Dépistage et prise en charge des dysthyroïdies pendant la grossesse

Connaissances sur les définitions des dysthyroïdies

Connaissances sur l’hypothyroïdie

Il était demandé aux professionnels de santé de choisir le seuil pour lequel ils considéraient la patiente hypothyroïdienne.La population a répondu de manière presque équivalente que le seuil admis était une TSH >2,5 mUI/L (29,5%) ou une TSH > 3 mUI/L (23%).
14,1% de la population a répondu que le seuil pathologique était similaire à celui de la population générale, tandis que 51,3% pensait qu’il existait des normes spécifiques à la grossesse.
Les sages-femmes étudiées devaient par ailleurs choisir, parmi un ensemble de signes cliniques, lesquels étaient attribuables à l’hypothyroïdie.Les signes principalement associés à l’hypothyroïdie selon l’échantillon étaient la fatigue (87%), la frilosité (77%), la prise de poids (69%), et la constipation (64%).

Connaissances sur l’hyperthyroïdie

Il était demandé aux professionnels de santé de choisir le seuil pour lequel ils considéraient la patiente hyperthyroïdienne. Pour une majorité de la population (35%), le seuil admis était une TSH< 0,5 mUI/L.
24,4% des sages-femmes ont répondu que le seuil pathologique était identique à celui de la population générale, tandis que 24,4% pensaient qu’il existait des normes spécifiques à la grossesse. Enfin, il était demandé aux professionnels de reconnaître les signes cliniques que pouvaient engendrer les hyperthyroïdies. Les principaux signes pouvant évoquer une hyperthyroïdie selon notre échantillon étaient la perte de poids (72%), l’augmentation de la fréquence cardiaque (61%), la nervosité (65%), la diarrhée (59%) et la thermophobie (58%).

Connaissances sur la prise en charge des dysthyroïdies

Nous avons voulu connaître la prescription des sages-femmes lorsque ces dernières suspectent une hypothyroïdie chez une femme enceinte.1 personne ne savait pas le bilan de première intention à prescrire.
16 sages-femmes adresseront la patiente à risque à un médecin (généraliste, gynéco-obstétricien ou endocrinologue) directement ou après avoir prescrit un bilan.
Nous avons également demandé aux sages-femmes ce qu’ils pensaient de la systématisation de ce dosage en début de grossesse. Une grande majorité des sages-femmes (46%) pensait qu’il devrait être systématique seulement dans certaines situations tandis que pour 33% de la population étudiée il devrait être systématique en début de grossesse. Parmi les situations proposées, les professionnels avaient plus de difficultés à faire le lienentre les troubles thyroïdiens et les pathologies auto-immunes (E: 50% et I: 38,5%), les antécédents d’irradiation cervicale ou thoracique (D: 46%), ou les antécédents d’accouchement prématuré (M:16%).

Connaissances sur la prévention de l’hypothyroïdie pour une prochaine grossesse

La dernière question du questionnaire demandait aux professionnels s’il existait une surveillance particulière à mettre en place pour une prochaine grossesse chez cette patiente qui a présenté une hypothyroïdie pendant une grossesse.Nous avons également demandé aux professionnels de détailler la surveillance à mettre en place.17% des sages-femmes ont répondu qu’ils doseraient la TSH en début de grossesse.
14% des professionnels ont cité un dosage des hormones thyroïdiennes en début de grossesse, mais n’ont pas précisé les hormones à doser ou proposaient un bilan thyroïdien plus complet comprenant la TSH, la T4 et plus ou moins la T3.
Par ailleurs, 18% des maïeuticiens auraient dosé la TSH (complété de la T4 et plus ou moins T3) mais non pas précisé le moment où ils le feraient. Leur réponse a donc été considérée comme «réponse imprécise». Enfin, 38,5% des sages-femmes ne savaient pas.

Des pathologies complexes

La thyroïde produit les hormones de la triiodothyronine (T3) et la thyroxine (T4). Cette glande située à la base du cou est sous le contrôle de l’hypophyse qui elle produit la TSH permettant une adaptation de la production thyroïdienne en fonction des besoins de l’organisme. Ainsi, l’hypophyse stimule la glande dans le cas où les hormones thyroïdiennes s’abaissent dans le sang et inversement lorsqu’il y a un excès. L’iode est également un élément nécessaire à cette production. Ce dernier doit être apporté en quantité suffisante par l’alimentation . Ces hormones ont un rôle important sur l’ensemble de l’organisme en impactant le fonctionnement biologique et biochimique des cellules humaines. Elles aident à la régulation de la fréquence cardiaque, de la température corporelle, du transit, du poids, de la fonction neuro-cognitive.
Lorsque cette glande a une production limitée, les fonctions corporelles citées ci-dessus sont ralenties, tandis qu’elles seront accélérées lors d’une hyperthyroïdie.
Les troubles thyroïdiens peuvent être asymptomatiques et découverts fortuitement lors d’un bilan sanguin. De même, les symptômes ne sont pas spécifiques de ces maladies.
Pendant la grossesse, la glande augmente sa production hormonale de manière conséquente. Les besoins en iode s’accroissent et le système immunitaire diminue son activité .
Dans ce cas, l’hypothyroïdie est plus fréquemment causée par une thyroïdite de Hashimoto. Il s’agit d’une réaction immunitaire dans laquelle des anticorps sont dirigés contre la thyroperoxydase (anticorps anti-TPO), enzyme participant à la synthèse des hormones thyroïdiennes. Les anticorps vont alors progressivement détruire la glande. Cette réaction est associée à une réaction inflammatoire de la thyroïde. L’étiologie de cette maladie est encore mal connue, mais la piste d’un terrain génétique associé à des facteurs environnementaux tels que le stress ou encore une infection virale, pourrait expliquer cet état.

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Table des matières

I- INTRODUCTION
II- MATERIELS ET METHODE
2.1. HYPOTHESES ET OBJECTIFS
2.2. TYPE D‘ETUDE
2.3. POPULATION D’ETUDE
2.4. OUTIL DE RECHERCHE
2.5. RECUEIL ET TRAITEMENT DES DONNEES
III- RESULTATS 
3.1. RECUEIL DES QUESTIONNAIRES
3.2. CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION ETUDIEE
3.3. CONNAISSANCES DES PROFESSIONNELS
3.3.1. Connaissances sur les définitions des dysthyroïdies
3.3.2. Connaissances sur les conséquences des dysthyroïdies
3.3.3. Connaissances sur la prise en charge des dysthyroïdies
3.3.4. Connaissances sur le traitement de l’hypothyroïdie
3.3.5. Connaissances sur l’évolution de l’hypothyroïdie dans le post-partum
3.3.6. Connaissances sur la prévention de l’hypothyroïdie pour une prochaine grossesse
IV- DISCUSSION
4.1. LIMITES DE L’ETUDE ET POINTS FORTS.
4.1.1. Limites de l’étude
4.1.2. Points forts de l’étude
4.2. CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION
4.3. PRINCIPAUX RESULTATS
4.3.1. Un défaut de formation
4.3.2. Des pathologies complexes
4.3.3. La population cible
4.3.4. Examens complémentaires
4.3.5. Discordance sur le suivi à proposer
V- CONCLUSION
VI- REFERENCES 
VI- ANNEXES

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