Description anatomique de la formation hippocampique
La dรฉnomination dโhippocampe est apparue dรจs le XVIรจme siรจcle, suite aux observations dโun anatomiste vรฉnitien, Julius Caesar Aranzi (1587) qui fit le rapprochement entre la forme de cette structure du cerveau et celle dโun hippocampe (figure 1). Cette appellation fut par la suite rรฉemployรฉe par de nombreux anatomistes et officiellement acceptรฉe dans le Nomina Anatomica, ancienne classification internationale de lโanatomie humaine.
La formation hippocampique est une structure situรฉe dans le lobe temporal mรฉdian du cerveau, sous la surface corticale. Chez les mammifรจres, elle est prรฉsente de maniรจre symรฉtrique dans les deux hรฉmisphรจres cรฉrรฉbraux. Il nโexiste pas de consensus quant ร sa composition : certains la limitent ร lโhippocampe, au gyrus dentรฉ et au subiculum quand dโautres incluent รฉgalement le presubiculum, le parasubiculum et le cortex entorhinal (figures 2, 3 et 4). Quoi quโil en soit tous sโaccordent pour lui attribuer un rรดle prรฉpondรฉrant dans les processus mnรฉsiques ainsi que la navigation spatiale.
Complexe subiculaire et cortex entorhinal
Le complexe subiculaire est composรฉ du subiculum, prรฉsubiculum et parasubiculum (figure 4). Il est une zone de transition entre les six couches du neocortex et lโarchicortex. Le subiculum est le prolongement du CA1. Il est constituรฉ de trois couches : une couche molรฉculaire (ou superficielle) situรฉe dans le prolongement du lacunosum moleculare du CA1, une couche de cellules pyramidales dans le prolongement du stratum pyramidale de CA1, et enfin une couche polymorphique (ou profonde) dans le prolongement du stratum oriens de CA1. Les rรฉgions du presubiculum et parasubiculum ressemblent plus au nรฉocortex, avec une organisation typique ร 6 couches (Amaral and Witter, 1989, O’Mara et al., 2001, Scharfman et al., 2000, Witter et al., 2000). Le cortex entorhinal contient des types cellulaires morphologiques distincts, et se subdivise en six couches comme le neocortex bien que la couche IV y soit moins dรฉveloppรฉe.
Lโhippocampe proprement dit (corne dโAmmon)
Le terme ยซ cornu Ammonis ยป a รฉtรฉ proposรฉ en 1742 par le chirurgien franรงais De Garengeot en rรฉfรฉrence au dieu de lโEgypte ancienne Amon. Chez les mammifรจres la forme tridimensionnelle de lโhippocampe est relativement complexe. Globalement lโhippocampe a une forme de tube recourbรฉ, dont lโaxe principal sโรฉtend du noyau septal rostro-dorsal au lobe temporal caudoventral. Cet axe est gรฉnรฉralement appelรฉ lโaxe septo-temporal, alors que lโaxe orthogonal est qualifiรฉ de transverse. Chez les rongeurs les hippocampes des deux hรฉmisphรจres cรฉrรฉbraux sont reliรฉs ร leur extrรฉmitรฉ par la commissure hippocampique, situรฉe au milieu du cerveau juste sous la partie antรฉrieure du corps calleux qui relie les deux hรฉmisphรจres.
