DÉFINITIONS ET NOTIONS CLÉS AUTOUR DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE
L’activité physique
L’activité physique (AP) (4) se définit comme tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques, entraînant une dépense d’énergie supérieure à celle du métabolisme de repos. L’activité physique comprend les AP de la vie quotidienne, les exercices physiques et les activités sportives.
Les activités physiques de la vie quotidienne
Les activités physiques de la vie quotidienne se subdivisent habituellement en trois domaines : les déplacements actifs (marche, escaliers, vélo, pour aller au travail, faire les courses, etc.), les activités domestiques (entretien domestique, bricolage, jardinage, etc.) et les activités professionnelles ou scolaires.
L’exercice physique
L’exercice physique (EP) est une AP planifiée, structurée, répétitive dont l’objectif est l’amélioration ou le maintien d’une ou plusieurs composantes de la condition physique (5). L’EP ne répond pas à des règles de jeu et peut être souvent réalisé sans infrastructures lourdes et sans équipements spécifiques .
Les sports ou activités sportives
Le sport ou activité sportive (6) est un sous-ensemble d’AP dont les participants adhèrent à un ensemble de règles codifiées avec un ou des objectifs également définis. Il convient de distinguer les activités sportives pratiquées en compétition (en club, sports de haut niveau) ou non (de loisir, scolaires, sport-santé, etc.) .
Le « sport-santé »
Le ministère chargé des sports définit le « sport-santé » (7) : il recouvre la pratique d’activités physiques ou sportives qui contribuent au bien-être et à la santé du pratiquant conformément à la définition de la santé par l’organisation mondiale de la santé (OMS)(8) : physique, psychologique et sociale.
L’activité physique adaptée
Selon l’article L. 1172-1 du décret n° 2016-1990 du 30 décembre 2016 (9), l’activité physique adaptée (APA) se définie comme « la pratique dans un contexte d’activité du quotidien, de loisir, de sport ou d’exercices programmés, des mouvements corporels produits par les muscles squelettiques, basée sur les aptitudes et les motivations des personnes ayant des besoins spécifiques qui les empêchent de pratiquer dans des conditions ordinaires. » L’objectif de l’APA est ainsi défini : « La dispensation d’une activité physique adaptée a pour but de permettre à une personne d’adopter un mode de vie physiquement actif sur une base régulière afin de réduire les facteurs de risque et les limitations fonctionnelles liés à l’affection de longue durée dont elle est atteinte. Les techniques mobilisées relèvent d’activités physiques et sportives et se distinguent des actes de rééducation qui sont réservés aux professionnels de santé, dans le respect de leurs compétences. » .
L’inactivité physique
L’inactivité physique se définit aujourd’hui comme un niveau insuffisant d’AP ne permettant pas d’atteindre les seuils recommandés d’AP.
La sédentarité
Le comportement sédentaire est défini comme une situation d’éveil caractérisée par une dépense énergétique inférieure ou égale à 1,5 MET (10). Les activités sédentaires comprennent toutes les activités réalisées au repos en position assise ou allongée et la position statique debout.
La condition physique
La condition physique est la capacité générale à s’adapter et à répondre favorablement à l’effort physique ; il en existe plusieurs définitions. L’OMS en 1994 la définit comme : « la capacité de mener à bien les tâche de la vie quotidienne, avec vigueur et vigilance, sans fatigue indue et avec une ample réserve d’énergie permettant de pouvoir jouir de ses loisirs et de pouvoir faire face aux situations critiques et imprévues » (11). Une autre définition est celle de l’ACSM : « La capacité de réaliser des activités physiques d’un niveau modéré à intensif sans fatigue indue et la capacité de maintenir de telles aptitudes tout au long de la vie » (12).
Deux composantes de la condition physique et les éléments qu’elles regroupent doivent être distingués :
➢ la composante « santé » avec : l’endurance cardiorespiratoire, la force musculaire, l’endurance musculaire, la flexibilité, et la composition corporelle ;
➢ la composante « habileté » avec : l’agilité, l’équilibre, la coordination, la vitesse, la puissance, et le temps de réaction.
Le MET (Metabolic Equivalent Task) est l’unité d’intensité d’une AP la plus souvent utilisée dans la littérature internationale. Il est défini comme le rapport de la dépense énergétique de l’activité considérée, sur la quantité d’énergie dépensée au repos. Par convention 1 MET correspond à la dépense énergétique de base, en position assise et au repos (qui équivaut à la dépense calorique de 1 kcal/kg/h ou à une consommation en oxygène de 3,5 mLO2 /kg/min) (13).
Il existe un Compendium des AP, mis à jour en 2011, définissant les valeurs en MET (soit rapportées dans la littérature, soit estimées) de très nombreuses catégories d’AP (14).
Critères FITT-VP
Chaque AP peut être caractérisée par :
➢ sa fréquence (nombre quotidien/hebdomadaire de séances) ;
➢ son intensité ;
➢ sa durée (en unité de temps) ;
➢ le type d’AP (avec les fonctions physiologiques sollicitées : cardio-respiratoire, musculaire, souplesse et équilibre) ;
➢ son volume (calculé en MET.h/semaine pour l’exercice aérobie) ;
➢ la progression.
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Table des matières
INTRODUCTION
ACTIVITÉ PHYSIQUE
DÉFINITIONS ET NOTIONS CLÉS AUTOUR DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE
L’activité physique
Les activités physiques de la vie quotidienne
L’exercice physique
Les sports ou activités sportives
Le « sport-santé »
L’activité physique adaptée
L’inactivité physique
La sédentarité
La condition physique
Critères FITT-VP
Classification des intensités des exercices en endurance aérobie
Classification des intensités des exercices en renforcement musculaire, en résistance
RECOMMANDATIONS OMS
Niveaux recommandés d’AP dans la population adulte âgée de 18 à 64 ans
Niveaux recommandés d’AP dans la population adulte âgée de 65 ans et plus
LE CANCER DU SEIN ET LES BÉNÉFICES DE L’AP
ÉPIDÉMIOLOGIE
IMPACT DE L’AP SUR LA SURVIE ET LE RISQUE DE RÉCIDIVE
TRAITEMENTS DU CANCER DU SEIN ET DÉCONDITIONNEMENT PHYSIQUE
Chirurgie
Radiothérapie
Chimiothérapies cytotoxiques
Nouvelles thérapies
Hormonothérapie
IMPACT DE L’AP SUR LA RÉDUCTIONS DES EFFETS INDÉSIRABLES DES TRAITEMENTS
Lymphœdème
Conséquences de l’hormonothérapie
Cardiotoxicité
LES BÉNÉFICES PHYSIOLOGIQUES DE LA PRATIQUE DE L’AP
Capacités musculaires
Capacités cardio-pulmonaires
LES BÉNÉFICES DE LA PRATIQUE DE L’AP EN TERMES DE QUALITÉ DE VIE
Qualité de vie globale
Fatigue
Troubles anxio-dépressifs
Estime de soi et image corporelle
Douleur
LE DISPOSITIF « IMAPAC »
LE MAINTIEN DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE
OBJECTIFS DE L’ÉTUDE
MATÉRIEL ET MÉTHODE
Patientes
Intervention
Ethique et Confidentialité
Mesures
Questionnaire T0
Questionnaire T3
Questionnaire T12
Analyse statistique
RÉSULTATS
Analyse du critère de jugement principal : maintien de l’APS à T12
Analyse des critères de jugement secondaires
DISCUSSION
Intensité, durée et autres variables d’AP
IMC
Nombre d’hospitalisations
Niveau d’études
Autres déterminants du maintien de l’AP
Points forts de l’étude
Limites de l’étude
CONCLUSION
Bibliographie
Annexes