Définitions et mesures de l’ouverture du compte de capitale

Mesure de l’ouverture financière et construction des indicateurs

Indicateurs de la libéralisation financière

La construction d‘une base de données sur la libéralisation financière est pleine de difficultés. En effet, l‘information sur l‘évolution des réglementations financières et en particulier celles relatives au secteur financier reste partielle et fortement subdivisée.
Une base de libéralisation financière mise à disposition par Kaminsky et Schmukler (2002) pour vingt-huit pays développés et en développement, permet de remédier à ces insuffisances. Les données fournies permettent d‘exposer de manière détaillée et exhaustive l‘évolution de l‘ensemble des réglementations touchant les secteurs financiers depuis 1973, et permettent d‘éclairer sur le degré et l‘intensité de la libéralisation, ainsi que les périodes de retour du contrôle. Cette chronologie de libéralisation financière sera donc retenue à titre principal dans le cadre de cette partie. Toutefois, pour combler le manque d‘information pour les pays d‘Afrique non contenus dans l‘échantillon de Kaminsky et Schmukler (2002), d‘autres travaux portant sur la libéralisation financière dans cette région ont dû être utilisés.
La libéralisation financière est définie comme un processus de démantèlement de toute forme de contrôle réglementaire quantitatif ou qualitatif à caractère restrictif imposé par l‘État sur les structures institutionnelles, les instruments et les activités des agents sur différents segments du secteur financier, non seulement au niveau interne mais aussi à l‘échelle internationale. Ces politiques visent à améliorer l‘efficience du système financier, à réduire les risques liés aux variations de change et de taux d‘intérêt, et à satisfaire de nouveaux besoins de financement. Un système financier libéralisé se caractérise par un triple mouvement de libéralisation du secteur financier interne, d‘ouverture des marchés financiers et du compte de capital.
Ces trois dimensions de la libéralisation financière sont mesurées par des indicateurs détaillés, prenant en compte à la fois les aspects multidimensionnels, et l‘intensité de la libéralisation financière. Ainsi ces indicateurs permettent de distinguer, d‘une part, les trois dimensions de la libéralisation – les marchés financiers, le secteur financier (bancaire) interne, et le compte de capital – et d‘autre part, trois régimes de libéralisation : totalement libéralisé, partiellement libéralisé ou administré. L‘indice de libéralisation de chaque secteur financier varie entre 0 et 2. Il prend la valeur 0 lorsque le secteur financier est administré, quand toutes les restrictions restent en place ; la valeur 2 lorsqu‘il est totalement libéralisé, quand toutes les dimensions ont été libéralisées ; et une valeur comprise entre 0 et 2 lorsqu‘il est partiellement libéralisé, quand au moins une dimension a été libéralisée.

Indicateurs des crises bancaires

Les indicateurs relatifs aux crises bancaires, varient largement selon les travaux. En effet, les crises bancaires ne font pas l‘accord quant à leur définition, leurs coûts, leurs dates et leur durée. La raison demeure dans le fait que les crises consistent en une atteinte au fonctionnement des systèmes bancaires dont la mesure est trop complexe et peut difficilement être réduite à de simples indicateurs statistiques, tels que la part des crédits non-performants. Elle dépend plus de jugements d‘experts en la matière et diffère selon les critères utilisés et les définitions choisies. De nombreuses définitions des crises bancaires et de leurs périodes existent dans la littérature empirique. La méthodologie de ces travaux présente deux faiblesses majeures. La première consiste dans le fait que les crises bancaires sont identifiées avec un retard dans la mesure où toutes les données relatives aux coûts des crises et leur résolution sont disponibles en période post-crise. Des critères comme la nationalisation et les fermetures des banques ne s‘appliquent que lorsque la crise s‘est déjà propagée à toute l‘économie. La seconde réside dans le fait que les travaux identifient en général uniquement les crises sévères ; les crises qui ont été résolues avec succès ne sont pas prises en considération, de même que les politiques correctrices mises en œuvre.
L‘analyse des crises bancaires de Caprio et Klingebiel (2003) apparaît comme la plus pertinente dans la mesure où celle-ci contient les données les plus exhaustives sur les crises s‘étalant de 1975 jusqu‘à fin 2002 et recense le nombre le plus large de pays émergents.
On définit une crise bancaire comme une situation dans laquelle les banques font face à des créances douteuses et une accumulation de crédits non-performants. Elles rencontrent des problèmes financiers graves, qui entraînent une série de retraits massifs de dépôts, de fermetures prolongées des banques, de paniques ou des faillites bancaires, et qui engagent un large mouvement de prise en charge par l‘État, de garanties publiques généralisées sur les dépôts ou de nationalisation des banques.
Deux formes de crises bancaires sont distinguées, les crises systémiques ou crises profondes, et les crises non-systémiques ou crises ponctuelles. Les crises systémiques sont une situation de défaillances concernant une grande partie du secteur bancaire, ou certaines banques ayant une part importante des actifs du système financier. Alors que les crises non-systémiques se définissent comme des difficultés financières circonscrites à quelques banques de petite et moyenne taille.

