● La participation effective des populations, dans le processus du développement a favorisé l’adoption d’une stratégie nouvelle connue sous le label démocratie locale participative.
● La participation à la conception, à la définition et à la mise en œuvre des projets doit être effectuée par les communautés locales à travers une volonté d’agir d’ensemble collectivement et pleinement aux décisions plus larges les concernant.
● La crise des Etats occidentaux a été un facteur qui a poussé vers le désengagement à tous les niveaux.
● Un phénomène similaire dans les pays du Sud prend des tournures plus dramatiques
● Le thème de « DEMOCRATIE LOCALE PARTICIPATIVE » trouve son utilité dans le contexte actuel que traverse notre pays. Il s’agit d’un contexte marqué par les termes de : gouvernance urbaine, gouvernance locale, démocratie locale, décentralisation ou la concertation et l’implication des différentes acteurs sont au cœur des discours et des pratiques.
● C’est dans ce contexte qu’il faut souscrire l’initiative de la commune de Saint- Louis en valorisant le niveau micro qui est le quartier pour aller plus loin dans l’attribution des compétences.
Problématique de recherche
Contexte
● En parallèle, avec les réformes économiques, politiques, sociales et culturelles des années 80, les pays d’Afrique ont dû s’ouvrir à la mondialisation et en même temps engager la régionalisation et la décentralisation de l’État, pour mettre en place un processus de coordination d’acteurs, de groupes sociaux et d’institutions pour arriver à des objectifs précis, définis par la communauté. Processus aussi appelé gouvernance locale.
● Le mot « Gouvernance » se définit comme l’ensemble du dispositif institutionnel, des mécanismes et règles permettant l’exercice au niveau local, de l’autorité politique, économique et administrative. Ce mécanisme participe à une gestion saine des affaires publiques locales dans une perspective de développement humain durable.
● La gouvernance en Afrique exige des transformations des attitudes et des aptitudes des acteurs, pour que les processus de décision dans la gestion publique deviennent au fur et à mesure l’affaire de tous et non plus des seules autorités publiques.
● Lorsqu’on tente de cerner le contenu de ce terme l’une des plus grandes difficultés est précisément la gamme de situations, d’interactions sociales et politiques qu’il est censé formaliser.
● Au Sénégal, la gouvernance a connu des évolutions notables. D’abord, une évolution politique et administrative, avec la décentralisation et le besoin de créer des collectivités locales dirigées par des élus locaux.
● Enfin, on peut dire que le Sénégal a beaucoup avancé sur sa politique locale et l’organisation du cadre institutionnel du pays. Depuis cette réforme, le pays est divisé en 14 régions, 34 départements, 104 communes, plus de 100 arrondissements et plus de 320 communautés rurales.
● un système de gouvernance locale favorise la multiplication des acteurs agents du développement.
● Le local peut être défini comme étant l’espace où se déroule le vécu quotidien des individus et /ou des groupes et où se développent les stratégies réelles de survie pour satisfaire leurs préoccupations et leurs besoins.
● La démocratie représentative locale confie aux élus la gestion des affaires locales. Les citoyens n’ont juridiquement la possibilité de contrôler du mandat électif qu’à l’occasion de nouvelles élections, soit tous les cinq ans. Il en résulte que les obligations de rendre compte aux électeurs et le droit corrélatif pour ces derniers de juger du comportement des élus sont symboliques, le cadre législatif est de ce point de vue très insuffisant au Sénégal.
● Au Sénégal, la décentralisation pose la problématique du désengagement de l’Etat et la prise en compte des besoins des populations à la base.
● Toutefois, en 1990 et 1996 des avancées significatives ont été faites dans le sens du renforcement des processus : responsabilisation des présidents des conseils ruraux en matière de gestion, création de la région dotée de personnalités propres accompagnées de transferts de compétences.
● l’option décentralisatrice du Sénégal vise la satisfaction de la demande sociale et l’amélioration des conditions de vie des populations à travers la promotion de la démocratie locale par une approche participative.
● La participation doit être perçue comme un processus actif dans lequel ce sont les populations elles mêmes qui, s’engagent dans des initiatives guidées par leur propre réflexion et usant de moyens par lesquels elles peuvent exercer une réelle autorité.
● l’émergence de dynamismes sociaux, culturels, économiques traduit nécessairement une dynamique de développement local. Face à cela, peut-on dès lors considérer que les composantes du mouvement associatif (GIE, GPF, ASC….) sont porteuses d’une dynamique de démocratie locale participative ?
