Déploiement de la fonction métrologie au sein du Laboratoire National de Contrôle des Médicaments

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LES DIFFERENTS ASPECTS DE LA METROLOGIE

La métrologie Scientifique

La mesure d’une grandeur (masse, longueur, intensité, ….) consiste à lui attribuer avec exactitude sa valeur correspondante. Cependant, celle-ci n’est bien définie que si l’on précise l’unité de mesure. Les unités de mesure utilisées doivent être choisies de telle sorte qu’elles soient reconnues universellement. Ce sont les unités de base du système international (SI) [5]
Le mètre (m) : unité de longueur
Le kilogramme (kg) : unité de masse
La seconde (s) : unité de temps
L’ampère (A) : unité de courant électrique
Le kelvin (K) : unité de température
La mole (mol): unité de quantité de matière
La candela (cd) : unité d’intensité lumineuse

La métrologie légale

Selon la définition internationale, le nom métrologie légale est donné à toute forme de métrologie appliquée soumise à des règlements par des lois ou des décrets gouvernementaux. D’après cette définition, le domaine couvert par la métrologie légale peut varier considérablement d’un pays à l’autre. Dans la plupart des pays, les mesures intervenants dans les transactions commerciales (Ex : masse, volume…) font l’objet d’une réglementation. Toutefois, dans de nombreux pays, la réglementation concerne les mesures intervenant dans la protection de l’industrie, principalement, dans le domaine de l’environnement et la santé.
La métrologie légale, forme moderne du contrôle des poids et mesure, est l’activité par laquelle l’Etat décide d’intervenir par voie réglementaire sur certaines catégories d’instruments de mesure. La métrologie légale étend son action dans trois directions :
˗ Elle s’intéresse à la qualité des instruments utilisés pour les transactions commerciales afin d’assurer la fiabilité des mesures et prévenir les fraudes.
˗ Elle est alors un outil de régulation économique;
˗ Elle est également au service de l’ensemble des activités régaliennes, en offrant aux contrôles de l’état, les moyens de mesure qui leur permettent d’être sûrs, équitables et efficaces;
˗ Elle a enfin une mission industrielle : d’une part permettre aux industries utilisatrices de disposer d’instruments adaptés à leurs besoins, d’autre part soutenir la performance et la compétitivité des fabricants nationaux d’instrument de mesure [21].

La métrologie industrielle

Depuis longtemps, l’industrie s’est appuyée sur la métrologie, tant pour assurer son développement que pour valider ses produits.
Les champs d’utilisation de la métrologie dans l’industrie sont très larges, la plupart de ses secteurs y font appel : la mécanique, l’agro-alimentaire, la pharmacie, le nucléaire, l’aéronautique, la chimie, l’environnement, la biologie, l’électronique, l’agriculture.
Dans l’entreprise, la métrologie intervient tout au long de la vie d’un produit, de la recherche à la mise en service, ou au delà, en passant par la conception. C’est un outil indispensable lors des différentes phases d’élaboration d’un produit.
Afin de garantir la fiabilité des mesures, l’entreprise doit mettre en place une véritable gestion des moyens et des processus de mesure [5].

La métrologie immatérielle (ou métrologie molle)

La norme 9001, considère la mesure de la satisfaction des clients comme une partie intégrante de la métrologie. Ce nouveau domaine de mesurage est qualifié de mesure immatérielle ou de métrologie molle.
En pratique, les entreprises effectuent cette mesure via des enquêtes d’opinion sur des échantillons de clients par l’utilisation de questionnaires. Les incertitudes souhaitées, le niveau de détail et la fréquence d’échantillonnage doivent être compatibles avec les limites budgétaires de l’entreprise. La stratégie de mesure est différente selon que la population des clients appartient au grand public ou au secteur professionnel.
La métrologie immatérielle permet aux entreprises d’évaluer le niveau de satisfaction et les attentes de leurs clients.
Une satisfaction qui aura certainement un impact sur la pérennité de l’entreprise, car la meilleure récompense pour le client est de constater que son opinion a été pris en compte [16].

