DENSITÉ DU BÂTI DES AGGLOMÉRATIONS URBAINES

DENSITÉ DU BÂTI DES AGGLOMÉRATIONS URBAINES

Densité de population dans les agglomérations urbaines

Les données de populations sont utilisées pour calculer la densité de population de la surface bâtie de chaque agglomération urbaine. Nous avons donc utilisé la formule classique en divisant la population totale d’une ville avec la superficie de la surface bâtie en km2: population / surface (km2). Elle est typiquement mesurée en personne par km2 (1 km2 = 100 hectare), c’est donc l’unité que nous utilisons ici. En terme quantitatif, lorsque le nombre de personnes occupant une superficie fixe double, la densité double ou augmente. Si la superficie occupée par un nombre fixe de personnes double ou augmente, la densité est réduite de moitié ou diminue en fonction de l’accroissement de l’espace occupée. Si la population d’une ville croît plus vite que sa superficie, sa densité augmente, elle devient moins «étalée» (Angel.S et al, 2010). Cette caractéristique décrit les villes où on observe de plus en plus la promotion de l’habitat en hauteur conséquence de la forte demande de logements et de la saturation de l’espace bâti. Si la surface bâtie de la ville croît plus vite que sa population, sa densité diminue, elle devient plus «étalée».

Par exemple, entre 1975 et 2015 la population de la ville de Saint-Louis, ancienne capitale du Sénégal est passée de 88 665 à 220 981 personnes soit une augmentation de 196%, sa zone bâtie s’est accrue de 5 km2 à 15 km2 (500 ha à 1500 ha) soit une augmentation de 300%. Pendant cette même période nous constatons deux tendances dans l’évolution de la densité. Entre 1975 et 1990 sa densité est passée de 16 307 personnes par km2 à 12 315 personnes par km2. Ici la surface croît plus vite que sa population et sa densité diminue. Entre 1990 et 2000 elle passée de 12 315 à16 919. Ici on remarque une forte augmentation de la densité. La surface bâtie est passée de 9 à 10 km2 soit une augmentation de seulement 1 km2, Pendant que la population est passée 113 917 à 171 300. Pendant cette période la ville de Saint-Louis est plus étalée. Entre 2000 et 2015, la densité a diminué légèrement et la surface a augmenté de 5 km2 en passant de 10 à 15 km2. Ici la surface évolue au même rythme que la population.

La ville de Saint-Louis est un cas particulier au Sénégal. Le rythme d’évolution démontre une variation de densité qui décrit la caractéristique des villes qui changent de statut. La région de Saint-t louis était la capitale du Sénégal. De 1895 à 1902, à son apogée, elle cumulait les fonctions de Capitale des colonies du Sénégal et de celle de l’Afrique Occidentale Française (Sénégal, Mauritanie, Soudan, Guinée et Côte d’Ivoire). Elle était l’une des plus importantes villes d’Afrique, la plus active politiquement et économiquement, la mieux urbanisée et la première par sa population blanche. Capitale du Sénégal jusqu’en 1957, elle fut également Capitale de la Mauritanie de 1920 à 196019.

Cartes d’expansion urbaine des grandes agglomérations du Sénégal, 1975-2015 Dans cette partie de l’étude, nous nous intéressons aux agglomérations urbaines les plus peuplées et les plus denses du Sénégal. Dans ces villes en général, nous observons une consommation spatiale avec les progressions continues de l’espace bâti entre 1975 et 2015, mais aussi une forte augmentation de la population urbaine. Chaque ville présente des particularités dans son rythme d’évolution et selon les années. La ville de Dakar évolue plus fortement par exemple au niveau de sa population alors que Mbour évolution plus fortement au niveau de sa surface. Nous allons analyser chaque catégorie de façon plus précise. Leur point commun est l’évolution progressive à tous les paramètres de 1975 en 2015. La ville de Dakar est la capitale de la république du Sénégal et de la région de Dakar. Avec sa double fonction à la fois ville administrative et ville économique, elle subit une urbanisation rapide. Sous la double action des apports migratoires depuis les campagnes et de l’accroissement naturel, la région de Dakar s’est très rapidement développée. La population de la ville de Dakar est passée de 813 317 en 1976 à 3 142 912 en 2015, soit une augmentation de 2 329 595. En 40 ans la population à Dakar à quadruplée.