Lโhippocampe propre peut รชtre divisรฉ en trois parties : CA1, CA2 et CA3 en fonction de la taille et de la densitรฉ des cellules pyramidales qui les composent (figure 4). Lโorganisation en couches est visible sur les tranches, on distingue la stratum pyramidale comprenant les somas des cellules principales, les cellules pyramidales. De part et dโautre de la corne dโAmmon se trouvent les couches polymorphique du cรดtรฉ basal et molรฉculaire du cรดtรฉ apical. Les cellules pyramidales constituent environ 90% des neurones de lโhippocampe propre (Traub, 1991). Le nom de ces cellules provient de la forme spรฉcifique de leur soma qui possรจde une unique grosse dendrite initiale apicale, et plusieurs dendrites initiales basales plus petites. Ces dendrites sont couvertes dโรฉpines dendritiques sur lesquelles terminent la plupart des connexions excitatrices. Dans CA3, les รฉpines proximales, appelรฉes ยซ excroissances รฉpineuses ยป, sont particuliรจrement dรฉveloppรฉes et reรงoivent chacune des terminaisons synaptiques complexes venant dโune fibre moussue. Les axonesย cellules pyramidales sont myรฉlinisรฉs sur leur portion qui projette hors de lโhippocampe, tandis que la partie formant les connexions rรฉcurrentes et les collatรฉraux de Schaffer ne le sont pas. Les cellules pyramidales de la rรฉgion CA3 ont des corps cellulaires plus gros que celles de CA1. La rรฉgion CA2 a des frontiรจres peu prรฉcises, elle correspondrait ร une petite rรฉgion de cellules pyramidales spรฉcifiques, similaires ร celles de la rรฉgion CA3 mais ne recevant pas dโinnervation des fibres moussues (Lorente de Nรณ, 1934).
Le gyrus dentรฉ
Le gyrus dentรฉ est composรฉ de trois couches : la couche molรฉculaire, la couche granulaire et la couche polymorphique รฉgalement appelรฉe hilus (figures 5 et 6).
La couche molรฉculaire est la moins densรฉment peuplรฉe de neurones. Elle est pour lโessentiel occupรฉe par les dendrites des cellules granulaires ainsi que les fibres de la voie perforante en provenance du cortex entorhinal. Quelques interneurones sont nรฉanmoins prรฉsents et ont une action inhibitrice sur les cellules granulaires en projetant vers leurs dendrites. Ces neurones sont appelรฉs MOPP pour ยซ molecular layer perforant path-associated cells ยป (Halasy and Somogyi, 1993). En effet leur principale source dโexcitation provient du cortex entorhinal par la voie perforante, mais celle-ci peut รฉgalement provenir de fibres dโassociation, provenant de neurones du hilus du mรชme hรฉmisphรจre, ou de fibres commissurales, provenant de neurones du hilus de lโhรฉmisphรจre opposรฉ.
La couche granulaire se divise en lames supra-pyramidale et infra-pyramidale qui se rejoignent pour former la crรชte. Dans la plupart des coupes coronales, sagittales et horizontales, elle apparaรฎt en forme de V ou de U. Elle est la couche la plus dense du gyrus dentรฉ, les cellules principales excitatrices qui la peuplent, appelรฉes cellules granulaires y sont agrรฉgรฉes les unes aux autres sur une รฉpaisseur de quelques dizaines de micromรจtres chez les rongeurs. Par ailleurs, quelques interneurones inhibiteurs, largement minoritaires, se retrouvent dissรฉminรฉs dans la couche granulaire. Les cellules en grain sont relativement petites. Leurs dendrites apicales sโรฉtendent uniquement dans la couche molรฉculaire, situรฉe du cรดtรฉ du CA1 et du subiculum. Enfin, la couche granulaire encercle une derniรจre rรฉgion cellulaire : la couche polymorphique ou hilus. Une grande variรฉtรฉ de types cellulaires existe dans cette couche, avec toutefois une prรฉpondรฉrance des cellules moussues excitatrices.
