Des disciplines pour l’enrichissement personnel et pour la culture générale
Nous commencerons par parler des sciences de la nature car cette discipline est la quatrième et dernière à faire partie du groupe 1 tout comme le français, l’allemand et les mathématiques. Dans le PER, elle est mise en lien avec les mathématiques et vise à “fournir à l’élève des instruments intellectuels d’appréhension et de compréhension du réel et d’adaptation à ce dernier”, la société étant constamment en évolution et en changement. Vue comme principale par le domaine scolaire, cette discipline fait donc partie des plus importantes pour “acquérir souplesse d’esprit et capacité de concevoir permettant d’agir selon des choix réfléchis.” .
Les sciences de la nature vont explorer les domaines du corps, les phénomènes naturels, les caractéristiques du monde du vivant et les nouvelles technologies. De manière générale, cette discipline touche à tous les domaines de la vie. Cependant, elle est partiellement oubliée par les parents. En effet, les avis sur cette dernière lors de nos entretiens étaient divergents. D’une part, Marie et Katia ont placé cette discipline en deuxième moitié de classement et ne lui donnent donc que peu d’intérêt et d’utilité. Marie explique que “les sciences de la nature c’est bien pour l’ouverture et pour l’enrichissement personnel et le reste c’est voilà quoi…”. La deuxième mère affirme que les sciences de la nature font partie des disciplines qui ne lui servent plus à rien maintenant. D’autre part, Thierry déclare :
“C’est un enrichissement personnel de comprendre les éléments de la nature (…) c’est une jolie part de découverte de comprendre comment fonctionne le monde, l’écologie, toute la partie animale ou végétale.”
Nadia s’approche de la conception de Thierry, mais pour elle, nous aurions dû insister sur le fait que ce n’est pas simplement les sciences de la nature mais les sciences de la nature “et du corps”. “Savoir comment on fonctionne en tant qu’être humain, pour moi c’est la base.
Avoir un minimum d’informations pour faire des choix.” On peut se rendre compte que les parents ont réussi à percevoir les intentions du plan d’études romand quant à l’utilité de la discipline, mais ils n’en perçoivent pas l’importance de la même manière. Pour ceux-ci, cet enrichissement et cette ouverture sont superflus et pas forcément utile dans la vie.
Les parents ont encore parlé de la géographie et de l’histoire comme étant des disciplines utiles pour l’enrichissement personnel ainsi que la culture générale. Dans le plan d’études romand, ces dernières font partie du domaine disciplinaire des sciences humaines et sociales avec la citoyenneté. Ce domaine vise à “organiser l’acquisition de connaissances, de concepts, d’outils, et de compétences nécessaires à la compréhension du monde dans lequel on vit, pour s’y insérer et contribuer à son évolution dans une perspective de développement durable.” Sauf la citoyenneté qui n’est pas évaluée, les deux autres disciplines de ce domaine font partie du deuxième groupe pour l’orientation en secondaire.
Au sujet de la discipline de l’histoire, seule Mélanie ne l’a pas placée à la suite des disciplines principales. Tous les autres parents et enfants pensent que l’histoire vient en quatre, cinq ou sixième position. À l’inverse, celle-ci perçoit l’histoire comme étant même la moins importante parmi les 10 disciplines enseignées. D’après elle, on pourrait se “débrouiller” dans la vie même sans cette discipline et il s’agit également de la branche la moins utile pour son métier.
Aux yeux des autres parents, l’histoire est vue comme une ouverture d’esprit faisant partie des connaissances de base pour la culture générale. Thierry nous explique que l’histoire nous sert à comprendre d’où l’on vient et ainsi “à mieux aborder et maîtriser le futur avenir.” Un autre point qui se détache et que Katia fait ressortir avec contrariété, est le fait qu’à son époque, l’histoire demandait beaucoup trop d’apprentissage: “on avait 40 pages à savoir et on était interrogé sur 2!”. Lors de l’entretien, elle place cette discipline en sixième position et, avec la même contrariété, affirme: “l’histoire c’est bien par rapport à la culture générale, après je trouve que suivant quel sujet est étudié, ça sert pas à grand chose ou alors c’est trop poussé (…) à quoi ça sert de savoir toutes les dates?”.
