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Bilan de la méthode exploratoire
Avantages
Elle permet de repérer et de décrire les différentes approches du problème grâce au re-cours à la littérature existante. Elle permet de détecter les liens et les oppositions qui existent entre différentes approches. Elle se rattache implicitement ou explicitement à des systèmes théoriques qui pourraient servir de cadre à autant de problématiques. Il n’y a donc rien qui empêche d’appliquer cette méthode de façon opérationnelle à notre étude. La méthode explo-ratoire permet également de percevoir l’objet d’étude à partir de ce qu’il est. Elle permet de voir en un coup d’œil l’évolution des conceptions c oncernant l’objet d’étude aux différentes époques, et d’apprécier les différentes prises de ositionp à l’égard de sujet de recherche. Elle explore surtout les faits passés dans l’espoir de découvrir dans les événements antérieurs l’idée d’une certaine authenticité.
Inconvénients
Elle peut ne pas permettre au chercheur de prendre conscience d’autres aspects de la question auxquels sa propre expérience et ses seule lectures ne l’auraient pas rendu sensible. En toute rigueur, cette méthode ne valide que les idées préconçues du chercheur. Il faut savoir éviter ce que Voltaire dénonçait en 1765 dans « De l’horrible danger de la lecture « . Car il existe nombre d’attitudes qui découlent du danger de la lecture orientée, à savoir le fanatisme, le fondamentalisme ou le dogmatisme. Il y a aussi que la méthode exploratoire se limite aux phénomènes, c’est-à-dire à ce qui est apparent et saisissable. Elle permet de voir le savoir hu-main sous un angle purement pratique. En outre, la recherche exploratoire, par le recours au passé, réduit l’objet de recherche aux faits qui interfèrent avec l’histoire.
Notre technique d’approche des préfaces
Importance
Une technique d’approche définit un système de démarches structurées et cohérentes pour parvenir à un but préalablement fixé. Nous adoptons, en ce qui concerne les préfaces, une approche interdisciplinaire, combinant l’approche sociologique, l’approche anthropolo-gique et l’approche sémiologique. Mais nous avons essayé d’éviter toute démarche prescrip-tive. On ne définit aucun principe régulateur de laproduction des préfaces. L’intervention entre plusieurs disciplines intervenant à des nivea ux divers produit un enrichissement mutuel. Caractéristique du décloisonnement des disciplines, l’approche interdisciplinaire permet d’atteindre un meilleur développement du savoir. L’intérêt est de mettre en valeur l’existence d’une interaction entre disciplines différentes. Nous pensons que cette méthode d’approche n’est pas une simple juxtaposition de plusieurs disciplines dans l’exploration d’un thème comme le nôtre : usage de la préface en tant que paratexte, sans réelle interaction.
Limites
Nous avons l’intention de regarder non pas le texte, mais ce qui se passe autour du texte de la préface. Car le but ultime est de prendre une vue de la réalité dont elle témoigne. Nous lisons ce que les préfaciers ont voulu écrireréellement par leur texte. Mais nous visons aussi à saisir les événements contextuels et les messages que les préfaciers ont voulu trans-mettre par leur texte. Dans cette perspective, on peut se faire une meilleure idée de ce que sont les groupes sociaux ou communautés qui lisent telleou telle préface, tel ou tel livre. Il s’agit alors de relever dans le texte tout ce qui dénote des détails particuliers, au plan politique, éco-nomique, sociologique. On s’efforce, à la lumière d e ces observations, de mieux déterminer quelles pouvaient être les orientations, les conflits entre communautés de pensées. Mais plus d’une fois, des présupposés idéologiques ou autres,de la part du chercheur risquent d’entacher le travail par manque de rigueur et d’ob jectivité. C’est ce que nous nous efforce-rons d’éviter.
L’approche sociologique
Caractéristique
Elle s’attache à analyser la préface dans sa relation aux conditions historiques, poli-tiques ou socio-économiques qui président à sa production ou déterminent sa réception pour le public. Car la préface est un phénomène social. L’approche définit la corrélation entre l’objet d’étude et le lien qu’il entretient avec les facteurs sociaux extérieurs, notamment pour sa ge-nèse ou pour l’étude des sources utilisées par le réfacierp. La création littéraire est d’ordre symbolique quand il réfère au monde et joue un rôle dans la culture. Mais certains éléments sociaux s’enracinent dans la préface. Cela signifie que le littéraire ne se développe pas en vase clos. Elle se développe dans la société.
