Définition et classification du diabète

L’utilisation de plantes médicinales a connu un essor important ces dernières années. C’est une pratique courante en Asie, en Amérique et en Afrique [29]. Dans de nombreux pays africains, l’accès à la médecine conventionnelle reste limité aux populations des grandes agglomérations. Le coût relativement élevé des prestations de soins et des médicaments conventionnels, la résistance à certains protocoles thérapeutiques, la manifestation d’effets indésirables sévères, voire même toxiques dans certains cas, ainsi que les facteurs socio-économiques font qu’une grande partie de la population a plutôt recours à la médecine traditionnelle pour satisfaire ses besoins courants de santé [29]. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), près de 80 % des populations des pays en voie de développement de la région Afrique ont eu recours au moins une fois à la médecine traditionnelle [19]. La flore africaine réputée pour sa richesse comprend des milliers d’espèces végétales dont les propriétés sont exploitées par les tradithérapeutes pour soigner de nombreuses affections. Il y a environ près de 240 000 à 300 000 espèces de plantes à fleurs sur terre. Moins de 10 % de ces espèces auraient fait l’objet d’études scientifiques pour leurs propriétés pharmacologiques. Dans le cadre de la revalorisation de la médecine traditionnelle, certaines plantes ont fait l’objet de travaux scientifiques et ont abouti au développement de phytomédicaments utilisables dans les soins de santé primaire selon les recommandations de l’OMS. L’enquête éthnobotanique s’est avérée une des approches les plus fiables pour la découverte d’espèces de plantes médicinales. Ainsi le maprouneacin (Maprounnea africana), utilisé comme agent antidiabétique, le taxol (Breviflora taxus) employé comme drogue antitumorale et l’artemisinine (Artemisia annua) utilisé comme antipaludique ont été isolés à partir de plantes [1].

GÉNÉRALITÉS SUR LE DIABÈTE

Définition et classification du diabète

Définition
Le diabète est une affection métabolique caractérisée par une hyperglycémie chronique résultant, soit d’un défaut de sécrétion d’insuline, soit d’une résistance anormale des tissus périphériques à l’action de l’insuline ou de l’association des deux facteurs [6,12].

Classification
Le diabète est un groupe de maladies ayant en commun l’hyperglycémie, mais hétérogène par sa pathogenèse, son évolution, la réponse au traitement et les moyens de prévention. La classification clinique comportait entre cinq et six catégories majeures basées en partie sur la gravité de la maladie ou le traitement administré. Cette approche a évolué avec les nouvelles connaissances sur la pathogénèse des hyperglycémies, et du fait que des facteurs génétiques et environnementaux différents pouvaient donner des formes phénotypiquement similaires [38]. Dans la nouvelle classification proposée par les experts de l’ADA (American Diabetes Association) et de l’OMS dans leur rapport publié en 1997, les anciennes appellations « Diabète Non Insulinodépendant » (DNID) et « Diabète Insulinodépendant » (DID) ayant une connotation thérapeutique ont disparu, au profit de nouvelles appellations plus proches de la physiopathologie [4,43] :
– Diabète de type 1 (auto-immun ou idiopathique, tarissement de la sécrétion d’insuline) ;
– Diabète de type 2 (troubles de l’insulino-sécrétion ou anomalie essentielle de l’effet insulinique) [3].

Il existe d’autres types de diabètes tels que :
❖ le diabète gestationnel qui apparaît aux alentours de la 20ème semaine de grossesse chez la femme ayant un excès de poids ou obèse et se résout le plus souvent à la délivrance pour récidiver à une grossesse ultérieure [25];
❖ les diabètes secondaires d’origines multiples:
o pancréatique (pancréatite chronique calcifiante, hémochromatose, cancer…) ;
o endocrinienne (phéochromocytome, acromégalie, syndrome de Cushing ; hyperaldostéronisme primitif, somatostatinome, glucagonome, hyperthyroïdie…) ;
o génétique (monogénique, syndromes génétiques tels que la trisomie 21) ;
o Iatrogénique (corticoïdes).