Pour ce qui est de la discipline de la géographie, elle vise également à “doter le futur adulte de savoirs utiles au quotidien, dans la vie professionnelle et sociale8”, tout comme l’histoire. Il s’agit, par exemple, de savoir lire une carte ou un graphique ou de savoir se repérer dans l’espace. Pour trois parents sur quatre, cette discipline fait partie de la première moitié de leur hiérarchisation. Katia nous dit que la géographie sert à “savoir se situer chez nous.” et Thierry fait également remarquer que la géographie occupe une place importante pour la culture générale: “elle permet de savoir comment on évolue dans le monde d’aujourd’hui (…) où on se situe au niveau mondial.” Pour la troisième mère qui juge cette discipline importante, la géographie lui est utile dans son métier et sert à “savoir où sont les choses.” À l’inverse, Nadia a placé la géographie en avant-dernière position dans son classement, précédant l’histoire, car “ce n’est utile qu’au niveau de l’espace”.
Que ce soit pour les sciences de la nature, la géographie ou l’histoire, on peut constater que les représentations sur cette discipline se rapprochent des finalités recherchées par le plan d’études romand. Cependant, les parents en perçoivent différemment l’importance. Pour certains, il est obligatoire d’avoir cette ouverture d’esprit et de développer sa culture générale et pour d’autres, il s’agit d’un plus dont on peut se passer pour vivre.
S’évader avec des disciplines plus récréatives
Le domaine des arts, qui est présent dans le plan d’études romand, réunit les travaux manuels, la musique et l’art visuel. Ces dernières font partie du dernier groupe de l’orientation au cycle de transition, ce qui atteste que l’école elle-même leur accorde une moins grande importance que les autres disciplines scolaires. Effectivement, c’est en moyenne ce qui ressort de nos entretiens puisque les parents ont placé ces disciplines en sept, huit et neuvième positions.
“Récréatif” est le mot que prononce Katia en décrivant la musique. Cependant, pour Thierry et Nadia, la musique est un moyen de s’évader qui est utile pour les élèves: “se laisser toujours une part artistique (…) cela permet d’avoir de l’évasion, de la créativité et aussi de pouvoir exprimer ses émotions…”. Mais Katia affirme aussi que la musique est un “moyen d’expression” qu’il faut continuer à développer.
En se penchant de plus près sur le PER, le domaine des “arts” vise une perspective identitaire, communicative et culturelle. De ce fait, la musique est donc belle et bien perçue comme un moyen d’expression, tout comme les arts visuels et les travaux manuels.
Cependant, un reproche fait par les parents est la demande trop exigeante de la part des enseignants vis à vis de ces disciplines. Nadia explique qu’elle aimerait que les disciplines du domaine de l’art soient plus libres“parce que des fois, ces branches, elles sont aussi strictes et obligent l’élève à garder un cadre.” L’art visuel est donc perçu par cette dernière comme une discipline qui devrait être amusante et moins sérieuse que les autres.
Les arts visuels sont perçus par trois parents sur quatre comme étant parmi les disciplines les moins importantes et donc placés en avant-dernière et en dernière position. Isaline nous explique que les arts “ça ne la touche pas plus que ça” et qu’elle trouve cela “très subjectif.” Tout comme pour la musique, elle perçoit cette discipline comme très largement scondaire. Le point de vue de Katia est similaire puisqu’elle affirme que les arts visuels sont une branche récréative.
D’après Thierry, “l’expression artistique (…) soit on l’a, soit on l’a pas (…) et si on l’a pas, c’est pas plus grave que ça.” Il n’accorde donc pas une grande importance à cette branche, même si ce peut être utile pour s’exprimer. D’ailleurs, Nadia, la dernière mère interrogée a affirmé au sujet des arts visuels: “c’est une branche qui n’est pas assez mise en avant car elle permet vraiment à l’enfant de se recentrer sur lui-même”. Elle place cette branche en septième position de sa hiérarchisation.
Les travaux manuels sont également aussi loin d’être une priorité pour les parents. Même si cela peut déclencher des vocations, il y a selon eux, des choses plus importantes à apprendre au préalable. Thierry affirme cependant :
“Je pense que réussir à maîtriser les tâches manuelles c’est énormément d’atouts et cela permet de réussir à se débrouiller par soi-même plutôt que d’avoir deux mains gauches.
Donc si on a ce don ou en tout cas cette facilité, c’est bien de travailler les travaux manuels. Après, ce n’est pas une obligation mais cela donne une autonomie et de la confiance en soi. Cela permet également de se réaliser et de voir un travail concret se matérialiser sous nos yeux.” .
