Définition des MV V récidivantes

MÉTHOD

Il s’agissait d’une étude quantitative, descriptive, transversale. La population était celle des médecins généralistes et des gynécologues de deux départements : la Mayenne (53) et le Maine-et-Loire (49). L’objectif principal était l’évaluation du traitement préventif prescrit par les professionnels de santé en cas de MV V récidivantes. Les objectifs secondaires concernaient l’exploration de la prise en compte du retentissement psycho-social (syndrome anxiodépressif et dyspareunies), la description de la prescription des examens complémentaires : le prélèvement vaginal et la recherche d’IST, l’évaluation de la recherche des facteurs associés et l’appréciation de la place des probiotiques. Le recrutement a été réalisé par l’envoi électronique d’une lettre d’informations accompagnée du questionnaire (annexe II) aux médecins concernés. En Maine-et- Loire, les médecins généralistes et les gynécologues qui n’avaient pas d’adresse mail sur la liste obtenue par le Conseil de l’Ordre du département ont été contactés par téléphone pour récupérer leur adresse.

En Mayenne, pour les médecins généralistes, l’envoi a été fait par le Conseil de l’Ordre. Pour les gynécologues, les secrétariats de ces derniers ont été contactés par les enquêtrices afin d’obtenir leur adresse mail. Le questionnaire a été envoyé en 2018 une première fois entre le 09 et le 12 novembre, une première relance a été générée le 04 et 05 décembre puis une deuxième a été effectuée le 21 décembre. Il a été adressé à 973 médecins, 29 étaient des gynécologues dont 12 exerçaient en Maine-et-Loire et 17 en Mayenne et 944 étaient des médecins généralistes dont 756 pratiquaient en Maine-et-Loire et 188 en Mayenne. N’ont pas été inclus les médecins à exercice particulier, les médecins retraités, les médecins ayant répondu ne pas être intéressés et ceux dont l’adresse mail n’a pas pu être récupérée. Le questionnaire a été élaboré à partir des données de la littérature. Pour permettre le recueil de données, les réponses aux questionnaires ont été redirigées sur une même plateforme Google forms qui permettait de préserver l’anonymat. Il était composé de 20 questions dont les réponses étaient uniques avec la possibilité de ne pas savoir y répondre, leur remplissage demandait cinq à dix minutes.

Biais de sélection Il existait un biais de sélection concernant le choix d’avoir étudié la population sur seulement deux départements. En effet, le nombre de gynécologues et de médecins généralistes en France étaient trop important pour organiser une étude d’une telle envergure. De ce fait, d’autres études similaires pourraient être réalisées dans d’autres départements français pour comparer les résultats de cette étude. Un autre biais de sélection a pu être mis en évidence. Les mails des médecins généralistes et des gynécologues du Maine-et-Loire ont été fournis par le Conseil de l’Ordre sans précision des particularités d’exercice et sans réactualisation récente. Le taux de participation aurait pu être amélioré si tous les médecins à exercice particulier, retraités, et ceux pour qui l’adresse mail n’était pas connue avaient été mentionnés car ils n’auraient pas été comptabilisés au départ. A noter que pour le Conseil départemental de l’Ordre des médecins (CDOM) de la Mayenne, ce dernier a affirmé que les adresses mails étaient correctes et mises à jour. Pour les gynécologues, les adresses ont directement été récupérées auprès des secrétaires. Enfin, devant le faible effectif des gynécologues du Maine- et- Loire, les enquêtrices ont interrogé le CDOM du Maine- et- Loire qui les a informées tardivement que cette liste était effectivement partielle et ne comprenait que les gynécologues médicaux et non les gynécologues obstétriciens.

Définition des MV V récidivantes 32,7%, soit seulement environ un tiers de l’échantillon, connaissent la définition des MVV récidivantes. Cela semble peu en regard des 5% des femmes concernées dans la population générale (4). 36,3% ont considéré qu’une mycose était récidivante après trois épisodes par an. Ces résultats n’ont pas été comparés à des échantillons de plus grande taille car des études de pratique similaires n’ont pas pu être retrouvées dans la littérature. Les femmes semblent mieux connaître la définition, 38,3% contre 28,6% des hommes avec une différence significative (p à 0,044). Cela peut s’expliquer du fait qu’elles soient plus souvent confrontées en consultation aux problèmes intimes des femmes. La Thèse de L. BRISPOT en Octobre 2013, qui étudiait le choix du médecin traitant des patients en fonction du genre, révèle de manière significative une préférence pour les médecins femmes concernant ce type de consultation (17). Avec un p à 0,003 nous remarquons aussi une différence significative entre les médecins en fonction de leur âge. 41,7% des moins de 45 ans contre 23,3% des plus de 45 ans mais ces résultats doivent prendre en compte la surreprésentation de la population féminine dont la moyenne d’âge est plus jeune.

Evaluation du traitement préventif en cas de MV V récidivantes La prescription fréquente d’un antifongique systémique seul est retrouvée pour 21%, la majorité ne semble pas suivre les recommandations de la Haute Autorité de Santé en 2013 ni celles du Collège américain de Gynécologie et Obstétrique en 2006 qui le préconisent pour une durée de six mois avec une prise hebdomadaire de Fluconazole LP 150mg (12). Les femmes semblent le prescrire plus fréquemment à 29%. L’association d’un traitement local et systémique n’est retrouvée que pour 16,9% alors que la Société Américaine des Maladies infectieuses et le Centre des Maladies et Prévention, respectivement en 2009 et 2010, préconisent un traitement d’induction imidazolé local de dix à quatorze jours en associant au traitement antifongique systémique type Fluconazole LP 150mg, ce dernier pour une durée de six mois (12). Les médecins de plus de 45 ans semblent plus prescrire ce schéma thérapeutique à 25,2%.

Il serait intéressant de préciser le choix des plus de 45 ans lorsqu’ils disent prescrire un traitement local en association, en explorant si c’est dans le but de traiter l’épisode aigu associé ou s’il s’agit d’un traitement d’induction prescrit systématiquement même si la patiente ne présente pas de signes cliniques au moment de l’introduction du traitement de fond. Le traitement systémique par Fluconazole LP 150mg en prise unique hebdomadaire pendant six mois est peu prescrit soit par méconnaissance, soit par connaissance de sa non-efficacité. Le choix de ne pas prescrire de traitement préventif peut s’expliquer par les données plus récentes, accessibles dans la revue d’Australian and New Zealand Journal of Obstetric and Gynaecology d’Avril 2017, qui révèlent les limites du traitement préventif avec un taux de récidive supérieur à 55% à un an (13).

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Table des matières

INTRODUCTION
MÉTHODE
RÉSULTATS
Données sociodémographiques de la population
Les résultats
L’objectif principal
Les objectifs secondaires
Comparaison des résultats
En fonction du genre
Objectif principal
Objectifs secondaires
En fonction de l’âge
Objectif principal
Objectifs secondaires
DISCUSSION et CONCLUSION
Discussion de la méthode
Faiblesses de l’étude
Forces de l’étude
Discussion des résultats
Population
Définition des MV V récidivantes
Evaluation du traitement préventif en cas de MV V récidivantes
Aspects positifs dans la prise en charge globale
Aspects négatifs dans la prise en charge globale
Axes à améliorer
Conclusion et ouverture
BIBLIOGRAPHIE
Listes des figures
Listes des tableaux
Table des matières

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