Certains auteurs distinguent d’une part les diabètes de type 2 primitifs (MODY : Maturity Onset type of Diabetes in the Youth) de transmission autosomique dominante et les autres formes dues à une anomalie génétique d’une part et les diabètes de type 2 secondaires d’autre part [28].

Physiopathologie

Diabète de type 1 

Le diabète de type 1 résulte de la destruction par le système immunitaire des cellules ß des îlots de Langerhans du pancréas. L’insulite auto immune qui en résulte est un infiltrat de cellules mononucléées entourant et pénétrant l’îlot de Langerhans. La présence d’anticorps anti-îlots de Langerhans (ICA) est très spécifique du diabète de type 1 et, un titre très élevé est un élément prédictif de diabète à brève échéance. Ces anticorps anti-îlots précèdent et accompagnent l’éclosion de la maladie puis disparaissent habituellement dans les premières années de la maladie. Ceci est interprété comme le terme d’un conflit immunologique aboutissant à la destruction fonctionnelle progressive et totale des cellules ß pancréatiques [26]. Le tableau clinique de la maladie est variable, depuis l’acidocétose révélatrice du diabète «aigu» de l’enfant jusqu’au diabète de type 1 lent du sujet de plus de 35 ans. L’installation aiguë du syndrome hyperglycémique caractérise la forme habituelle de la maladie, mais des formes d’installation très progressive, initialement non insulinodépendantes sont également fréquentes, en particulier chez des sujets que l’âge apparente au diabète de type 2 ; il s’agit du LADA (Latent Auto Immune Diabetes in Adult) .

Diabète de type 2 

Il s’agit d’une maladie complexe qui associe des anomalies de la sécrétion d’insuline et des défauts de l’action de l’insuline sur les tissus cibles [45]. Les causes sont probablement multiples. La majorité des patients est obèse. L’obésité contribue à la résistance des tissus périphériques à l’action de l’insuline. En raison de la progression très lente de l’hyperglycémie, les symptômes du diabète de type 2 ne sont pas toujours perçus et le diagnostic est souvent posé trop tard, lorsque les complications micro et macro angiopathiques sont bien installées. Le diabète de type 2 est une maladie très hétérogène qui ne peut s’expliquer par une physiopathologie unique [33]. Le diabète de type 2 est, comme le diabète de type 1, une maladie multifactorielle survenant sur un terrain génétique de forte prédisposition.

Le diabète de type 2 se caractérise par deux défauts essentiels :
– un état d’insulinorésistance ;
– un défaut de la sécrétion du pancréas endocrine caractérisé par:
o l’incapacité de la cellule β à compenser la résistance à l’insuline en augmentant son insulinosécrétion ;
o une hypersécrétion de glucagon.

L’insulinorésistance se définit comme une réduction de la capacité de l’insuline à stimuler le métabolisme de ses tissus cibles, en particulier le foie, et les muscles squelettiques. Dans la très grande majorité des cas, l’insulinorésistance est une pathologie acquise. Elle est souvent une conséquence directe de l’obésité et de l’exposition chronique des tissus cibles de l’insuline à des concentrations chroniquement élevées de glucose et d’acides gras libres (gluco-lipotoxicité).

Epidémiologie

Le diabète est un problème majeur de santé publique. Selon l’OMS, la prévalence mondiale du diabète chez l’adulte était de 4 % en 1995 et devrait atteindre 5,4 % en 2025 voire 7,3 % en 2030 [30 ; 47]. Le nombre de personnes atteintes de diabète est passé de 135 millions en 1995 à 171 millions en 2000, 246 millions en 2007 et pourrait atteindre 380 millions en 2025 si aucune mesure préventive n’est mise en place. Une augmentation de 40 % à l’échelle mondiale du nombre de diabétiques est attendue entre 2007 et 2025 .

