Des outils pour favoriser la mémorisation en classe d’anglais

Comment la mémoire fonctionne-t-elle ? 

Pour comprendre la structure et l’organisation fonctionnelle de la mémoire, il semble nécessaire d’aborder dans un premier temps les définitions des différentes mémoires.

Définition de la mémoire 

Il existe différents types de mémoire en fonction du délai de maintien de l’information dans notre cerveau. Deux grandes catégories sont répertoriées : mémoires à long terme et mémoires à court terme.

La mémoire à long terme

Jean Cambier en donne cette définition : « La mémoire à long terme rassemble tous les souvenirs qui persistent au-delà de la mémoire immédiate, qu’on les rappelle après quelques minutes ou plusieurs années » . La mémoire à long terme se subdivise en deux grands sous-systèmes : mémoire déclarative et mémoire procédurale. La mémoire déclarative, appelée aussi mémoire explicite, englobe l’ensemble des informations dont la personne a une connaissance explicite et qu’elle peut rappeler à sa conscience à tout moment. La mémoire déclarative recouvre la mémoire épisodique et la mémoire sémantique. La mémoire épisodique retient les « informations relatives au vécu, à des événements précis que l’on peut situer dans le temps et dans l’espace » ; et ces souvenirs sont liés au domaine de l’affectif et des émotions . On replace ces souvenirs automatiquement dans leur contexte, la date, le lieu, les personnes présentes, etc. La mémoire sémantique est « la mémoire des acquis, des connaissances et de la culture générale » . Elle « réunit ce que nous savons en ayant oublié quand et comment nous l’avons appris. Elle est liée au langage, fonctionne par associations et organise les informations par catégories : les gens avec les gens, les lieux avec les lieux … » .

La mémoire procédurale regroupe tous nos apprentissages. On l’appelle aussi mémoire implicite car elle intervient sans prise de conscience, plus précisément sur le mode du réflexe dans nos actions habituelles, comme par exemple, marcher, parler ou conduire. Cette mémoire demeure active, sans rappel conscient.

Les mémoires à court terme 

Les chercheurs ont été amenés à distinguer la mémoire à court terme immédiate de la mémoire de travail. La mémoire à court terme est sollicitée en permanence, sans en avoir toujours conscience. La forme la plus courante de mémoire à court terme est la mémoire sensorielle, c’est-à-dire la mémoire des cinq sens (vue, ouïe, odorat, toucher, goût). Elle permet de retenir une information brève pendant un temps limité de quelques millisecondes, c’est « un ‘lieu’ de stockage passif d’informations » . En revanche, « la mémoire de travail est une mémoire à court terme qui permet de retenir des informations pour un temps court [de l’ordre de vingt à trente secondes], tout en effectuant une activité en parallèle » . La mémoire de travail est « un ‘lieu’ où l’information est transformée et donc maintenue provisoirement » en vue de cette transformation. Elle est utilisée pour mémoriser et faire une activité de traitement de l’information en même temps. Elle est activée, par exemple, pour retenir un numéro de téléphone juste avant de le composer. Les chercheurs ont tenté de mesurer les capacités de mémorisation à court terme et sont parvenus à constater qu’en moyenne, un adulte est capable de retenir sept items différents pendant quelques secondes. Ce niveau de capacité mnésique est atteint à l’adolescence. Dans son livre La mémoire de travail à l’école, Gérald Bussy précise que les différents systèmes de mémoire de notre cerveau sont indépendants mais travaillent en interaction. Il s’agit de comprendre quels types de mémoire entrent en jeu lors du processus de mémorisation.

Les conséquences sur les apprentissages

La question est de savoir comment les élèves apprennent et de quoi ils vont se souvenir le plus facilement.

G. Bussy précise que « la mémoire de travail est indispensable au développement cognitif et aux apprentissages » et qu’il est plus facile de mémoriser des informations concrètes qui génèrent une image mentale. Il indique aussi que « les enfants n’ont pas tous la même capacité de mémoire de travail au même âge car elle dépend de leur développement ». Il ajoute que « si les informations à mémoriser en mémoire de travail sont connues et familières, c’est-à-dire présentes en mémoire à long terme, elles sont plus faciles à retenir ». La mémoire de travail est une composante primordiale pour de nombreux apprentissages scolaires. L’enseignant peut multiplier les supports et les façons de toucher la mémoire de travail afin de permettre aux élèves de mémoriser les différents aspects de la même information. En effet, plus les différents sens de perception sont sollicités, plus les indices d’encodage de l’information sont variés et plus le souvenir est complet. Au moment du rappel de l’information, l’élève pourra utiliser sa mémoire visuelle, auditive, ses émotions ou sa sensibilité. Les prérequis de la mémorisation sont la concentration et l’attention, ainsi qu’une sensorialité performante : une vue correcte et une audition correcte, par exemple. Nous pouvons nous interroger sur la façon dont le cerveau mémorise les informations.

