Des conditions climatiques généralement favorables aux inondations de la ville 

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Interférences entre eaux pluviales, eaux usées, déchets solides et eau potable

Le manque de gestion et le mauvais état des infrastructures créent des interférences dommageables pour les personnes concernées.

Déversement des eaux usées dans le réseau des eaux pluviales

En saison sèche, l’intrusion d’eaux usées stagnantes dans le système d’évacuation pluvial crée d’importants problèmes en termes d’odeurs et de salubrité. Durant la saison des pluies, les eaux pluviales se mélangent à ces mêmes eaux usées et aux ordures, créant de graves contaminations des zones inondées et du milieu naturel.

Déversement d’ordures dans le réseau d’eaux pluviales

L’absence de système efficace de collectes de déchets entraine le colmatage du réseau d’assainissement des eaux pluviales.

Contamination de l’eau potable par les eaux pluviales

Les eaux pluviales, chargées en polluants, contaminent les ressources en eau potable souterraines (puits et forages).

Les observations directes de la zone de recherche

Dans un premier temps, il a été prévu de faire des observations directes de la zone en visitant certains quartiers pour repérer les zones exposées aux inondations, de voir le mode d’occupation des espaces dans ces zones-là et d’examiner les diverses infrastructures existantes et leur état actuel : les voies de dessertes, les réseaux d’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales. Pour cela, deux visites ont été bénéfiques : une visite auprès du SAMVA et une avec le service technique du quatrième arrondissement.

Visite des autorités compétentes et des responsables administratifs

Il est à noter qu’un pré-terrain a déjà été fait pendant la dernière saison pluvieuse, 2014-2015, afin de récolter les données nécessaires pour la confection du dossier de recherche Master 1, mais surtout pour faciliter la suite de ce travail de Master 2.
La commune Urbaine d’Antananarivo a organisé une opération spéciale, en collaboration avec les personnels de la voirie. Le personnel comptait 80 personnes dont 60 personnes travaillaient le jour, équipé de 5 voitures et une équipe de 12 personnes travaillait la nuit pour le nettoyage des marchés (Cf. Photo 4, page 18). L’objectif était de faire un nettoyage général de la ville, dans le but de bien se préparer à la prochaine saison de pluies. Cela a été réalisé pendant la première moitié du mois d’octobre 2016, où l’équipe passait 15 jours par arrondissement mais dont le calendrier n’était pas bien défini. Lorsqu’on a visité la commune pour en savoir davantage en vue de vouloir participer à une partie de ces opérations, faute d’information, le personnel de la commune qui nous a reçu nous a renvoyée auprès des arrondissements, dont les activités n’ont rien à avoir avec ce que la commune entendait par « opération spéciale » où elle travaillait en collaboration avec le service de la voirie, sise à Antsakaviro.
La rencontre avec les responsables du quatrième arrondissement s’est faite en deux temps. Une entrevue qui était obtenue avec le chef de l’arrondissement a permis de comprendre les responsabilités du quatrième arrondissement en matière d’assainissement. Une demi-journée, a été ensuite passée avec le service technique du dit arrondissement (une équipe de 4 personnes dont 3 d’exécution : Cf. Photo 5, page 18), dans le quartier d’Anosibe, suivi d’une entrevue avec le vice-président du Fokontany d’Anosibe Ouest.
Une visite auprès du SAMVA a été aussi faite en deux temps : une entrevue avec le personnel technique de ce service en vue de comprendre les activités faites par la société et leur rôle dans l’assainissement de la CUA. Cette visite a été suivie d’une descente sur terrain avec le responsable de service des eaux usées, pour visiter une « chambre à sable » au centre-ville, en-dessous du bâtiment BAO LAI à Soarano (juste en face du bureau du premier arrondissement), une zone située à 8m sous terre.
Une des chambres à sable gérées par la SAMVA se localise en-dessous de cet immeuble, loué auprès de la commune pour 99 ans par Baolai (cf. photo 6). Pour s’y rendre, il faut passer par les magasins qui s’y trouvent. Si l’immeuble ferme, il devient un problème d’avoir un accès à la chambre.
Ces diverses entrevues ont été suivies d’enquêtes, en vue d’obtenir les informations inaccessibles à l’observation et de comprendre les réalités vécues par la population.

