Définition du cuir

Définition du cuir

Selon le conseil national du cuir français ; «Le cuir est le produit de la transformation de la peau d’animaux. Il peut s’agir de la peau de bovins, ovins, caprins, porcins, équidés, reptiles, poissons et oiseaux. Pour la rendre imputrescible, il faut la traiter. C’est ce qu’on appelle le tannage, qui sera soit minéral soit végétal. ». Il existe aussi des matières imitant le cuir qui ne sont pas d’origine animale couramment nommé « cuir vegan. » Il s’agit de fibre végétale, comme par exemple l’ananas, qui imite l’aspect esthétique du cuir et sa production est plus respectueuse de l’environnement1. Les propriétés du cuir peuvent varier selon sa provenance, comme l’explique Chris Murner (Styliste maroquinière) dans le reportage RTS (2013). Le cuir en provenance du mouton est plutôt utilisé pour des vêtements ou des doublures, dû à sa souplesse. Les peaux majoritairement utilisées pour la maroquinerie2 sont des peaux de veaux, car c’est un cuir dense et solide (2013). C’est d’ailleurs la peau de bovin, qui est la plus produite dans le monde comme l’indique le graphique ci-dessous. Cependant, le cuir n’est pas seulement utilisé dans la maroquinerie comme l’indique le graphique ci-dessous, qui indique les proportions utilisées pour chaque secteur. Le cuir et l’industrie de la viande sont liés puisque la peau provient d’abattoir destiné à l’industrie carnée, la peau est donc un sous-produit de cette industrie. (FFTM, b, 2016)

C’est même le sous-produit le plus rentable selon l’organisation PETA, qui affirme que plusieurs abattoirs et fermes laitières doivent leur succès au cuir. Par exemple, lorsque le prix du lait chute, les producteurs utiliseront la vache pour sa peau (PETA, a ; [sans date]). Idem pour les producteurs de viande, si la demande de viande augmente le prix de la peau baisse, si la demande de viande baisse le prix de la peau augmente (VAN ROTHEM, Maxime, [sans date]). Selon le guide des achats professionnels responsables (2015) « Les articles en cuir comptent parmi les marchandises les plus échangées » Le cuir fait souvent le tour du monde avant de finir en accessoire de mode (RTS, 2013). La fédération romande des consommateurs a fait appel à une organisation indépendante nommée « DanWatch » qui a pu investiguer à deux endroits clés pour la production mondiale de cuir, soit le Brésil et l’Inde. La production d’animaux pour l’industrie du cuir est principalement située au Brésil, qui ensuite se déplace en Inde pour le processus de tannage et finalement dans les industries manufacturières chinoises, vietnamiennes ou indonésiennes. (FRC, a, 2012) Cependant, les marques de luxe s’approvisionnent plutôt en Europe, dans des pays comme la France ou l’Italie. Ces deux pays détiennent la majorité des tanneries et manufactures pour la création d’article en cuir. En ce qui concerne l’approvisionnement en peau l’Allemagne, l’Espagne, la Pologne et la Suisse sont des pays en peaux. (KERING, a, 2015)

La traçabilité des animaux

Selon ISO (Organisation internationale de normalisation) (2015) la traçabilité est définie comme ; « L’aptitude à retrouver l’historique, la mise en oeuvre ou l’emplacement de ce qui est examiné. Dans le cas d’un produit (3.4.2), elle peut être liée à :

• l’origine des matériaux et composants,

• l’historique de réalisation, et

• la distribution et l’emplacement du produit après livraison »

La traçabilité est un moyen de connaître chaque étape d’approvisionnement (Robert Cornelius, [sans date]). Divers outils10 sont possibles pour remonter la chaîne d’approvisionnement, tels que les « code-barres, écriture codée optique, étiquette radiofréquence (RFDI11) et traceurs ADN» (NAIRAUD, Daniel, 2003). Pour Respect-Code, une plateforme indépendante traitant la traçabilité, ils utilisent le système de code-barres. En insérant les numéros du code-barres sur le site internet de Respect-Code, il est possible de connaître tout le parcours du produit final. Pour réaliser cette traçabilité, ils doivent dresser dans un premier temps la chaîne d’approvisionnement puis au fur et à mesure, chaque étape doit mentionner celle qui la précède pour ainsi remonter jusqu’au début de la chaîne (par exemple la tannerie devra mentionner où elle s’approvisionne en peaux). Respect-Code peut déterminer s’il y a des moyens d’améliorer la chaîne, ou peut également faire appel à des sociétés pour auditer une entreprise dans la chaîne (RESPECT-CODE, 2014). Ce type de système apporte de la transparence pour le consommateur, mais aussi une meilleure visibilité pour l’entreprise. Avoir conscience de toute la chaîne d’approvisionnement est indispensable pour prendre des décisions et agir de manière responsable (Respect-Code, 2014), tout en détectant rapidement quelle étape est non-conforme (DURIEZ, Francis [sans année]). Cependant le cuir a une traçabilité compliquée comme l’explique Sandra Schlitter, membre de Respect-Code lors d’une rencontre. « Le cuir est travaillé en amont, ce qui complique sa traçabilité. De plus, si celle-ci ne s’applique pas dès le début, il devient difficile de le faire à posteriori ». En général la sélection du cuir se fait sur la peau et souvent la traçabilité de cette peau n’existe pas12.

