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Enseignements, éducations et sécurité
Infrastructures scolaires
La région Haute Matsiatra dispose 1 330 établissements scolaires, plus de 6 200 enseignants et enregistre 253 000 élèves inscrits qui se répartissent comme suit :
· Par district : 16% à Fianarantsoa I ; 40% à Fianara ntsoa II ; 20% à Ambalavao ; 18% à Ambohimahasoa ; et 06% à Ikalamavony
· Par niveau : 88% en Education Fondamentale du premier cycle (EF1C) ; 9% en Education Fondamentale du second cycle (EF2C) ; et 2% en Education secondaire.
Dans le niveau I, ou EPP, on relève des écoles fermées qui se chiffrent à 114 au niveau de la région, dont 36 dans le district de Fianarantsoa II et 31 à Ambohimahasoa. Cette fermeture des écoles peut être expliquée par les oblèmespr d’insécurité (cas des districts de Fianarantsoa II et d’Ikalamavony) et les problèmesd’insuffisance de revenu pouvant assurer les frais de scolarisation. D’autres causes peuvent aussi être à l’origine de ces fermetures.
On enregistre 40 CEG dans la région dont 50% à Fianarantsoa II, 17,5 % à Ambalavao et à Ambohimahasoa et 5 % seulement à Ika lamavony. Cette répartition peut être dûe au niveau du taux de scolarisation dans le primaire de chaque district.
La meilleure efficacité est enregistrée dans les deux CISCO de Fianarantsoa I et celle d’Ambalavao. L’insuffisance des performances dans l es autres districts peut être expliquée par les problèmes d’accès et les problèmes d’insécurité qui ont démotivé les enseignants d’y être affectés et les écoles privés de s’y installer.
Enseignement spécialisé
Dans la région, l’enseignement spécialisé est en voie de développement. Ce type d’enseignement a été concentré dans la ville de Fian rantsoa depuis quelques années, et on constate l’ouverture de centres de formation professionnelle et technique dans les autres régions.
Par ailleurs, du document intitulé « Régions et Développement – Programmes régionaux et Projets locaux », on a pu relever quelques renseignements par la région :
Dans l’enseignement technique, on compte 700 élèvesqui sont répartis dans les différentes disciplines techniques et professionneles.
La formation professionnelle est assurée par plusieurs centres, dont le plus important est le Centre Artisanal de Promotion Rurale (CAPR). Ce dernier est attelé depuis sa création à inculquer une solide connaissance de la productio n des instruments de l’artisanat et de l’agriculture aux jeunes recrutés et baptisés : « Moniteurs Ruraux ». En plus du CAPR, il y a :
· Le lycée technique de Beravina, comprenant 720 élèves en 2007 répartis dans les différentes sections (BTP, Electricité, etc.) ;
· Le collège technique de Tsianolondroa, formant 50 à 60 jeunes filles dans la couture et la broderie;
· L’Ecole Normale I et II de Mahazengy, chargée de laformation des futurs instituteurs et institutrices ;
· L’EASTA Iboaka, qui recrute en moyenne par an 24 élèves et se charge des travaux de recherche dans le domaine agricole.
Au sein du collège Saint François Xavier, il y a aussi une section technique.
Des écoles ménagères et de formation en secrétariat en comptabilité se sont créées ces dernières années dans la ville de Fianarantsoa .Les cours sont assurés par la Chambre de Commerce, et par des organismes de formation privée.
Enfin, un centre de formation en agriculture et en élevage est ouvert à Fianarantsoa sous l’égide de l’église luthérienne.
L’identification de ces établissements techniques et professionnels privés et publics est une nécessité pour mesurer leur ampleur et leurutilité pour le développement socio-économique de la région.
Niveau d’instruction de la population
Il est relativement élevé par rapport à l’ensemble du territoire national, sans être le plus confortable par rapport à la situation générale des régions des hauts plateaux de Madagascar.
Le taux de chefs de ménages qui n’ont jamais été àl’école est de 46% pour Ikalamavony, de l’ordre de 20% pour le milieu rural des hautes terres (Fianarantsoa II, Ambalavao, Ambohimahasoa) et 6% pour Fianarantsoa I1. 48,8% de la population rurale et 30,5% des urbains sont encore dans l’analphabétisme.