Une grande partie de la population habite les zones basses

La population urbaine croit trop vite. Le développement des infrastructures urbaines ne suit pas la norme et le rythme de cette croissance. Faute de moyens financiers et techniques, les pouvoirs publics n’arrivent pas à mettre en place les infrastructures nécessaires. Les constructions précaires poussent donc comme des champignons sur les terrains publics abandonnés et loin des regards des responsables ce qui explique la difficulté ultérieure de l’installation de grands réseaux collectifs dans un tissu urbain complexe. Par conséquent, les habitants dans ces zones basses ne bénéficient pas des mêmes services publics urbains de base : eau, électricité mais surtout égouts. Le tableau II montre que la population dans la commune urbaine d’Antananarivo est, selon le tableau II, inégalement répartie. En effet, 46% de sa population se trouve dans les zones basses, dont le premier arrondissement tient le premier rang avec 92,5% de sa population s’y trouve. Il est suivi du quatrième arrondissement avec 79% de sa population qui vit dans les zones basses. Les données exactes de personnes qui se trouvent dans les zones basses pour le deuxième arrondissement sont inestimables à cause du manque de données et du nombre minime de gens qui s’y trouvent. (cf. : Tableau II).

Des conditions climatiques généralement favorables aux inondations de la ville

La recherche de ce contexte va se consacrer à identifier les rôles du climat, notamment la pluviométrie et la température, dans l’apparition des inondations dues aux ruissellements, mais aussi des crues de rivières.
Le climat de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) correspond à un régime climatique tropical d’altitude, caractérisé par une saisonnalité bien marquée des précipitations et des températures. Pour qu’une tendance soit valable, elle doit considérer des chiffres sur une trentaine d’années (cf. Figure 3, page 31).
Le diagramme ombrothermique de Gaussen met en relief deux saisons distinctes, obtenues à partir des données météorologiques d’Antananarivo. La saison pluvieuse dure de novembre à mars et la saison sèche d’avril à octobre.

Une pluviométrie intense et très contrastée

La pluviométrie moyenne atteint 1 300 mm par an, concentrée quasi-exclusivement pendant la saison des pluies (90%), et dont 60% au cours des mois de décembre-janvier et février.
Les évènements pluvieux sont intenses, sous formes d’orages et de pluies cycloniques, et se divisent en trois types (Service de la météorologie, 2015) :
– La pluie d’orage, de durée très courte mais avec une forte intensité (172 mm en 15 minutes) .
– La pluie cyclonique, de courte durée, avec des reprises à forte intensité (36 mm/h sur deux heures).
– La pluie décennale (période de retour de 10 ans) est de 63 mm/h.
Plus de 80% des précipitations annuelles tombent pendant la saison humide. Du fait de ses caractéristiques physiques, la ville est moins exposée aux risques de cyclones mais en subit tout de même les effets.
L’influence de la pluviométrie dans les crues et inondations est réelle, mais d’après « Fleuves et Rivières de Madagascar », (CHAPERON, DANLOUX et FERRRY, 1993), les précipitations orageuses et les précipitations dépressionnaires provoquent leurs apparitions.

Précipitations orageuses à l’origine des crues et des inondations

Les pluies orageuses débutent à la fin de la saison sèche (fin octobre-début novembre), puis l’activité orageuse se poursuit pendant la saison de pluies, avec une intensité moindre, liée à la position de la zone de convergence intertropicale Elle peut prendre une ampleur plus grande en fin mars et début avril.
Ces pluies se produisent, généralement, en fin d’après-midi ou en début de nuit. Les orages peuvent être très violents au moment de l’approche d’un cyclone, mais ils cessent toujours lors du passage du météore.

Précipitations dépressionnaires

Elles sont provoquées, soit par un cyclone tropical abordant Madagascar, soit par une cellule dépressionnaire située au voisinage de l’île, cette dépression ayant ou non un caractère cyclonique. Les pluies sont régulières et de longue durée. Leurs intensités sont modérées. Les volumes d’eau précipités sont, malgré cela, très importants, la durée des pluies dépassant souvent plusieurs dizaines d’heures. (En 1959, il a plu pendant 4 jours avec un maximum égal à 36 mm/h pendant quelques minutes.)
Les crues et les inondations sont donc issues de pluies régulières, de longues durées et d’intensité modérées. Ces pluies peuvent exister en période de ZCIT (pluies orageuses – en dehors de cyclones – plusieurs heures de 5 à 30 mm/h) ou durant un cyclone (pluies dépressionnaires, comme la pluie de 1959, plusieurs jours à 36 mm/h durant quelques minutes).
Il est reconnu que plus le sol est dépourvu de végétation, plus le ruissellement et l’érosion augmente et plus l’infiltration diminue. Avec une telle situation, les zones basses plongent très facilement dans l’eau.