La surface bâtie est passée de 127 km2 soit 12 700 hectares en 1975 à 217 km2 soit 21 700 hectares, une augmentation de 9 000 hectares en 40 ans. Cette évolution est aussi observée au niveau de la densification de la population qui est passée de 6 328 personnes par km2 en 1976 à 14 454 personnes km2, soit une augmentation de 8 126 personnes par km2. Une forte évolution de la ville de Dakar est observée dans les deux catégories (densité et population). Depuis l’année 1975, aucune rupture ni régression n’est constatée. La population se densifie au rythme de son évolution. La consommation spatiale est aussi remarquable. Entre 1975 et 2015 la ville de Dakar s’est étalée au point de former une seule agglomération urbaine avec toute sa banlieue et les villes environnantes, Rufisque, Pikine et Guédiawaye. Cependant sa population évolution plus vite que sa surface, conséquence de la forte densité évolutive.

Dans la ville de Thiès, agglomération la plus proche du point de vue distance de la ville capitale Dakar, on constate une évolution progressive de la population qui est passée de 175 465 en 1976 à 335 608 en 2015. Elle est la troisième ville la plus peuplée du Sénégal après Dakar et Touba. Cette évolution a connu son avènement entre 1990 et 2000 avec une augmentation poussée de la population de 175 465 à 307 400 soit une augmentation de 131 935 personnes. Pendant cette même période on constate une légère augmentation de l’espace qui est passée de 21 km2 à 27 km2. Cette forte augmentation de la population qui d’emblée, ne s’est pas accompagnée d’une consommation accrue de l’espace, explique l’augmentation extraordinaire de la densité de population par km2 en 2000. La densité est passée de 8 331 km2 en 1990 à 11 385 personnes par km2 en 2000 soit une augmentation de la densité de 3 054 personnes par km2. Entre 1976 et 1988, en 12 années la densité a augmenté que de 451 personnes par km2, en passant de 7 880 à 8 331. En 2015 la population a légèrement augmenté par rapport en 2000, mais on constate une extension de l’espace bâti de 10 km2 qui est passé de 27 km2 en 2000 à 37km2 en 2015. Cette faible augmentation de la population avec une forte consommation de l’espace est soldée par une chute de la densité de population de 11 385 en 2000 à 8 964 en 2015

CONCLUSION

Les images satellitaires sont, de nos jours, des outils d’informations pertinents. Le but de ce travail était de produire à travers des images satellitaires prises à des dates différentes, la relation entre la densité de la population et la surface bâtie des zones urbaines au Sénégal (1975-2015). Des cartes de la zone urbanisée pour chaque ville et pour chaque date ont été créées et la superficie de chaque polygone de zone urbanisée a été calculée à l’aide du logiciel ARCGIS. La population associée à chaque carte a été insérée à partir des données disponibles sur la population. Ces données de population issues des différentes sources de données sont utilisées ici pour calculer et mesurer la densité de la population. La mesure de la densité de population a permis d’observer des différences dans l’évolution des villes. En effet, dans toutes les agglomérations du Sénégal la surface bâtie des zones urbaines évolue progressivement. Cependant en fonction des villes on constate des différences dans le rythme d’évolution. Dans la ville capitale, Dakar (ville administrative, politique et économique), la population évolue plus vite que sa surface, conséquence d’une forte densité évolutive de la population et du bâti. Aussi l’évolution varie dans cette ville en fonction des périodes. Par exemple, entre 1990 et 2000 on constate une faible évolution de l’espace qui passe de 167 à 190 km2, soit seulement une augmentation de 23 km2. Pendant cette période la densité de population a fortement augmenté de 8 259 à 13 743 habitants/ km2. Les faibles densités ou les densités en baisse sont les plus simples indicateurs de l’étalement urbain (Angel.S et al, 2010).

