DENSITE ET TAILLE DE GROUPE D’Avahi laniger DANS LES DEUX DIFFERENTES PARTIES DE LA FORET

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STRUCTURE DE LA FORET

Cette région abrite une forêt littorale, un type de peuplement des écosystèmes qui est rare à Madagascar. Ce type de peuplement ressemble à la forêt humide des hautes altitudes des terres qui sont plus éloignées des rives mais il comporte des propriétés uniques en raison de sa faible altitude et des sols très sableux sur lesquels il repose (DUMETZ, 1999 ; GANZHORN et col., 2000, 2003)[13][21][22].
La hauteur du couvert y est de 10 à 15 m ; le diamètre à hauteur de poitrine (DHP) des arbres émergents les plus larges est généralement inférieur à 50 cm. La forêt littorale semble se composer de végétaux arborescents persistants de petite taille en grappes plutôt denses, aux feuilles raides et rondes, dont plusieurs sont recouverts d’une cuticule cireuse (GOODMAN et col., 1997 ; DUMETZ, 1999)[31][13].

FAUNE

– Primates : 5 espèces de lémuriens ont été observées sur le site de Sainte-Luce, à savoir : Eulemur collaris, Avahi laniger, Cheirogaleus major, Cheirogaleus medius et Microcebus rufus
– Petits mammifères : 11 espèces de rongeurs, d’insectivores, de carnivores et de chauves-souris ont été identifiées dans cette zone. On y trouve 4 espèces de chauves-souris et 2 espèces de carnivores dont la préservation constitue une source de préoccupation.
– Oiseaux : 56 espèces d’oiseaux non-migrateurs et 12 espèces d’oiseaux migrateurs ont été notées.
– Reptiles et amphibiens : au total, 33 espèces de reptiles et 15 espèces d’amphibiens ont été relevées dans ce site, plaçant cette zone au premier rang du point de vue diversité des reptiles et des amphibiens à Madagascar (LEWIS ENVIRONMENTAL CONSULTANTS, 1992 ;

Caractères physiques et morphologiques

Les avahis ont des pelages gris bruns ou rougeâtres, avec une tache blanche sur les cuisses dans les parties postérieures, la queue est aussi rougeâtre. La face est brune foncée. Il y a une tache blanche au niveau de la gorge, sur les joues et autour des yeux. Les oreilles sont petites et semblent être cachées (WOLFHEIM, 1983)[74]. La couleur de la queue est rouille, plus sombre à la partie distale (TATTERSALL, 1982)[67]. Un dessin d’Avahi laniger est présenté par la figure 2
La tête et le corps mesurent environ 292 mm pour les femelles et 265 mm à 270 mm pour les mâles. La queue a une longueur de 330 mm à 370 mm (KAPPELER, 1991)[40]. Le poids moyen de cette espèce varie de 900 à 1 200 grammes (GOODMAN et col., 2003)[22]. Les seconde et troisième molaires inférieures des mâles sont plus larges que celles des femelles, et les squelettes des mâles sont légèrement plus larges que ceux des femelles (GINGERICH et RYAN, 1979)[28], mais dans la plupart des cas, cette espèce ne présente pas de dimorphisme sexuel. Les incisives inférieures sont modifiées en peigne dentaire utilisée en toilettage (GINGERICH et RYAN, 1979)[28]. Les incisives supérieures sont réduites par rapport à celles des primates anthropoïdes,. La formule dentaire de cette espèce est 2:1:2:3 pour la mâchoire supérieure et 2:0:2:3 pour la mâchoire inférieure (ANKEL-SIMONS, 2000)[03].