L’approche anthropologique
Caractéristique
Elle vise à identifier les lecteurs des préfaces en tant qu’individus. Elle s’apparente à une collecte ethnographique. Au niveau de l’écriture, le destinateur influence profondément la composition d’une préface, perçue normalement comme expression individuelle d’un discours situé et structuré selon ses destinateurs.Cependant au niveau de la lecture, c’est le lecteur qui interprète le sens de l’œuvre, le rapporte à son m onde. Sur ce point nous voudrions renvoyer le lecteur à la critique instruite de Marcel PROUST qui dit ainsi dans « Le temps retrouvé »: « L’écrivain ne dit que par une habitude prise dans le langage insincère des préfaces et des dédicaces : « mon lecteur. » En réalité, chaque lec-teur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même. L’ouvrage de l’écrivain n’est qu’un espèce d’instrument optique qu’il offre au lecteur afin de lui permettre de discerner ce que, sans ce livre, il n’eût peut-être pas vu en soi-même … »1
Dans cette perspective, le lecteur joue un rôle très important dans l’élaboration des préfaces. Le préfacier définit la situation de communicationenvisagée en élaborant son code en fonc-tion de l’image qu’il se fait de son public. Il est difficile d’anticiper les confusions ou les in-compréhensions du lecteur. Dans la Préface de sonivrel Pierre LECOMTE DU NOÜY disait : « Nous prions le lecteur de faire l’effort de « manier » les idées qui ne lui sont pas familières : qu’il les critique, qu’il les dissèque et tente de les remplacer par d’autres. »2
L’approche sémiologique
Caractéristique
Cette approche affirme une certaine autonomie de l’œuvre littéraire, considérée en tant que signe, dans le champ d’activités humaines. Elle se manifeste apparemment d’une part, contre les approches traditionnelles comme l’approche historique et biographique ; et elle critique certaines réductions des approches traditionnelles qui se manifestent comme une sorte de célébration du texte. D’autre part, elle a une visée théorique : rechercher ce qui fait lalitté-rarité ou la propriété spécifique d’une œuvre littéraire.Cette approche met au point un mo-dèle d’organisation de la signification, qui se réalise de manière diversifiée selon les types de textes. Son objet est donc le texte comme lieu où s’articule le signe et la pulsion – comme lieu de signifiance. Elle s’intéresse au domaine de la signification, notamment à l’implicite (en-globant le non verbal et le symbolique). Ce travail infini du signifiant explore même le pro-duit de l’inconscient.
Spécifications
La future thèse ne sera pas une simple description de ce qu’est une préface. Une telle description ne permettrait, ni de démystifier la préface, ni d’explorer la signification cachée de certains usages. Pour mener à bien la future thèse, la recherche se devra d’être une analyse ordonnée concernant l’originalité de l’usage des préfaces puis de déterminer si l’étude de la préface en tant que paratexte est possible. Dans cecas, l’étude présentera à la fois une dimen-sion restreinte à l’examen des préfaces comme paratextes, et une dimension plus élargie qui nous pousse à chercher un rapport avec le texte de l’œuvre présentée ainsi qu’un écho du texte dans le paratexte. Le but avoué de la recherche estd’examiner dans quelle mesure la connais-sance de l’usage de la préface en tant que paratexte peut apporter aux préfaciers une améliora-tion du point de vue de la production des préfaces,peut changer aussi le comportement des lecteurs vis-à-vis de ce genre de littérature.
