Si les processus de développement ont été réussis pour les pays actuellement développés, la possibilité de s’évoluer s’offre aussi pour les pays en voie de développement. Comme la base de leurs réussites, les pays du Nord ont axé leur développement sur l’industrialisation, les grandes banques et les bourses. Mais pour les pays du Sud, particulièrement Madagascar, le secteur agricole reste le seul issu pour le développement du pays. La diversité écologique, l’opportunité qu’offre la terre qui sont encore très vaste, et la jeunesse de la population constituent déjà une voiture, voire TGV, du développement agricole dans ces pays. De plus, le secteur agricole joue un rôle important dans l’économie du pays. Donc le développement agricole engendrera un développement économique certain.
Cependant la microfinance est le moteur de ce développement agricole, surtout dans les pays en voie de développement. L’existence de service financière formelle en milieu rural est l’huile qui fait tourner ce moteur. Les pays en voie de développement ont intérêt à consacrer plus d’effort dans le développement de la microfinance rurale, en particulier la microfinance agricole, pour accélérer leurs sorties de la phase de décollage économique ; phase dans laquelle ils ont mis beaucoup de temps et ont du mal à s’en sortir.
DEFINITIONS INTRODUCTIVES A LA MICRO FINANCE
Pour bien cerner le contexte du sujet, il est important de définir quelque termes souvent employés dans l’exercice de la microfinance, à savoir : le terme « microfinance », puis d’autres termes tels que : le crédit, l’épargne et l’intérêt.
Définition du terme « microfinance »
Le terme de la microfinance est mal comprise par les Acteurs du secteur, c’est pourquoi sa définition connaît une controverse. Des chercheurs et des responsables des grands organismes tendent à donner leurs opinions pour définir ce terme. La loi sur la microfinance à Madagascar (loi 2005- 016) donne aussi une autre définition qui n’est pas plus différente de celles évoquées par les acteurs.
Définitions donnée par les acteurs
Cette section ne peut que citer quelques uns des acteurs existants, pour mettre en évidence la controverse pouvant exister entre les définitions. Il y en a un qui définit la microfinance comme étant « l’offre de services financiers (épargne et crédit) de faibles dimensions à destination des microentreprises. Celles-ci emploient généralement moins de 10 personnes, ont un capital et des revenus faibles et offrent en général des produits et services au secteur informel et qui ne constituent donc pas une clientèle intéressante pour les banques commerciales » .
Un autre précise quant à lui que le terme de « microfinance » peut être entendu dans une double acception : la microfinance est un ensemble d’organisation de nature juridique diverse qui assure l’autonomie et la dignité de population n’ayant pas accès au service des banques. Il peut désigner l’ensemble des organisations de natures juridiques diverses, dont tout ou partie de l’activité a pour objectif, dans une perspective de lutte contre la pauvreté et/ou le développement, de mettre à la disposition des populations n’ayant pas accès au système bancaire, du fait de leur dénuement, les services de crédit et d’épargne nécessaires pour promouvoir ou soutenir des activités de production et de service, assurant leur autonomie et leur dignité.
La microfinance est définie aussi comme un outil de lutte contre l’exclusion, la pauvreté et les inégalités. La microfinance concerne une partie importante de la population, surtout dans les pays du sud, environ 80% de la population. Elle s’adresse à ceux qui ne peuvent avoir accès au système bancaire classique. Elle accorde des petits crédits et collecte des petites épargnes. Elle sert à financer des activités génératrices de revenus qui doivent permettre aux plus démunis de sortir de la pauvreté, elle offre aussi des services d’assurance . Sa cible n’est pas clairement définie et varie beaucoup selon les pays, les régions et les institutions de micro finance » .
« La microfinance est une activité exercée par des entités agréées n’ayant pas le statut de banque ou d’établissement financier selon ce qui est défini à (la loi bancaire) et qui pratiquent, à titre habituel, des opérations de crédit et ou de collecte de l’épargne et offrent des services financiers spécifiques au profit des populations évoluant pour l’essentiel en marge du circuit bancaire traditionnel » Donc la controverse des différentes définitions se trouve dans les faits que certaines mettent l’accent sur l’activité et d’autre sur l’organisation. La définition juridique peut donner un peu de lumière au brouillard intellectuel qui se subsiste.
Définition juridique
La définition de terme microfinance est relatée par la définition de deux termes qui sont :
« l’activité de microfinance et les institutions de microfinance » .
– L’activité de microfinance
L’activité de microfinance est comme l’offre à titre habituel de service financier de proximité à des personnes physiques ou morales n’ayant pas généralement l’accès au système bancaire traditionnel. Ce sont le service d’épargne et de crédit qui sont nécessaire pour promouvoir ou soutenir des activités génératrices de revenue permettant à cette catégorie de population d’améliorer son niveau de vie et d’atteindre ses objectifs.
– Institution de microfinance (IMF)
Les IMF sont des personnes morales qui effectuent à titre habituel les activités de microfinance définie ci-dessus. Elles peuvent être mutualistes ou non mutualistes. Sont qualifiés de mutualiste celles qui sont fondées sur le principe de coopération de solidarité et d’entreaide mutuelle et ayant pour objet de colleter des épargnes aux membres et/ou des consentir du crédit a ceux-ci et doivent obéir au principe général de mutualisme. Les IMF non mutualiste sont ceux qui n’obéissent pas à ces principes et la constatation faite sur la pratique…
La conclusion que peut être tirée de ces différentes définitions précédentes est que: la microfinance est la mise a la disposition de la population ambitieuse, mais n’avait pas l’accès au service de Banque, des services financiers optimal (crédit, épargne et assurance), en vue de résoudre leur problème ménager et productif.
Les termes essentiels à l’activité financière
Les définitions du terme « microfinance » ont souvent évoqué le mot « service financier ». Ce dernier terme a une seconde importance à la détermination du sens de la « microfinance ». Le service financier est fondamentalement constitué par le crédit et l’épargne. A chaque service financier, on entend toujours le terme « Intérêt et taux d’intérêt ». Donc ça touche la curiosité de savoir, qu’est ce qu’un crédit ? Qu’est ce qu’un épargne ? Qu’appelle t-on intérêt et taux d’intérêt ?
Le crédit
L’opération de crédit implique l’échange volontaire d’usage immédiat d’un bien contre la promesse de l’usage future d’une autre bien équivalent. Elle est dominée par la notion de confiance. L’accès au crédit est une condition nécessaire (mais insuffisante) pour pouvoir s’adapter aux exigences de la vie moderne et aux contraintes de la concurrence. Dans le cas classique lorsqu’une entreprise veut étendre le champ de ses activités, et désir réaliser des constructions nouvelles ou créer de filiale et succursales, elle doit chercher à avoir de crédit a long terme, dix, quinze, vingt un, trente ans… A l’inverse, une entreprise peut avoir besoin de crédits pour une opération commerciale de courte durée. Quand elle aura réalisé l’écoulement de produit finis ou de stock,il est nécessaire de chercher de crédit de fréquence court terme, trois à six mois, un an, deux ans au maximum.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : LA MICROFINANCE
CHAPITRE I : INTRODUCTION A LA MICROFINANCE
I- DEFINITIONS INTRODUCTIVES A LA MICRO FINANCE
1. Définition du terme « microfinance »
a. Définitions donnée par les acteurs
b. Définition juridique
2. Les termes essentiels à l’activité financière
a. Le crédit
b. Epargne
c. Intérêt et taux d’intérêt
II. LES OBJECTIFS MAJEURS DE LA MICROFINANCE ET LES NORMES PRUDENTIELLES
1. Les objectifs majeurs de la microfinance
a. Objectif général de la microfinance
b. Objectifs spécifiques
2. Les normes prudentielles
a- Les normes correspondant à l’assurance de la transparence financière et la stabilité du système
b- Les normes liées à l’organisation de l’activité
c- Les autres normes prudentielles
CHAPITRE II- LES THEORIE RELATIVE A LA MICROFINANCE
I. TAUX D’INTERET APPLICABLE A LA MICROFINANCE
1. Détermination d’un taux d’intérêt « viable » (R )
a. Coefficients des frais généraux (FG)
b. Coefficients des créances irrécouvrables (CI)
c. Coefficient du coût des ressources (CR)
d. Taux de capitalisation (K)
e. Coefficient du produit des placements(PP)
2. Calcul des taux d’intérêt effectifs
a. – SCENARIO DE BASE – Soldes décroissants
b. – SCENARIO 2 – Commission initiale
c. – SCENARIO 3 – Paiements hebdomadaires
d. – SCENARIO 4 – Méthode d’intérêt constant
e. – SCENARIO 5 – Méthode d’intérêt constant avec paiement anticipé
f. – SCENARIO 6 – Intérêt constant et commission lors du décaissement du prêt
g. – SCENARIO 7 – Epargne forcée
h. – SCENARIO 8 – Intérêt constant et commission lors du décaissement du prêt, et épargne forcée
II. LE DEVELOPPEMENT DE LA MICROFINANCE
1. Les phases de développement du secteur de la microfinance
a. – Phase de démarrage
b. – Phase d’expansion
c. – Phase de consolidation
d. – Phase d’intégration
2. Les enjeux de la microfinance
a. Nécessité d’un développement plus structuré
b. Opportunité d’engager une diversification des services offerts et dans
certains cas de la clientèle
c. Possibilité d’améliorer l’impact économique et social de la micro finance
d. Refonte des outils et de partenariat
PARTIE II- LA CONTRIBUTION DE LA MICROFINANCE AU DEVELOPPEMENT AGRICOLE A MADAGASCAR
CHAPITRE I- LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE A MADAGASCAR
I.- REVUE DE LA SITUATION RURALE
1. opportunité du monde rural
a. Dynamisme physique de Madagascar sur le plan agricole
b. Dynamisme économique de l’agriculture malgache
c. Dynamisme financier
2. Faiblesse de l’agriculture malgache
a. Le moyen de production
b. La pauvreté en milieu rural
II. LE DEVELOPPEMENT RURAL ET AGRICOLE
1. Comment optimiser les projets de développement rural ?
a. Participatory Innovation Development (PID)
b. Rapid Market Appraisal (RMA)
c. Going Public
2. la stratégie de développement local
a. Pourquoi une stratégie de développement local
b. Les objectifs d’une stratégie du développement local
c. Les axes stratégiques du développement local
3. la politique agricole
a. L’objectif de la politique agricole
b. Les actions mises en œuvre pour le développement agricole
CHAPITRE II- LES ROLES DES IMF AU DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE
I. SOLUTION POUR RESOUDRE LES PROBLEMES SUR LE PLAN AGRICOLE
1. Solution générale
a. Sur le plan physique
b. Sur le plan de financement
2. L’implication de la microfinance dans le financement agricole et rural
a. L’évolution d’intervention des IMFs dans le monde rural
b. La politique nationale de développement de la microfinance à Madagascar
II. UN CAS PARTICULIER DE MICROFINANCE : LA CECAM
1. Le fonctionnement de la CECAM
a. Organisation de la CECAM
b. Les composants de la CECAM
2. Les activités
a. Collecte d’épargne
b. Octrois de crédit
c. Produits et services non financiers
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE