Soutenance mémoire
L’histoire de l’humanité nous montre et nous permet d’affirmer que depuis toujours, la pauvreté avait existé au sein d’une société donnée, même dans les pays que nous considérons d’être plus puissants du monde comme l’Amérique et tout le reste. Elle se manifestait et continue à exister aujourd’hui et lutter pour la contrer demande une façon plus radicale en matière de politique économique, sociale, culturelle qu’en matière comportementale. Plusieurs discours ont été faits et plusieurs ouvrages ont paru concernant ce sujet. Ce qui nous mène à conclure que ce problème n’est pas récent ou tout simplement une affaire propre des pays en développement mais c’est une affaire du monde tout entier que ce soit développer ou pas. Certes, en Amérique, en 1961 le président Américain Kennedy avait beaucoup parlé des pauvres et qu’en 1964 son successeur le président Johnson dans son discours annonce une guerre contre la pauvreté .
Pour le cas de l’Afrique le problème s’avère frustrant voire plus délicat et même plus désastreux. La plupart des pays dans ce continent nagent dans la pauvreté et on voit même certain d’entre eux dans un seuil d’extrême pauvreté. Ruinés par la guerre civile et les divers conflits ethniques, plusieurs pays d’Afrique s’enfoncent de plus en plus dans le fond de ce trou. Ce fléau paralyse toutes activités économiques de ces pays et ne les donne pas l’occasion de s’en sortir à cause de l’endettement continuel qu’ils se lancent malgré les efforts qu’ils fournissent.
Trente années après leur accession à la souveraineté internationale, les pays Africains en bute à des multitudes conflits socio-politiques et n’ont pas réellement décollé sur le plan économique et ceci en dépit des efforts déployés par le gouvernement aussi bien pour une meilleure gestion des affaires publiques que pour un meilleur environnement macroéconomique. Le revenu par habitant demeure très faible et que la croissance est très lente. La pauvreté est donc omniprésente et revête une forme multidimensionnelle et les faibles ressources existantes sont absorbées par les services de la dette. En effet, le fardeau de l’endettement extérieur continue à être préoccupant. L’Afrique est riche et cela est vu dans tout le domaine et appuyé par la thèse de Jean François Leven qui dit; «Sans l’Afrique, l’économie européenne ne pourrait fonctionner comme elle l’est aujourd’hui » . Mais seulement elle est mal partie car trente ans après son indépendance, elle n’a pas assuré son indépendance économique. Par contre, en vingt ans, ses importations alimentaires ont augmenté de 25% et que sa dette est multipliée par 19 . Madagascar se classe parmi les pauvres et se trouve toujours parmi les différents pays dont le niveau de développement est le moins élevé. En 2005, Madagascar est classé 146è sur 177 pays en matière d’indice de développement humain avec un taux de 0,499 . L’un de ses problèmes est qu’il emprunte trop et le détournement de fonds fait l’avènement et donc existence des mauvaises gouvernances.
Pour le cas de Madagascar, plusieurs mesures ont été menées jusqu’ici sans donner résultat. Plus de 85% de la population vit dans l’agriculture or l’autosuffisance en riz est loin d’être assuré, et la pauvreté continue à dévorer la majeure partie de la population en milieu rurale qu’en milieu urbain. En 1968, Madagascar exportait 64000 tonnes de riz d’où on avait assuré notre besoin et même on arrive à exporter. Cette situation se détériore depuis et en 1982, notre importation en riz, devient 35000 tonnes . L’objet de ce mémoire est d’exposer la réalité qui se présente dans ce pays et les actions à effectuer pour sortir de cette situation. Certes, le plan se présente comme suit: Dans la première .