La nano métrologie

Dans l’application de toute technologie, on a besoin d’effectuer des mesures et les nano métrologies ne font pas exception, d’où l’importance de la nanométrologie nanosciences et nanotechnologies. C’est l’ensemble des sciences et techniques visant à la maîtrise et à la fabrication d’objets de dimensions moléculaires, voire atomique.
L’unité de mesure des nanotechnologies est le nanomètre (nm) c’est-à-dire le milliardième de mètre (1nm =10-9m).
Les nanotechnologies sont présentes dans un très grand nombre de domaines d’activités. Comme exemple d’application : les chimistes et les biologistes sont demandeurs d’informations à l’échelle du nanomètre, ou du dixième de nanomètre pour l’analyse des échantillons biologiques (chromosomes, ADN, bactéries), pour l’analyse de la structure des molécules, et pour les techniques de constitution de ces molécules atome par atome, etc…
Actuellement, les étalons dimensionnels sont des grilles constituées de structures cristallines nanométriques parallèles dont l’intervalle dépend des propriétés des atomes utilisés.
Le champ d’application de la nanométrologie est considérable et ne se limite pas à la métrologie dimensionnelle, même si celle-ci est, à présent, la plus directement sollicitée .des pays comme les Etats-Unis, l’Allemagne, le Royaume uni ou le Japon consacrent des moyens très important dans les recherches en nano métrologie [3].
 Métrologie : aspects normatifs et réglementaires L’aspect normatif : Métrologie et accréditation L’accréditation a pour but, après évaluation, d’attester que des laboratoires et des organismes sont techniquement capables respectivement de réaliser des essais, des analyses ou des étalonnages et de procéder à des actions d’inspection ou de certification dans les secteurs pour lesquels ils se déclarent compétents [25].
L’accréditation est faite par un organisme neutre (COFRAC en France, MCI au Maroc). A la suite de missions d’audit, est seulement si les résultats s’avèrent concluants, cet organisme prononce l’accréditation du laboratoire, pour une durée déterminée (3ans). Au cours de cette durée, l’organisme accréditeur exerce une surveillance sur le système à l’aide d’audits de suivi. L’accréditation est à considérer comme étant le dernier niveau de contrôle, au plan technique, de l’activité de certification [25].

Métrologie et bonne pratique de fabrication

Bien que les instruments de mesure aient toujours constitué un sujet de préoccupation de l’industrie pharmaceutique, la création d’une fonction métrologie représente une nouveauté par rapport au référentiel de bonne pratique de fabrication BPF et aux habitudes de travail [6].
 Chapitre 3 « Locaux et matériel » :
Paragraphe 3.40 : « les balances et matériel de mesure doivent être de portée et de précision appropriées aux opérations de production et de contrôle. »
Paragraphe 3.41 : « le matériel de mesure, de pesée, d’enregistrement et de contrôle doit être étalonné et vérifié à intervalles définies et par des méthodes appropriées. Les comptes rendus de ces contrôles doivent conservés. »
Paragraphe 3.44 : « le matériel défectueux doit être retiré des zones de production et de contrôle ou au moins clairement étiqueté en tant que tel. »
 Chapitre 4 «Documentation »
Paragraphe 4.26 : « des procédures écrites et, dans le cas échéant, les comptes rendus des mesures prises et des résultats obtenus doivent être établis pour :
˗ Les validations ;
˗ Le montage des appareils et leur étalonnage ;
˗ L’entretien, le nettoyage et la désinfection ;
˗ Les questions de personnel, y compris la formation, l’habillage et l’hygiène ;
˗ La surveillance de l’environnement ;
˗ La lutte contre les parasites ;
˗ Les réclamations ;
˗ Les retraits ;
˗ Les retours.
Paragraphe 4.27 : « des modes d’emplois clairs doivent être disponibles pour les appareils de fabrication et de contrôle les plus importants. »
Paragraphe 4.28 : « les équipements importants ou essentiels doivent être accompagnés d’un cahier de route (log book) mentionnant, selon le cas, les validations, les étalonnages, les opérations d’entretien, de nettoyage ou de réparation, avec les dates et les personnes ayant effectués ces opérations. ».
Le fait que la métrologie n’est pas clairement mentionnée dans le document BPF ne donne aucune raison aux laboratoires pharmaceutiques de négliger la mise en place d’un suivi métrologique de leurs équipements, surtout que les exigences citées ci-dessus sont quand même d’une importance extrême pour un bon déroulement des processus de production et de contrôle» [6].

