Définition et épidémiologie des AVC

Définition et épidémiologie des AVC

Définitions

Plusieurs définitions de l’AVC sont généralement proposées parmi lesquelles celle de l’OMS selon laquelle l’AVC est un développement rapide de signes localisés ou globaux de dysfonctionnement cérébral avec des symptômes durant plus de 24 heures, pouvant conduire à la mort, sans autre cause apparente qu’une origine vasculaire. Une autre approche consiste à définir l’AVC comme une affection chez tout patient présentant des signes et symptômes en rapport avec un déficit neurologique survenu brutalement et qui est demeuré persistant pendant plus 24 heures.

Epidémiologie

Prévalence

Au Sénégal les AVC représentent 30% des hospitalisations à la clinique neurologique de FANN (43). Dans les pays occidentaux, la prévalence des AVC varie de 4 à 8 % et atteint plus de 20% des habitants au Japon (62).

Incidence

Au Sénégal l’incidence varie entre 1 et 2 % dans la population générale (43). En Belgique l’incidence annuelle est de 1,92 pour 1000 habitants (17) ; en France on dénombre prés de 125 000 nouveaux cas par an (58).

Coût socio-sanitaire

Les AVC représentent 5 à 7 % des dépenses de santé dans les pays développés (20). En France le coût direct par patient est de 18000 Euro pendant les 12 premiers mois. En 1997, en Australie le coût était estimé à 1,3 millions de dollars et dans la même année en Amérique, ce coût est estimé à 4,9 millions de dollars américain (20). Au Canada le coût moyen des soins de courte durée après un AVC est de 27500 dollars, ils engendrent des dépenses annuelles de 2.7 millions pour l’économie canadienne (55). Au Sénégal, le cout direct par patient était estimé à 78426 francs par la clinique neurologique du CHU de FANN en 1996 (42). Prés des 2/3 du budget social de l’hôpital et des démarches des assistants sociaux sont consacrés aux patients victimes d’AVC (20). Samb (48) a estimé que pour réduire la prévalence des AVC de 10.57 % à 3.5 % au centre de gériatrie de Ouakam il fallait 119.950.000 FCFA.

Type d’AVC
La physiopathologie des AVC est caractérisée par une diversité d’étiologie. Elle est dominée par « l’opposition » entre accident ischémique et accident hémorragique dont la différenciation, parfois difficile sur le plan clinique a été considérablement simplifiée par le recours au scanner (3).

Accidents vasculaires ischémiques (AVCI)

Ils représentent environ 80 % des AVC (12). On distingue schématiquement deux variétés :
– les accidents ischémiques transitoires (AIT), entièrement résolutifs en moins de 24 heures.
– les accidents ischémiques constitués (AIC) ou infarctus cérébral Des études montrent qu’environ 30 % des patients ayant fait un infarctus cérébral ont eu auparavant un AIT et environ 25 % des patients ayant eu un AIT, aurons dans les 5 ans un infarctus cérébral, avec un risque plus grand durant la première année .

Accidents vasculaires hémorragiques (AVCH) 

Ils représentent 20 % des AVC et on distingue les hémorragies méningées et les hémorragies intraparenchimateuses (20). Les hémorragies méningées représentent 5 à 10 % des AVC et ont une incidence de 10 à 12 pour 100 000 habitants, alors que les hémorragies intraparenchimateuses représentent 6 à 15 % des AVC dans les pays occidentaux, entre 20 et 25 % dans les pays orientaux (31).

Pronostic

Handicap
Parmi les survivants après un AVC, 30 % seront handicapés et 10 % nécessiteront une hospitalisation en milieu spécialisé. Un tiers des survivants ne marche plus ou ne retourne pas dans un cadre de vie habituel. La dépression est un problème majeur, dont la fréquence varie entre 15 et 30 %. Entre 6 et 14 % des patients attiens d’AVC auront une récidive dans l’année. A 50 ans 20 à 37 % auront un nouvel épisode fatal ou non(20). Les AVCI sont de meilleur pronostic que les AVCH.