Une température modérée

La température moyenne annuelle sur l’année est modérée par les effets de l’altitude. La température en une journée n’est pas très variable. L’écart thermique varie de 6 à 10°C. (MAEP, 2003) En saison fraiche, elle descend rarement au-dessous de 10°C, tandis qu’en saison chaude, la température dépasse rarement 30°C.
Pareillement pour la comparaison entre la pluviométrie sur trente ans (1961à 1990) et 2015, la température lors de la saison pluvieuse de 2015 était élevée par rapport aux données moyennes de la ville (cf. Figure 5)

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Chapitre I. Gestion des eaux pluviales : des problématiques différentes entre le nord et le sud
Généralités
Réflexions sur la GEP dans les villes du Nord
Déficience de la GEP dans les villes du sud
Interférences entre eaux pluviales, eaux usées, déchets solides et eau potable
Déversement des eaux usées dans le réseau des eaux pluviales
Déversement d’ordures dans le réseau d’eaux pluviales
Contamination de l’eau potable par les eaux pluviales
Les eaux pluviales, un risque naturel, source d’inondation
Notion de risque
Notion de vulnérabilité
Notion de risque d’inondation
Localisation de la zone d’études
Contexte général de la zone d’études
choix du sujet
TABLE DES MATIERES
Enoncé de la problématique de recherche
Les hypothèses de recherche
Les objectifs de la recherche
Chapitre II. Méthodologie de recherche
II.1. Documentation
II.2. Recherche de données
II.3. Les travaux de terrain
II.3.1. Les observations directes de la zone de recherche
II.3.2. Visite des autorités compétentes et des responsables administratifs
II.3.3. Les enquêtes fokontany et enquêtes ménages
II.4. Difficultés rencontrées
CONCLUSION DE LA PARTIE I
Chapitre III. Les zones basses, un environnement et une zone à risques
III.1. Une grande partie de la population habite les zones basses
III.2. Le statut d’occupation
III.3. Les surfaces inondables
Chapitre IV. Les facteurs affectant l’écoulement des eaux pluviales et le risque d’inondation 
IV.1. Des conditions climatiques généralement favorables aux inondations de la ville
IV.1.1. Des précipitations élevées
IV.1.1.1. Une pluviométrie intense et très contrastée
IV.1.1.2. Précipitations orageuses à l’origine des crues et des inondations
IV.1.1.3. Précipitations dépressionnaires
IV.1.2. Une température modérée
IV.2. La géomorphologie, un relief à la fois collinaire et bas
IV.3. Une zone aux sols dénudés
TABLE DES MATIERES
IV.4. une hydrographie mal maitrisée
IV.4.1. Des rivières aux caractères contrastés
IV.4.1.1. La rivière Ikopa, un écoulement à faible pente
IV.4.1.2. La rivière Mamba
IV.4.2. Problème de l’évacuation naturelle des eaux
IV.4.3. Les crues des rivières, premières responsables de l’inondation dans les zones basses
IV.4.3.1. La plaine rive gauche : un transit de fortes crues
IV.4.3.2. Les rétrécissements locaux: un entrave au transit des eaux
IV.4.3.3. Un exutoire unique : facteur limitant de la capacité d’évacuation des eaux de crue
IV.4.4. ruptures de digues, conséquence majeure de la montée des eaux de rivières
CONCLUSION DE LA PARTIE II
Chapitre V. Enjeux des réseaux d’assainissement dans la gestion des eaux pluviales de la
CUA 
V.1. La mauvaise structuration de l’assainissement de la plaine d’Antananarivo
V.1.1. Le canal Andriantany
V.1.2. Le canal C3
V.1.3. La limite du système de drainage
V.1.3.1. L’inexistence d’un écoulement gravitaire
V.1.3.2. Un pompage limité :
TABLE DES MATIERES
V.1.4. Les problèmes de distribution de tâches entre les acteurs dans la gestion de l’assainissement
V.1.5. Les problèmes techniques : une faille dans la gestion des eaux usées et pluviales
Chapitre VI. Difficultés entre aménagement des zones basses et gestion des eaux pluviales
VI.1. Les conséquences d’une urbanisation accentuée sur l’écoulement des eaux pluviales
VI.1.1. Les effets de l’urbanisation sur le ruissellement
VI.1.2. Les conséquences de l’état du sol sur le ruissellement
VI.1.3. Interférence entre croissance démographique et urbanisation
VI.2. les conséquences des inondations : effets néfastes de la non maitrise des eaux pluviales sur les zones basses et leurs résidents
VI.2.1. Accentuation des odeurs nauséabondes
VI.2.2. Inondations : Sources de maladies
CONCLUSION DE LA PARTIE III
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE 

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