La boucle trisynaptiqueย
Les diffรฉrentes rรฉgions cellulaires de lโhippocampe sont รฉtroitement interconnectรฉes. Un certain nombre dโรฉtudes physiologiques et anatomiques (Ramon y Cajal, 1893 ; Lorente de No, 1933 ; Lorente de No, 1934 ; Raisman et al., 1965 ; Blackstad, 1956 ; Blackstad, 1958 ; Blackstad et al., 1970) ont conduit Andersen ร รฉmettre, ร la fin des annรฉes 1960, lโhypothรจse que ces connections se font de maniรจre lamellaire (Andersen et al., 1969). ยซ The lamellar hypothesis ยป propose que les quatre voies successivement activรฉes lors dโune stimulation du cortex entorhinal (voie perforante, fibres moussues, collatรฉrales de Schaffer, fibres du CA1) sont toutes orientรฉes dans la mรชme direction, transversalement ร lโaxe principal de lโhippocampe. Lโhippocampe serait ainsi une succession de bandes parallรจles qui pourraient opรฉrer comme des unitรฉs fonctionnelles indรฉpendantes.
Cette boucle dโactivation (cortex entorhinal, gyrus dentรฉ, CA3, CA1, cortex entorhinal) est qualifiรฉe de circuit trisynaptique (figure 7). Elle est unidirectionnelle et principalement glutamatergique (Amaral and Witter, 1995). Le cortex entorhinal projette sur le gyrus dentรฉ via la voie perforante. Les cellules granulaires du gyrus dentรฉ projettent ensuite massivement via leurs axones sur l’arborisation dendritique des cellules pyramidales de CA3, formant ainsi les fibres moussues. Ces cellules pyramidales envoient ร leur tour leurs prolongements axoniques (collatรฉrales de Schaffer) sur les cellules pyramidales de CA1 selon une topographie extrรชmement prรฉcise. Longtemps dรฉcrite comme l’unique organisation interne de l’hippocampe, cette organisation lamellaire n’est cependant pas la seule. En effet, les cellules de CA3 envoient de nombreuses projections sur les autres cellules pyramidales de CA3 par des collatรฉrales axoniques. L’existence de ce circuit rรฉcurrent (systรจme collatรฉral rรฉcurrent) fait de CA3 une rรฉgion trรจs fortement interconnectรฉe de l’hippocampe. Cette structure est de ce fait, importante dans lโacquisition rapide dโinformation (Rolls and Kesner, 2006), ce qui contraste beaucoup avec l’organisation de CA1 oรน les cellules pyramidales ne sont que faiblement interconnectรฉes. De plus, il existe des projections directes du cortex entorhinal sur CA1, CA2 et CA3 (Witter and Moser, 2006 ; Chevaleyre and Siegelbaum, 2010). CA1 projette dโailleurs en retour sur le cortex entorhinal via le subiculum. Par ailleurs, au sein de chacun des champs hippocampiques, il existe de nombreux interneurones majoritairement GABAergiques (Freund and Buzsaki, 1996; Jinno and Kosaka, 2006) qui possรจdent des arborisations axonales รฉtendues et dirigรฉes aussi bien transversalement que longitudinalement. Lโorganisation hippocampique conduit donc ร de nombreuses interactions entre neurones appartenant ร des domaines hippocampiques distincts. Les hippocampes droit et gauche รฉchangent รฉgalement des informations entre eux, via les fibres commissurales: les cellules pyramidales de CA1 et CA3 se projettent en effet aussi sur l’hippocampe controlatรฉral. A cette organisation architecturale interne complexe, il faut ajouter les relations diverses que l’hippocampe entretient avec les autres structures environnantes (figure 8).