Métrologie et bonnes pratiques de laboratoire

« Les bonnes pratiques de laboratoires se rapportent aux modes d’organisation des études et aux conditions dans lesquelles les études au laboratoire sont planifiées, réalisées, contrôlées, enregistrées et diffusées ». Le terme étude signifie ici « une expérience ou ensemble d’expériences au cours desquelles on examine une substance d’essai en vue d’obtenir des données sur ses propriétés et sur sa sûreté du point de vue de la santé humaine ou de l’environnement » [25].
Les bonnes pratiques du laboratoire s’inscrivent dans un contexte réglementaire : la mise sur le marché de toute nouvelle substance chimique doit faire l’objet d’un dossier de notification. Afin d’assurer la fiabilité des données sur les propriétés intrinsèques des substances, la reconnaissance BPL s’appuie sur l’organisation qualité pour la définition des responsabilités, la justification des ressources mises en œuvre, la documentation des règles et la traçabilité des résultats, ainsi que pour le contrôle obligatoire des études.
La fonction métrologie est impactée surtout au plan de la traçabilité des résultats, par les moyens mis en œuvre pour l’identification unique des études, des spécimens et des items d’essais, pour la conservation des données brutes enregistrées, visées et datées sans risque d’interprétation, et pour la maitrise des moyens de mesure (dont les logiciels) permettant d’étayer la validité des résultats [25].

DEPLOIEMENT DE LA FONCTION METROLOGIE AU LABORATOIRE DE CONTROLE DES MEDICAMENTS

La fonction métrologie est l’un des instruments, centraux de la démarche qualité au sein du laboratoire national de contrôle des médicaments , elle oriente la gestion des moyens de mesures et permet de s’assurer à tout moment que les instruments sont encore en état de bon fonctionnement et que toute éventuelle dérive reste maîtrisée et connue et ce, à travers les opérations de vérification, de qualification et de raccordement aux étalons nationaux ou internationaux . Ce qui représente une garantie de fiabilité des valeurs indiquées par les instruments.

