Délai entre symptômes et hospitalisation

Délai entre symptômes et hospitalisation

Les pleurésies

   Les pleurésies constituent un motif fréquent de consultation en pratique clinique et du fait de ses étiologies diverses, elles sont souvent vues par tous les médecins généralistes ou spécialistes toutes spécialités confondues . Elles se définissent comme étant une inflammation aigue ou chronique de la plèvre qui se traduit par la présence d’une quantité anormale de liquide dans la cavité pleurale.La pleurésie reste un syndrome dont le diagnostic clinique ne pose pratiquement pas de problème mais dont l’étiologie est parfois difficile à préciser malgré la panoplie d’examens: des non invasifs, peu onéreux, plus rapides aux plus invasifs, plus coûteux et plus longs. Plusieurs investigations peuvent ainsi être réalisées, précédées dans tous les cas d’une imagerie thoracique afin de préciser la présence de l’épanchement liquidien. Les progrès en termes de tomodensitométrie et d’échographie thoracique peuvent parfois être utiles. La ponction pleurale avec une aiguille reste la 1 ère étape afin de déterminer les caractéristiques du liquide (exsudat ou transsudatif). La ponction-biopsie pleurale occupe parmi les examens à visée étiologique, une place très importante après l’analyse chimique, cytologique et bactériologique du liquide pleural. Le traitement des pleurésies repose sur l’évacuation complète du liquide associé au traitement étiologique.

Etiologies des pleurésies

  Les étiologies des pleurésies dans notre étude, sont dominées par la tuberculose (47,1%). Ce taux reste quand même bas par rapport à ceux rapportés par certains auteurs . Ceci peut s’expliquer en partie par le fait que chacun de ces auteurs s’est intéressé à un aspect particulier des pleurésies, ce qui a pu mettre plus l’étiologie tuberculeuse en relief, alors que notre étude porte sur toutes les pleurésies sans aspect particulier ciblé. KOFFI  par exemple rapporte 66% de pleurésies tuberculeuses, qui sont justifiées par une incidence de 72% de l’infection à VIH retrouvée dans sa population d’étude. Dans notre cas, toutes les sérologies VIH réalisées se sont avérées négatives.

  Pour ONADEKO, son étude consistait à déterminer le profil des pleurésies tuberculeuses, d’où le taux de 55,7% retrouvé par son équipe. VALDES , quand à lui a orienté son étude sur le profil étiologique des pleurésies de grande abondance, ce qui pourrait aussi expliquer ce taux de 75,7% de pleurésies tuberculeuses observées dans sa série. Pour d’autres auteurs, l’étiologie tuberculose n’a pas toujours été prédominante. Pour KALANTRI, ce sont les causes néoplasiques qui sontprédominantes (49%) et pour ROUETBI, ce sont les étiologies infectieuses autres que tuberculeuses qui sont au premier plan (43%).

   Les pleurésies cardiaques dans notre étude, sont retrouvées presque dans les mêmes proportions (7,9%) que par d’autres auteurs . KALANTRI rapporte quant à lui 17% de pleurésies d’origine cardiaque.Les pleurésies de causes indéterminées dans notre étude représentent 15,2%. Ce chiffre reste bas par rapport à celui de KOFFI  qui rapporte un taux de 24%, mais reste élevé par rapport à celui rapporté par VALDES qui parle quant à lui de 2,3% de pleurésies de causes indéterminées. Ces différences de chiffre de pleurésies de causes indéterminées, pourraient s’expliquer par le fait de l’insuffisance des méthodes d’investigation pleurale, dans le but du diagnostic étiologique et notamment la thoracoscopie qui ne se pratique pas dans notre CHU. Ajoutons à cela l’absence d’un service de chirurgie thoracique.

Traitement des pleurésies

   Le traitement des pleurésies repose sur un traitement symptomatique et un traitement étiologique.

Traitement symptomatique
Selon HERVE le traitement symptomatique repose sur le repos, l’oxygénothérapie, les ponctions évacuatrices, le drainage en cas d’épanchement purulent et la kinésithérapie respiratoire. Dans notre étude, les ponctions évacuatrices ont été pratiquées chez 68,5% de nos patients et la kinésithérapie a été réalisée chez 65,7% de nos patients. Seuls 8 de nos patients ont été drainés

Traitement étiologique
Le traitement étiologique dépend de la cause de la pleurésie.
 Cas des pleurésies tuberculeuses
Dans le cas de tuberculose pleurale, les antibacillaires sont recommandés. L’équipe de M.OUEDRAOGO [8] du Burkina-Faso, a appliqué un régime de huit mois fait de deux mois d’éthambutol (E) + isoniazide (H) + rifampicine (R) + pirazinamide (Z) associé à six mois d’éthambutol (E) + isoniazide (H) soit 2RHZE/6EH. Dans notre série, sur les 89 patients ayant été traités par des antibacillaires, 74 sujets (83,1%) ont reçu le régime 2RHZ/4RH, 11 sujets (12,4%) ont reçu le régime 2SRHZ/7RH (S équivaut à la streptomycine), 3 sujets (3,4%) ont reçu 2SRHZ/4RH et 1 sujet (1,1%) a reçu le régime 2RHZE/7RH. Le choix du régime thérapeutique varie selon les recommandations du programme de lutte contre la tuberculose établies par l’OMS, en fonction du niveau d’endémie relatif à chaque Etat. Dans notre travail, les régimes thérapeutiques appliqués sont issus des recommandations du programme national de lutte contre la tuberculose.
 Cas des pleurésies purulentes
En cas de pleurésies purulentes, selon HERVE , il n’existe pas de recommandations officielles d’antibiothérapie. On conseille donc une antibiothérapie probabiliste active sur le pneumocoque, les bacilles à gram négatif et les germes anaérobies:soit l’association amoxicilline-acide clavulanique, soit une céphalosporine 3 ème génération (céfotaxime, ceftriaxon) associée au métronidazole. Dans notre étude, sur les 29 patients traités par antibiothérapie, une monothérapie a été reçue dans 50% (14 cas) dont 13 cas de patients ayant reçu une bêtalactamine; une bithérapie a été retrouvée dans 39,3% (11 cas) avec l’association bêta-lactamines+ métronidazole dans 4 de ces cas, et une trithérapie a été prescrite dans 10,7% (3 cas). Pour les cas de bithérapie,l’association bêta-lactamines + métronidazole est retrouvée dans la majorité de ces cas et pour les cas de trithérapie c’est l’association bêta-lactamines + métronidazole +aminosides qui est majoritaire. La majorité des sujets (55,6%) ont reçu une posologie de 3g/jour.La voie intra veineuse avec relais per os a été celle la plus souvent utilisée (89,3% soit 25 cas).
 Cas des pleurésies néoplasiques
En matière de cause néoplasique la prise en charge thérapeutique présente deux grands aspects:
– d’une part, le traitement spécifique de la cause (tumeur) responsable de l’épanchement. En dehors du mésothéliome, où la chirurgie d’exérèse garde une place dans un petit nombre de cas hautement sélectionnés, de préférence dans le cadre d’essais prospectifs,un épanchement pleural néoplasique est une contre-indication formelle et définitive à une chirurgie réalisée dans un but curatif. Le traitement « de la cause » repose donc exclusivement sur la chimiothérapie.
– d’autre part, un épanchement minime asymptomatique découvert fortuitement ne pose que des problèmes diagnostiques, alors qu’un épanchement abondant révélé par une dyspnée demande un traitement spécifique. C’est ici le deuxième aspect de la prise en charge des épanchements néoplasique. Ainsi, en dehors du traitement de la cause, on peut distinguer quatre options thérapeutiques principales pour la prise en charge des épanchements pleuraux néoplasiques : la simple surveillance, les ponctions évacuatrices, la symphyse pleurale et le drainage « à demeure ».Dans notre série, aucun cas de chirurgie, ni de symphyse pleurale n’a été enregistré.
 Cas des pleurésies d’origine cardiaque
Pour les cas de pleurésies d’origine cardiaque, elles sont souvent prises en charge par les cardiologues qui s’y connaissent mieux. Le traitement consiste à diminuer l’hypertension veineuse, augmenter la fonction cardiaque avec des diurétiques, des digitaliques et associer un traitement pour la réduction de la post charge. Le plus souvent cette prise en charge est suffisante . Dans notre étude, un traitement par antihypertenseur a été prescrit dans 6 cas, qui ont été adressés par la suite au service de cardiologie pour complément de prise en charge.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

I. INTRODUCTION
II.MATERIEL ET METHODE
III.RESULTATS
III.1. Données socio-démographiques
III.2. Antécédents et affections associées
III.3. Profil clinique
III.3.1. Délai entre symptômes et hospitalisation
III.3.2. Répartition selon la durée d’hospitalisation (jours)
III.3.3. Signes fonctionnels
III.3.4. Examen clinique
III.3.5. Aspects radiologiques
III.4. Ponction pleurale
III.4.1. Aspects macroscopiques du liquide
III.4.2. Examens du liquide pleural
III.4.3. Récapitulatif des types de pleurésies
III.5. Intradermoréaction (IDR) à la tuberculine
III.6. Ponction biopsie pleurale
III.7. Examens biologiques complémentaires réalisés
III.8. Autres examens radiologiques
III.9. Examens endoscopiques
III.10. Autres examens réalisés
III.11. Profil étiologique
III.11.1. Répartition des étiologies
III.11.2. Détail des étiologies confirmées
III.11.3. Moyens de confirmation diagnostique étiologique
III.11.4. Délai entre hospitalisation et la confirmation diagnostique étiologique
III.12. Traitement
III.13. Evolution
IV.DISCUSSION
IV.1. Données socio-démographiques
IV.2. Antécédents et affections associées
IV.3. Profil clinique
IV.4. Ponction pleurale
IV.5. Autres examens biologiques
IV.6. Ponction biopsie pleurale
IV.7. Fibroscopie bronchique
IV.8. Profil étiologique des pleurésies
IV.9. Traitement des pleurésies
IV.10. Evolution des pleurésies
V. CONCLUSION
RESUMES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *