Définition du film d’animation

Définition du film d’animation

Thématique

Les contes de fées existent depuis le 17e siècle. Apprenant certaines leçons de morale, ils étaient racontés principalement aux enfants. Avec l’arrivée du cinéma à la fin des années 1880, Georges Méliès réalise Cendrillon en 1899. Jean Cocteau suivra avec la réalisation de La Belle et la Bête (1945) qui reste encore aujourd’hui une référence cinématographique. Jadis, les contes avaient déjà cette particularité de toucher au plus profond de l’âme. Bien des contes ont d’ailleurs leur adaptation cinématographique. Bien que celle-ci soit parfois différente de l’histoire d’origine, on peut dire que les héros « survivent » grâce à leur représentation imagée. Il faut savoir que beaucoup d’autres écrits ont aussi inspiré les réalisateurs des studios d’animation, comme des légendes pour Mulan, des recueils de nouvelles pour Le livre de la Jungle, ou des romans comme pour Peter Pan, par exemple. Pour les enfants, le premier dessin animé parlant est apparu en 1928 (« Steamboat Willy », de Walt Disney). Dès lors, les héros de dessins animés et de films d’animation sont de plus en plus nombreux en commençant par Blanche-Neige, puis Pinocchio, Cendrillon, Aurore, Ariel, Hercule, Rémi de « Ratatouille »… (Fanning, 2016). Comme le dit si bien Thierry Rogel dans son ouvrage Sociologie des super-héros, « Disney a mené à son terme un processus de standardisation des contes entamés par les frères Grimm » (2012, p.123). Les méthodes de conception des films d’animation n’ont cessé d’évoluer. Les dessins animés faits main laissent peu à peu place aux animations crées par ordinateur. Ainsi, le nombre de réalisations par année ne fait qu’augmenter. Les animateurs utilisent souvent les expressions de véritables personnes ou de sculptures pour dessiner. Parfois même, les voix sont d’abord enregistrées, puis le personnage est réalisé en fonction.Plus tard, « Disney veut faire revivre dans de nouveaux films en prise de vue réelle la magie des contes de fées des films d’animation de Walt » (Fanning, 2016, p.154), comme avec Il était une fois (2007), Alice au Pays des merveilles (2010) ou Maléfique (2014). Si certains des films cités sont plutôt destinés à un public d’adultes, on voit ainsi qu’ils ont toujours du plaisir à revoir de « vieux héros » à l’écran, cette fois avec de vrais acteurs. Les messages transmis dans les fils d’animation sont compréhensibles pour tous les publics. Les comportements de chaque enfant seront le reflet de ses composantes individuelles – son tempérament – et de sa manière à entrer en relation avec les autres – son caractère. Ainsi, chacun préférera une certaine catégorie de personnages, dans laquelle il choisira un ou plusieurs héros. Généralement, son héros appartient au même sexe que lui. Mais c’est à la sortie de la crise œdipienne et en entrant à l’école que cette appartenance psychique se détermine avec le plus de netteté. (Djénati, 2001, p.163). Dans une étude publiée par S. Thiroux et P. Planche (2003) portant sur « Les processus d’identification des enfants au cours du visionnage des longs métrages d’animation de Walt Disney », les auteurs écrivent ceci : À la lumière des résultats recueillis, il apparaît que les images des dessins animés sont interprétées par l’enfant en fonction des caractéristiques de son fonctionnement cognitif, social et affectif. Conjointement, ces images véhiculent des réponses à des questions non dites et introduisent des questionnements susceptibles d’être à la source de nouvelles élaborations (la mort, la peur de grandir, la beauté, la jalousie…) (p.131). L’étude a été menée sur 116 enfants, âgés de trois à sept ans. Après le visionnage de Le Roi Lion et Peter Pan, il a été demandé à chaque enfant de dessiner son personnage préféré. « Le personnage dessiné n’est pas toujours celui qui est décrit comme le préféré dans la grille d’entretien oral, ce qui montre que, dès le plus jeune âge, certains éléments inconscients peuvent « se dire » au travers du geste graphique sans pour autant être reconnus et exprimés par le langage » (Thiroux & Planche, 2003, p.130). « Des centaines d’études montrent que la frénésie numérique actuelle offre un terrain de développement pauvre qui affecte négativement résultats scolaires, langage, concentration, goût de l’effort et capacité de récompenses différée » (Bartczak, 2018, parag. 5). Nous savons tous que de nos jours, l’importante utilisation des écrans par les enfants est pointée du doigt. Néanmoins, je peux déjà affirmer que les héros apportent des éléments à l’enfant pour se construire, puisque tant d’auteurs en parlent.