Revue de la littérature et état actuel de la recherche

Les fondements théoriques de la libéralisation du compte de capital  La théorie économique de la libéralisation du marché financier distingue deux grandes écoles: l’école de la répression financière et l’école néo-structuraliste. La thèse de la libéralisation financière trouve ses origines théoriques dans les écrits des deux économistes de l’école de Stanford: McKinnon (1973) et Shaw (1973).Ces deux auteurs exposent la libéralisation du secteur financier comme une stratégie simple et efficace pour accélérer la croissance économique. Cette notion de libéralisation financière est venue comme réponse à ce que les deux auteurs ont appelé « Répression Financière ».
Par contre, à la même époque, Taylor (1983) et Van Wijnbergen (1983) ont contesté le bien-fondé de la libéralisation financière. En se basant sur une vision structurelle de l’économie, ils ont estimé qu’une politique de libéralisation financière ne mènerait qu‘à un ralentissement de la croissance économique.

Etat actuel de l’analyse empirique

La littérature excessive sur ces questions ne nous permet pas de concevoir un inventaire exhaustif qui dépasserait largement l‘ambition de ce mémoire. Toutefois, on s‘est attaché à relever une vingtaine d‘études empiriques afin d‘évaluer l‘état de la réflexion (Annexe 1). Le nombre de travaux identifiantun effet positif significatif de la libéralisation sur la croissance sont à l‘ordre de neuf travaux, ce nombre est légèrement inférieur à celui des travaux dont les résultats sont mitigés et non significatifs, on trouve douze. Pour le nombre des études établissant une relation négative est nettement moins importante, on en a retenu que deux.
Ce premier constat quantitatif amplement biaisé semble néanmoins inspiré une certaine méfiance quant à l‘efficacité de la libéralisation tant le nombre d‘études ne parvenant pas à établir une relation positive puissante est important, d‘autant que parmi elles ont en trouve de nombreuses conduites par des auteurs plutôt favorables à la libéralisation. Pour dépasser ce premier constat, nous allons nous intéresser aux canaux de transmission à travers lesquels les améliorations sont censées se réaliser.
Les motifs usuels sont l‘accroissement de l‘épargne et par conséquent le niveau de l‘investissement par la baisse du coût du capital grâce à la libéralisation du compte de capital (Quinn [1997]) ou le marché des titres (Bekaert et alii [2001a]). Le développement du marché des titres doit faciliter le recours au marché par les entrepreneurs, en réduisant les coûts d‘intermédiation bancaire tout en permettant une amélioration de la rémunération de l‘épargne (Fuchs-Schundeln et Funke [2001]).
Le perfectionnement de l‘efficience, pour une augmentation de la diversification des risques permettant une meilleure mobilisation (Edison et alii [2002b], McLean et Shrestha [2002], et allocation de l‘épargne (Areta et alii [2001]). L‘accroissement du rôle du système bancaire dans la fourniture de crédit à l‘économie joue également un rôle déterminant dans l‘accès à l‘épargne (Tornell et alii [2003]). Enfin, l‘ouverture du compte de capital en autorisant plus aisément les IDE doit favoriser les transferts technologiques (McLean et Shrestha [2002]).
Sur ces canaux de transmission viennent s‘ajouter des conditions supplémentaires qui permettent d‘augmenter les effets avantageux de la libéralisation des divers secteurs du système financier. Elles composent même dans les études qui ne parviennent pas à établir un effet positif une condition nécessaire pour qu‘apparaissent les effets souhaités de la libéralisation sur l‘accumulation du capital. On peut définir trois groupes principaux d‘arguments, (i) le niveau de développement et de stabilité économique, (ii) la qualité des institutions encadrant la libéralisation, et (iii) les facteurs de nature politique : le niveau des libertés publiques et « l‘homogénéité éthique » (Chanda [2001]).