Spécifications en profondeur
La spécificité de cette étude est d’explorer, d’analyser et de décrire l’usage de la préface dans le temps et dans l’espace. Le choix de la méthode exploratoire se justifie si on veut pas-ser en revue différentes préfaces qui ont été écrites au cours de l’histoire. Il nous semble, à première vue et à la lecture de certains titres d’o uvrage, que les recherches antérieures ont eu une vocation plus ou moins théorique lorsqu’elles ont seulement tenté d’expliquer le méca-nisme de l’écriture des préfaces. Les études sont ourp la plupart descriptives ou ne présentent que des critiques pointues sur certains aspects. Ou alors elles concentrent leurs études sur un auteur ou sur une œuvre. Un certain nombre d’entre elles émettent des règles normatives pour l’écriture des préfaces à partir des exemples du passé. Signalons, enfin, que certaines études peuvent focaliser leur intérêt sur le mode d’écriture ou les procédés d’écriture. Notre but sera à la fois d’évaluer l’acquis de ces recherches antérieures, et aussi d’envisager les moyens d’une investigation généralisée. Notre intention est de percevoir la quasi-totalité de la pratique d’écriture des préfaces. Une telle intention justifie la recherche par le biais d’une formulation haute, applicable à un grand nombre de situations. Mais e lle ne considère que certains cas illustratifs ou exemplaires. On pourra ensuite proposer une analyse plus générale du phéno-mène à partir des comportements suggérés par les rôles joués par le préfacier et le lecteur comme par les stratégies éditoriales. Nous sélectionnerons et enregistrerons les informations nécessaires en vue de faire l’inventaire de ces comportements.
Spécifications verticales
Sur un plan plus général, la recherche vise à apporter des éléments pour que l’on puisse encore mieux appréhender ce qui est au fondement de l’acte d’écrire. Même si la pré-face n’est qu’un paratexte, son auteur, le préfacier, reste un écrivain qui est confronté aux mêmes problèmes qu’un auteur « normal » lorsqu’il ’agits de produire un discours à destina-tion d’un lectorat potentiel.
Au niveau de la réception d’un texte et en se plaçant du point de vue du lecteur, les résultats de la recherche pourront apporter des éléments significatifs qui vont aider à avoir une meilleur opinion des préfaces. Nous avons déjàdit supra que l’objectif avoué de ce futur travail était d’inciter les gens à lire ces dernières, et ne surtout pas négliger leur importance pour la compréhension du sens des textes qu’elles présentent.
En outre cette recherche peut être une nouvelle occasion de mettre encore une fois l’accent sur l’utilité voire la nécessité des approches interdisciplinaires en matière d’études littéraires
Hypothèse et question spécifique de recherche:
Projet de thèse : but et méthode
Le titre indique assez bien, pensons-nous, l’esprit du projet : « Usage de la préface en tant que paratexte. » Nous n’avons pas voulu faire simplement l’apologie d’un certain genre littéraire. Il ne s’agit pas non plus d’une pure rétrospective. Mais il s’agit de pro-spective, c’est-à-dire qu’il s’agit de jeter un regard intére ssé sur la préface, considérée comme un champ d’observation exploitable, en tant que lieu de réalisations encore inédites. Il s’agit aus-si de faire une évaluation critique de l’usage de la préface, soulignant certains de ses apports positifs, mais aussi ses limites. Il s’agit encore, en relisant certaines préfaces, d’en saisir les harmoniques, d’en percevoir des niveaux de profondeur insoupçonnée au moment de l’écriture. Quant à la structure actuelle de l’ouvrage, nous nous sommes vite rallié à une divi-sion thématique, qui nous a néanmoins permis de tenir compte de la quasi-totalité des docu-ments disponibles. On a voulu couvrir ainsi la presque totalité du champ des préfaces dans un corpus qui, néanmoins, ne se prétend pas exhaustif.
Hypothèse de travail.
Elle maintient les idées maîtresses du début :
1. L’usage de la préface remonte à l’Antiquité. Mais ce qui nous intéresse surtout en l’occurrence, c’est son fonctionnement a ctuel.
2. Il nous semble que le caractère essentiel de la préface moderne est d’être de nature idéologique. Notre intention est ed percevoir le fonctionnement et la nature de cette idéologie.
3. L’usage de la préface n’est pas nécessairement imitél à la pratique d’un genre littéraire particulier (théâtre, poésie, criquet littéraire).
4. Et si donc l’usage de la préface constitue une réalité relevant de l’idéologie, on peut aussi examiner en quoi cette dernière influence l’écriture des écri-vains francophones. Un tel usage idéologique de lapréface peut partager ces derniers : certains y sont favorables, d’autres ne l’approuven t pas, ils se lèvent contre une telle pratique. Certains préfaciers ne donnent pas leur avis. Ou alors l’hésitation ou le refus de donner cet avis se manifeste à travers les chang ements de dénomination : au lieu de dire préface, on parlera de préambule, d’avant-propos, d’avertissement ou bien on écrira une postface.