Rรดle de lโhippocampe
Mรฉmoire
Chez les mammifรจres et chez lโHomme, lโhippocampe est considรฉrรฉ comme lโune des structures cรฉrรฉbrales indispensables ร la mรฉmorisation. Lโรฉtude clinique de patients amnรฉsiques ayant subi des lรฉsions des lobes temporaux cรฉrรฉbraux a permis de souligner son importance. Le cรฉlรจbre cas du patient H.M., rapportรฉ par William Scoville et Brenda Milner en 1957 (Scoville and Milner, 1957), a fourni des informations majeures quant aux aspects neurobiologiques de la mรฉmoire. H.M. avait subi une ablation bilatรฉrale des hippocampes dans le but de soigner une รฉpilepsie sรฉvรจre du lobe temporal. Cette opรฉration, qui lโavait guรฉri de son รฉpilepsie, avait provoquรฉ un dรฉficit de mรฉmorisation trรจs important : perte totale des souvenirs rรฉcents et incapacitรฉ ร en stocker de nouveaux. H.M pouvait toutefois retenir une information pendant quelques minutes ร lโaide de stratรฉgies mnรฉmotechniques et en maintenant activement et continuellement lโinformation en mรฉmoire. Cependant au bout dโun certain laps de temps et dรจs que son attention รฉtait redirigรฉe, il perdait lโinformation et ne se souvenait absolument pas de lโexercice quโil venait de rรฉaliser. Initialement, Milner pensait que le handicap mnรฉsique de H.M รฉtait total, mais en 1962, elle dรฉmontra quโil รฉtait capable de dรฉvelopper une sorte de mรฉmoire inconsciente (Tulving, 1972). En effet, il parvenait ร exรฉcuter un certain nombre de tรขches relevant de la mรฉmoire ร long terme, mais qui ne faisaient pas appel explicitement et consciemment aux informations acquises. Par exemple, il rรฉussissait ร apprendre et ร progresser dans la tรขche du dessin en miroir, qui consiste ร reproduire par le dessin une image inversรฉe par un miroir, et ce sans jamais se rappeler quโil lโavait dรฉjร dessinรฉ les jours prรฉcรฉdents. Grรขce ร ces travaux plusieurs principes fondamentaux ont รฉtรฉ mis ร jour : une lรฉsion du lobe temporal mรฉdian affecte les processus cognitifs de mรฉmorisation sans affecter les aptitudes perceptives et cognitives globales ; mรฉmoire ร court terme et mรฉmoire ร long terme sont dissociรฉes (figure 9); la mรฉmoire ร long terme revรชt plusieurs formes, notamment la mรฉmoire dรฉclarative, qui peuvent faire appel ร diffรฉrentes structures cรฉrรฉbrales.
A lโheure actuelle des incertitudes demeurent sur le nombre exact de systรจmes mnรฉsiques, mais un certain consensus semble atteint sur les rรฉgions cรฉrรฉbrales qui les sous-tendent, et le rรดle de lโhippocampe dans les mรฉmoires dรฉclarative et รฉpisodique (Wood et al., 1999 ; Cohen and Squire, 1980 ; Vargha-Khadem et al., 1997). La classification proposรฉe par Larry Squire (Squire, 2004) est lโune des plus utilisรฉe (figure 9). Le critรจre majeur de distinction mis en avant est le niveau de conscience avec lequel on fait appel ร ses souvenirs : la capacitรฉ de se rappeler de faits ou dโรฉvรจnements de maniรจre explicite/consciente ou implicite/non consciente รฉtablit ainsi la diffรฉrence entre mรฉmoires dรฉclarative et non dรฉclarative.
Navigation spatiale
Les cellules de lieu dรฉcouvertes en 1971 par John OโKeefe et John Dostrovsky (OโKeefe & Dostrovsky, 1971), constituent encore aujourdโhui lโargument majeur de lโimplication de lโhippocampe dans le traitement de lโinformation spatiale. Ces cellules pyramidales des champs CA1 et CA3 ont la particularitรฉ de ne dรฉcharger que dans des rรฉgions restreintes de lโenvironnement de lโanimal. Autrement dit, ces cellules dont lโactivitรฉ est intrinsรจquement liรฉe ร la position de lโanimal, prรฉsentent un champ dโactivitรฉ (ยซ place field ยป) aux propriรฉtรฉs comparables par certains points aux champs rรฉcepteurs des cellules du cortex visuel dรฉcrites par Hubel and Wiesel (1959). Nรฉanmoins, il est extrรชmement difficile dโisoler le stimulus nรฉcessaire et suffisant capable de dรฉclencher une rรฉponse des cellules de lieu. Les premiรจres รฉtudes visant ร isoler ces caractรฉristiques montrent clairement la complexitรฉ et la diversitรฉ des rรฉponses enregistrรฉes (OโKeefe and Conway, 1978), ce qui reflรจte la diversitรฉ des entrรฉes du systรจme hippocampique, mettant en รฉvidence lโintรฉgration multimodalitaire qui prรฉdomine dans cette structure. Sโil est encore difficile aujourdโhui dโexpliquer de maniรจre exhaustive โwhy [place cells] fire where they fireโ (OโKeefe and Conway, 1978), plus de trente ans de recherche sur ce modรจle cellulaire ont permis dโรฉtablir les caractรฉristiques essentielles de ces neurones pyramidaux (OโKeefe and Speakman, 1987 ; Muller and Kubie, 1987 ; OโKeefe and Burgess, 1996 ; Ranck, 1973 ; Jung et al., 1994).