La libéralisation financière à l’épreuve des faits

Dès le milieu des années soixante-dix et plus encore dans les années quatre-vingt, on a assisté à un mouvement mondial de dérégulation des marches financiers. Cette tendance s’est traduite par une libéralisation des systèmes bancaires et financiers, par une privatisation des institutions financières et des banques et par l’élimination graduelle des contrôles des changes sur les mouvements des capitaux. Ainsi, un nombre croissant de pays émergents s’est impliqué dans ce processus de dérèglementation étant donné qu’ils sont caractérisés par des marchés financiers sous-développés, une obscurité accrue au sein de systèmes bancaires fragiles, un volume important de créances douteuses et litigieuses et parfois par un environnement légal, institutionnel et règlementaire inadapté. Ainsi, avec le déclenchement du mouvement de dérèglementation financière à partir de la fin des années soixante-dix, on a assisté à un accroissement du nombre de crises bancaires dans les pays émergents. On peut citer la crise mexicaine de 1981-1991, les crises argentines de 1980-1982, 1989-1990 et 2001-2002 ainsi que les crises asiatiques de1997-2003.
En Amérique Latine (Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Mexique et Venezuela), depuis le début des années 1970, ont entamé de processus de libéralisation financière. Il s’est traduit par une hausse excessive des taux d’intérêt réel, des entrées spéculatives de capitaux et finalement, il a été suivi par l’apparition de graves crises bancaires, généralement systémiques, vers la fin de la décennie et au cours des années 1980. A titre d‘exemple, la libéralisation financière en Chili a été manifestée par une dérégulation des taux d‘intérêt suivie d‘une privatisation des banques publiques, d‘une élimination complète des contrôles à l‘entrée dans le secteur financier et plus généralement de l‘abolition de toute forme de surveillance de l‘activité bancaire. Sur le plan externe, tous les obstacles à l‘entrée et a la sortie furent abolis. Les résultats de cette ouverture financière furent catastrophiques, les faillites bancaires se multiplient et ne se limitent pas à un seul secteur bancaire.
Villanueva et Mirakhor (1990) ont rapporté que le nombre de faillites d‘entreprises s‘est multiplié de façon grave entre 1974 et 1982. Par conséquent, les résultats obtenus au Chili suite au mouvement de libéralisation financière vont largement dans le sens des opposants a celle-ci. Dans les pays asiatiques (Bangladesh, Inde, Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Sri Lanka et Thaïlande), suite au mouvement de liberalisation des flux de capitaux, le nombre des crises bancaires a ete amplifie vers la fin des annees 1990.mouvements de capitaux, la dérégulation des taux d‘intérêt et la suppression des coefficients de réserves obligatoires imposés aux banques. Cette ouverture financière se manifeste par des entrées remarquables de capitaux. Grondin et Bernou (2001) ont dénoté que les flux de capitaux ont été triple durant la première moitié des années 1990 dans les cinq pays du Sud-est asiatiques qui sont l‘Indonésie, les Philippines, la Malaisie, la Corée du sud et la Thaïlande, passant d‘environ milliards de dollars en 1990 à 66 milliards en 1996.
Toutefois, les premières expériences, en Corée de Sud et Taiwan, ont été un succès.
En effet, ces deux pays ont choisi, au début des années 1980, une libéralisation partielle: ils ont privilégie la libéralisation financière intérieure en interdisant les entrées de capitaux étrangers. Cette libéralisation financière a généré une forte augmentation des dépôts bancaires et elle a stimule la croissance économique. Par contre, cette croissance a été exprimée par un accroissement de la part des actifs improductifs dans les portefeuilles des agents. Ceci montre que la dérèglementation financière n‘accroit pas nécessairement l‘efficacité allocative des ressources car elle ne permet pas l‘élimination des distorsions du marché.
Dans les pays d’Afrique et Moyen-Orient (Afrique du Sud, Egypte, Maroc, Tunisie, Turquie et Zimbabwe) la libéralisation financière était plus faible et plus tardive.
Ceci n’a, cependant, pas entrave l’avènement des crises bancaires qui sont moins sévères et moins nombreuses. Ainsi, pour le cas des pays deMaghreb (Algérie, Maroc et Tunisie), ils ont préparé un programme de réformes du secteur financier avant de mettre en place un processus de libéralisation financière. En Algérie et en Tunisie, la libération du taux d‘intérêt a été entreprise en parallèle avec le renforcement de la structure des organisations financières, la mise en œuvre des règles prudentielles et l‘accroissement de la supervision bancaire. Alors que, la libéralisation totale du compte de capital est envisagée à la dernière étape après la consolidation de lastabilité financière.