La fonction métrologie

La métrologie : une nécessité
Pour atteindre la qualité recherchée, l’analyste doit s’impliquer dès le début du processus en faisant le choix des paramètres à analyser et du niveau de précision et d’exactitude à obtenir pour donner une réponse correcte. C’est pourquoi, la métrologie étroitement liée au système d’assurance qualité doit intégrer tous les aspects du problème afin d’obtenir le meilleur résultat possible. La métrologie aura pour rôle d’établir également les documents concernant la qualification, l’utilisation, l’étalonnage et la maintenance de tous les moyens de mesures [18].
La gestion de ces moyens de mesure est devenue une nécessité et une obligation afin de maîtriser la qualité au sein du laboratoire mais aussi pour assurer la confiance dans la valeur des résultats transmis à l’extérieur du laboratoire. En effet, selon la norme NF en ISO 10012, le rôle de la fonction métrologique consiste à maîtriser l’aptitude à l’emploi de tous les moyens de mesures utilisés dans le laboratoire et à en donner l’assurance, c’est-à-dire à en maitriser le fonctionnement adéquat [1].
La métrologie : des contraintes
Maîtriser la connaissance exacte des performances des équipements de mesure, leurs limites d’emploi et leur comportement dans le temps pour donner l’assurance de la qualité des opérations de mesurage, implique une démarche méthodologique rigoureuse.
Il faudra, dans un premier temps, analyser les besoins techniques et choisir les moyens de mesures en prenant en considération des critères tel que l’homogénéité du parc d’instruments, les conditions de service après vente, de maintenance, de documentation nécessaires à l’utilisation, les possibilités d’ajustage et bien entendu les exigences particulières relatives à l’étalonnage et à la vérification.
Dès l’arrivée d’un nouveau moyen de mesure dans un laboratoire, la fonction métrologique doit vérifier la conformité de l’équipement aux spécifications du constructeur, identifier le nouvel équipement, le verser à l’inventaire et réaliser la qualification à l’installation [10].
Etapes de la qualification [17]:
Avant l’achat : – Qualification de la conception (QC)
Après l’achat : – Qualification à l’installation (QI)
– Qualification opérationnelle (QO)
– Qualification des performances (QP)
 QC – Qualification de la Conception
– Vérification documentée que les installations, systèmes et équipements conviennent aux usages auxquels ils seront destinés.
– Avant l’achat Fournisseur : conception Utilisateur : vérification
– Identifier les besoins, les spécifications, justifier l’acquisition, établir le budget,…
 QI – Qualification à l’Installation
– Vérification documentée: s’assurer que les systèmes et équipements reçus, tels qu’ils ont été installés ou modifiés sont conformes à la conception et aux recommandations du fabricant ;
 » Adéquation entre ce qui doit être installé et les systèmes et équipements réellement livrés  »
– Sur équipements neufs, ou ayant subi des modifications ;
– Appareil conforme (commande, bon de livraison, installé au bon endroit,…)
 QO – Qualification Opérationnelle
– Vérification documentée : installations, systèmes et équipements fonctionnent comme prévu sur toute la gamme d’exploitation dans l’environnement ;
“Appareil fonctionne comme prévu selon les spécifications définies“
 Soit test modulaire
 Soit test holistique
 QP – Qualification des Performances
– Vérification documentée que les installations, systèmes et équipements tels qu’ils sont installés sont en mesure de fonctionner de manière efficace et reproductible dans des conditions réelles d’analyse, de production… ;
– Vérification des performances du système complet ;
– Confirmation que l’appareillage continue régulièrement à fonctionner comme prévu.
 Tests basés sur des applications types de l’appareil
– Souvent semblables à la QO; spécifications différentes ;
– À intervalles réguliers ;
– Après réparation, déplacement, ou longue période de temps sans utilisation ;
– Réalisés de façon classique ou automatique : logiciel intégré ;
– QP : partiellement couverte par tests de conformité
Ensuite interviennent les opérations d’étalonnage ou de vérification conduites selon le schéma présenté dans la figure n°3. L’étalonnage se fait en comparant des résultats de mesure de l’instrument par rapport à l’étalon. Le résultat d’une vérification permet d’affirmer que le moyen de mesure satisfait aux prescriptions préalablement fixées [10].
Certaines opérations préliminaires doivent être effectuées avant tout étalonnage ou vérification des moyens de mesure comme le réglage du zéro mécanique, du zéro électrique, du zéro de – mesure – (le réglage de ce dernier est l’opposé des autres, est rarement négligé), la vérification du bon fonctionnement des commandes mécaniques ou le préchauffage pour les appareils électroniques. Les référentiels qualités exigent, en outre, un raccordement aux étalons de référence. Les références métrologiques d’un laboratoire sont constituées par l’ensemble des étalons qu’il utilise, qui doivent, eux-mêmes, être raccordés aux étalons nationaux.
Il faut de plus fixer un intervalle d’étalonnage et pour cela, tenir compte de l’incertitude de mesure, du taux et du type d’utilisation du moyen de mesure.
Cet intervalle, établi initialement pour chaque instrument de mesure, doit être régulièrement réexaminé et peut être réadapté (figure n°3) [9].
Tout cet enchainement d’actions à entreprendre pour mener à bien un étalonnage doit être consigné par écrit, c’est-à-dire sous forme de procédure afin que le manipulateur suive scrupuleusement les opérations jusqu’à la présentation du résultat.
L’exploitation des résultats mène à deux types de décisions :
S’il y a conformité, la décision consiste en une mise en service ou une remise en service ;
S’il y a non-conformité, la fonction métrologique doit alerter l’utilisateur afin de prendre les mesures correctives nécessaires qui peuvent aller d’un ajustage, en passant par une réparation jusqu’à un déclassement ou une reforme
En complément de toutes ces opérations techniques, la gestion des moyens de mesures doit assurer une traçabilité parfaite. Cette traçabilité consiste à identifier, inventorier et repérer (en matière d’étalonnage) chaque instrument [10].
La métrologie : réalité au laboratoire
La fonction métrologique nécessaire, obligatoire et contraignante doit exister certes, mais aussi être adaptée au besoin du laboratoire et surtout être compatible avec l’activité et la rentabilité. En effet, il va falloir au sein d’un laboratoire à partir de la théorie métrologique, mettre en place des opérations incontournables de suivi des mesures mais simultanément assurer le rendu des résultats fiables dans un délai donné [12].
A chaque étape de l’analyse du médicament, il faudra associer à tout système de mesure d’une part une procédure d’action corrective en cas de déviation par rapport à l’incertitude accordée [12].

Evaluation de la fonction métrologie

Il est nécessaire à intervalles définis, par exemple annuellement, d’examiner méthodiquement si la fonction métrologie atteint les objectifs que le laboratoire s’est fixé et d’en déduire les éventuelles actions correctives à mener. Cet examen pourra être effectué sous forme d’auto- évaluation ou mieux, si le laboratoire en a les moyens, d’audit interne ou externe [15].
Selon la norme ISO /CEI 17025, Le rapport d’auto-évaluation ou d’audit de la fonction métrologie sera un des éléments importants pris en compte lors des revues de direction.