Signification de cette hypothèse de travail
La première est que :
O La préface est conçue comme un moyen par lequel les préfaciers s’expliquent sur leur vision du monde. L’intérêt d’une préface, pourle préfacier ou pour le lecteur, c’est, au niveau de l’efficacité de la pratique, qu’une préface mette en confiance ses lecteurs. L’importance spécifique de la préface nese fonde pas sur la scientificité du discours mais sur son éclairage, la manière de présenter la résolution de certains pro-blèmes soulevés par la publication ou la réceptionde l’œuvre.
La deuxième considération est la suivante :
O La préface de parrainage, en tant qu’elle est une sorte de plaidoirie de la part du pré-facier, a l’intention d’apporter un changement au n iveau de rapports socio-culturels donnés au sein d’une communauté de pensée. Nous reconnaissons volontiers qu’il n’existe pas de théorie unique qui permette de comprendre toutes les attitudes, tous les comportements, que ce soit des préfaciers ou des lecteurs. Mais actuellement, nous constatons que l’usage de la préface, notamment de parrainage, peut être vu comme un lieu où le préfacier va se décharger de l’agressivité provoquée par la frustration née des contradictions idéologiques et de mentalités. La préface peut ainsi être conçue, dans une certaine mesure, comme un lieu de reproduction des rapports idéologiques.
Nature des données et informations à recueillir et à analyser
Problématiques de la collecte
Conditions de la collecte
Le choix du mode de recueil des données constitue une étape fondamentale de notre re-cherche. Mais il fallait d’abord que soient posées les questions suivantes.
Qu’est-ce qu’une préface ? Comment lire une préface, et que signifie-t-elle ? Comment dis-tinguer la préface de l’ensemble des autres textes qui l’environnent ? Quel est son rapport à l’ensemble d’une œuvre ? Existe-t-il une rhétorique officielle ou modèle officiel de préface ? Est-ce que la préface d’un ouvrage littéraire (œuvre de fiction ou imaginaire) a la même fonc-tion qu’un ouvrage scientifique ou critique ? La manière d’écrire une préface est-elle stable sur une certaine période, dans un certain espace, à l’intérieur d’un certain genre (roman, théâtre, etc.) ? La délimitation du champ d’application de la recherche s’est effectuée sur une aire culturelle et idéologique spécifique (aire francophone). Nous avons opté pour l’examen d’une période assez large pour être significative,mais suffisamment courte pour être exploi-table, et également assez proche de nous dans le temps
Résultats de la collecte
PREFACES : CLASSIFICATION FONCTIONNELLE / TYPOLOGIE :
On parle de
– préface autoréalisée, quand elle est écrite parl’auteur
– préface réalisée par autrui quand elle est écrite par quelqu’un d’autre que ce dernier
– préface performative / de parrainage quand elle est écrite par une Institution ou par un auteur particulier qui représente cette Institution
PREFACES : CLASSIFICATION PAR GENRE / LEXICO-SEMANTIQUE
On parle de
· Lettre-préface
· Dénomination de la préface dans ses variantes :
– préambule
– avant-propos
– avertissement
– postface
· Discours préliminaires
PREFACES SELON LA FORME
Il existe des préfaces
· sous forme de poème
· sous forme de texte en prose
Corpus
Le choix des ouvrages du corpus.
Description de la démarche méthodologique.
Les problèmes classiques ont été ceux qui sont liés:
1. au problème de recueil des données : comment recueillir des préfaces ?
2 au problème de la description des données : comment extraire l’information des cor-pus recueillis, et quelles informations choisir ?
3. au problème du traitement des données : que faire des données appréhendées ?
Interprétation de la démarche méthodologique
1. Actuellement, l’accession aux informations sur le Net, pour ce qui concerne le recueil des données accélère le travail grâce aux moteurs et métamoteurs de recherches. Mais il est tou-jours préférable de bien cibler au préalable ce quel’on cherche et de formuler précisément ses requêtes pour ne pas être noyé sous les résultats. D’où l’importance de l’utilisation de filtres pour la pertinence de recherche et pour que celle-ci soit fonctionnelle. Le recours au Net nécessite aussi de faire en même temps des lectures ou des consultations supplémentaires.