Solidité et stabilité du système bancaire marocain

Généralement, on considère que l‘économie marocaine, à l‘instar de la plupart des économies émergentes, a été épargnée par la crise financière mais concernée par la crise économique. On a tendance à expliquer cette situation par la synchronisation du cycle économique marocain avec celui de ses principaux partenaires économiques (France, Espagne).
En effet, dans le cadre de l‘analyse du risque systémique, ayant ou pouvant toucher l‘économie marocaine, on écarte une contagion à travers le système financier. Les participations des capitaux étrangers dans les capitalisations marocaines demeurent timides. A titre d‘illustration, la part des actifs étrangers dans le total des actifs des banques marocaines ne dépasse pas les 4%. En plus, les entités bancaires ne détiennent pas dans leur portefeuille ou n‘ont pas procédé par des placements dans des actifs à haut risque. Aussi, la part des non-résidents dans la capitalisation boursière, hors participations stratégiques, s‘établissait à la fin2007 à moins 1,8%.
L‘objet de cet axe est de montrer que si l‘économie marocaine est concernée par la crise économique, le mécanisme de transmission n‘est pas en relation avec le système bancaire mais avec des mécanismes économiques. D‘où, l‘utilité de vérifier la thèse de la stabilité et de la solidité du système bancaire marocain.

Analyse de la structure du bilan bancaire

Si au niveau du système bancaire, on identifie un phénomène d‘internationalisation, matérialisé par la recherche des établissements de crédit de plus de rentabilité, suite au resserrement des marges au niveau des marchés nationaux. Ce phénomène représente un des principaux mécanismes de contagion et de transmission du risque systémique. En effet, pour les pays développés, la très large couverture des marchés bancaires nationaux de la banque de détails, conjugué àun contexte de faiblesse des marges, a conduit les entités bancaires à rechercher des débouchés dans des pays à fort potentiel de croissance, pouvant générer des revenus élevés.
Certes, les grandes banques marocaines ont procédé par des implantations à l‘étranger, essentiellement au niveau du continent africain mais elles n‘ont pas été concernées par ce mécanisme de contagion. Cette affirmation s‘explique principalement par le fait que l‘activité debase reste la banque de détails.
Par ailleurs, le système bancaire marocain est relativement non exposé au risque lié à l‘exposition des bilans aux fluctuations des marchés financiers. L‘analyse du bilan des banques marocaines confirme ce constat. En effet, la structure de l‘actif et du passif bancaire indique une prédominance du métier traditionnel. Au niveau des emplois bancaires, les crédits distribués représentent la part la plus importante et ont enregistré un renforcement ces dernières années, avec une moyenne de 63% entre 2000 et 2008. En plus, les activités de crédit ont enregistré un taux de croissance élevé. Le taux moyen de progression des encours de crédit à la clientèle a atteint plus de 25%. Ce constat indique que l‘activité bancaire marocaine dépend toujours d‘un effet-volume favorable, matérialisé par la hausse des crédits distribués à la clientèle.
La part des créances en souffrance a enregistré, pour sa part, une baisse importante au cours de cette période. Cette catégorie d‘emplois bancaires est passée de 18% et 13% au niveau des crédits distribués et du total de bilan en 2000 à 4% et 3% en 2008 respectivement. Cette baisse s‘explique principalement par l‘effort fourni par les banques marocaines pour maîtriser leurs créances en souffrances, à travers des stratégies de restructuration de leurs créances. Autrement dit, la baisse de cette catégorie d‘emplois ne découle pas de la variation des crédits avec un taux de croissance supérieure aux créances en souffrance. Cette situation justifie la faiblecorrélation entre ces créances et les résultats des banques.