Dans la ville de Touba (ville religieuse), la population évolue au même rythme que la surface pendant toute la période. L’évolution rapide de la ville de Touba est due à son influence religieuse et de l’excellence de la localité en tant que lieu de pèlerinage de la communauté Mouride (Confrérie musulmane de majorité au Sénégal). Entre 1975 et 1990 on a aussi constaté une baisse de la densité de population dans 6 villes (Tambacounda, Sédhiou, Kolda, Bambey, Diourbel). Villes dites de l’intérieur du pays à caractère agricole, leur vocation agricole a été très touchée par la sécheresse des Années 70 qui a frappé l’Afrique de l’Ouest. Nous avons aussi observé, à travers des cartes de densité, la variation de la densité du bâti des agglomérations urbaines. Pour chaque ville le nombre de population est redistribué par pixel et en fonction de la densité du bâti. Les courbes de variations de la population du centre vers la périphérie ont permis de constater deux variétés: des villes (exemple Ziguinchor, Fatick) où la population diminue en fonction de la distance du centre; des villes (exemple) où la population, en fonction de la distance du centre, ne suit pas une courbe linéaire. Le nombre de population par pixel peut augmenter ou diminuer selon que l’on s’éloigne du centre. L’évolution de la variation de la population par cellules dans les zones urbaines varie donc d’une zone à l’autre. Dans tous les cas la population et la surface bâtie des villes évoluent de façon progressive au Sénégal. Ce phénomène témoigne du rythme d’urbanisation rapide du Sénégal à l’instar des pays d’Afrique. En synthèse, cette analyse montre les différences (entre les villes) de l’évolution de la surface bâtie et de la densité de population. Cependant nous proposons un certain nombre de recommandations qui pourront être utiles pour approfondir le sujet.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
RÉSUMÉ
INTRODUCTION
I .SOURCES DE DONNÉES
Données images satellitaires
Données vectorielles du Sénégal
Données statistiques de population
II .DEFINITION DES AGGLOMERATIONS
Méthode de délimitation des agglomérations
Validation des résultats à l’aide des images satellitaires à haute résolution et de couche de référence (BaseGEO Senegal)
III .DENSITE DE POPULATION ET SURFACE BATIE DES AGGLOMERATIONS URBAINES.
Mesure de la surface bâtie des agglomérations urbaines.
Moyenne de la surface bâtie des villes
Evolution de la moyenne de la surface bâtie dans un échantillon de 15 villes :1975, 1990, 2000 et 2015
Densité de population dans les agglomérations urbaines
IV .DIFFÉRENCES DE DENSITÉ DES AGGLOMÉRATIONS URBAINES
Cartes d’expansion urbaine des grandes agglomérations du Sénégal, 1975-2015
V .BAISSE DE LA DENSITÉ DE POPULATION ENTRE 1975 – 1990 DANS 6 VILLES DITES DE ‘L’INTÉRIEUR’
VI .DENSITÉ DU BÂTI DES AGGLOMÉRATIONS URBAINES
Cartes de densité du bâti dans les agglomérations
VII .GRILLE DE POPULATION DE LA SURFACE BÂTIE DES AGGLOMÉRATIONS URBAINES
VIII .VARIATION DE LA POPULATION PAR PIXEL DANS LA ZONE BÂTIE EN FONCTION DU CENTRE DE LA VILLE SUR UN ÉCHANTILLON DE 6 VILLES.
Graphiques de la variation de la population en 2015 en fonction de la distance au centre-ville
Graphiques de l’évolution de la variation de la population en fonction de la distance au centre, 1975 -2015
CONCLUSION
RÉFÉRENCES
ANNEXE:
I .Traitement effectué pour définir les agglomérations urbaines
II .Indicateurs démographiques
III .Tableaux : Densité de population et Surface bâties des villes 1976, 1990, 2000 et 2015
IV .Model JRC de délimitation des Zones urbaines
V .Algorithmes utilisées pour calculer la densité de population
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