse
I. 6.1 Quantité d’os
I. 6.2 Qualité de l’os
II. ETIOPATHOGENIE DES FRACTURES MANDIBULAIRES
II. 1 Mécanisme
II. 1.1 Mécanisme direct
II.1.1 Mécanisme indirect
II.2 Déplacements
III. Facteurs étiologiques
III. 1 Facteurs favorisants
III.2 Etiologies
CONCLUSION

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