Définitions et les indicateurs de la pauvreté
Définition Plusieurs définitions qu’on peut attribuer à la pauvreté. Par étymologie, le mot pauvreté vient du mot latin « pauper» qui signifie pauvre. Donc on peut affirmer que la pauvreté est l’état d’une personne qui est pauvre, indigente. En économie, il existe deux façons d’aborder ce sujet, il existe ce que l’on appelle la pauvreté absolue et celle de la pauvreté relative. La pauvreté absolue est la situation des personnes qui ne disposent de la quantité minimale des biens et des services permettant une vie normale. Par ailleurs, l’ONU affirme que : « quand une personne n’a pas les moyens de se procurer un panier de biens considérés comme indispensable à la survie ». En ce qui concerne la pauvreté relative, elle s’établit par comparaison avec le niveau de vie moyen du pays dans le quel on se trouve. On se pose donc la question suivante : comment dire qu’une personne est pauvre et par rapport à qui ou par rapport à quoi ?par rapport à quelle référence? De ce fait, la définition se diffère alors par rapport à une référence : en premier lieu la référence monétaire, en second lieu par rapport à la condition de l’existence et en fin par rapport à la subjectivité. D’où les définitions suivantes : «La pauvreté est le fait de ne pas atteindre un niveau de vie minimum » par exemple l’espérance de vie instruction, accès à des biens publics,…
Alfred Marshal lie la pauvreté au comportement et à la moralité .Pas mal de théoriciens anglosaxon donne aussi son avis concernant ce sujet et la définissent comme «un accident de parcours ou une erreur d’ajustement ». Par rapport à quoi définissons-nous le mot pauvre. Selon l’approche monétaire, on tient comme pauvre, une personne dont les ressources sont inférieures à un certain seuil de la pauvreté. Un revenu est donc le principal indicateur. Pour l’approche par les conditions d’existence, la pauvreté se définit en termes de privation qui cherche à repérer un certain nombre de difficultés, de manque ou de privation dans différents domaines des conditions d’existence. Par exemple alimentation, logement, emploi,… L’approche subjective de la pauvreté ne se réfère pas à un seuil minimal des ressources ou à des conditions objectives d’existence, mais à interroger directement les ménages sur la perception qu’ils ont de ces réalités, d’où d’établir un seuil de pauvreté subjective. Pour certains auteurs, la définition de ce terme repose sur une approche relative de la pauvreté. Le professeur Townsend la définit comme suit : «les individus, les familles ou les groupes de la population peuvent être considérés en état de pauvreté quand ils manquent des ressources nécessaires pour obtenir l’aliment type, la participation aux activités et avoir les conditions de vie et les commodités qui sont habituellement ou sont au moins largement encouragées ou approuvées dans les sociétés auxquelles ils appartiennent. Leurs ressources sont si significativement inférieures à celles qui sont déterminées par la moyenne individuelle ou familiale qu’ils sont, de fait, exclus des modes de vie courants, des habitudes et des activités » .
Les indicateurs de la pauvreté
Indicateurs de la pauvreté humaine
Cet indicateur est un indice permettant de caractériser le niveau de pauvreté d’un pays Les indicateurs de la pauvreté varient en fonction du pays et aussi en fonction de leur degré d’industrialisation. Pour les pays en développement, il existe en général trois indicateurs de la pauvreté:
❖ Pr Townsend: «The meaning ofpoverty », british journal ofsociology, septembre1961. Les indicateurs de la longévité (Pi)
❖ Les indicateurs d’instruction (P2)
❖ Les indicateurs de conditions de vie (P3) .
Méthodes d’évaluations de la pauvreté
Généralement, la pauvreté peut être assimilée à la privation, à l’insuffisance soit par rapport à des besoins essentiels déterminés préalablement, soit par rapport aux ressources indispensables pour faire face à des besoins quotidiens. Toutefois, on distingue trois grandes approches analytiques de la pauvreté dans le domaine du développement:
La méthode du seuil de La pauvreté
Cette méthode sert à mesurer les moyens économiques dont les ménages et agents économiques disposent pour couvrir leurs besoins de base. Comment distinguons nous les pauvres des non pauvres? La méthode du seuil de la pauvreté pourra nous apporter une explication à cette question étant donné que le seuil de la pauvreté mesure le bien être des personnes à la satisfaction qu’elles retirent de la consommation de certains biens et services, d’où c’est une méthode qui va s’intéresser à la capacité de choisir parmi les différents paniers de marchandises. Le seuil de la pauvreté trace donc la ligne de démarcation entre les ménages qui gagnent moins et ceux qui gagnent un revenu supérieur. La mesure des capacités par l’intermédiaire de leurs ressources, leurs talents, leurs aptitudes,… Les enquêtes participatives sur la pauvreté (EPP) Cette méthode fournit une analyse des causes et les conséquences de la pauvreté dans des contextes plus précis.
