Déplacement : Capture, chirurgie et radio-télémétrie

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Déplacement : Capture, chirurgie et radio-télémétrie

Les déplacements de 28 achigans à petite bouche, implantés avec des émetteurs radio Lotek nano NTC-4 (3 sec d’intervalle de pulsation, 74 jours d’autonomie, 1.4 g dans l’air, 1g dans l’eau, figure 4), ont été étudié de juillet à aout 2017, et les conditions de détention des poissons en captivité ont été suivies sur un total de 20 poissons du 21 juin au 3 juillet 2017. La capture des poissons et la pose des émetteurs pour étudier leurs déplacements, a été faite entre le 3 et le 10 juillet 2017.

Capture

Les achigans ont été capturés en pêche à la ligne, depuis un canoé ou du bord de la rivière, en utilisant des hameçons sans ardillons avec des leurres artificiels, montés sur des lignes de nylon (4.5-5.4 kg test). Les poisons ont été mis dans une épuisette et décrochés alors qu’ils étaient encore dans l’eau de façon à minimiser leurs stress au maximum et d’assurer une récupération rapide. Ils ont été ensuite placés dans une glacière remplie au préalable avec de l’eau de la rivière, oxygénée au moyen d’une pompe à air portable, avant d’être mesurés et pesés.

Chirurgie

Les émetteurs radios ont été implantés dans la cavité abdominale des poisons. Les chirurgies ont été réalisées sur le terrain, sur le bord de la rivière (figure 5).
Avant la chirurgie, les instruments d’opération et de suture sont plongés dans une solution d’eau et de Bétadine, puis rincés à l’eau Claire de façon à les désinfecter.
Le chirurgien porte des gants de nitrile pour la chirurgie. Lorsque le chirurgien est prêt, l’assistant va prendre le poisson de la glacière en utilisant des gants électriques. Un deuxième assistant ajuste l’intensité du courant en fonction de la réaction du poisson (le poisson doit rester immobile, mais ses opercules doivent pouvoir bouger afin qu’il puisse s’oxygéner). Le poisson est placé dans un support en V et oxygéné en continue via un système d’intubation, avec de l’eau fraiche pompée dans un réservoir sous la table d’opération. L’assistant portant les gants tient le poisson, et le tube dans la bouche du poisson pendant toute la durée de l’opération et surveille les mouvements des opercules.

Radio-télémétrie

Il doit y avoir un minimum de décalage de 4 jours entre la pose d’un radio-émetteur et la phase de localisation de l’émetteur (Harvey-Lavoie et al. 2016) . La localisation est réalisée à différents moments afin d’assurer que les variations quotidiennes de courant et de température seront couvertes. Des sorties de nuit ont également été effectuées afin de pouvoir comparer le comportement nocturne et diurne des poissons.
La position des poissons est déterminée en utilisant un radiorécepteur portable équipé avec une antenne Yagi à trois branches (Lotek SRX 800 Telemetry Receiver, Lotek, Ontario, Canada). Les poisons seront localisés en utilisant la technique de réduction progressive du gain, au début avec un gain de réception élevé, puis en diminuant graduellement à l’approche de la source du signal de façon à localiser le plus précisément possible le poisson (Harvey-Lavoie et al. 2016) à bord d’un canoé. Une embarcation sans moteur est nécessaire pour ne pas effrayer les poissons à notre approche.
Les coordonnées géographiques du poisson seront notées en utilisant un GPS portable avec une précision de 5 mètres. La température de l’eau, la vitesse du courant, la profondeur, la présence de structures, la position générale dans la rivière (milieu ou berge), la présence de canopée, l’heure et la date.

Plongée en tuba

Le comptage visuel des poissons nécessite une équipe de deux plongeurs entrainés à estimer les tailles et à reconnaître les espèces. Deux plongeurs progressent vers l’amont de façon à minimiser la perturbation des poisons, et note chaque poisson rencontré par espèce et par classe de taille. Les deux plongeurs utilisent des sites de 5 x 60 m, et chacun couvre une largeur de 2,5m.

Caractéristiques environnementales

Plusieurs caractéristiques environnementales ont été enregistrées en faisant attention de ne pas perturber l’observation des sites. Ces caractéristiques sont enregistrées après chaque passage en plongée sur des sites de 5m de large par 60m de long pour un total de 300m2.
• La prise des points GPS de début et de fin de site, en utilisant le système NAD83.
• Prendre la mesure de la largeur mouillée de la rivière au niveau du site étudié. S’il y a un autre bras à la rivière, on mesure la largeur totale. On utilise un Range Finder si possible, mais si la rivière est franchissable à pied, l’usage d’un décamètre est préférable.
• Indiquer le nombre de tributaires qui rejoignent la rivière au niveau de chaque site (seulement les tributaires représentant 1/3 de la largeur mouillée de la rivière sont considérés), mesurer la largeur mouillée de ces tributaires et prendre la température de l’eau. La reprendre à chaque fois que les conditions météorologiques changent.
• Indiquer la présence ou l’absence de routes, pont, forêt, champs, drains, habitation ou de bâtiment industriel.
• Noter le pourcentage de couverture nuageuse (estimer la couverture nuageuse au moment de l’échantillonnage), si elle varie, il est recommandé de faire une moyenne de la couverture pendant la durée de l’échantillonnage.
• Prendre la température de l’eau au milieu du site d’échantillonnage.
• Une mesure de la transparence de l’eau par segment de 500m est acceptable si les conditions sont stables, sinon il est nécessaire de la prendre plus régulièrement. La personne Gabriel Conesa de Warlincourt – Rapport de stage DAE4- 1er juin-28 aout 2017 13 qui tient le disque secchi doit être dos au soleil, on note la distance maximale à laquelle le plongeur peut distinguer la limite entre le blanc et le noir.
• Des variables environnementales sont prises à 10 points au hasard sur chaque site le long de trois axes (3 berge, 4 milieu, 3 limite extérieure).
• Pour chacun des 10 points, la profondeur est prise à chacun des 10 points grâce à la tige du courantomètre.
• A chacun des 10 points, on place la sonde du courantomètre à 40% de la profondeur et on prend une mesure en m/s. Si pour une raison quelconque, la sonde ne se trouve pas à 40% de la profondeur, il est important de noter la hauteur d’eau exact à l’endroit où le courant est mesuré. Cela permettra le calcul du courant à postériori.
• Pour chacun des 10 points, il faut prendre la mesure de la composition du substrat en pourcentage (argile, limon, sable, gravier, caillou, galet, roche, roche métrique ou roche mère). Il faut s’assurer que la surface totale est bien de 100%. On note le % de couverture de canopée, le périphyton, les plantes aquatiques émergentes, les macrophytes, les débris ligneux. (Argile, limon <0.06mm, sable 0.06-2mm, gravier 2-32mm, caillou 32-64mm, galet 64-250mm, roche 250-1000mm, roche métrique >1000mm).
• Les sites se voient attribuer un M=middle, R= right et L=left pour designer leur position dans la rivière (en regardant vers l’amont).

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Table des matières

Résumé
Introduction
1. Matériel et méthodes
1.1 Site d’étude
1.2 Espèce étudiée
1.3 Déplacement : Capture, chirurgie et radio-télémétrie
1.3.1 Capture
1.3.2 Chirurgie
1.3.3Radio-télémetrie
1.3.4 Plongée en tuba
1.3.5 Caractéristiques environnementales
2. Résultats
2.1 Télémétrie
2.2 Plongée
3. Discussion
Conclusion
Bibliographie 

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