Définition du VIH
Le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) est ce microorganisme qui anéantit le système de défense de l’organisme . Le VIH appartient à la famille des rétrovirus. Ces virus sont définis par leur mode de réplication qui passe par une étape de rétrotranscription de leur matériel génétique constitué de deux molécules d’ARN identiques en ADN. Cette étape indispensable à la multiplication du virus est possible grâce à une enzyme présente dans le virus : la transcriptase inverse (ou reverse transcriptase) .
Il existe deux sortes de VIH : Le VIH1 qui est le plus répandu dans le monde et le VIH2 qui est moins facilement transmissible et moins pathogène que le premier.
Historique : Cela fait plusieurs décennies aujourd’hui que le virus du SIDA existe dans le monde. Les premiers sérums VIH+ reconnus ont été découverts à posteriori aux Etats- Unis en 1977. C’est en 1983 que BARRE SINOUSSI et al de l’équipe du professeur MONTAGNIER isolent le premier virus responsable du SIDA, le VIH-1.
L’identification du VIH type 1 a été faite en 1983 et deux ans plus tard une technique de mise en évidence des anticorps pour le diagnostic est mise au point. Le type 2 du VIH a été isolé en 1986 au Cameroun. En 1993 la classification de la CDC est adoptée. En 1995 c’est l’introduction des bithérapies antirétrovirales et la possibilité de mesurer la charge virale. Depuis 1996 c’est la trithérapie antirétrovirale qui est utilisée et reconnue comme le traitement idéal.
Objectifs du traitement antirétroviral
L’objectif du traitement est d’obtenir durablement et le plus rapidement possible une charge virale plasmatique indétectable, et par là même, diminuer la mortalité et la morbidité liées au VIH.
L’objectif du traitement est également de prévenir le déficit immunitaire, de limiter la toxicité du traitement et enfin de prévenir les phénomènes de résistance.
La fréquence des effets indésirables et l’évaluation de l’efficacité clinico-immunovirologique justifient un suivi clinique et biologique régulier.
A titre préventif l’utilisation des antirétroviraux est recommandée dans certaines situations : professionnels de santé exposés par coupure, piqûre ou projection de liquides potentiellement contaminés, situation à risque de transmission sanguine ou sexuelle, nouveau – né de mère contaminée pour réduire le risque de transmission.
Prophylaxie anti rétrovirale de la transmission du VIH de la mère à l’enfant
Objectif :
La prophylaxie médicamenteuse a pour objectif de diminuer le risque de transmission du VIH de la mère infectée à son enfant pendant la grossesse, l’accouchement et en post partum.
Elle doit s’intégrer dans un programme global proposant : la prévention primaire de l’infection à VIH chez toutes les femmes ; la prise en charge médicale et psychosociale des mères infectées et de leurs enfants .
Protocoles chez la mère :
La conduite à tenir devra tenir compte de plusieurs facteurs : L’état clinique et immunologique de la mère ; Le moment auquel elle se présente à la structure de santé par rapport à la date prévue pour l’accouchement ; Les capacités de la structure en matière de traitement antirétroviral (accréditation, accessibilité de la structure de référence) .
Prise en charge très tardive d’une femme enceinte pendant le travail (salle d’accouchement)
Une perfusion d’AZT est recommandée, associée à l’administration de la NVP en mono dose chez la mère et l’enfant.
Chez l’enfant, un traitement post-exposition intensifié est recommandé, comportant l’AZT associée à une ou deux autres molécules : il peut s’agir de la (3TC) et/ ou de la NVP mono dose et/ou d’un IP (Nelfinavir).
Le seul inhibiteur de protéase pour lequel on dispose des données pharmacologiques chez le nourrisson (mais pas chez le nouveau-né) est le Nelfinavir.
La première dose de NVP doit être administrée juste après la naissance si elle n’a pas été administrée à la mère ou si elle a été administrée moins d’une heure avant l’accouchement.
Cas particulier du VIH2
La transmission du VIH2 de la mère à l’enfant est rare et la névirapine n’est pas efficace contre le VIH2. On pourra proposer une des options suivantes selon les circonstances :
Trithérapie avec inhibition de protéase chez la femme qui présente une indication de traitement pour elle-même.
Monothérapie par AZT débutée dès la 28ème semaine chez la femme qui n’a pas d’indications de traitement antirétroviral et qui se présente suffisamment tôt.
Bithérapie AZT+ 3TC (1 comprimé deux fois /jour) pendant 7 jours chez la femme se présentant au moment de l’accouchement .
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Table des matières
I. INTRODUCTION
OBJECTIFS
II. GENERALITES
III. METHODOLOGIE
IV. RESULTATS
V. COMMANTAIRES ET DISCUSSION
VI. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
VII. REFERENCES BIBLIOGRAFIQUES
VIII. ANNEXES
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