Potentialités économiques de la région
La région Haute Matsiatra est caractérisée par unegrande variabilité du milieu naturel et physique (relief, sols, climat, rivières, sous-sols). Ce qui offre des conditions favorables à des activités économiques diversifiéeset complémentaires entre les sous régions.
Même si le contexte global du développement est contrasté et complémentaire d’une zone à une autre, les principaux secteurs productif s restent toujours l’agriculture et l’élevage. L’agriculture est partout dominée par les cultures vivrières. On constate une évolution positive, mais lente et/ou très localisée (Fianarantsoa II, Ambalavao), vers la diversification en cultures de rentes et industrielles plus ou spécifiques à la région : la vigne, le thé, et le tabac. L’élevage est dominé par le cheptel bovin dans la partie Ouest (Ikalamavony) et Sud (Ambalavao) et le petit élevage dans la partie Centre et Est (Fianarantsoa I, II et Ambohimahasoa).
L’agriculture
Densité agricole et vocation régionale hétérogènes.
Le pourcentage de superficie totale cultivée (pâturages exclus) était en moyenne de 6% en 2002. Il varie énormément de 1 % à Ikalamavony, plus de 10 % à Fianarantsoa II et Ambohimahasoa. Le district d’Ambalavao se trouve en situation intermédiaire (6%).
Le taux d’utilisation effective du potentiel en terres exploitables en agriculture dépasse les 75 % dans les hautes terres centrales, et représente à peine 20 % dans la partie occidentale de la région. Dans certaines sous régions de Fianarantsoa II, Ambohimahasoa et Ambalavao, il existe des localités relativement surpeuplées qui ont une très forte densité agricole. Les terrains sur des pentes supérieures à 12 % sont aménagés en gradins et exploités pour les cultures vivrières.
La vocation agricole qui se dessine divise la région en deux catégories de sous régions :
Le premier concerne les districts à prédominance de cultures vivrières dans lesquels la présence de cultures de rentes reste faible (inférieure à 20 % des exploitations). Ce groupe est composé des districts de Fianarantsoa II, Ambohimahasoa et Ikalamavony, et caractérisé par la prédominance de la riziculture.
Le second groupe est constitué par les districts disposant des poches de cultures de rente et industrielles. Il concerne essentiellement les districts de Fianarantsoa II et d’Ambalavao. Nous y reviendrons.
Une agriculture essentiellement vivrière
La superficie globale des principales cultures les plus pratiquées par la plupart des exploitations paysannes a été estimée à 116 480 hectares en 2003. L’évolution de ces dernières années n’a pas apporté de grands bouleversements sur les tendances et les hiérarchies présentées ci-après :
Répartition par catégorie de cultures :
• Cultures vivrières : 114 715 hectares
• Cultures de rente (Café) : 1 070 hectares
• Cultures industrielles (Canne à sucre) : 695 hect ares
Ressources halieutiques :
La production de poissons d’eau douce
Les statistiques des produits d’eau douce, qu’ils s oient de la pêche ou de l’élevage, concernant spécifiquement la région Haute Matsiatrafont défaut. Avec la région Amoron’i Mania, la production de poissons a été estimée, parle Service Inter-Régional de la Pêche et des Ressources Halieutiques de Fianarantsoa, à 68 0 00 kgs (poids convertis aux frais) en 2007.
Le potentiel régional en rizières et étangs exploitables pour la pisciculture est immense. Le réseau de plans d’eau existants pour la pêche et le ré empoissonnement offre une possibilité de production non négligeable :
• Fianarantsoa II : Matsiatra, Mandranofotsy, Iboak a, Namorona
• Ambalavao : Mananantanana, Zomandao
• Ambohimahasoa : Matsiatra, Ankona, Fanindroa, Nam orona
• Ikalamavony : Matsiatra, Mananantanana, Zomandao
La structure amont d’accompagnement à la piscicu lture
La région dispose deux stations piscicoles étatiques : Ampamaherana (Fianarantsoa II) et Ialatsara (Ambohimahasoa) qui concentrent leurs activités à la production de géniteurs de carpe royale, à la production et la redistributi on d’alvins pour satisfaire les besoins des paysans dans les zones non couvertes par les producteurs privés.
Les ressources minières
La région Haute Matsiatra est riche en ressources minières. On peut rencontrer :
• Dans le district d’Ikalamavony : fer (à Bekisompa ), gommes, béryl, tourmalines et phologopite ;
• Du graphite dans les districts d’Ambalavao et d’A mbohimahasoa ;
• Des tourmalines à Alakamisy Itenina (Fianarantsoa II).
Le secteur minier a connu un développement informel considérable depuis 1998, sous l’effet d’entraînement de l’ouverture au publi c de l’exploitation du saphir d’Ilakaka (Région Ihorombe) ; entraînant par la suite la prolifération des explorations et des trafics de tout genre dans d’autres régions. La filière est actuellement en cours d’assainissement. La région Haute Matsiatra a connu une exploitation de 347 carrières en 20011; soit deux fois moins de celle de la région Ihorombe (818 carrières), pas loin de celle de la région Amoron’i Mania (468 carrières).
Réseau de transport
Réseau routier
Les indications de la Direction Régionale des Travaux Publics de Fianarantsoa permettent de hiérarchiser comme suit l’état général du réseau routier de la région Haute Matsiatra :
• Longueur totale : 1 580 km ;
• Routes bitumées : 540 km (34%) ;
• Pistes praticables en toutes saisons : 240 km (15 %) ;
• Pistes difficilement praticable en saison de plui e : 80 km (5%) ;
• Pistes praticables seulement en saison sèche : 720 km (46%).
Transport aérien
Les lignes aériennes régionales sont de petite capacité et de faible fréquence. La seule ligne existante relie Antananarivo (Ivato) et la ville de Fianarantsoa (Idanda).
L’aéroport d’Idanda n’a qu’une piste d’atterrissage de 1.250 m de long sur 25 m de large. La piste n’est pas sécurisée de la divagation des animaux. Seuls les Twin Otter et les ATR peuvent y atterrir. La fréquence hebdomadaire de vols est passée de 4 fois en 1999 ,à 2 fois en ce moment. A noter qu’il existe une piste d’atterrissage non revêtue et non fonctionnelle à Ambalavao.
Transport ferroviaire
La ligne FCE (Fianarantsoa/Côte-Est), qui relie Fia narantsoa à Manakara sur une distance de 163 km, a été construite entre 1926 et1936. Actuellement, l’état de dégradation de la voie et la vétusté des locomotives ne permettent guère d’assurer plus d’une liaison hebdomadaire. Elle traverse 19 communes et constitue la seule voie de désenclavement pour une centaine de milliers de personnes n’ayant d’aut re moyen de transport que le chemin de fer.
Le trafic a été interrompu durant plusieurs annéesIl. est de nouveau repris en 1999 sous l’impulsion de « l’Association pour la Défensede la ligne de chemin de fer Fianarantsoa-Côte Est » ou ADIFCE, qui réunit actuellement 179 membres actifs et plus de 3000 membres sympathisants (opérateurs économiques, élus, clergé, enseignants, employés de la FCE, paysans, acteurs de la société civile, chefs traditonnels).
Le trafic actuel prend en charge annuellement une centaine de milliers de passagers et un peu plus d’une dizaine de milliers de tonnes de marchandises.
TECHNIQUE DE PRODUCTION
Ce chapitre porte trois sections qui décrit toutes les techniques à mettre en œuvre dans la culture d’arachide jusqu’à la détermination du coût de production.
BOTANIQUE ET ÉCOLOGIE
L’arachide est une plante qui appartient à la famille des légumineuses (Fabacées), et non des noix, cultivée dans les régions tropicalesElle. présente la particularité d’enterrer ses fleurs après la pollinisation.
L’arachide présente des gousses nervurées de 6 cm edlong comme un cylindre auquel on aurait resserré la taille au centre et renfermant des grains oléagineux, de couleur blanc-crème ou jaunâtre recouverts d’une mince peau comestible. Lorsque les gousses sont sèches, elles se cassent facilement par une simple pression du pouce sur l’extrémité recourbée de la gousse. Le terme arachide désigne le fruit et la graine elle-même, également appelés cacahuète.
Description1
L’arachide est une plante à fleurs jaunes de 20 à 90 cm de hauteur.