Méthode d’évaluation de la pauvreté
Il existe une multitude façon de d’évaluer le niveau de la pauvreté au sein d’un territoire donnée. En général, les critères permettant d’identifier et de mesurer les niveaux de la pauvreté sont basés sur des estimations quantitatives des consommations et des revenus. Evaluer le niveau de la pauvreté est une méthode qui sert à mesurer le degré de la vulnérabilité d’un agent ou d’un pays.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIEI°
1-1 Définitions et les indicateurs de la pauvreté
l-2 Les indicateurs de la pauvreté
1°2 Indicateurs de la pauvreté humaine
l-2-l Calcul des IPH
l-21-1 IPH-1
l-21-2 IPH2
I-3 Méthodes d’évaluations de la pauvreté
1-3-1 La méthode du seuil de la pauvreté
l-3-2 Méthode d’évaluation des biens
I-3-3 Les techniques non fondées sur l’évaluation
Méthodes d’évaluation rapide
1-3-4Les méthodes utilisant des variables économiques
I-3-5 Les instruments de mesure intégrés
I-4- L’espérance de vie
I-5 La consommation d’énergie
Chapitre II° – les causes qui expliquent la pauvreté à Madagascar
II-1 Le développement du secteur informel
II-2 Définition du terme « secteur informel»
II-3 Les caractéristiques du secteur informel
IJ-4 Relation entre le secteur informel et l’Etat
II-5 Echec des politiques économiques déjà entreprises
II-6 La nationalisation
II-7 Le programme d’ajustement structurel (PAS)
II-8 La privatisation
I1-9 La mondialisation
II-10 L’adhésion sur les marchés communs
II-11 L’APE ou accord de partenariat économique
II-12 La détaxation
II-l3 La défaillance du système fiscale et l’inexistence du régime fiscal stable
II-l4 Les dettes
II-15 Les dons
II-l6 Les prêts
II-l7 Les emprunts
II-18 L’essor démographique
II-l9 Problème lié au développement rural
II-20 Contraintes d’ordres socioculturels
II-21 Contraintes d’ordre socioéconomiques et psychologique
II-22 Contraintes d’ordres financiers
II-23 Contraintes d’ordres institutionnels
II-24 Contraintes d’ordre technique
II-25 Contraintes d’ordre physique
II-26 L’évasion et fraude fiscale
PARTIE II°
II°1 Les conséquences de ces échecs sur l’économie malgache
11°-2 Les conséquences du développement du secteur informel
11°-3 Les conséquences de la Mondialisation
11°-4 Les conséquences de l’endettement
11°-5 Les conséquences de la privatisation
11°-6 Impact de l’intégration dans le marché commun
PARTIE III- LES SOLUTIONS PROPOSÉES POUR SORTIR DE LA PAUVRETÉ
III° 1 Réformes agraires
III°2 Faciliter l’acquisition domaniale
III°3 Adopter un projet de société réaliste et basé sur le fondement des problèmes existants
III°4 Exploitation et auto transformation des ressources naturel les
III°4 Mettre en priorité le développement du monde rural
III° 5 Mettre en place un filet de sécurité
III°6 Faciliter l’accès au crédit et Réformer le système fiscale
III°7 Réforme de l’éducation
III°8 Amélioration et facilitation de l’acquisition domaniale
III°9 Politique agricole
Résumé
CONCLUSION
ANNEXES
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES SIGLES