Biologie et caractères etho-écologiques

C’est un animal nocturne, arboricole, qui adopte un saut vertical avant de s’accrocher à une branche ; quelquefois, il pratique la suspension (MITTERMEIER et col., 1994)[44]. Mâle et femelle passent leur temps ensemble, en lien étroit, reposant ou faisant le toilettage collectif qu’ils pratiquent surtout pendant leurs activités nocturnes (40 %). Tous les membres des couples dorment en se blottissant les uns contre les autres à une hauteur autour de 3 m et partagent le plus souvent le même arbre dans la journée. Leurs activités commencent au début de la nuit et se terminent vers la fin de la nuit. Les heures exactes dépendent de la saison Quant au régime alimentaire, ils mangent des feuilles, des fleurs, des fruits et des écorces d’arbres. Ce sont des animaux monogames : les paires de mâles et femelles forment généralement un groupe. Chaque membre de la paire défend son territoire. Le nombre d’individus dans un groupe varie de 2 à 5. Le domaine vital peut atteindre 1,4 ha. Les avahis atteignent la maturité sexuelle après un an. Le sevrage se situe aux environs de 150 jours après la naissance (HARVEY et col. 1987[37]). La durée de gestation varie de 120 à 150 jours. La naissance des petits a lieu entre le mois d’août et septembre. Les petits s’accrochent sur le ventre de leurs mères pendant une semaine après leur naissance, ils s’agrippent ensuite au dos pendant 3 à 4 mois (MITTERMEIER et col., 1994[44],WRIGHT, 1990[75]).

Aire de distribution géographique

Les avahis laineux se trouvent dans la forêt pluvieuse de l’Est, allant de Fort-Dauphin jusqu’à la région d’Andapa près de Sambava (PETTER et col., 1977[51], TATTERSALL, 1982[67]). On les rencontre aussi dans le massif de l’Ankarana jusqu’au Sud et Ouest d’Anivorano Nord (FOWLER et col., 1989)[15] et dans l’Ouest (A. occindentalis, A. unicolor) (THALMANN et GEISSMANN, 2000)[68]. La figure 3 (page 11) nous montre la distribution géographique des avahis.
Les critères de la liste rouge de l’IUCN (International Union for Conservation of Nature) placent cette espèce dans la catégorie «faible risque».

METHODES

Période de l’étude

L’étude sur terrain s’est déroulée de novembre 2000 à janvier 2001.

Délimitation de la forêt

Etat de la dégradation de la forêt S9 de Sainte-Luce

D’après les études faites par le personnel de la société QMM, le fragment S9 de la forêt littorale de Sainte-Luce comporte deux parties différentes (figure 4):
– la partie Sud où la dégradation de la forêt est plus ou moins marquée ;
– la partie Nord où la forêt est intacte.
L’exploitation de la forêt par les riverains existe aussi bien dans la partie intacte que dans la partie dégradée mais elle est moins fréquente dans la partie intacte.
Nous avons utilisé une méthode de détermination de la structure verticale pour définir la limite entre ces deux états de la forêt. Pour cela, nous avons analysé la structure verticale de la forêt S9 du Nord vers le Sud (figure 17, page 33)

Structure verticale

La structure de la végétation peut être analysée selon deux ou trois dimensions de l’espace (RAMANGASON, 1986, 1988)[58][59]. Dans le sens de la largeur et celui de la longueur s’effectue l’analyse de la structure horizontale et dans le sens de la hauteur, la structure verticale (RAMANGASON, 1986, 1988)[58][59]. Dans notre étude, nous avons analysé la structure verticale de la forêt intéressant deux dimensions dans l’espace : la hauteur et la longueur.
Le recouvrement de la végétation est défini comme étant la projection verticale des couronnes des arbres sur une surface donnée (CHATELAIN, 1996)[08].