Épidémiologie du Diabète de type 1 

L’augmentation de l’incidence du Diabète de type 1 (DT1) est confirmée par toutes les études notamment le programme européen EURODIAB qui a mis en évidence entre 1989 et 1998 une croissance moyenne annuelle de 3,2 % sur la base de données compilées à partir de 37 études conduites dans 27 pays répartis sur les cinq continents entre 1960 et 1996. Cette augmentation de l’incidence du DT1 touche essentiellement les enfants de moins de 15 ans soit 70 000 nouveaux cas dans le monde chaque année [22].

Épidémiologie du Diabète de type 2

Le diabète de type 2 (DT2) représente la forme la plus fréquente c’est-àdire plus de 90 % des cas de personnes atteintes de diabète et connaît une croissance exponentielle dans tous les pays. L’augmentation attendue de 40% du nombre de diabétiques entre 2007 et 2025 se traduira par plus de 130 millions de nouveaux cas de DT2 dans le monde durant cette période. Si la prévalence du DT2 est actuellement plus élevée dans les pays industrialisés, l’accroissement du nombre de malades concernera essentiellement les pays en développement. Ces derniers compteraient, en 2025, environ 80 % de diabétiques de type 2, vraisemblablement en moyenne plus jeunes que ceux vivant dans les pays industrialisés [27].

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Table des matières

INTRODUCTION
REVUE DE LA LITTÉRATURE
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LE DIABÈTE
I. Définition et classification du diabète
I.1. Définition
I.2. Classification
II. Physiopathologie
II.1. Diabète de type 1
II.2. Diabète de type 2
III. Epidémiologie
III.1. Épidémiologie du Diabète de type 1
III.2. Épidémiologie du Diabète de type 2
IV. Régulation de la glycémie
IV.1. Effet du glucose sur les cellules ß
IV.2. Effet du glucose sur les cellules α
IV.3. Mécanismes d’échange entre les cellules ß et α
V. Pharmacodynamie des principales classes de médicaments antidiabétiques
V.1. Antidiabétiques oraux
V.1.1. Sulfamides hypoglycémiants
V.1.2. Glinides
V.1.3. Biguanides
V.1.4. Glitazones
V.1.5. Inhibiteurs des alphaglucosidases
V.2. Incrétino-mimétiques
V.2.1. Actions physiologiques
V.2.2. Molécules développées en thérapeutique
V.2.2.1. Analogues non hydrosolubles
V.2.2.2. Les inhibiteurs de la DPP-4 = Gliptines
V.3. Insulinothérapie
V.3.1. Insulines
V.3.2. Différents types d’insulines
V.3.2.1. L’insuline ordinaire à action rapide
V.3.2.2. Les insulines à action intermédiaire
V.3.2.3. Les insulines à action prolongée «insulines lentes »
V.3.3. Mécanisme d’action
VI. Modèles d’étude du diabete
VI.1. Les modèles animaux de diabète spontané
VI.2. Modèles animaux de diabète induit
VI.2.1. Induction par des substances chimiques
VI.2.2. Induction par inoculation de virus
VI.2.3. Induction par pancréatectomie
VI.2.4. Induction par instauration d’un régime alimentaire hypercalorique
VI.2.5. Induction par chirurgie
VI.2.6. Les “souris” transgéniques
VI.3. Modèles in vitro
CHAPITRE II : ETUDE BOTANIQUE ET PHARMACOLOGIQUE DE VERNONIA COLORATA
I. Étude botanique
I.1. Eléments de taxonomie et synonymes
I.2. Noms en langues locales
I.3. Etude descriptive
II. Distribution géographique
III. Usages
III.1. Au Sénégal
III.2. En Afrique
IV. Phytochimie de Vernonia colorata
IV.1. Feuilles
IV.2. Autres parties de la plante
IV.2.1. Racines
IV.2.2. Graines
V. Pharmacologiques de Vernonia colorata
VI. Étude toxicologique
CONCLUSION

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