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Table des matiรจres
I INTRODUCTION
1. Description anatomique de la formation hippocampique
a. Complexe subiculaire et cortex entorhinal
b. Lโhippocampe propre
c. Le gyrus dentรฉ
d. La boucle trisynaptique
e. Rรดle de lโhippocampe
i. Mรฉmoire
ii. Navigation spatiale
f. Hippocampe dorsal versus hippocampe ventral ?
2. Neurones du gyrus dentรฉ chez le rongeur
a. Classification morphologique des neurones du gyrus dentรฉ
i. Cellules moussues
ii. Cellules en panier ou ยซ basket cells ยป
iii. Cellules axoaxoniques ou cellules chandelier
iv. Cellules HIPP (Hilar Perforant Path-associated)
v. Cellules HICAP (HIlar Commissural-Associational Pathway related)
vi. Cellules MOPP (Molecular layer Perforant Path-associated)
vii. Autres neurones
b. Caractรฉristiques molรฉculaires des neurones du gyrus dentรฉ
i. Calrรฉtinine (CR)
ii. Calbindine (CB)
iii. Parvalbumine (PV)
iv. Neuropeptide Y (NPY)
v. Somatostatine (SOM)
vi. Cholecystokinine (CCK)
vii. Peptide Vasoactif Intestinal (VIP)
viii. Oxyde Nitrique Synthรฉtase neuronale (NOS1)
c. Classification รฉlectrophysiologique des neurones du gyrus dentรฉ
i. Les cellules granulaires
ii. Les cellules moussues
iii. Les interneurones du hilus
d. Connectivitรฉs au sein du gyrus dentรฉ
3. Neurogรฉnรจse hippocampique adulte
a. Mรฉthodologies
b. Diffรฉrentes phases
i. Cellules souches
ii. Cellules progรฉnitrices
iii. Cellules granulaires immatures
iv. Cellules granulaires matures
4. Maladies neurodรฉgรฉnรฉratives affectant lโhippocampe
a. Epilepsie
i. Prรฉsentation gรฉnรฉrale de lโรฉpilepsie
ii. Epilepsie et gyrus dentรฉ
b. Maladie dโAlzheimer
i. Prรฉsentation gรฉnรฉrale de la maladie dโAlzheimer
ii. Maladie dโAlzheimer et gyrus dentรฉ
5. Introduction des rรฉsultats
II RESULTATS
1. Article 1
a. Prรฉsentation de lโarticle 1
b. Article 1 : Multiparametric characterization of GABAergic and glutamatergic neurons of the hilar dentate gyrus in mice
c. Conclusions et perspectives de lโarticle 1
2. Article 2
a. Prรฉsentation de lโarticle 2
b. Article 2 : Manipulating hippocampal progenitors to stimulate the production of news neurons in the adult mouse brain
i. Introduction
ii. Matรฉriels et Mรฉthodes
iii. Rรฉsultats
c. Conclusions et perspectives de lโarticle 2
III DISCUSSION ET PERSPECTIVES
IV REFERENCES
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