De nos jours, les métiers manuels ont perdu beaucoup d’importance. En effet, les parents recherchent à ce que leurs enfants fassent plutôt un métier de bureau, qui leur fera gagner correctement leur vie. D’ailleurs, Katia, la mère d’Elodie, qui a travaillé dans la restauration ne conseille absolument pas cela à sa fille. De ce fait, les travaux manuels deviennent moins importants aux yeux des parents.
En menant ces entretiens, nous nous sommes rendues compte que le contenu de certaines disciplines telles que la musique, l’art visuel, le sport ou les travaux manuels étaient pratiquement inconnu des parents. Effectivement, ils partent souvent du principe que ces disciplines sont plutôt de l’ordre de l’inné que de l’acquis, on naît avec cette capacité ou non. Or, les capacités travaillées dans ces branches sont réelles et aident à développer la motricité. Ces disciplines du domaine des arts amènent donc les parents à des avis partagés entre l’importance de pouvoir s’exprimer et leur inutilité dans la vie quotidienne. Beaucoup les perçoivent comme récréatives et venant amener un peu de diversité à l’enseignement.
Le sport malheureusement négligé
L’éducation physique est, quant à elle, bien souvent mise de côté. Les parents ne se rendent pas bien compte des enjeux présents dans cette discipline. Pour eux, l’éducation physique sert surtout à ce que l’enfant puisse se défouler et se relâcher le temps d’une période ou deux, où ce dernier court et joue en toute simplicité. D’ailleurs, cette discipline apparaît plutôt en fin de classement général.
Dans le PER, on peut se rendre compte que quatre objectifs précis doivent être travaillés avec les élèves. Seul un objectif sur quatre traite du jeu CM24: “développer des comportements et mobiliser des habiletés spécifiques au jeu”. Les trois autres objectifs se réfèrent principalement à la condition physique, aux capacités de coordination et aux habiletés motrices. (CM 21, 22 et 23).
Ainsi, on peut remarquer que les parents n’ont pas conscience de la nécessité de travailler les habiletés motrices ou la coordination. “L’éducation physique vise à enrichir le répertoire moteur et à optimiser les ressources personnelles de chaque élève”, nous indique le plan d’études romand et visiblement, cette intention n’est pas perçue. Nous avons demandé à la maman de Maeva qui a classé l’éducation physique en dernière position de nous expliquer son choix:
“Ce n’est pas que ce n’est pas important, ça les aère, c’est un moment de décontraction, de jeu. C’est plus que pour moi, par rapport aux notes et à ce qui compte vraiment pour le futur, l’éducation physique ne m’a jamais empêché de trouver un métier mais je sais que c’est sain le sport.”
Nous pouvons observer que le travail scolaire apparaît, aux yeux des parents, uniquement dans certaines disciplines. En effet, ceux-ci voient pour la plupart uniquement le sport, les arts visuels, les travaux manuels et la musique comme des moments de détente et non pas comme des disciplines scolaires à part entière. Cependant, Thierry, lui, arrive à percevoir l’importance de la discipline :
“Cela permet de pouvoir s’exprimer aussi au niveau corporel (…) de se créer un équilibre entre les activités plutôt intellectuelles et physiques qui permet, je dirais, de rétablir l’équilibre émotionnel. (…) D’où la fameuse citation: un esprit sain dans un corps sain.” .
Ce dernier a tout de même placé l’éducation physique en huitième position en expliquant que son classement est fait par ordre de priorité d’acquisition dans la vie. L’utilité de cette discipline dans la vie prend donc une place infime dans le classement des parents interrogés. Pour Katia, l’éducation physique sert simplement à faire du sport, à bouger, car “il y a aussi beaucoup d’enfants qui font pas d’autres sports en dehors de l’école.”
Les élèves… qu’en pensent-ils?