Rapport Métrologie Qualité

Les exigences relatives à la qualité sont plus que jamais le souci des organismes quelques soient leurs activités, pour confronter la concurrence et en particulier exporter, il faut définir et garantir un bon niveau de la qualité et être sûr de le respecter.
La qualité correspond à l’ensemble des propriétés et caractéristique d’un produit ou service qui lui confèrent l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites. Les besoins sont habituellement traduits en propriétés et caractéristique de critères spécifiés. Les besoins peuvent comporter des aspects d’aptitude à l’emploi, de sûreté, de disponibilité et de fiabilité [3].
Gérer la qualité, c’est-à-dire mettre en place un système d’assurance qualité efficace, ce qui permet de produire la qualité optimale correspondant au coût minimal, ce qui revient donc à éliminer la non qualité, c’est-à-dire à la fois la sous qualité et la sur qualité qui conduisent à des dépenses inutiles. La politique générale de qualité étant définie, il reste l’essentiel ; construire et contrôler la qualité, pour cela il est nécessaire de mettre en œuvre les moyens de mesure et d’essais adaptés à la définition des caractéristiques du produit ainsi qu’à la mise au point du processus de fabrication et à la vérification de la conformité de la production [3].
La maîtrise de la qualité impose de savoir mesurer et donc de développer la fonction métrologie chargée de :
1. Superviser les taches du laboratoire de métrologie (raccordement au système international d’unités SI ou utilisation de matériaux de référence certifiés, conservation des références, définition des méthodes d’étalonnage) concernant le domaine d’étalonnage ;
2. Maîtriser la vérification de l’ensemble des appareils de mesure ;
3. Définir la chaîne des raccordements internes, de mettre en place les procédures d’étalonnage, de vérification et de mesures, de s’assurer de la validité des instruments et des processus de mesure à tout moment.
La norme ISO/CEI 17025 s’est imposé comme étant celle qui contient toutes les exigences requises permettant aux laboratoires d’apporter la preuve qu’ils gèrent correctement un système qualité, sont techniquement compétents et capables de produire des résultats techniquement valables. Cette norme inclut également toutes les exigences de l’ISO 9001 et de l’ISO 9002. L’évaluation de la conformité des laboratoires à ces normes est assurée généralement par des organismes d’accréditation qui ont pour mission d’attester que les organismes accrédités sont compétents et impartiaux. L’accréditation apporte des garanties sur la compétence technique qui s’exprime dans un système qualité bien organisé. Etre accrédité selon la norme EN ISO /CEI 17025 apporte également la preuve factuelle que les mesures sont raccordées au système international d’unités SI et donne les garanties suffisantes aux utilisateurs devant démontrer cette traçabilité. L’accréditation est également de plus en plus un pré requis pour l’agrément dans certains ministères [3].
La métrologie et la qualité sont deux disciplines connexes, il est largement préférable d’exploiter leur complémentarité plutôt que d’essayer de faire l’une l’annexe de l’autre. La métrologie est un point de passage obligatoire pour l’obtention de la qualité et pour l’assurance qualité. C’est au point de passage que s’échangent les idées, qu’évoluent les concepts anciens et que se propagent les nouveaux concepts [3].

La mise en place de la fonction métrologie au laboratoire

Identification de besoins

Besoins organisationnels :

Comme pour l’instauration de tous système qualité, la mise en place d’une fonction métrologie demande au préalable une analyse du niveau de qualité initial, du niveau à atteindre, et des moyens nécessaire pour y parvenir, l’objectif étant d’instituer un système gérable, adapté à tous les secteurs concernées et qui tienne compte des opérations de métrologie réalisées sur site.
Pour mieux analyser les besoins organisationnels, il est important que le personnel chargé de cette fonction, connaisse parfaitement le laboratoire, sa situation actuelle et ses objectifs futurs [7].

Besoins techniques et choix des instruments de mesures

On peut déterminer ces besoins en faisant appel à un certain nombre de paramètres :
. Grandeurs à mesurer : il s’agit de définir le mesurande concernée ;
. Domaine de mesure et d’utilisation ;
. Incertitude ;
. Maintenance, étalonnage, vérification, raccordement ;
. Aspect réglementaire ;
. documentation ;
Critères de choix des instruments de mesure sont la précision, la résolution, la robustesse, la fréquence de réétalonnage et la simplicité d’emploi [7].

Cahier de prescriptions spécifiques à la métrologie

L’analyse par le demandeur de chacun des points du logigramme (Figure 5) en collaboration avec les services métrologie et achats, conduit à l’établissement d’un dossier d’appel d’offre [7]. Ce dossier est composé de deux volets :
– Volet administratif : constitué des prescriptions administratives générales ;
– Volet technique : comprenant les spécifications techniques.

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Table des matières

NTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA METROLOGIE
Chapitre I. Généralités sur la métrologie
I. Historique de la métrologie
II. Métrologie : Définition, Défis, Rôle
III. Organisation Internationale et Nationale de la Métrologie
1. Organisation internationale de la métrologie
1.1.Les organes de la convention du mètre
1.2.L’organisation internationale de métrologie légale
1.3.Bureau communautaire des références (BCR)
2 .Organisation de la métrologie au Maroc
2.1. Cadre réglementaire
2.2. Ministère chargé de l’industrie (MCI)
2.3. Laboratoire publique d’études et d’essais / Laboratoire nationale de métrologie (LPEE/LNM)
IV. Système International d’unités
1. Unité fondamentale
2. Unités dérivés
3. Autres
V. Les différents aspects de la métrologie
1. La métrologie Scientifique
2. La métrologie légale
3. La métrologie industrielle
4. La métrologie immatérielle
5. La nano métrologie
Chapitre II. Déploiement de la fonction métrologie au sein du Laboratoire National de Contrôle des Médicaments
1. La fonction métrologie
2. La maîtrise de la fonction métrologie : Identification des personnes et de leurs tâches
3. Traçabilité métrologique
4. Evaluation de la fonction métrologie
5. Rapport Métrologie Qualité
6. La mise en place de la fonction métrologie
6.1. Identification des besoins
6.2. Cahier de prescription spécifique à la métrologie
6.3. Sélection du fournisseur
6.4. Réception d’un nouvel appareil de mesure
Chapitre III. Confirmation métrologique et mise en œuvre des processus de mesure
I. Confirmation métrologique
1. Définition
2. Les caractéristiques métrologiques des équipements de mesure (CMEM)
3. Maintenance, étalonnage et vérification des instruments de mesure42
3.1. Procédures d’étalonnage et de vérification
3.2. Programme d’étalonnage et de vérification
II. Mise en œuvre des processus de mesure
1. Mesure
2. Concept d’erreur et d’incertitude
3. Type d’erreur et causes d’erreur
DEUXIEME PARTIE: REALISATION PRATIQUE D’ETALONNAGE DES BALANCES Ŕ QUALIFICATION D’UN APPAREIL DE DISSOLUTION
I. Cadre de l’étude
II. Description de l’étude
III. Instrument de pesage : Balance
1. Type des balances
2. Caractéristiques des balances
3. Erreurs maximales tolérés de balances (EMT)
IV. L’Étalonnage des balances
1. Moyens techniques pour l’étalonnage
1.1. Poids Etalon
1.1.1. Condition de conservation
1.1.2. Condition de manipulation
1.1.3. Périodicité d’étalonnage
1.1.4. Classe de précision
1.2. Instruments permettant la détermination des conditions environnementales
2. Opérations de contrôles des instruments de pesage
2.1 Vérification préliminaire
2.2 Vérification simple (contrôle en service)
2.3 Tests d’étalonnage
3. Calculs d’incertitude et vérification de leurs cohérences par rapport aux erreurs maximales tolérées
V. Qualification d’un appareil de dissolution
1. Description de l’appareil de dissolution
2. Paramètres contrôlés
3. Moyens utilisés
4. Protocole de qualification d’un appareil de dissolution
4.1. Planéité
4.2. Température
4.1.1. Vérification de la sonde de contrôle de T° de l’appareil à essai de dissolution
4.1.2. Vérification de la température du bain
4.1.3. Vérification de la T° dans les réacteurs
4.3. itesse de rotation des pales et des paniers
4.4. Oscillation des pales et des paniers
4.4.1. Oscillation des pales
4.4.2. Oscillation des paniers
Co axialité des réacteurs avec les axes de rotation
4.5. Hauteur des pales et des paniers
4.5.1. Vérification de la pige de réglage
4.5.2. Vérification de la hauteur des pales ou des paniers avec la pige de réglage
4.6. Test USP des pales et des paniers
4.6.1. Droite d’étalonnage de la prednisone
4.6.2. Pourcentage de dissolution des comprimés de la prednisone
VI. Présentation et interprétation des résultats
1. Résultats des tests d’étalonnage de la balance
2. Résultats des tests de qualification de l’appareil de dissolution
3. Discussion
3.1. Etalonnage de balance
3.2. Qualification de l’appareil de dissolution
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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