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I – MILIEU D’ETUDE
I – LOCALISATION GEOGRAPHIQUE
II – CLIMAT
II-1 – Les précipitations
II-2 – La température
II-3 – Le vent
II-4 – L’évaporation
III – STRUCTURE DE LA FORET
IV – FAUNE
PARTIE II – MATERIELS ET METHODES
I – MATERIELS
I-1 – Matériels biologiques
I-1-1 – Position systématique
I-1-2 – Caractères physiques et morphologiques
I-1-3 – Biologie et caractères etho-écologiques
I-1-4 – Aire de distribution géographique
II- METHODES
II-1 – Période de l’étude
II-2 – Délimitation de la forêt
II-2-1 – Etat de la dégradation de la forêt S9 de Sainte-Luce
II-2-2 – Structure verticale
II-2-1 – Stratification de la forêt
II-3 – Méthode de transect linéaire
II-4 – Estimation des caractéristiques des supports
II-5 – Estimation des caractéristiques des arbres fréquentés
II-5-1 – Hauteur
II-5-2 – Forme de la couronne
II-5-3 – Diamètre de la couronne
II-6 – Méthode quadrant centré sur un point
II-7 – Méthode d’exploitation des données collectées
II-7-1 – Calcul de la densité
II-7-2 – Tests statistiques
II-7-2-1 – Test du Chi-carré (χ²)
II-7-2-2- Test de Student (test-t)
II-7-2-3- Test de Mann-Whitney
II-7-2-4- Test Kruskal-Wallis
II-7-2-5 – Test de similarité entre deux échantillons (BROWER et col., 1990)
PARTIE III – RESULTATS ET INTERPRETATIONS
I – DELIMITATION DE LA FORET
Structure verticale
II – DENSITE d’Avahi laniger
II-1 – Fréquence d’Avahi laniger observés
II-2 – Les surfaces surveillées pendant les transects
II-3 – Densité d’Avahi laniger dans les deux différentes parties de la forêt
III – DENSITE ET TAILLE DE GROUPE D’Avahi laniger DANS LES DEUX DIFFERENTES PARTIES DE LA FORET
III-1 – Densité de groupe
III-2 – Taille de groupe
III-3 – Nombre de bébés avahis
IV – LES MICROHABITATS
IV-1 – Caractéristiques des microhabitats
IV-2 – Caractéristiques des arbres fréquentés
IV-2-1 – Diamètre à hauteur de poitrine (DHP)
IV-2-2 – Hauteur de l’arbre
IV-2-3 – Diamètre de la couronne
IV-2-4 – Formes de la couronne
IV-2-5 – Les espèces d’arbres fréquentés
IV-2-5-1 – Test de similarité
IV-2-5-2 – Utilisation de Cynometra cf cloiselii
IV-3 – Utilisation des supports
IV-3-1 – Hauteur fréquentée
IV-3-2 – Dimensions des supports
IV-3-3 – Orientations des supports
IV-4 – Microhabitats d’Avahi laniger et les autres espèces de lémuriens de la forêt de Sainte-Luce (Cheirogaleus spp, Eulemur collaris et Microcebus rufus)
IV-4-1 – Caractéristiques des microhabitats
IV-4-2 – Caractéristiques des arbres fréquentés
IV-4-2-1 – Diamètre à hauteur de poitrine (DHP)
IV-4-2-2 – Hauteur de l’arbre
IV-4-2-3 – Diamètre de la couronne
IV-4-2-4 – Formes de la couronne
IV-5 – Comparaison des microhabitats et arbres fréquentés entre Avahi laniger et les autres lémuriens de la forêt de Sainte-Luce (Cheirogaleus spp, Eulemur collaris et Microcebus rufus) en tenant compte de l’état de la dégradation de la forêt
IV-5-1 – Les microhabitats
IV-5-1-1 – Comparaison entre Avahi laniger et Cheirogaleus spp
IV-5-1-2 – Comparaison entre Avahi laniger et Eulemur collaris
IV-5-1-3 – Comparaison entre Avahi laniger et Microcebus rufus
IV-5-2 – Les arbres fréquentés
IV-5-2-1 – Comparaison entre Avahi laniger et Cheirogaleus spp
IV-5-2-2 – Comparaison entre Avahi laniger et Eulemur collaris
IV-5-2-3 – Comparaison entre Avahi laniger et Microcebus rufus
PARTIE IV – DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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