En ce qui concerne les élèves, les avis sont mitigés. D’abord, nous avons pu constater que les élèves n’ont pas procédé de la même manière pour leur hiérarchisation. Pour Mélanie, la fille de Nadia, le classement a été réalisé par ordre de préférence. Lorsqu’on lui demande pourquoi elle a mis les travaux manuels en première position, elle nous répond: “parce que c’est ce que j’aime le plus.” De même qu’à la question: pourquoi as-tu mis l’histoire en dernière position? Elle nous répond que c’est ce qu’elle aime le moins. Pour elle, toutes les disciplines lui seront importante dans la vie, à part, nous dit-elle, l’histoire car “je n’aime pas trop l’histoire et c’est difficile à apprendre.” À part cette dernière, tous les enfants interrogés ont la même représentation sur la discipline du français, qu’ils ont décrété comme étant la plus importante. D’ailleurs Elodie, la fille de Katia, nous affirme: “si j’apprends pas le français, je sais pas lire et je peux pas travailler.” et Mathis, le fils de Thierry, est du même avis en disant:
“Je pense qu’on se retrouve tous les jours devant quelque chose qu’on doit lire et si on arrive pas à lire ou qu’on ne connaît pas les sons, on est pas tranquille. Il faut qu’on sache lire et bien parler. Et aussi pouvoir écrire et bien former les lettres.”
La visée prioritaire du français est perçue par les élèves en fonction de l’utilité pour leur vie de tous les jours. Mathis a même fait ressortir le fait qu’il est important de pouvoir formuler correctement des lettres pour plus tard. Pour les mathématiques, ce dernier ainsi qu’Elodie la percoivent comme étant la discipline la plus utile pour leur métier. Elodie nous explique que “par exemple, s’il y a besoin de faire des calculs il faut que je sache faire des soustractions, des trucs comme ça .” Mathis, pour sa part, a placé les maths en troisième position, contrairement à Elodie et Marie qui lui ont attribué la deuxième place. Ce dernier affirme que la géographie est plus importante que les mathématiques car il trouve que dans la vie quotidienne, il n’est pas beaucoup confronté aux maths et que “1+1 tout le monde sait que ça fait 2.” Il explique qu’au contraire, la géographie lui est très utile: “pour savoir un peu où on est, pouvoir se repérer grâce à une carte (…) la géographie c’est important car je serai complètement perdu (…) ça m’aide beaucoup en dehors de l’école.” Pour les autres élèves interrogés, les représentations sur cette discipline sont assez limitées. La géographie sert à “savoir où se situent les pays” (Marie) ou encore “ça sert quand tu sais pas où quelqu’un habite”(Elodie).
Des représentations guidées par les prescriptions scolaires?
L’école constamment en changement
Depuis toujours, l’école obligatoire est à la recherche de systèmes d’apprentissage et de notation bénéfiques pour l’enfant, engendrant perpétuellement de multiples changements.
En effet, du temps des parents que nous avons interrogé, le système de notation se comptait sur un total de 10 points. Les parents affirment qu’il leur est difficile d’avoir une bonne évaluation de la notation actuelle se faisant sur 6, car ils n’ont jamais été évalués de cette manière.
“C’est pas évident parce que moi j’ai toujours connu sur 10. 10 c’était l’excellence, 8 bien, 6 la moyenne et en dessous de 6 ce n’était pas bien. Tandis que là 6, déjà dans ma tête c’est biaisé. Alors maintenant j’arrive à me dire que 6 c’est excellent, 4 c’est la moyenne, mais pour moi 5 c’est déjà pas très bien, alors que c’est l’équivalent du 8.”
Cette citation d’Isaline nous montre que pour les parents, il est difficile de s’adapter aux changements de notation. Katia affirme aussi: “Je trouvais que c’était plus simple sur 10, ça nous laissait plus de marge pour arriver jusqu’au 5, mais on s’y fait. Après, quand j’étais au cours professionnel, on était noté sur six. Si on fait 4, c’est la moyenne, mais ça correspond à un 6 avant et ce n’était pas terrible. Et 5,5 c’est tout de suite mieux. C’est difficile de switcher.”
En 2012, l’entrée en vigueur du plan d’études romand pour les cycles primaires ainsi que le remaniement de tous les cycles a marqué une grande réforme dans le milieu scolaire.
Ce fut un chamboulement pour beaucoup de parents, étant constamment en adaptation. À ce sujet, Isaline affirme:
“Je m’y adapte, c’est comme Harmos, parce qu’on a pas le choix, mais c’est pas évident. Je sais jamais en quelle année elle est, je dois recommencer depuis l’école enfantine. Des fois, dans certains documents, je me demande si c’est Harmos ou ancien.”
Vers un nouveau système d’orientation
Ce nouveau système va amener le cycle de transition à changer entièrement. Auparavant, l’orientation se faisait sur le cycle entier, 5 et 6P, avec un bilan et une discussion entre enseignants intervenant dans la classe au sujet de chaque élève, le comportement prenant une place importante dans la décision d’orientation.