Les indicateurs de liquidité et de sécurité

Les liquidités des banques atteignent au jour d‘aujourd‘hui un niveau confortable en dépit du terme particulièrement long des valeurs du Trésor dans leurs portefeuilles.
Leurs liquidités comprennent un montant relativement élevé de dépôts non rémunérés auprès de la Banque Centrale. Les banques marocaines sont actuellement en situation de surliquidité.
En ce qui concerne le risque de taux d‘intérêt, la grande sensibilité des taux d‘intérêt pratiqués par les banques aux taux officiels, qui est d‘ordinaire vérifiée, aurait pu induire des profits beaucoup plus faibles suite à leur chute intervenue depuis 1993.
Or cette perte a été plus que compensée par la hausse des revenus des placements provenant du remplacement progressif du portefeuille obligatoire de Bons du Trésor, dont le rendement est faible, par des instruments de financement de la dette dont les rendements sont relativement plus élevés. La structure actuelle des bilans des banques dégage une faible vulnérabilité des résultats aux mouvements à court terme des taux d‘intérêt alors qu‘elle entraînerait sans doute une rentabilité décroissante en situation de baisse prolongée des taux.
Quant au risque de change, il est actuellement limité. Les positions de change des banques sont nettement en deçà des limites prudentielles. De plus, les opérations de change semblent être contrôlées de manière satisfaisante par la banque centrale.
La surliquidité observée actuellement et depuis maintenant quelques années dans le système bancaire marocain est dans une large mesure la conséquence du maintien à un niveau très élevé, malgré une évolution en dents de scie, des transferts des RME et des recettes de privatisation.
Les liquidités des banques sont à un niveau confortable (phénomène de surliquidité) en dépit d‘un portefeuille important en bons du Trésor avec une maturité longue et moyenne.

La marge de progression du taux de bancarisation

Les marges de progression du taux de bancarisation demeurent encore très importantes. En effet, la bancarisation au Maroc demeure encore modeste à cause de plusieurs facteurs notamment l‘importance du secteur informel, la réticence à utiliser des moyens de paiement scripturaux. Le nombre global des comptes ouverts auprès des banques et de Barid Al Maghrib s‘élève à 13 millions, en 2008, soit par rapport à la population totale, un taux de bancarisation de 34%. Hors Barid Al Maghrib, ledit taux est de 42%.
Le taux de bancarisation devrait atteindre 54 % à l‘horizon 2 013, si l‘on tient compte de la tendance actuelle. A cette échéance, il est attendu 6 000 guichets bancaires, soit un pour 5 400 habitants.
Cette conclusion s‘appuie sur les chiffres officiels recueillis dans le secteur . Ils relèvent que le taux de bancarisation croît fortement et de manière continue. Il a atteint 40% (banques et comptes CCP et Caisse d‘épargne nationale ouverts chez Barid Al Maghrib) en 2007 contre 34 % trois ans plus tôt. Le nombre de guichets bancaires totalisait 2 748 en 2007, soit un pour 6 700 habitants au lieu de un pour 7 300, au cours de l‘année précédente.
Le potentiel de croissance est significatif. Il est fait remarquer à cet égard que le conseil pour la recherche en relations internationales, basé à New Delhi et qui a élaboré un indice composite (Index de l‘inclusion financière) pour mesurer le niveau de bancarisation dans un pays, a classé le Maroc 37 e sur 100 et 1er sur le continent africain. Un résultat très important, surtout si l‘on se place devant l‘Afrique du sud, le Koweit, l‘Egypte, le Brésil ou le Chili supposés plus en avance sur le plan économique.

