Dépistage du risque podologique chez les diabétiques de type 2

Le diabète sucré est caractérisé par une hyperglycémie résultant de défauts de sécrétion, ou d’action d’insuline ou des deux simultanément. A la longue cette hyperglycémie engendre des lésions de différents organes [1]. En raison de l’allure épidémique que prend le diabète sucré dans le monde entier, la prévalence de ses complications est amenée à s’accroître significativement. Le « pied diabétique », responsable d’une grande morbidité invalidante, pèse lourdement sur la société, devenant un véritable problème de santé publique [2]. Dans le monde, une amputation au niveau des membres inférieurs inhérente au diabète serait réalisée toutes les 30 secondes. Une plaie mineure du pied serait à l’origine de 85 % des amputations et quatre plaies sur cinq ont une origine externe identifiable unique et a priori évitable [3].

Généralités sur le diabète sucré

Définitions

Le diabète sucré est un groupe de maladies métaboliques caractérisé par une hyperglycémie résultant de défauts de sécrétion, ou d’action d’insuline ou les deux à la fois [1]. L’hyperglycémie chronique, à long terme, entraine des dommages, un dysfonctionnement, et une défaillance de différents organes, en particulier les pieds, les vaisseaux sanguins, les nerfs, les yeux, les reins, et le cœur [1]. Particulièrement, au niveau des pieds, le diabète entraine des lésions groupées sur le terme « pied diabétique » qui se définit par l’ensemble de troubles trophiques suite à des atteintes nerveuses, artérielles et souvent infectieuses survenant sur le pied d’un diabétique [3,6].

Epidémiologie

Le diabète sucré est l’affection endocrinienne la plus fréquente dans le monde. Il est classé parmi l’une des 4 maladies non transmissibles prioritaires identifiées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) aux côtés des maladies cardiovasculaires, des cancers et des affections respiratoires chroniques. De plus, il alimente aussi pour 50% le pool des maladies cardiovasculaires [7]. Sa fréquence est en constante progression. On estime ainsi qu’en 1995, environ 135 millions d’adultes étaient diabétiques dans le monde ; ce nombre est passé à 173 millions en 2002 et les projections prévoient qu’en 2030, trois cents soixante six millions d’individus seront atteints de diabète, dont deux tiers dans les pays en développement [8]. Concernant le pied diabétique, il s’agit d’un problème majeur tant sur le plan médical que social et économique. Douze à vingt cinq pourcent des patients diabétiques présenteront un ulcère du pied au cours de leur vie. Plus de 50% des amputations sont faites sur des patients diabétiques, le diabète étant la principale cause .

Diagnostic du diabète

Le diagnostic du diabète peut être établi par :
– Soit une glycémie à jeun supérieure ou égale à 126 mg/dL (7mmol/L). Le patient doit avoir respecté, pour cela, un jeûne d’au moins 8 heures, à 2 reprises
– Soit un taux d’hémoglobine glyquée supérieur ou égal à 6,5%,
– Soit des symptômes classiques d’hyperglycémie associés à une glycémie à n’importe quelle heure de la journée supérieure ou égale à 200 mg/dL (11,1 mmol/L),
– Soit une glycémie supérieure ou égale à 200 mg/dL (11,1 mmol/L), deux heures après une charge orale de 75g de glucose lors d’un test d’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) .

Classification du diabète

Le diabète peut être classé en :

Diabète de type 1

Il intéresse 5 à 10 % des sujets diabétiques. Il découle d’une destruction, soit d’origine auto-immune soit idiopathique, des cellules béta-pancréatiques aboutissant à une carence souvent absolue en insuline. Le sujet diabétique de type 1 est insulinodépendant à vie du fait de cette insulinopénie.

Diabète de type 2

Ce type représente 95 % ou plus de l’ensemble des cas de diabète recensés dans le monde. Le diabète de type 2 est lié à une résistance à l’insuline plus ou moins associée à une insulinopénie qui est au début relative mais qui s’accroit dans le temps.

Autres types spécifiques de diabète 

Ses principales causes sont : les anomalies génétiques de la fonction des cellules béta-pancréatiques [MODY (Maturity Onset Diabetes of Young),…], les anomalies génétiques de l’action de l’insuline (insulinorésistance de type A,…), les maladies du pancréas exocrine (pancréatites chroniques, cancers du pancréas,…), les endocrinopathies (hypercorticisme, acromégalie,…), les diabètes induits par les médicaments et les toxiques chimiques (diurétiques thiazidiques, corticothérapie,…), les infections (rubéoles congénitales, …), les formes rares de diabète d’origine auto-immune (Stiff Man syndrome,…) et les autres syndromes génétiques parfois associés au diabète (ataxie de Friedreich,…).

Diabète gestationnel 

Il correspond à un trouble de la tolérance glucidique conduisant à une hyperglycémie de sévérité variable, survenant ou diagnostiqué pour la première fois pendant la grossesse, à partir des 24e à 28e semaines d’aménorrhée, quel que soit le traitement nécessaire et quelle que soit son évolution après l’accouchement.

Manifestations cliniques du diabète

La carence en insuline et/ou l’insulinorésistance sont responsables d’une hyperglycémie. Il s’ensuit une glycosurie à effet hyperosmotique et à l’origine d’une polyurie suivie d’une déshydratation. Cette polyurie est compensée par une polydipsie [9]. Par ailleurs, les cellules en situation de jeune, du fait de cette carence en insuline, cherchent d’autres substrats énergétiques. La déviation métabolique utilisant les protéines et les lipides comme source d’énergie, aboutit à une fonte musculoadipeuse expliquant d’une part l’amaigrissement contrastant la polyphagie et la présence de corps cétonique d’autre part [9]. Le syndrome cardinal du diabète associe donc, à un degré variable, une polyuriepolydipsie, un amaigrissement et une polyphagie .