Les feuilles sont composées de 2 ou 3 paires de folioles membraneuses, ovales. Elles sont munies à leur base de stipules engainantes. Le s fleurs sont presque sessiles et apparaissent à l’aisselle des feuilles, isolées ou en petits groupes. La corolle papilionacée est jaune orangée. Les étamines au nombre de neuf sontsoudées en tube par leur filet. L’ovaire est inséré sur un support particulier, le gynophore.
Après fécondation, l’ovaire est porté en terre parle développement du gynophore qui s’allonge en se courbant vers la terre par géotropisme positif. Le fruit murit à une profondeur de 3 à 5 cm. C’est une plante qui requiert pour cet te raison un sol léger et bien drainé.
Le fruit est une gousse de 3 à 4 cm de long, appelée « coque »au plan commercial, contenant le plus souvent seulement deux graines, qui est réticulée extérieurement et étranglée entre les graines mais non cloisonnée.
Les cacahuètes sont résistantes à la sécheresse età la chaleur. Elles mûrissent en 90 à 120 jours dans un climat chaud, ce qui les rend particulièrement adaptées à la courte saison des pluies de la zone de savane au nord de l’Afrique occidentale. Elles peuvent être cultivées dans des climats plus humides si les maladies qui les attaquent (particulièrement la tavelure des feuilles) peuvent être contrôlées et si elles onts plantées de façon à ce que la récolte ne coïncide pas avec la saison humide.
Phase de croissance des cacahuètes1
Selon la variété, les cacahuètes mettent de 90 à 110 jours ou de 120 à 140 jours pour parvenir à la maturité. La plante fleurit environ 30 à 45 jours après son émergence et continue à fleurir pendant 30 à 40 jours. Les cacah uètes mûrissent alors environ 60 jours après la floraison.
Phase I – émergence
Dans les deux jours qui suivent leur plantation dans un sol chaud et humide, la radicelle (racine initiale) émerge et peut atteindre 10 à 15 cm de longueur dans les quatre à cinq jours suivants. Environ quatre à sept jours ap rès la plantation, deux cotylédons émergent de la surface du sol et y restent tandis que la tige, les branches et les feuilles commencent à se former au-dessus d’eux. Les plantes poussent lentement au cours des premiers stades et sont facilement envahies par les mauvaises herbes.
Phase II – de la floraison à la pollinisation
La floraison commence à un rythme très lent environ 30-45 jours après l’émergence de la plante et elle se termine dans les 30-40 jours suivants. Les fleurs sont auto-pollinisées, mais la présence d’abeilles et de pluie améliore lafertilisation (et par conséquent la production des graines) en déclenchant le processuschez les fleurs et en activant la décharge du pollen. Les fleurs se fanent dans les cinq à six heures après leur éclosion. Une plante peut produire jusqu’à 1000 fleurs, mais seule environ une sur cinq ou sept produira un fruit mûr.
Phase III- de l’émergence de la queue à la maturité
Les queues (ces structures ressemblant à une tige e t contenant chacune à son extrémité un futur fruit) commencent à s’allonger à partir de la fleur fanée environ trois semaines après la pollinisation et à pénétrer dansle sol. Une fois que la queue est à une profondeur de 2-7 cm dans le sol, les fruits se développent rapidement dans les 10 jours qui suivent et ils atteignent leur maturité environ 60 jours après la floraison. Les queues qui s’allongent de 15 cm ou plus au-dessus du niveau du sol atteignent rarement la terre et avortent. Il est important de noter que les fruits ne mûrissent pas tous en même temps, la floraison se faisant sur une longue période de temps. Un fruit individuel est mûr lorsque l’enveloppe recouvrant les graines n’est plus ratatinée et que les veines à l’intérieur de la cosse passent à une couleur brune foncée. La récolte ne peut être retardée pour attendre que tous les fruits soient mûrs, à moins de s’exposer à de grosses pertes résultant du détachement de la cosse, de la queue et d’une germination prématurée (ceci s’applique uniquement aux espèces d’Espagne-Valence). Le choix de la date de récolte est un facteur important pour l’obtention d’une bonne production.