2. Touchant la description, le traitement des données, les principales complications sont liées à la constitution du corpus. Le corpus se lit norma lement d’une manière linéaire dans le temps et dans l’espace. Mais il est toujours nécessaire d’opérer une lecture transversale. Certaines préfaces donnent des informations continues, simultanées, complémentaires, indépendantes voire contradictoires par rapport au contenu des œu vres.
Préface vs avant-propos
Préface et avant-propos sont des synonymes. Ils ont la même fonction et une même nature. Cependant, certaines nuances existent. En réalité,l’avant-propos est un équivalent approxima-tif de la préface. Cette assimilation est une sorte de synecdoque. En conséquence, préface est un terme global, cependant avant-propos est un terme spécifique.
Préface vs avertissement
Préface et avertissement apparaissent en principe comme des termes synonymes. Ils ont la même signification et jouent le même rôle. Cependant l’avertissement n’est en réalité qu’un aspect de Préface. On peut parler d’un type de relation synonymique asymétrique par une implication unilatérale. Préface est un terme superordonné qui implique plusieurs synonymes. Mais chaque synonyme est différent de chacune des autres appellations.
Préface vs postface
Préface et postface ont même fonction et même rôleCependant. postface est un aspect de pré-face. Préface est une anti-thèse lexicale de postface. La première est un pléonasme or la se-conde est une exagération. Ce dernier est un oxymore ou alliance de mots en vue de créer une dissemblance ou opposition binaire. Le mode de création de postface est fondé sur le principe d’association des noms par contiguïté de sens. Sa création suggère l’existence des oppositions sérielles non fermées (ouvertes) dans le discours réliminairep : préambule avertissement et avant-propos
La confection de la préface comme paratexte par rapport aux composantes de la communication
Plusieurs composantes entrent en jeu dans la communication. Elles constituent un facteur déterminant pour la compréhension et l’interprétation du message. Nous verrons successi-vement d’éventuelles composantes significatives.
Par rapport au destinateur
Le destinateur est celui qui produit et adresse le message. Ce dernier authentifie et atteste la crédibilité du destinateur dont le discours exprimel’attitude adoptée à l’égard du contenu. Le message s’organise autour de l’image de lui-même que se fait le destinateur et l’image qu’il a de son destinataire, puis enfin de ce qui a été dità propos du thème abordé.
Par rapport au destinataire
Le destinataire est la cible et, en tant que tel, son statut conditionne le contenu du message et sa création. Le destinataire est le récepteur à quiest destiné le message. Il reçoit le discours, l’interprète et réagit à son tour à ce message. Il a un certain horizon d’attente et il est le juge suprême de sa première interprétation. Toute communication exige des interlocuteurs et, la plupart du temps, les deux partenaires de l’échange langagier (destinateur et destinataire) évoluent dans un espace externe au texte. Mais pourque le message soit bien compris par les protagonistes, il doit se dérouler dans un cadre bien défini : celui de l’énonciation.
Par rapport au message
Le message est l’information à transmettre. Il est constitué par le contenu informatif transmis. Il véhicule l’information. Certains phénomènes, notamment le bruit, risquent de gêner la transmission. Cependant, il existe un type de phénomènes comme celui de la redondance, qui peut apparaître, à l’inverse, positif, dans la mesu re où celle-ci compense une perte de l’information en corrigeant les effets négatifs du bruit.
Par rapport au code
Le code est l’ensemble de signes et des règles de combinaison de signes. En cela, il doit être commun aux participants pour qu’il permette la production et la bonne réception du message. Le code nécessite l’encodage pour le destinateur. Celui-ci y puise son message ; le destina-taire procède au décodage du message, identifiera ce système de signes si son répertoire est commun avec celui de l’émetteur. Le recours au métalangage a pour but d’assurer la bonne compréhension du message aux protagonistes.
Par rapport au canal
Le canal est un moyen technique auxquels le destinateur a recours pour l’acheminement de son message vers le destinataire. Le canal est la voie de la circulation de message. Il facilite le processus de lecture. Le canal physique de transmission de message implique le contact. Il assure et maintient le contact. Son rôle consiste à établir ce message ou maintenir les condi-tions d’échange.