Le rôle du cerveau 

Le cerveau : deux grandes parties, cinq fonctions

Roger Sperry, chercheur américain des années 60 a mis en lumière que les deux côtés du cortex, appelés hémisphères, se partagent les fonctions intellectuelles majeures. L’hémisphère droit semble prédominant dans certains domaines intellectuels comme la conscience spatiale, l’imagination, la rêverie ; tandis que l’hémisphère gauche semble prédominant dans les facultés mentales liées à l’analyse et la logique. D’autres recherches plus récentes ont démontré que si chaque hémisphère est dominant dans certaines activités, tous deux sont également compétents dans tous les domaines.

L’hémisphère gauche travaille notamment sur l’information verbale, sur le langage. On dit qu’il est analytique, linéaire et séquentiel : il effectue des traitements sur les mots et sépare les éléments qui constituent un tout. C’est ici que fonctionne notre mémoire verbale. L’hémisphère droit est spécialisé dans la combinaison des éléments en un ensemble : il synthétise. Il traite l’information en simultané et est particulièrement efficace pour le traitement visuel et spatial. C’est là que fonctionne notre mémoire des images.

Le cortex cérébral, appelé aussi ‘matière grise’ recouvre les deux hémisphères du cerveau sur une épaisseur de quelques millimètres. Le cortex frontal est le siège des décisions et des stratégies.

Les cinq grandes fonctions du cerveau sont :
– Recevoir : tout ce que capte l’un ou l’autre des sens.
– Ancrer : mémoriser une information et la rappeler.
– Analyser : reconnaître des modèles et traiter les informations.
– Produire : communiquer, créer, réfléchir.
– Contrôler : surveiller l’ensemble des fonctions mentales et physiques, notamment la santé, le comportement, l’environnement.

Un élément capital vient influencer ces différents processus : les émotions. Le système limbique (composé notamment de l’amygdale et de l’hippocampe) a longtemps été considéré comme le siège des émotions, mais aujourd’hui les chercheurs préfèrent dire que « chaque émotion correspondant à une unité cérébrale distincte ou à un système composé de plusieurs unités cérébrales interconnectées », étant donné l’extrême diversité des émotions.

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Table des matières

Introduction
Chapitre 1 – Comment la mémoire fonctionne-t-elle ?
1.1 – Définition de la mémoire
1.1.1. La mémoire à long terme
1.1.2. Les mémoires à court terme
1.1.3. Les conséquences sur les apprentissages
1.2 – Le rôle du cerveau
1.2.1. Le cerveau : deux grandes parties, cinq fonctions
1.2.2. Les mécanismes de la mémorisation
1.2.3. Les différents modes de perception (auditif, visuel, kinesthésique)
1.2.4. L’importance des émotions et de l’image de soi dans le processus d’apprentissage
1.3 – Les différentes phases du processus de mémorisation
1.3.1 L’encodage
1.3.2 Le stockage et la consolidation
1.3.3 La récupération ou le rappel
1.3.4. Conclusion
Chapitre 2 – Anglais et mémorisation : quels sont les outils pertinents ?
2.1 – Anglais (langue étrangère) et mémorisation
2.1.1. Mémoire et apprentissage
2.1.2. Mémorisation de l’anglais : attention aux écueils
2.2 – Cadre pédagogique
2.2.1. Les objectifs du CECRL et l’importance de la mémorisation
2.2.2. Les objectifs de l’Education Nationale
2.3 – Quels outils pertinents pour activer au mieux la mémorisation, pourquoi, comment ?
2.3.1. Le choix des outils étudiés dans ce mémoire
2.3.2. La carte mentale
2.3.3. La répétition
2.3.4. La mise en situation
Chapter 3 – Implementation of three tools of memorization
3.1 – Mind maps
3.1.1. Mind maps and brainstorming
3.1.2. Mind maps and vocabulary
3.1.3. Mind maps and irregular verbs
3.1.4. Other uses of mind maps
3.2 – Repetition
3.2.1. Repetition and dates
3.2.2. Repetition and poems
3.2.3. Repetition and vocabulary
3.2.4. Repetition and irregular verbs
3.3 – Contextualization
3.3.1. Pupils in the situation of needing to communicate
3.3.2. Pupils learning from a social situation
3.4 – Conclusion
Conclusion
Annexes I
Bibliographie
Sitographie

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