L’écologie de l’arachide
Le sol
Le sol doit être suffisamment meuble pour permettrela pénétration des gynophores (surtout entre 40 et 70 JAS) puis l’arrachage des gousses mûres. De plus, l’arachide requiert des sols bien drainés et aérés car les échanges piratoires des gousses en formation sont élevés. Les sols à texture légère, meubles et perméables, en particulier les sols sableux, sont ceux qui conviennent le mieux. La culture d’arachide sur sols lourds et argileux est conseillée seulement si le recours à la mécanisatio et l’irrigation au moment opportun est possible.
L’arachide est sensible à la salinité et à l’acidit é des sols. Les sols très acides (pH inférieur à 5) ou déficients en CaO peuvent induiredes toxicités aluminiques ou ferriques. L’acidité inhibe le développement des bactéries fixatrices d’azote, ce qui est décelable à l’aspect chlorotique du feuillage et à l’absence de coloration rouge à l’intérieur des nodosités.
Les cacahuètes ne tolèrent pas l’accumulation d’eau.Un bon système d’écoulement des eaux est donc particulièrement important. Les sols formant une croûte en surface ne conviennent pas à leur culture, celles-ci empêchent la pénétration des queues dans le sol. Des sols argileux peuvent donner de bons résultats si ‘écoulement des eaux se fait de façon adéquate, mais les pertes au moment de la récolte arrachage)( dûes au détachement des cacahuètes peuvent être importantes si les plantessont arrachées quand des sols de cette nature sont durs et secs. D’un autre côté, une récolte faite sur un sol humide et argileux peut tâcher les cosses et les rendre inutilisables au gr illage. Les cacahuètes poussent bien dans des sols acides pour lesquels le pH peut descendre jusqu’à 4,8, mais elles ont un besoin en calcium extrêmement élevé .Il suffit généralementceà besoin d’utiliser de chaux sulfatée (sulfate de calcium). (…)
La température et l’ensoleillement
Les températures inférieures à 15°C et supérieuresà 45°C ralentissent ou bloquent la croissance, l’optimum se situent entre 25°C et 35°C degrés. Les températures trop basses ou trop élevées, auxquelles on s’expose sous les climats tempérés et en contre- saison chaude ou froide dans les zones tropicales, ont pour effet de prolonger le cycle, voire de bloquer la germination ou le développement : des variétés de09jours, en Afrique de l’Ouest, mettent 130 à 150 jours pour parvenir à la maturité.
Au cours de la période végétative (développement sdefeuilles), la température affecte peu le taux de production. Cependant, le taux de floraison et la viabilité du pollen sont grandement influencés par les températures aucours de la floraison (environ 35 à 50 jours après l’émergence). La production des cossesest affectée de façon adverse par des températures au-dessous de 24° C ou au-dessus de 33°C. A 38° C, par exemple, la floraison est abondante, mais un petit nombre de cosses est produit.
L’arachide est peu sensible à la photopériode, mais les jours longs ont un effet positif sur la productivité : les semis précoces (lorsque al pluviométrie ou l’irrigation le permettent) sont donc à privilégier. Les déséquilibres se traduisent fréquemment par un rapport défavorable fanes/gousses, que l’on observe également en zone équatoriale et dans les cultures sous plantations d’arbustes, lorsque l’ens oleillement devient limitant.
Le régime hydrique
L’arachide présente une sensibilité variable à la écheresse : les besoins en eau sont élevés au moment de l’imbibition de la graine qui,une fois la germination amorcée, craint l’excès d’eau. La période de floraison-formation des gousses (30-70 JAS) correspond à une phase de sensibilité à la sécheresse, alors que laphase finale de maturation est favorisée par une sécheresse relative, des pluies à ce stade pouvant en outre provoquer des germinations sur pied chez les variétés non dormantes.
Une pluviométrie comprise entre 500 et 1 000 mm pendant la saison de culture permet généralement d’obtenir une bonne récolte, mais la bonne répartition des pluies, en fonction du cycle de la variété, est plus importante que le total pluviométrique : des rendements supérieurs à 1 t/ha en grande culture ont été obtenus au nord du Sénégal, sous 350 mm de pluies concentrées sur trois mois avec lavariété hâtive tolérante à la sécheresse 55-437. L’irrigation d’appoint, en période de stress hydrique ou de sensibilité maximale, conduit souvent à une amélioration substantielle (y compris qualitative) de la production. L’utilisation de variétés tardives, à forte productivité, est alors préférable.