Par rapport au contexte
Le contexte est défini d’une manière générale commetout ce qui entoure l’énoncé étudié. Ceci implique des conditions matérielles, à savoir l’espace, le temps, la situation ainsi que le rôle des participants et leur statut social. Il exi ste deux types de référent. Celui-ci est constitué par le contexte, la situation, les objets réels auxquels le renvoie le message. La première est le référent situationnel : constitué par les élémentsde la situation de l’émetteur et du récepteur et par les circonstances des transmissions du message. Il se réfère à l’environnement physique de l’acte de communication. La dernière est le référent textuel : constitué par les éléments du contexte linguistique. Celui-ci réfère à l’environnement immédiat d’un mot, d’une séquence considérée. Le contexte porte sur la situation ou liconcerne tout ce qui dans le message ren-voie au thème abordé. La préface figure parmi un xte référentiel. Conclusion de la deuxième partie
FONCTIONNEMENT DE LA PREFACE COMME PA-RATEXTE
Cette partie tente de retracer les principaux moments forts du déploiement de l’usage de la préface en tant que paratexte, en particulier pour ce qui concerne ses avantages et ses incon-vénients. L’étude évoque un horizon global qui voudrait se consacrer à la réflexion sur l’usage de la préface en tant que paratexte, si un tel usage apparaît comme digne d’intérêt.
Préface comme paratexte : un instrument de communication en direction du lecteur
L’usage de la préface comme technique d’argumentation tend vers l’objectivité sous l’influence des sciences humaines. Ainsi, l’apparei l paratextuel véhicule les aspects et les héritages culturels. La préface est détentrice d’une certaine connaissance latente. Sa valeur ne mérite pas d’être vouée à l’oubli, ni à une remise en question périodique. Certaines éven-tuelles techniques utilisées montrent la pertinenced’un tel propos.
Technique de communication
Elle facilite et simplifie le contact au cours de la lecture en vulgarisant l’état actuel d’une connaissance. La préface est une source d’information. Elle compense l’horizon d’attente du lecteur en informant sur les difficultés internes, notamment la structure interne ou la disci-pline. Elle traite un aspect de la problématique abordé dans le livre. Ainsi, la préface a une valeur littéraire et/ou documentaire. La simplification consiste en l’élimination des informa-tions jugées non pertinentes. Cette technique doit être complétée par l’usage de la préface comme moyen de technique d’analyse ou de présentation.
Technique d’analyse
Elle retrace la démarche intellectuelle du préfacie. Elle décrit et analyse l’organisation des formes ou des systèmes de formes et la perception de leur dynamisme au sein de l’œuvre. Cette technique se fonde sur le repérage et l’identification des indices caractéristiques et l’interprétation de générateur de sens et d’effetsCe. qui importe, c’est l’attitude du préfacier et la réaction souhaitée du lecteur à partir du caractère de l’œuvre.
Technique de présentation
Elle détermine le mode d’existence d’un phénomène :être ou processus. Elle met son action au service de l’existence en tant que telle. Elle expose un ensemble de panoplies qui concou-rent à la cohérence de l’œuvre à partir de l’identi fication de l’existence d’un référent : être ou événement. Sa particularité est de focaliser l’état-civil d’une personnalité, en l’occurrence un agent ou un auteur. Son but est de décrire l’homme reflet de son temps. Toutefois, elle décrit un fait comme si aucun agent ou sujet n’avait la responsabilité d’une action. Elle considère un phénomène qui neutralise toute présence d’agent oude sujet.
Elle révèle un esprit rigoureux qui pose une hypothèse du départ pour le développement d’une démonstration.
Elle peut révéler un esprit pédant qui montre l’esprit de rigueur dans une situation langagière inadéquate.
Préface comme paratexte et discours
Le paratexte consiste à attirer l’attention du lect eur en appelant son adhésion intellectuelle selon son aptitude face à certaine valeur proposée. Cet élément composite assure plusieurs statuts. Il fait comprendre certaines valeurs et assure une bonne transmission du message et permet de mieux saisir son appel par divers moyens.