● Ainsi, la question qu’on se pose à travers cette définition de B.SY est de savoir si les acteurs individuels ou collectifs sont capables à eux seuls de promouvoir le développement local sans concertation avec les acteurs extérieurs.
● Cela dit, nous pensons que la décentralisation présente beaucoup d’aspects positifs que l’on peut appréhender à travers ses objectifs qui visent entre autres le développement économique, social, et culturel du pays.
L’ADC à travers le PRADEQ participe à la promotion de la démocratie locale participative
● Plusieurs initiatives sont mises en œuvre à travers l’Agence de Développement Communal:
◦ Le PRADEQ est chargé d’assurer la mise en place du Conseil de Quartier et de leur appui institutionnel et méthodologique.
◦ cet appui offre aux quartiers la possibilité de se structurer autour d’un cadre d’échanges, de mise en cohérence des actions et des acteurs ainsi que d’une meilleure gestion du développement local.
◦ Le PRADEQ offre aux quartiers la possibilité de disposer d’un outil de planification stratégique du développement local appelé Plan de Développement du Quartier (PDQ).
• La commune à travers l’ADC met en œuvre une communication institutionnelle qui sera articulée avec une autre communication directe et participative impliquant les associations et les populations à la base.
L’Agence de Développement Communal (ADC)
● L’ADC, institution de développement local,, est une structure privée qui apporte un appui au service du développement de la ville de SaintLouis. Elle détient la légitimité institutionnelle auprès de la municipalité.
● L’ADC a pour but la conception et l’appui à la maîtrise des œuvres communales. L’agence participe à des politiques et projets urbains et aux démarches de planification urbaine.
● Les missions peuvent se décliner en 3 volets :
◦ l’organisation et l’animation du développement local
◦ les réalisations d’études et de projets
◦ la gestion des partenariats en matière de coopération décentralisée
● L’ADC remplit sa mission à travers 2 échelles ville et quartier :
◦ Ville: les projets et programmes de CETOM (Collecte, Evacuation et Traitement des Ordures Ménagères), l’AVICOM (Aménagement et Valorisation des Infrastructures communales), la voirie
◦ Le Quartier: pour faire face au développement de la commune l’ADC a diversifié ses secteurs d’intervention à travers le PRADEQ qui est structuré en 3 composantes: le CQ, le PDQ, et le FDL
● le PRADEQ au niveau de la ville a été sollicité par les acteurs locaux, les autorités locales et les partenaires au développement.
● Il a permis de créer un climat de dialogue social entre l’institution municipale et les populations considérées comme acteurs de développement et a renforcé la participation citoyenne et la démocratie locale.
● Cette action sous entendue par une logique de développement locale consiste à assister les initiatives d’autopromotion des acteurs locaux à travers un cadre organisationnel pour un développement communautaire à l’échelle du quartier.
● Née en 1995, le PRADEQ est la suite du programme d’animation sociale urbaine débuté en 1989 dans le quartier de Pikine. Le PRADEQ se propose de mobiliser les populations autour de la prise en charge des problèmes de développement.
● C’est une approche concertée du développement local basée sur la triptyque: promotion de la citoyenneté, gouvernance locale et lutte contre la pauvreté.
● Les projets de développement, toutes associations et groupements de quartiers constituent les cibles du PRADEQ : Associative Sportive et Culturelle, Groupement d’Intérêt Economique, Groupement de Promotion des Femmes, Organisation des Jeunes Filles, Associations Thématiques.
● Le PRADEQ met en place une démarche spécifique flexible et adaptative selon les quartiers pour répondre à ses objectifs. Le PRADEQ est dirigé par une équipe composée de trois chargés d’études responsables chacun d’un programme : Appui au fonctionnement et à la mise en place d’un CQ, l’Elaboration et suivi des PDQ, le Fonds de Développement Local.
● Elle est axée sur cinq étapes:
◦ L’information et la sensibilisation
◦ Focus-group
◦ Le comité d’initiative ou de pilotage
◦ Mise en place du CQ
◦ Présentation du plan de développement du quartier .