Avec cette nouvelle réforme, l’orientation ne va reposer que sur les notes des élèves et seulement lors de la dernière année du cycle, les différentes disciplines étant séparées en trois groupes. Le groupe 1 demande un nombre de points plus élevé en fin d’année pour ses disciplines, c’est à dire le français, l’allemand, les mathématiques et les sciences de la nature.
Le groupe 2 contient les disciplines de la géographie et de l’histoire. Les activités créatrices et manuelles, l’art visuel et la musique font partie du groupe 3. Ces trois groupes exigent un nombre minimum de points pour passer en voie baccalauréat. Cependant, ce nouveau système scolaire accorde une plus grande importance à la réussite des disciplines du groupe 1, et le groupe 2 demande plus de points que le groupe 3.
Cette manière de différencier les disciplines à l’aide de groupes va effectivement amener les parents à avoir des préjugés sur l’importance de chacune d’elles.
D’une part, nous rappelons que la totalité des parents ont répondu que le français et les mathématiques venaient en première et deuxième position dans l’importance des disciplines. La moitié des parents ont placé l’allemand à la troisième place. Ainsi, on constate une similitude entre le classement des parents et celui du PER s’agissant des trois disciplines se trouvant dans le premier groupe. D’autre part, deux des quatre parents ont placé les disciplines du dernier groupe en dernier. Les parents ont donc une vision déjà biaisée de l’importance des disciplines et Thierry vient le confirmer :
La contrainte des notes, le stress de l’orientation
Le cycle de transition est un moment redouté pour tous les parents. Isaline va apporter un autre argument montrant que l’école amène involontairement les parents à faire une classification des disciplines, en faisant ressortir le fait que le nombre de note est plus élevé pour les branches du groupe 1 que pour celles du groupe 2 ou 3. Celle-ci rapporte: “c’est aussi ce qu’on teste, il me semble qu’on a pas tellement d’examens de dessin.”
Effectivement, grâce à nos entretiens, on remarque que les parents sont guidés en fonction des prescriptions instituées par l’école, une classification des disciplines est faite automatiquement étant donné que l’école la fait elle-même au préalable. Les parents calquent donc leurs critères de réussite selon les branches plus ou moins mises en avant par les institutions scolaires.
D’ailleurs, Isaline, qui a placé la gym en dernière position, nous affirme que c’est “par rapport aux notes et à ce qui compte vraiment pour le futur.” L’éducation physique, n’étant actuellement pas prise en compte pour l’orientation, n’est donc pas mise en avant dans le système scolaire, ce qui se répercute sur la manière de penser des parents. Pour cette dernière, les notes de sa fille sont très importantes, un 5 ne la satisfera pas.
Nous pouvons rebondir sur cette manière de penser avec Katia qui ne juge pas les notes de sa fille de la même manière. Pour elle, on ne peut pas être bon partout, mais l’important est le travail effectué et les capacités de l’enfant par rapport à la discipline:
“Ma grande c’est pas une surdouée en maths, je sais qu’elle me ramènera jamais de 6, je lui dis toujours de faire de son mieux, ma foi elle fait 4, bah c’est bien. Par contre, il y a des branches où elle a une facilité, si elle me ramène un 4 bah elle sait que je vais pas être contente et puis elle va pas l’être non plus. Moi je regarde toujours par rapport aux facultés.”
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Table des matières
Introduction
1. Qu’inspirent les différentes disciplines scolaires aux parents?
1.1. Quels critères pour hiérarchiser?
1.2. Le français, la base de tout
1.3. Les mathématiques, utiles tous les jours
1.4. La suisse, un pays multilingue
1.5. Des disciplines pour l’enrichissement personnel et pour la culture générale
1.6. S’évader avec des disciplines plus récréatives
1.7. Le sport malheureusement négligé
1.8. Les élèves… qu’en pensent-ils?
2. Des représentations guidées par les prescriptions scolaires?
2.1. L’école constamment en changement
2.3. La contrainte des notes, le stress de l’orientation
2.4. Un manque d’information de la part de l’école
3. Le milieu social et culturel des parents influence leur manière de percevoir le rôle de l’école
3.1. La profession des parents influence la hiérarchisation des disciplines
3.2. Le milieu social a-t-il un impact sur les représentations?
3.3. La communication de parents à enfants
Conclusion
Bibliographie
Annexes
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