La nature du discours
Le paratexte est un élément composite alternant certaines composantes linguistiques et extra-linguistiques en fonction d’un public et dans un espace déterminés. Son but consiste à attirer ou à retenir en permanence l’attention du lecteur.
Le paratexte vise à une différenciation de l’attitude de lecteur en hiérarchisant les notions jugées essentielles et en orientant la lecture.
Le paratexte, notamment la préface, relève parfois de la réclame. Il ne transmet pas l’information exacte concernant le contenu de l’œu vre ou les circonstances. Toutefois, il peut identifier, authentifier par différents moyens pourstimuler ou maintenir le contrat de lecture.
Le contenu du discours
Le paratexte contient des informations qui facilitent le repérage des éléments mis en texte ou des éléments hors-texte. Ces éléments peuvent êtrenécessaires ou ponctuels liés à la situation d’énonciation, des conditions techniques de production ou par une simple fantaisie de l’animation de lecture.
Certains paratextes contiennent des informations stratégiques destinées à capter la bienveil- lance du lecteur. Ces informations facilitent l’évaluation du contenu en fonction d’un genre littéraire visé ou la discipline.
Le paratexte établit un rythme à l’intérieur de la lecture par l’intermédiaire de la présence de pilotage extérieur par un maillage analytique parun ordre externe.
Le paratexte concrétise différents rapports au seindu livre lors d’une lecture. Il est un guide ou une illustration, voire un document.
Les circonstances du discours
La nature du discours est explicite ou implicite. Nous savons qui écrit et pour quoi dans cet espace : préface.
Nous savons aussi sa source. Soit, il vient de l’auteur, soit d’un critique (préfacier) ou d’une institution (éditeur).
Cette circonstance marque d’abord une tentative d’e xplication d’un phénomène pour lutter contre l’obscurantisme, puis elle exprime un travail de conversion et de pédagogique civique en vue de convaincre le lecteur. Cette tentative incarne d’une part, certaines valeurs et apporte une sorte de bouée de sauvetage grâce à leur orient ation. Et d’autre part, elle nécessite l’abandon de certains comportements.
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Table des matières
SOMMAIRE
INTRODUCTION
I. PRESENTATION DU THEME ET MOTIVATION A L’ENDROIT DU SUJET DE RECHERCHE
I.1. Importance théorique et pertinence actuelle de la recherche :
I.1.1. Rôle fondamental de la préface dans une œuvre
I.1.2. La préface en tant que paratexte
I.1.3. Enjeux actuels de la préface en tant que paratexte
II. METHODOLOGIE
II.1. La méthode exploratoire et ses enjeux
II.1.1. Son importance
II.1.2. Bilan de la méthode exploratoire
II.2. Notre technique d’approche des préfaces
II.2.1. Importance
II.2.2. Limites
II.2.2.1. L’approche sociologique
II.2.2.2. L’approche anthropologique
II.2.2.3. L’approche sémiologique
II.3 Spécifications
II.3.1. Spécifications en profondeur
II.3.2. Spécifications verticales
II.4. Hypothèse et question spécifique de recherche:
II.4.1. Projet de thèse : but et méthode
II.4.2. Hypothèse de travail.
II.4.3. Signification de cette hypothèse de travail
II.5. Nature des données et informations à recueillir et à analyser
II.5.1. Problématiques de la collecte
II.5.2. Résultats de la collecte
II.5.2.1. PREFACES : CLASSIFICATION FONCTIONNELLE / TYPOLOGIE :
II.5.2.2. PREFACES : CLASSIFICATION PAR GENRE / LEXICOSEMANTIQUE
II.5.2.3. PREFACES SELON LA FORME
II.6. Corpus
II.6.1. Le choix des ouvrages du corpus.
II.6.1.1. Description de la démarche méthodologique
II.6.1.2. Interprétation de la démarche méthodologique
II.6.2. Liste des ouvrages dont on a lu les préfaces
II.7. Définition des concepts et/ou termes linguistiques, littéraires et philosophiques
III. TABLE DES MATIERES (PROVISOIRE) DE LA FUTURE THESE
IV. BIBLIOGRAPHIE EN PARTIE COMMENTEE
IV.1. Discussion des auteurs ayant abordé la question et les limites de leur contribution
IV.2. BIBLIOGRAPHIE COMMENTEE
CONCLUSION
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