Demographie canine et risques rabiques

La rage est une maladie infectieuse d’origine virale qui est presque toujours mortelle une fois que les symptômes cliniques sont apparus. Dans plus de 99% de cas humains, le virus de la rage est transmis par des chiens domestiques [1]. La rage est présente sur tous les continents sauf l’Antarctique. Elle tue chaque année au moins 59.000 personnes dans le monde [2] alors que la mort due aux maladies infectieuses est de 13 millions par an [3]. Plus de 95% de ces cas humains mortels surviennent en Asie et en Afrique [1] dont 56 % de cas sont situés en Asie et 44 % en Afrique [4]. Actuellement, les 40% de personnes mordues par un animal suspecté de rage, dans le monde, sont des enfants âgés de moins de 15 ans [1]. Actuellement, environ 80% des personnes exposées à la rage vivent dans des zones rurales et pauvres d’Afrique et d’Asie [3]. D’ailleurs, le traitement d’une personne mordue peut revenir à US $40-50 [5] alors qu’une dose de vaccin canin coûte moins de 1 dollar (US $) [6]. Et le chien reste toujours responsable pour plus de 98% de cas humains mortels [5]. A Madagascar, en moyenne, des dizaines de cas humains étaient enregistrés chaque année au niveau du Ministère de la Santé, sans compter toutefois les cas non-répertoriés [7,8]. En collaboration avec l’OMS, le pays met en place une surveillance épidémiologique de la rage dont l’Unité Virologique de l’IPM avec ses Centres de Traitement Antirabique (CTAR) qui s’en chargent [9]. Comme dans plusieurs pays du monde surtout en Afrique [10,11], de nombreuses études sont faites sur le territoire Malagasy concernant la rage et l’élevage canin [12,13]. Ces études sont basées sur l’objectif établi par l’OMS tel que la maitrise et l’éradication de la rage par la vaccination de chiens en 2030 [6]. Une étude récente a montré une prévalence de 3,2% pour la rage humaine et de 9,72% pour la rage canine dans la ville de Mahajanga [14]. Malgré toutes ces informations, la rage est une maladie évitable à 100% par la vaccination et par l’immunisation rapide après l’exposition [6].

LE CHIEN 

Historique

Le chien est le descendant du loup (Canis lupis). Le loup a été le premier animal domestiqué, il y a 11 000 à 13 000 ans (entre 11000 et 9000 avant J.-C.) et qui vivait en Europe, en Asie, et en Amérique du Nord. Au fil du temps, le loup sauvage se serait transformé en une nouvelle espèce, le chien domestique. Les ancêtres des chiens ne seraient pas tous de la même variété de loup ; les chiens de petite taille, notamment, auraient pour origine des loups méditerranéens, de gabarit plus réduit que leurs cousins des régions froides. Cependant, certains scientifiques rejettent cette hypothèse, sur la base de divers arguments. Durant l’Antiquité, des chiens entrent dans la composition des mosaïques, ornent les urnes où ils sont représentés sur des bas-reliefs. Au Moyen Âge, les représentations de chiens de chasse sont nombreuses. La reconnaissance était facile pour certaines races comme le lévrier (par exemple sur la célèbre tapisserie de la Dame à la licorne) ou le bichon. Pendant la Renaissance, des chiens sont représentés sur les tableaux de Bruegel, de Rubens, de Jérôme Bosch et de bien d’autres. Plus tard, les peintres de l’école impressionniste montraient quelques passions cynophiles (par exemple l’Homme au parasol, de Claude Monet). Enfin, les bandes dessinées et le septième art se sont également intéressés aux chiens, et ont ainsi créé plusieurs héros célèbres, parmi lesquels Milou, le compagnon de Tintin de Hergé, Rantanplan, celui de Lucky Luke ; et, pour le cinéma, Lassie ou encore Rintintin.

Définition

Le chien (Canis familiaris) est un animal, mammifère domestique, carnivore de la famille des canidés ; doté d’un flair extrêmement développé et qui peut être dressé [15].

Classification

➤ Règne : Animalia
➤ Embranchement : Chordata
➤ Sous-embranchement : Vertebrata,
➤ Classe : Mammalia,
➤ Sous-classe : Theria,
➤ Infra-classe : Eutheria,
➤ Ordre : Carnivora,
➤ Sous-ordre : Caniformia,
➤ Famille : Canidae,
➤ Genre : Canis,
➤ Espèce : Canis familiaris.

Races canines

Dans le monde

Les races de chien sont classées en groupes par les organisations cynophiles, suivant une nomenclature visant à obtenir une certaine homogénéité. La FCI (Fédération Cynologique Internationale) est l’une des principales organisations cynophiles internationales. La SCC (Société Centrale Canine) est l’organisme rattaché à la FCI en France. Les races sont la « propriété » d’un pays spécifique qui en établit le standard. Celui-ci constitue la référence pour les éleveurs de chiens de la race concernée et pour évaluer ces animaux lors des expositions tenues dans les pays membres. La FCI, reconnait actuellement 343 races, classées en 10 groupes. Cette répartition est fondée sur la fonction du chien (chiens de troupeaux, chiens d’agrément,…), mais aussi sur des critères morphologiques. Ces groupes sont subdivisés en sections plus homogènes. Le critère basé sur la fonction peut paraitre un peu artificiel car de nos jours, la plupart des chiens, quelle que soit leur race et leur utilisation originelle, sont avant tout des chiens de compagnie. En outre, certains groupes sont particulièrement hétérogènes pour le critère morphologique : des chiens qui sont physiquement très éloignés s’y trouvent ainsi rassemblés (par exemple un Affenpinscher et un Dogue allemand, qui sont dans le même groupe 2, mais toutefois dans 2 sections différentes). En fait, cette classification a été établie en fonction des expositions canines internationales mais non pas dans un but d’une cohérence scientifique. Une variété de classification peut être identifiée entre les différents organismes cynophiles internationaux.

A Madagascar 

Dominée par la race locale, diverses races canines peuvent être rencontrées chez les amateurs de chiens à Madagascar. D’ailleurs, une seule race est connue comme originaire de notre pays, selon la FCI (Fédération Cynologique internationale). Il s’agit du « Coton de Tuléar » appartenant au Groupe de Chien d’agrément et de compagnie avec un standard FCI N°283.Il a comme ancêtre le Bichon Bolonais, il est aujourd’hui répandu dans le monde entier. Le Coton de Tuléar a été introduit en France bien avant sa reconnaissance officielle en 1970, il a rapidement acquis une place de premier plan parmi les chiens d’agrément de ce pays.

Morphologie générale 

Entre les différentes races, il existe de grandes différences de taille, d’apparence et de fonction. Canis familiaris est sans doute l’espèce domestique qui présente la plus grande variabilité. Le poids, par exemple, peut aller de 500 g pour un petit chien d’appartement à 90 kg pour un grand chien de trait. La taille, généralement mesurée au garrot, est comprise entre 20 cm et 1 m. Leurs caractéristiques communes sont celles que l’on retrouve chez tous les canidés : des membres plutôt longs aux doigts terminés par des griffes non rétractiles (contrairement à celles des félins). Les membres antérieurs ont cinq doigts, contre quatre pour les postérieurs. Le museau est allongé, et la truffe est humide.

Les yeux et la vision
Le chien a une vision nocturne meilleure que l’Homme ; en revanche, ils perçoivent moins bien les couleurs et les détails des reliefs. La position des yeux leur offre un champ visuel supérieur d’environ 50 % à celui des humains.

Le nez et l’odorat
L’odorat est extrêmement puissant et peut être considéré comme le premier sens chez le chien. Il est environ 100 fois plus développé que celui de l’Homme.

La bouche et le goût
Ce sens est moins développé que chez l’Homme, il possède en effet moins de 2000 bourgeons gustatifs, alors que nous en avons près de 9000. Le chien est peu sensible à l’amertume et à l’acidité.

La dentition de lait
La dentition de lait compte 28 dents et se compose de 6 incisives, 2 crocs et 6 prémolaires par mâchoire. La chute et le remplacement des dents de lait interviennent à un âge assez constant et l’observation de la dentition d’un chiot permet de faire une estimation assez précise de son âge.

La dentition de l’adulte
La dentition de l’adulte comprend 42 dents. Elle se compose de 6 incisives, 2 crocs, 8 prémolaires et 4 molaires pour la mâchoire supérieure et de 6 incisives, 2 crocs, 8 prémolaires et 6 molaires pour la mâchoire inférieure.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I- LE CHIEN
I-1- Historique
I-2- Définition
I-3- Classification
I-4- Races canines
I-5- Morphologie générale
I-6- Physiologie
I-7- Alimentation
I-8- Santé
I-9- Importance dans la société humaine
II- LA RAGE
II-1- Etiologie
II-2- Réservoirs du virus rabique
II-4- Mode de contamination
II-5- Symptômes et évolution clinique
II-6- Epidémiologie
II-7- Diagnostic de la rage
II-8- Traitement préventif
II-9- Conduite à tenir après une blessure par un animal
II-10- Louis Pasteur et la vaccination contre la rage
II-11- Programme national de lutte contre la rage à Madagascar
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I- METHODES
I-1- Caractéristiques du cadre de l’étude
I-2- Type d’étude
I-3- Durée de l’étude
I-4- Période d’étude
I-5- Population d’étude
I-6- Mode d’échantillonnage
I-7- Taille de l’échantillon
I-8- Variables étudiées et paramètres de diagnostics
I-9- Mode de collecte des données
I-10- Mode d’analyse des données
I-11- Calculs et tests statistiques utilisés avec leurs conditions d’application
I-12- Limites de l’étude
I-13- Considérations éthiques
II- RESULTATS
II-1- Etude des foyers
II-2- Etude sur les chiens à propriétaire
II-3- Etude sur les chiens errants
II-4- Population canine
II-5- Sexe-ratio
II-6- Couverture vaccinale
II-7- Etude sur les cas de morsure
II-8- Attitude et connaissance des propriétaires de chiens
II-9- Enquêtes auprès des vétérinaires
II-10- Activités et mesures de lutte contre la rage
II-11- Etudes analytiques
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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