Démarche globale de la lutte contre la pauvreté en matière de développement

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L’ACCUMULATION DE CAPITAL

De tous les facteurs, le capital est celui dont l’accroissement est le plus rapidement réalisable. Mais encore faut-il que les circonstances soient favorables à l’investissement : progrès technique, débouchés pour les produits nouveaux, épargne abondante.
L’accumulation de capital présente plusieurs formes de contributions à la croissance. Elle est avant tout l’instrument de l’accroissement des capacités de production dans les secteurs en expansion, mais elle joue également un rôle d’entraînement :
– en améliorant l’efficacité du travail et de l’exploitation des richesses naturelles .
– en développant les équipements d’infrastructure nécessaire à la croissance (irrigation, voies de communication, production d’énergie, équipements sanitaires et scolaires,…) .
– en intervenant comme « vecteur » du progrès technique car c’est par l’investissement que les innovations sont introduites dans la production.

LES FACTEURS D’ EFFICACITE

Dans un état donné de la technologie, l’accumulation du capital ne peut pas soutenir indéfiniment une croissance. En effet, il arrivera un moment où le rythme de la production va diminuer. Ce plafonnement de la production ne peut être relevé que par l’amélioration de l’efficacité des facteurs.
Plusieurs éléments vont dans ce sens, au premier rang desquels on trouve le progrès technique. Il concerne aussi bien la façon de produire que la nature des produits. Dans le premier cas, il accroît la productivité des facteurs en permettant de produire davantage avec une quantité donnée de travail et de ressources matérielles. Dans le second cas, le progrès technique se traduit par la production de biens nouveaux assurant une meilleure satisfaction des besoins. Deux autres facteurs complètent et renforcent l’action du progrès technique. Il s’agit, d’une part, du développement de la connaissance scientifique, et d’autre part, de l’éducation.
Vient enfin un ensemble de facteurs qui ont en commun de créer un contexte favorable à la croissance et, plus précisément, à la recherche d’une efficacité plus grande et à sa mise en œuvre. Citons-en quelques composantes :
– l’esprit d’entreprise qui a des implications sur les projets éducatifs dans la mesure où la croissance a surtout besoin d’entrepreneurs et d’ingénieurs .
– l’ouverture vers l’extérieur qui permet de bénéficier des progrès réalisés ailleurs, et d’échanger les surplus contre des ressources indispensables .
– l’effort d’épargne que réclame l’investissement .
– la souplesse et la concurrence qui facilitent l’adaptation aux changements qui accompagnent la croissance .
– la prise en compte des prélèvements et des retombées de la croissance sur l’environnement, afin de garantir le caractère durable du processus de développement.
Ainsi donc, plusieurs sont les facteurs qui contribuent à une croissance économique. Cependant, il est possible de ne pas avoir tous ces éléments simultanément. Mais cela n’a pas empêché nombre de pays à augmenter leur production nationale. Dans ce travail, nous allons nous fixer sur deux facteurs de production particuliers : l’investissement et l’ouverture vers l’extérieur, à partir desquels on tire les apports étrangers de capitaux privés ou investissements étrangers. Mais avant cela, voyons tout d’abord ce que sont la pauvreté et ses caractéristiques.

Caractéristiques sociales et démographiques

– fort taux de fécondité, de natalité, de mortalité infantile .
– faible espérance de vie à la naissance (35 à 50 ans) .
– fort pourcentage des jeunes dans la population .
– fort pourcentage des actifs agricoles dans la population active totale .
– fort pourcentage des fonctionnaires parmi les actifs du secteur tertiaire .
– fortes inégalités de revenus et de patrimoines .
– faible taux d’activité féminine .
– fort taux d’analphabétisation, faible pourcentage d’étudiants .
– forts taux de sous-alimentation, de malnutrition, de morbidité .
– faible équipement sanitaire et hospitalier .
– fort taux de chômage .
– absence ou faiblesse des systèmes de sécurité sociale .
– importance de l’exode rural et de l’émigration.

Caractéristiques politiques et institutionnelles

– absence ou faiblesse de la démocratie parlementaire et du multipartisme .
– difficile respect des droits de l’homme .
– corruption souvent présente .
– faiblesse du droit de travail .
– prédominance de la famille patriarcale .
– poids des traditions .
– phénomènes d’acculturation dans les grandes villes.
Ainsi donc, la pauvreté n’est pas seulement une conséquence, maîtrisable ou non, de l’organisation de la société elle-même et des mécanismes de distribution et de redistribution de la croissance et du développement, elle constitue également un frein au développement économique et social. D’où la nécessité de la réduire, voire l’extrader.

LUTTE CONTRE LA PAUVRETE

L’élimination de la pauvreté est le premier objectif de toutes les nations en ce troisième millénaire. Les gouvernements se sont engagés à agir au moyen de stratégies et de programmes de lutte contre la pauvreté et de l’éradication de l’extrême pauvreté.

Démarche globale de la lutte contre la pauvreté en matière de développement

En premier lieu, en raison de l’évolution remarquable de l’économie mondiale qui a suivi des progrès rapides en matière de mondialisation, il est essentiel que la communauté internationale intervienne pour que les pays en développement puissent tirer profit de ces forces de la mondialisation et jouent leur rôle dans le système économique mondial. L’un des principaux objectifs consiste à adopter une démarche prospective et ce, d’une manière stratégique et intensive, pour faciliter les efforts de ces pays en vue de réduire la pauvreté de façon soutenue et d’assurer le développement économique, en plus d’atteindre l’objectif de développement international, c’est-à-dire réduire de moitié, d’ici 2015, le nombre de personnes qui vivent dans des conditions d’extrême pauvreté. Donc, la réduction de la pauvreté est une affaire internationale. En deuxième lieu, l’expérience démontre l’importance de la croissance durable comme condition nécessaire pour réduire la pauvreté. En effet, la croissance contribue à vaincre la pauvreté de deux manières. Tout d’abord, elle augmente directement le revenu moyen des ménages. Lorsque les familles qui vivent en dessous du seuil de pauvreté profitent de l’augmentation moyenne du revenu national, l’étendue de l’extrême de pauvreté monétaire (c’est-à-dire la part de la population ayant moins d’un dollar par jour pour vivre) baisse mécaniquement. D’un autre côté, la croissance agit aussi de manière indirecte : elle diminue la pauvreté non monétaire en augmentant le revenu de l’Etat, et en permettant ainsi d’accroître les investissements publics en faveur de l’éducation, l’infrastructure de base, la santé… Tous les intervenants dans le domaine du développement doivent alors insister sur les priorités qui engendreront la croissance, lesquelles doivent englober la stabilité macroéconomique, l’encouragement au développement du secteur privé, la promotion de saines mesures de gouvernance10, l’investissement dans le développement social, l’accélération de la libéralisation du commerce et le raffermissement des secteurs financiers.
Cependant, bien que la croissance soit un élément essentiel de la lutte contre la pauvreté, il convient d’accorder davantage d’attention à une répartition plus équitable des avantages de la croissance. A cette fin, il est fondamental d’appliquer de bonnes politiques sociales, y compris la mise en place d’institutions, dans l’éducation et le perfectionnement des compétences, et de même que dans l’amélioration de la santé, notamment la lutte aux maladies infectieuses. Ces éléments représentent la base de la réduction de la pauvreté et l’amélioration de l’équité sociale.
Enfin, la lutte contre la pauvreté exige une démarche à plusieurs facettes. Et pour atteindre cet objectif, les pays démunis doivent établir leurs propres stratégies globales de réduction de la pauvreté qui sont centrées sur les objectifs de développement international11. Ces stratégies établissent un lien crucial entre les politiques sociales et économiques requises pour réduire la pauvreté et intensifier la croissance. Elles doivent promouvoir la transparence, la responsabilisation, l’élimination des dépenses inutiles et la saine gouvernance. Ces stratégies doivent également être élaborées dans le cadre de processus de participation faisant appel à la société civile. Les institutions financières internationales et les donateurs bilatéraux se doivent dans ce cadre d’aider les pays à élaborer et à mettre en œuvre ces stratégies, notamment grâce à une aide financière et une aide technique.