TECHNIQUESCULTURALES
Nous devons tenir compte des facteurs culturaux suivants pour préparer et mettre en œuvre notre projet:
Le choix de la variété à cultiver;
L’itinéraire technique ;
La récolte et les techniques post- récoltes.
Choix des variétés
Les arachides de semences doivent être récoltées rpabeau temps, séchées sur perroquet durant un mois, égoussés soigneusement etmises en sac dans un local bien sec. Une bonne semence doit :
· Avoir atteint sa pleine maturité : une graine mûreet lisse et bien remplie ;
· Elle doit être bien constituée, intacte, c’est-à-dire posséder sa pellicule. Elle ne doit pas présenter des blessures d’attaques d’insectes ou de traces de maladies ;
· Une fois les semences bien choisies, il faut contrô ler leur faculté germinative et leur énergie germinative : on n’utilisera que des semences ayant une faculté germinative de 90% et une énergie germinative de 80% au bout de3 jours.
Le groupe de Virginie (Virginia)
Ces plantes sont soit du type rampant avec des stolons, soit du type à botte (buisson). Leurs branches émergent alternativement le long de la tige plutôt qu’en paires opposées. Les variétes de Virginie mettent plus longtemps à parvenir à la maturité (120 à 140 jours aux tropiques) que les types d’Espagne-Valence sont relativement résistantes à la tavelure des feuilles du genre Cercospora, une maladie fougueuse qui peut causer d’importantes pertes dans des conditions climatiques humides si elle n’est pas contrôlée à l’aide de fongicides. Les graines restent à l’état végétatif(elles ne germent pas) pendant une période de temps pouvant aller jusqu’à 200 jours après le développement, ce qui permet d’éviter une germination prématurée si elles restent trop longtemps dans lesol avant la récolte.
Le groupe d’Espagne-Valence (Spanih Valencia):
Ces plantes sont du type sur pied (buisson) et non-rampant (sans stolons). Leurs branches émergentent de façon séquentielle(en paires opposées), et leurs feuilles sont d’un vert plus clair. Leur période de croissance est plus courte (90-110 jours dans des conditions climatiques chaudes) .Elles sont très susceptibles à la tavelure des feuilles du genre Cercospora et leurs graines ont une période végétative brèveou non-existante. Une germination précédant la récolte peut parfois êtreun problème dans des conditions climatiques très humides ou si la récolte est retardée. Leur rendement est généralement plus élevé que celui de la variété de Virginie si la tavelure des feuilles est contrôlée.
Les cultivateurs d’arachides ont fait des croisements intéressants entre ces deux groupes .Après avoir fait nos enquêtes et sondage urs terrain, notre choix s’est fixé sur la variété « Virginia » pour notre projet.
Les itinéraires techniques
La mise en place de la culture
On distingue trois opérations : la préparation dessemences, la préparation du sol, la date et mode de semis.
La préparation des semences
En milieu rural, les semences sont conservées ou achetées en coque, afin de conserver leur protection naturelle le plus longtemps possible. Le décorticage manuel est en général préférable au décorticage mécanique à l’aide ’appareils rudimentaires ou mal réglés, d’autant qu’il peut être effectué en mortesaison par la main-d’œuvre familiale. Il faut prévoir dix à quinze kgs de graines triées par jouret par personne. Il est recommandé de traiter ces semences avant le semis. La vérification de la qualité semencière peut être effectuée au moyen d’un simple test : germination sur sable humidifié et comptage des graines germées au bout de quatre jours. Un lot destiné à être utilisé comme semences doit présenter un taux de germination d’au moins 85 %.
La préparation du sol
Culture pluviale : épandage de la fumure puis il faut faire un labour léger de 10 à 20 cm de profondeur, au début de novembre. Pulvériserles mottes et affiner avec l’aide d’hersages croisés. Culture de décrue : après décrue vers fin Mars – Avril, il faut débarrasser le terrain de la végétation spontanée et labourer 10à – 15 cm de profondeur puis pulvériser les mottes. Faire le tout rapidement que possible afin de pouvoir semer dans une terre fraîche et humide. Culture irriguée : préparation du sol identique à celle de la culture pluviale.
Confectionner des billons de 15 à 20 cm de haut ent re lesquels l’eau d’irrigation pourra s’écouler, et faire des billons jumelés distants de30 cm.
La date et le mode de semis
La date de semis doit caler le cycle de la plante en fonction de la répartition prévisible des pluies et des autres paramètres climatiques, avec un impératif : semer le plus tôt possible en sol bien humide.
Lorsque la température est limitante, le semis peutavoir lieu si la température du sol atteint 20°C à quatre cm de profondeur pendant troi s jours consécutifs (indicateur utilisé en Australie). En zone de savanes sèches ouest-africaines, où l’eau est le facteur limitant, le semis est effectué traditionnellement sur la première pluie de 20 mm postérieure au 30 juin. Les paysans ne sèment qu’une seule journée pour unepluie de 20 mm et prolongent le semis de 24 heures par tranche supplémentaire de 10 mm. En régime unimodal, une pluviométrie utile de 400 mm/an répartis sur quatre mois permetde cultiver les variétés hâtives (90 jours); les semi-tardives (120 jours) sont cultivées sous 600 à 900 mm en cinq mois, tandis que les tardives sont réservées aux zones plus de 900 mm.
Le semis doit conduire à des écartements moyens de 60 x 15 cm (110 000 pieds/ha, 50-60 kg de graines/ha) pour les grosses graines de type Virginia et de 40 x 15 cm (170 000 pieds/ha, 50-60 kg de graines/ha) pour les petites graines de type Spanish ou Valencia. Le poids de coques nécessaire pour ensemencer un hectare ou valeur culturale, se situe entre 120 et 150 kg/ha, selon la variété et la qualité des semences.
Les distances entre les lignes et sur les lignes peuvent être les suivantes :
· 40 x 10 cm soit 250.000 pieds/ha ;
Contexte et analyse préalable du projet
· 20 x 20 cm soit 250.000 pieds/ha ;
· 25 x 25 cm soit 160.000 pieds/ha ;
· 50 x 10 cm soit 200.000 pieds/ha.
Les écartements de 20 ou 25 cm entre les lignes sont recommandés pour les semis et l’entretien à la main, tandis que 40 ou 50 cm pour le semis au semoir et l’entretien à la houe.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE: CONTEXTE ET ANALYSE PRÉALABLE DU PROJET
CHAPITRE I : RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX
Section I. GÉNÉRALITÉS SUR L’ARACHIDE
§1 Origine de l’arachide
§2 Historique de l’arachide
§3 Contexte actuel de l’arachide
Section II: PRÉSENTATION DE LA RÉGION HAUTE MATSIATRA
§1 Localisation géographique
§2 Le district d’Ambohimahasoa
§3 Superficie et situation administrative
§4 Les unités climatiques
A. Les températures
B. La pluviométrie
C. Hydrologie
D. Sols et végétations
Section III : CARACTÉRISTIQUES SOCIO-ÉCONOMIQUES DE LA RÉGION
§1 La santé
§2 Enseignements, éducations et sécurité
A. Infrastructures scolaires
B. Enseignement spécialisé
C. Niveau d’instruction de la population
§4 Potentialités économiques de la région
A. L’agriculture
a. Densité agricole et vocation régionale hétérogènes.