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Table des matières

INTRODUCTION
Première partie : RAPPELS
1. Généralité sur le diabète sucré
1.1. Définition
1.2. Epidémiologie
1.3. Diagnostic du diabète
1.4. Classification du diabète
1.4.1. Diabète de type 1
1.4.2. Diabète de type 2
1.4.3. Autres types spécifiques de diabète
1.4.4. Diabète gestationnel
1.5. Manifestations cliniques du diabète
1.6. Complications
1.6.1. Complications métaboliques aigües
1.6.1.1. Céto-acidose diabétique
1.6.1.2. Syndrome d’hyperglycémie hyperosmolaire
1.6.1.3. Acidose lactique
1.6.1.4. Hypoglycémie
1.6.2. Complications chroniques
1.6.2.1. Complications micro-vasculaires ou microangiopathies
1.6.2.1.1. Rétinopathie diabétique
1.6.2.1.2. Néphropathie diabétique
1.6.2.1.3. Neuropathie diabétique
1.6.2.2. Complications macro-vasculaires ou macroangiopathies
1.6.2.2.1. Coronaropathie diabétique
1.6.2.2.2. Artérite oblitérante des membres inférieurs
1.6.2.2.3. Macroangiopathies carotidienne et accident vasculaire cérébral de nature ischémique
1.6.3. Complications infectieuses
2. Particularités du pied diabétique
2.1. Physiopathologie
2.1.1. Facteurs pathogéniques
2.1.1.1. Neuropathie
2.1.1.2. Artériopathie
2.1.1.3. Infection
2.1.2. Facteurs déclenchants
2.2. Manifestations cliniques
2.2.1. Neuropathie diabétique
2.2.2. Artériopathie
2.2.3. Infection
2.3. Examens de dépistage du risque podologique
2.3.1. Sensation piqûre
2.3.2. Réflexe achilléen
2.3.3. Test au Monofilament de Semmes-Weinstein de 10 grammes
2.3.4. Test au diapason médical
2.3.5. Seuil de sensibilité vibratoire
2.4. Classification du risque podologique
2.5. Principes de la prévention du pied diabétique
Deuxième partie : METHODES ET RESULTATS
I. METHODES
1. Sites de l’étude
2. Type et période d’étude
3. Population d’étude
4. Critères d’inclusion
5. Critères d’exclusion
6. Mode d’échantillonnage
7. Patients retenus
8. Variables étudiées
9. Collecte des données
10. Analyse des données
11. Limites de l’étude
12. Considérations éthiques
II. RESULTATS
1. Données anthropométriques
1.1. Répartition des patients selon l’âge
1.2. Répartition des patients selon le genre
1.3. Répartition des patients selon le secteur d’activité professionnelle
1.4. Répartition des patients selon le niveau d’étude
2. Données sur la maladie diabétique
2.1. Répartition des patients selon l’ancienneté du diabète
2.2. Répartition des patients selon le traitement du diabète
3. Données concernant les antécédents et les complications préexistantes
3.1. Répartition des patients selon les antécédents personnels
3.2. Répartition des patients selon les complications évolutives préexistantes
3.3. Répartition des patients selon les examens paracliniques faits dans les 12 derniers mois
4. Données concernant la connaissance du risque podologique
5. Données sur les types de chaussage habituel
6. Données recueillies à partir de l’examen physique
6.1. Répartition des patients selon la présence d’une déformation du pied
6.2. Répartition des patients selon les complications constatées
6.3. Répartition des patients selon le grade du risque podologique
7. Etude analytique
7.1. Etude de la corrélation entre l’âge et le risque podologique
7.2. Etude de la corrélation entre le genre et le risque podologique
7.3. Etude de la corrélation entre l’ancienneté du diabète et le risque podologique
7.4. Etude de la corrélation entre les antécédents d’ulcération chronique amputation du membre inferieur et le risque podologique
7.5. Etude de la corrélation entre le tabagisme et le risque podologique
7.6. Etude de la corrélation entre le taux de l’Hb A1C et le risque podologique
7.7. Etude de la corrélation entre la déformation du pied et le risque podologique
Troisième partie : DISCUSSION
1. Forces et faiblesse de l’étude
1.1. Forces de l’étude
1.2. Limites de l’étude
2. Données anthropométriques
2.1. Répartition des patients selon l’âge
2.2. Répartition des patients selon le genre
2.3. Répartition des patients selon secteur d’activité professionnelle
2.4. Répartition des patients selon le niveau d’étude
3. Données sur la maladie diabétique
3.1. Répartition des patients selon l’ancienneté du diabète
3.2. Répartition des patients selon le traitement du diabète
4. Données concernant les antécédents et les complications préexistantes
4.1. Répartition des patients selon les antécédents personnels
4.2. Répartition des patients selon les complications évolutives préexistantes
4.3. Répartition des patients selon les examens paracliniques faits dans les 12 derniers mois
5. Données concernant la connaissance du risque podologique
6. Données sur les types de chaussage habituel
7. Données recueillies à partir de l’examen physique
7.1. Répartition des patients selon la présence d’une déformation du pied
7.2. Répartition des patients selon les complications du pied
7.3. Répartition des patients selon le grade du risque podologique
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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