Problématique

Depuis ma tendre enfance, je suis baignée dans le monde des contes et desdessins-animés. J’ai été élevée à la culture Disney, m’identifiant à bien deshéros. Depuis le début de mon expérience avec des groupes d’enfants, j’aimeparticulièrement les activités liées à la littérature enfantine. Je me suis souventdemandée comment il se faisait que certains contes traversent les âges et aienttoujours la mêmecapacité à faire rêver, malgré les changements et les évolutions de notre société. Qu’apportent ces contes aux enfants dans la construction de leur personnalité ? Lors de mon stage probatoire à l’Unité d’Accueil pour Ecoliers La Tartine 1 de Monthey (enfants de 2H, âgés de 5-6 ans), j’ai constaté que les dessins-animés, films et séries visionnés occupaient une place importante dans les discussions et les jeux entre enfants. J’ai également pris conscience que l’engouement pour des chefs-d’œuvre cinématographiques en particulier est directement lié à la publicité et à tous les produits dérivés (exemple typique avec le phénomène Reine des Neiges). C’est en trouvant l’œuvre de E. Antier « Pourquoi votre enfant rêve de Disney », que je me suis rendue à l’évidence qu’il était possible de traiter de cette thématique et qu’en effet les héros de films d’animation ont un impact sur les petits êtres en devenir. J’ai également été témoin de situations où les enfants étaient tellement épris de leur héros de film préféré, qu’ils en devenaient agressifs. Par exemple, lorsqu’il n’y a qu’un exemplaire de la figurine Batman ou de la Barbie Elsa1. Un enfant était même prêt à dérober les vêtements de ses camarades sur lesquels figuraient des éléments rappelant Spiderman. Comment concilier le visionnage de films d’animation dans l’intérêt de l’enfant sans que celui-ci tombe dans l’imitation extrême, lorsqu’il se prend carrément pour le personnage dont il est fan ? Les industries de jouets et de vêtements sont-elles les seules responsables de la frénésie qu’entretiennent les enfants avec les personnages qu’ils voient à l’écran ? D’un point de vue professionnel, mon travail de mémoire me permettra de comprendre par quels processus d’identification passent les enfants pour construire peu à peu leur personnalité, que ce soit avec leurs proches, leurs pairs, puis des sujets externes. Je pense qu’il est intéressant de traiter de cette thématique afin de mieux comprendre la frénésie qu’entretiennent les enfants avec le monde des films d’animation. Je pourrai ainsi utiliser mes connaissances pour être plus attentive aux enfants démontrant un vif intérêt pour les personnages fictifs et utiliser leur enthousiasme pour des activités éducatives ou trouver des solutions lors de situations problématiques.

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Table des matières

A. Introduction
1 Thématique
2 Problématique
3 Question de recherche
B. Développement
4 Définition du film d’animation
5 A l’origine était le conte
6 Évolution de l’animation
7 Similitudes et différences entre contes et films d’animation
8 Stades de développement de l’enfant de 5-6 ans
8.1 Développement cognitif
8.2 Développement socio-affectif selon Freud
8.3 Développement socio-affectif selon Erikson
8.4 Développement du concept de soi
8.5 Développement du tempérament et de la personnalité
9 Identification
10 Apprentissage social
10.1 Apprentissage par les conséquences des réponses
10.2 Apprentissage par modelage
11 Petite analyse des films d’animation
12 Récolte des données
13 Analyse : Entretiens et liens avec le terrain
13.1 Définition de l’identification chez l’enfant
13.2 Hypothèses sur le héros d’enfance
13.3 Exemples d’identification et encadrement
13.4 Identification préoccupante
13.5 Combiner identification et pédagogie
14 Réflexions suite aux résultats de la recherche
14.1 Identification de genre à travers l’écran
14.2 Appel à la violence
14.3 Positivité de l’identification à un personnage de film d’animation
C. Conclusion
15 Retour sur la question de recherche
16 Limites de la recherche
17 Réflexions personnelles et professionnelles
18 Perspectives
D. Lexique des personnages cités
E. Bibliographie

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