Les labels pour certifier les conditions animales dans le cuir

Le label est un signe distinctif pour que le consommateur soit informé des qualités du produit ou du fait que les aspects éthiques, sociaux et environnementaux de ce dernier soient respectés par le producteur (Comment créer un label, 2012). L’industrie du cuir n’est en général pas labélisé pour les conditions animales par conséquent on ne sait jamais trop la provenance des animaux. (PETA, c, [sans date]). C’est-à-dire qu’il n’y a pas de mention à laquelle le consommateur peut se référer pour savoir si l’animal à l’origine du cuir n’a pas subi de mauvais traitements. Il existe des labels comme « Öko-Tex Standar 100 » ou « Öko-Tex Standard 100 plus » pour indiquer au consommateur que le cuir ne contient pas de substances nocives et qu’il a été produit dans «des entreprises respectueuses de l’environnement et des principes sociaux» (CRIVELLI Gabriele, ROSSI Igor, SALMINA Alessia, 2016). Le seul label trouvé qui intègre une notion de bien-être animal se nomme « Naturleder IVN zertifiziert », mais il certifie seulement des espèces protégées. Ce label certifie également le respect environnemental et social dans la chaîne de production cuir. La seule certification reconnue internationalement à ce jour14 est la certification « CITES ».

Cela certifie que l’animal en état sauvage n’est pas une espèce menacée et que le commerce dans son intégralité était légal. Cependant, rien ne peut prouver au consommateur final que les conditions animales non-exotiques (par exemple les bovins) ont été respectées. En ce qui concerne uniquement les conditions animales, aucun label n’a été trouvé, sauf en effet pour les espèces menacées ou dites exotiques (Labels et autres dénominations similaires en Suisse, 2016). Ce point s’est confirmé en interrogeant le propriétaire du magasin de chaussure « Empreinte » à Genève15, où l’on ne vend que des chaussures dites responsables, car elles proviennent toutes de cuir tanné végétal16, mais n’ont pas de label ou une certification intégrant le bien-être animal. Malgré le fait que l’industrie du cuir déclare s’approvisionner principalement d’un sous-produit de l’industrie carnée (PLANNTHIN, Drude-Katrine, 2016), les labels destinés à tracer la viande ne tracent pas le cuir. En Suisse, il y a plus d’une vingtaine de labels pour le respect de l’élevage répertoriée dans la 4ème édition des labels et autres dénominations similaires en Suisse (comme par exemple ; Agri-natura, AQ-viande ou Fidelio), qui ne sont pas décernés aux articles de cuir. Selon le secrétaire général des associations européennes de tanneries, une des raisons qui explique la non-existence de ce label est « qu’il n y a pas de réel intérêt économique et commercial de créer un label et pas de volonté politique » (RTS, 2013). La concurrence serait donc la source du manque de volonté de rendre ce marché plus transparent.

Les acteurs importants dans le luxe

Ce tableau regroupe les acteurs majeurs dans le secteur du luxe que je souhaite analyser à travers les informations disponibles sur leur site web et en magasin pour la maroquinerie. J’ai choisi LVMH car il est leader dans ce marché, Kering car c’est un groupe engagé dans le développement durable et enfin Hermès pour le scandale du modèle Birkin dénoncé par PETA en 2015, déclencheur de ce projet. De plus un rapport de l’organisation WWF (UK) en 2007 classait certaines entreprises dont Hermès et LVMH selon leurs respects pour l’environnement (production, protection de la faune et de la flore) et le comportement social (VISNA, Lim, 2007). Les notes attribuées pour Hermès est LVMH ne dépassaient pas C+ (sur une échelle allant de A étant le « meilleure » et F étant le « pire »). Le luxe est très critiqué à cause de l’utilisation de produits animaux tels que la fourrure ou les peaux d’animaux en voie de disparition, le mode d’abattage et la pollution (BENDELL, Jem, KLEANTHOUS, Anthony, 2007). Mais selon Fernie John et Grant David B. (2015), les marques depuis 2010 ont amélioré le développement durable dans leurs activités. Cela serait dû à une loi entrée en vigueur en 2012 en France (siège de ces marques) nommée Grenelle 2. Cette dernière impose aux groupes placés en bourse d’intégrer dans leur rapport annuel des informations concernant leurs impacts sociaux et environnementaux.

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Table des matières

Déclaration
Remerciements
Résumé
Table des matières
Liste des tableaux
Liste des figures
1. Introduction
1.1 Définition du cuir
1.2 Définition du luxe
2. Le cuir
2.1 Production
2.2 L’analyse du cycle de vie du cuir
2.3 La traçabilité des animaux
2.4 Les labels pour certifier les conditions animales dans le cuir
2.5 Les responsabilités des partis prenants
3. Secteur du luxe
3.1 Les acteurs importants dans le luxe
3.2 SWOT : respect des conditions animales pour le secteur luxe
4. Recommandations
4.1 Sensibiliser à la cause animale
4.2 Produit substituable.
4.3 Un Label avec les critères respectant de bonnes conditions animales
4.4 Un passeport pour le cuir : L’Exemplarité de Gucci
4.5 Les parties prenantes et les actions à mener pour chaque partis
4.6 La création d’un conseil
4.7 Faisabilité et impact des recommandations pour les marques de luxe
5. Conclusion
6. Bibliographie
Annexe 1 : Tannage : les différentes étapes
Annexe 2 : Détailles des divers outils de traçage

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