Une bourse des valeurs trop peu développée aux évolutions erratiques

La capitalisation boursière de la place financière de Casablanca a connu une progression très significative au cours de la décennie 2000. Elle est passée de 23,77 milliards de Dh en 2000, soit 3,6% du PIB, à 145,1 milliards de Dh en 2008 ce qui représente l‘équivalent de 42,2% du PIB. Cela s‘explique aussi bien par les diverses augmentations de capital opérées que par les opérations de privatisation. Les augmentations de capital ont concerné principalement le secteur bancaire suite à la mise en application des nouvelles règles prudentielles.
Toutefois, depuis 1998, la capitalisation boursière a suivi une tendance baissière. Elle a été évaluée à moins de 115 milliards de Dh en 2000 puis à moins de 105 milliards de Dh en 2001, soit environ 32,4 et 27,4% du PIB respectivement. L‘année 2002 a été encore maussade (le MASI a diminué de 16,5%) pour rebondir fortement en 2003 (+ 32,3%) et en début 2007.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE : Aperçu général et mise en perspective 
Problématique du sujet 
Architecture et méthodologie du travail
PARTIE I : Libéralisation du compte de capital : Définitions, revue de la littérature et état de la recherche 
CHAPITRE I : Définitions et mesures de l’ouverture du compte de capitale
I. Définitions et généralités
II. Mesure de l’ouverture financière et construction des indicateurs
II.1. Indicateurs de la libéralisation financière
II.2. Indicateurs des crises bancaires
CHAPITRE II : Revue de la littérature et état actuel de la recherche
I. Les fondements théoriques de la libéralisation du compte de capital
I.1. Les approches de la libéralisation financière
I.2. Les formes de la libéralisation financière
II. Etat actuel de l’analyse empirique
III. La libéralisation financière à l’épreuve des faits .
PARTIE II : Libéralisation du compte de capital au Maroc, opportunité de croissance et risque de l’occurrence des crises bancaires : Essai de modélisation économétrique
CHAPITRE I : Libéralisation financière et évolution du système bancaire, diagnostique du contexte Marocain
Section I : La réglementation prudentielle comme indicateur d’anticipation des crises
I. Le ratio de solvabilité ou ratioMacDonough
II. Les coefficients de limitation des risques de change
III. Le coefficient minimum de liquidité
VI. Les règles de provisionnement des créances en souffrance
V.Le contrôle interne
Section II : Solidité et stabilité du système bancaire marocain face à la crise
I. Analyse de la structure du bilan bancaire
II. Les indicateurs de liquidité et de sécurité
III. Les indicateurs de rentabilité : Vecteur de la solidité financière
IV. La marge de progression du taux de bancarisation
V.Le risque du taux
VI. Les sociétés de financement
VII. Une bourse des valeurs trop peu développée aux évolutions erratiques
IIX. Conclusion
CHAPITRE II : Libéralisation du compte de capital et croissance économique, analyse et
essaie de validation empirique pour le Maroc
Section I : Analyse des évolutions du système financier marocain et leurs imputations sur l’économie réelle
I. Un système financier archaïque avant les réformes
II. Impact de la politique restrictive sur l’investissement et l’épargne auMaroc
III. Les réformes engagées durant les années 90
Section II : Libéralisation financière et croissance au Maroc : Une analyse empirique
I.Quelques Analyses empiriques du degré de développement financier et croissance
II. Les déterminants de la croissance au Maroc
III. Le comportement de l’épargne et l’investissement au Maroc sur la période 1970-2008
IV. Le comportent de la croissance économique au Maroc sur la période 1970-2008
Section III : Implication de la libéralisation du compte capital à la croissance économique : Validation économétrique
I. Le modèle
II. Les données et période d’étude
III. Méthodologie d’estimation
IV. Les choix des variables financières et résultats empiriques
V. Test de causalité de Granger : les liens entre les variables de la libéralisation et les variables de l’économie réelle
VI. Etude de la stationnarité des séries et de la Cointégration des variables prises deux à deux
VII. Résultats de la simulation du modèle à correction d’erreur et du test de causalité de Granger
IIX. Interprétation des résultats et conclusion
CONCLUSION GENERALE
Références bibliographiques 
Liste des abréviations
Liste des tableaux 
Liste des graphiques 
Annexes 

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