La dynamique du CQ a favorisé l’émergence de la démocratie locale participative à DAROU
Approche de la démocratie participative
● 1990, un nouveau mode de gouvernement et de gestion locale s’est mis en place : gouvernance;
● la formation d’une dynamique nouvelle entre acteurs locaux;
● une nouvelle forme de démocratie, appelée démocratie participative;
● L’expression « démocratie participative » : l’ensemble des mécanismes de participation mis à disposition de l’ensemble des acteurs locaux pour influencer le processus décisionnel local;
● Création d’instances spécifiques pour permettre l’exercice de cette nouvelle forme de citoyenneté : conseils de quartier, comité de citoyens, associations de résidents etc.
● Transformation du rôle du citoyen, appelle une redéfinition de la citoyenneté;
Les ONG et projets
● La région de Saint-Louis bénéficie de la présence de nombreuses ONG et projets intervenant dans divers domaines : santé, éducation, financement d’activités productives, promotion de la femme, etc.
● la « participation » est devenue une sorte de leitmotiv ou de parangon pour les ONG, projets et programmes de développement;
Les associations et Organisations Communautaires de Base
•La dynamique associative, très forte et très ancienne dans la région, se traduit par la multiplication des associations ou organisations communautaires de base (OCB) à caractères socio-économique, professionnelles, culturelles, éducatives, etc.
•Il n’existe aujourd’hui aucun quartier ou village sans Association Sportive et Culturelle (ASC), Groupement de Promotion Féminine (GPF), Groupement d’Intérêt Economique (GIE) ou Association de Développement (AD). Il s’ajoute à ces organisations classiques des associations religieuses (Dahiras et mouvements islamiques ou chrétiens), culturelles (ethniques), de ressortissants (émigrés) de tel terroir ou localité, de lutte contre tel ou tel fléau, etc.
● la vie associative contribue grandement à ancrer la démocratie locale, la transparence dans la gestion des affaires communautaires mais plus encore, elle développe les réflexes citoyens et incite aux comportements civiques .
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Table des matières
Introduction Générale
1.Problématique
1. 1Contexte
1.2. Justification
1.3 objectifs de recherche
– Objectif global
-Objectifs spécifiques
2- Hypothèses de recherche
3. Méthodologie de recherche
3.1 Recherche documentaire
3.2 Collecte des données
3.3 Traitement des données
Première Partie : Présentation de Saint-Louis
Chapitre 1 : Le Cadre Physique
1. Le climat
la pluviométrie
la température
2. La topographie et l’écoulement des eaux
3. Organisation spatiale
Chapitre 2 : Etude démographique
1. le profil historique de la population
2. le profil démographique récent
3. le solde migratoire
4. la répartition spatiale
Chapitre 3 : L’économie
1. l’économie regionale
la pêche
le tourisme
l’agriculture
le commerce
le transport
les PME-PMI
Deuxième Partie : La démocratie locale participative dans la commune de Saint- Louis l’exemple du conseil de quartier de Darou
Chapitre 1 : L’agence de développement communal et le PRADEQ
1. l’Agence de développement communal (ADC)
historique
mission de l’ADC
objectifs de l’ADC
mode de fonctionnement de l’ADC
2. Le PRADEQ
Objectifs du PRADEQ
les cibles du PRADEQ
la démarche du PRADEQ
3. Le Fonds de développement local
Chapitre 2 : Approche de la démocratie locale participative
1. La démocratie
2. Les acteurs de la démocratie
les collectivités locales
les ONG et projets
les organisations communautaires de bases (OCB)
3. La participation
Chapitre 3 : Dynamique du conseil de quartier
1. Situation
2. Création du conseil de quartier
3. Présentation du conseil de quartier
les organes du conseil de quartier
l’assemblée générale
le comité directeur
le bureau
3.2 les moyens
4. l’impact du conseil de quartier
4.1 Les réalisations
4.2 L’approche du conseil de quartier
Troisième Partie : Les contraintes et perspectives pour renforcer la démocratie locale participative
Chapitre 1 : Les contraintes du conseil de quartier
1. caractéristiques socioprofessionnelles
2. insertion vers l’emploi
3. représentativité
4. problème financier
5. manque de responsabilité
Chapitre 2 : Les stratégies pour renforcer la démocratie locale participative
1. la formation continue
2. le renforcement de la société civile
3. solutions
4. les politiques d’accompagnement
-le rôle de l’accès à l’information
-favoriser la démocratie locale participative
5. les propositions d’actions
6. la prise de décisions
Conclusion Générale