S’ASSURER QUE CES FLUX PROFITENT AU DEVELOPPEMENT

Dans ce cadre, les pays d’accueil s’appliquent à établir les règles propices à l’investissement et à renforcer les organismes qui sont à même de faire respecter les normes nationales (les normes de travail et environnementales).
Ces pays peuvent également veiller à ce que soient générés des avantages pour le développement local en prenant des mesures contre l’instabilité macroéconomique non souhaitée qui résulte des apports de capitaux étrangers. Surtout dans les petits pays, si les exportations locales augmentent fortement en raison de l’investissement étranger, alors la monnaie locale aura tendance à s’apprécier (les acheteurs étrangers demandant des quantités grandissantes de la monnaie locale pour acheter les produits en question). Cette appréciation rendra plus difficile pour les autres exportateurs du pays de soutenir la concurrence sur les marchés mondiaux.
L’IDE peut aussi entraîner d’autres effets négatifs17, parmi lesquels figurent la dégradation de la balance des paiements du fait du rapatriement des bénéfices (bien que ceci soit souvent compensé par l’arrivée d’IDE), l’absence de relations positives avec les collectivités locales, les préjudices potentiels causés à l’environnement, notamment dans les industries extractives et les industries lourdes, les perturbations sociales entraînées par la commercialisation accélérée dans les pays en développement, et les effets exercés sur la concurrence au niveau des marchés nationaux. De plus, les autorités de certains pays d’accueil estiment que la dépendance grandissante à l’égard des entreprises dont les activités ont une dimension multinationale constitue une perte de souveraineté politique. A cela s’ajoute le fait que certains des avantages attendus peuvent ne pas se concrétiser si, par exemple, l’économie d’accueil dans son état actuel de développement économique est mal adaptée pour tirer profit des technologies ou du savoir-faire transférés par le biais d’IDE.
Il est à noter cependant que le contrôle des mouvements de capitaux, dont l’objet est de limiter les flux d’investissement à court terme, peut abaisser les niveaux de confiance des investisseurs étrangers.
Ainsi, plus le monde évolue, plus de nouvelles contraintes peuvent apparaître. Dans ce contexte général, les conditions précises varient d’un pays à l’autre et d’une période à l’autre. Ainsi, pour approfondir cette étude sur la contribution des IDE dans la croissance économique et la lutte contre la pauvreté, analysons le cas de Madagascar à partir de 1990.

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Table des matières

PARTIE THEORIQUE : Le rôle de l’investissement direct étranger dans la promotion de la croissance et la réduction de la pauvreté
CHAPITRE I : CROISSANCE ET PAUVRETE
I – Notions générales de croissance et développement économiques
I.1 La croissance économique
I.2 Le développement économique
I.3 Le développement durable
II – Facteurs de la croissance économique
II.1 Les ressources naturelles et la population
II.2 L’accumulation de capital
II.3 Les facteurs d’efficacité
III – Notion de pauvreté
III.1 Définition
III.2 Caractéristiques de la pauvreté
III.2.1 Caractéristiques économiques
III.2.2 Caractéristiques sociales et démographiques
III.2.3 Caractéristiques politiques et institutionnelle
III.3 Lutte contre la pauvreté
III.3.1 Démarche globale de la lutte contre la pauvreté en matière de Développement
III.3.2 L’allègement de la dette des PPTE
CHAPITRE II : PLACE DE L’INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER DANS LA PROMOTION ET LE SOUTIEN DE LA CROISSANCE ET LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
I – Définitions sur l’investissement direct étranger
I.1 Les Investissements Directs (ID)
I.2 L’entreprise ID
I.3 L’investisseur direct
II – Les facteurs déterminants des investissements directs étrangers
II.1 Les motivations des IDE
II.2 Les restrictions qui peuvent entraver les IDE
III – Les investissements directs étrangers contribuent-ils à la réduction de la pauvreté
et à la promotion de la croissance ?
IV – Les bonnes stratégies nationales pour améliorer les entrées d’investissements directs étrangers
IV.1 Attirer les flux d’IDE
IV.2 S’assurer que ces flux profitent au développement
PARTIE PRATIQUE : La contribution de la partie théorique au cas des investissements directs étrangers à destination de Madagascar
CHAPITRE I : LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS
I – La situation globale de l’économie de Madagascar
I.1 Comptes nationaux
I.2 Prix et monnaies
I.3 Echanges extérieurs
II – Analyse des IDE à Madagascar
II.1 Pourquoi inciter les IDE ?
II.2 Pourquoi choisir Madagascar comme pays hôte ?
II.2.1 Les garanties offertes aux investisseurs
II.2.2 Les incitations fiscales
II.2.3 La réforme de fond en matière de politique économique
II.3 Les effets des IDE à Madagascar
II.3.1 Effets sur la balance des paiements
II.3.2 Effets sur l’emploi
CHAPITRE II : SUGGESTIONS SUR LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ETRANGERS
I – Sur le plan macroéconomique
II – Sur le plan juridique et judiciaire
III – Sur le plan social
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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