Mortalité
Les AVC constituent la deuxième cause de décès après les infarctus du myocarde. Environ 4.400.000 personnes décèdent des conséquences d’un AVC avec une mortalité proportionnelle de 9 % (20). La mortalité par AVC varie de façon importante d’un pays à l’autre (53). Au Sénégal à la clinique neurologique du CHU de FANN, les AVC sont responsable des 2 /3 de la mortalité (36). Au Congo, ils représentent 12 % de la mortalité globale et 57 % de la mortalité proportionnelle par maladie cardiovasculaire (53). En Côte d’Ivoire, la mortalité est de 45 % (37). En Belgique elle est estimée à 21 % (31), alors qu’en France et aux Etats-Unis les AVC sont la troisième cause de mortalité (1). Chaque année 16.000 canadiens meurent dés suite d’un AVC (55).

Facteurs de risque

Age
La prévalence et l’incidence des AVC augmentent avec l’âge. L’incidence double environ pour chaque décade, entre 45 et 85 ans .Environ 75 % des patients ayant eu un AVC ont plus de 65 ans (15). Les AVC sont rares chez l’enfant avec une incidence annuelle de 2,52/100 000 enfants de moins de 15 ans (23).

Sexe
Le sexe est un facteur de risque variable avec l’âge. Les AVC sont 2 à 3 fois plus fréquentes chez l’homme que chez la femme entre 55 et 64 ans. La différence entre les deux sexes diminue progressivement pour s’annuler après 85 ans. (54).

Hypertension artérielle (HTA)

L’HTA est le principal facteur de risque modifiable de toute pathologie vasculaire cérébrale. Environ 50 à 70 % des AVC surviennent chez des patients hypertendus (24). Aux USA, Cohen et coll. ont constaté que 64 % des patients atteints d’AVCH étaient des hypertendus. En France, selon Derousné 50 % des patients atteints d’AVC sont hypertendus (24).

Au Sénégal, selon Touré (54), l’HTA était présente dans 68,2 % des cas, alors que Basse (5) dénombrait 71,7 % d’AVC hémorragiques et 59,1 % d’AVC ischémiques.

Obésité
A coté du rôle qu’elle joue par l’intermédiaire d’autres facteurs de risque tels que l’HTA, les troubles de la régulation glycémique et les troubles lipidiques l’obésité pourrait avoir un effet propre dans la survenue de l’AVC (62).

Habitudes alimentaires
Les habitudes alimentaires peuvent influencer certains facteurs de risques cérébrovasculaires, comme par exemple l’hypertension artérielle, l’obésité ou le diabète. Un régime riche en sodium, une faible consommation de potassium, une surcharge pondérale et l’alcool semblent associés, de façon indépendante, à une élévation de la pression artérielle .

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre I: Définition et épidémiologie des AVC
1. Définitions
2. Epidémiologie
2.1. Prévalence
2.2. Incidence
2.3. Coût socio-sanitaire
2.4. Type d’AVC
2.4.1. Accidents vasculaires ischémiques (AVCI)
2.4.2. Accidents vasculaires hémorragiques (AVCH)
2.5. Pronostic
2.5.1. Handicap
2.5.2. Mortalité
2.6. Facteurs de risque
2.6.1. Age
2.6.2. Sexe
2.6.3. Hypertension artérielle (HTA)
2.6.4. Obésité
2.6.5 Habitudes alimentaires
2.6.6. Diabète
2.6.7. Hypercholestérolémie
2.6.8. Tabagisme
2.6.9. Alcool
2.6.10. Grossesse et post-partum
2.6.11. Syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA)
2.6.12. Drépanocytose
2.6.13. Contraceptifs oraux
2.6.14. Affections hématologiques
2.6.15. Cardiopathies
2.6.16. Malformations vasculaires
Chapitre II : Survenue et formes des AVC
1. Mécanisme de survenue des AVC
1.1. AVC ischémiques
1.2 AVC hémorragiques
Chapitre III : Prise en charge des AVC
1. Prise en charge générale
2. Prise en charge médicale
2.1. Thrombolyse
2.2. Traitements anticoagulants
2.3. Traitements antiplaquettaires
3. Prise en charge des facteurs de risque
3.1. HTA
3.2. Habitudes de vie
3.3. Dyslipidémie
3.4. Fibrillation auriculaire
4. Prise en charge des deficits
4.1 Rééducation de l’hémiplégie
4.1.1 Techniques de rééducation de l’hémiplégie
4.1.2- Différents stades de la reeducation
4.2 Rééducation de l’aphasie et des troubles de la communication
4.3. Troubles de la deglutition
4.4. Troubles sphinctériens
4.4.1. Troubles urinaires
4.4.2. Troubles gastro-intestinaux
4.5. Dépression
5. Education du patient et de sa famille
CONCLUSION

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