b. Une agriculture essentiellement vivrière
B. L’élevage et les ressources animales
a. Les ruminants
b. Les petits élevages
C. Ressources halieutiques :
a. La production de poissons d’eau douce
b. La structure amont d’accompagnement à la pisciculture
D. Les ressources minières
E. Réseau de transport
a. Réseau routier
b. Transport aérien
c. Transport ferroviaire
CHAPITRE II : TECHNIQUE DE PRODUCTION
Section I : BOTANIQUE ET ÉCOLOGIE
§1 Description
§2 Phase de croissance des cacahuètes
A. Phase I – émergence
B. Phase II – de la floraison à la pollinisation
C. Phase III- de l’émergence de la queue à la maturité
§3 L’écologie de l’arachide
A. Le sol
B. La température et l’ensoleillement
C. Le régime hydrique
Section II : TECHNIQUES CULTURALES
§1 Choix des variétés
A. Le groupe de Virginie (Virginia)
B. Le groupe d’Espagne-Valence (Spanih Valencia):
§2 Les itinéraires techniques
A La mise en place de la culture
a. La préparation des semences
b. La préparation du sol
c. La date et le mode de semis
d. La culture
e. Rendements des arachides
B. L’entretien
C. L’irrigation
D. La fumure
§3 La récolte et les techniques post-récolte
§4 Calendrier cultural
§5 Les ravageurs et les maladies
Section III : LES COÛTS DE PRODUCTION
§1 Coûts de la qualité
§2 Coûts de l’exploitation
A. Les coûts de labour
B. Les coûts de billonnage
C. Les coûts de buttage
D. Les coûts d’irrigation
E. Les coûts des engrais
F. Les coûts d’insecticides
G. Les coûts de sarclages.
CHAPITRE III : ÉTUDE DE FAISABILITÉ ET STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
Section I : ANALYSE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE
§1 Étude de la demande
A. Les clients
B. Les sociétés transformatrices
a. Les huileries industrielles
b. Les ateliers artisanaux
§2 Étude de l’offre
A. Commerce extérieur
B- Le marché mondial
a- Arachide
b -Huile
c. Prix
§3 Les concurrents
Section II : POLITIQUE ET STRATÉGIE MARKETING
§1 L’objectif marketing de la société
A. La stratégie push
B. La stratégie pull
§2 La stratégie de croissance par Intégration
§3 Positionnement
§4 Le Marketing-mix
A. Politique de produit
a. Certification
b. Question de la traçabilité
B. Politique de prix
C. Politique de distribution
E. Politique de communication et de promotion
Section III : ÉTUDE ORGANISATIONNELLE
§1 Structure organisationnelle
§2 Les principales attributions
§3 Choix de la forme de la société
§4 Chronogramme d’action de la première année
DEUXIÈME PARTIE: CONDUITE ET ÉTUDE FINANCIÈRE DU PROJET
CHAPITRE I : COÛT D’INVESTISSEMENT ET COMPTE DE GESTION
Section I : LE COÛT DES INVESTISSEMENTS
§1 Nature des immobilisations
A. Les immobilisations incorporelles
B. Les immobilisations corporelles
a. Terrains
b. Les constructions
c. Agencement et installation
e. Matériels et mobiliers du bureau
f. Matériels et outillages (M&O)
g. Matériels informatiques :
h. Matériel de transport
i. Imprévus
§2 Tableau d’amortissements
Section II : FONDS DE ROULEMENT INITIAL ET COMPTES DE GESTION
§1 Le fonds de roulement initial (F.R.I)
A. Les achats des matières consommables
B. Les achats non stockés
C. Services extérieurs :
D. Autres services extérieurs:
E. Impôts et taxes
F. Les charges du personnel
§2 Les comptes de gestion
A. Les comptes de charge
B. Les comptes de produit
Section III : MODE DE FINANCEMENT ET REMBOURSEMENT DES DETTES
§1 Répartition de financement
§2 Modalités de remboursement
A. Le taux d’intérêt
B. Caractéristiques de crédit
§3 Bilan d’ouverture
CHAPITRE II : ÉTUDE FINANCIÈRE DU PROJET
Section I : COMPTE DE RÉSULTAT PRÉVISIONNEL
Section II : TABLEAU DE FLUX DE TRÉSORERIE ET PLAN DE FINANCEMENT
§1 Tableau de flux de trésorerie
§2 Plan de financement
Section III : BILANS PRÉVISIONNELS
CHAPITRE III : ÉVALUATION DE LA RENTABILITÉ DU PROJET
Section I : ÉVALUATION FINANCIÈRE
§1 Structure financière du projet
A. Les ratios
a. Définition
b. Ratio de rentabilité commerciale
c. Ratio de bénéfice net
d. Ratio de rentabilité financière
e. Ratio d’autonomie financière
§2 Outils d’évaluation du projet
A La valeur actualisée nette (VAN)
B. Le taux de rentabilité interne
C. L’indice de profitabilité
D. La durée de récupération des capitaux investis
§3 Seuil de rentabilité
A. Définition
B. Importance du seuil de rentabilité
C. Calcul du seuil de rentabilité
a. Coûts fixes
b. Coûts Variables
2.3.3 Formule du seuil de rentabilité
Section II : ÉVALUATION ÉCONOMIQUE
Section III : ÉVALUATION SOCIALE
§1 La création d’emploi
§2 L’autofinancement nutritif
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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