Soutenance mémoire
Généralités
Définition de l’adduction en eau potable (AEP)
L’adduction en eau potable est l’action de conduire une eau obéissant à des normes physico-chimique, biologique et bactériologique à partir d’une ressource en passant éventuellement par une station de traitement jusqu’à un réseau de distribution pour subvenir aux besoins des habitants et des services publics d’une agglomération donnée. Cette eau ne doit alors avoir aucune conséquence néfaste sur la santé du consommateur à court terme, à moyen terme et à long terme. Vue l’utilisation de l’eau de façon tout à fait temporaire par les consommateurs, il est nécessaire de prévoir des installations permettant d’évacuer ou de rejeter les eaux après usage sous des modes compatibles avec les exigences de la santé publique et de l’environnement.
L’adduction en eau potable gravitaire
L’adduction d’eau se fait de façon gravitaire de la source jusqu’à la zone à desservir. Elle est dite gravitaire lorsque son origine (captage) est situé à une côte supérieure à celle de son point d’arrivée (réservoir de stockage). Ce type d’adduction peut être réalisée à l’aide d’ouvrages à écoulement libre (canaux découverts ou aqueducs fermés) ou au moyen de conduites forcées. Les amenées d’eau destinée à l’alimentation humaine par canaux à ciel ouvert sont à déconseiller. On utilise des canalisations fermées à écoulement libre (aqueducs) ou à écoulement en charge (tuyaux). Elle est la plus répandue à Madagascar.
L’adduction par pompage dans un puits
Le puits est un ouvrage qui permet de capter l’eau de la nappe souterraine. Il est composé par trois parties différentes :
– le captage est la partie qui se trouve au niveau de la nappe. Il est constitué par des buses barbacanées pour laisser entrer l’eau de la nappe dans le puits, des graviers filtres pour éliminer l’envasement et l’ensablement et une dalle de fond pour éviter l’envasement et l’ensablement venant du fond du puits ;
– le cuvelage est la partie verticale busée pour éviter l’éboulement et l’infiltration ou la contamination du puits. La partie cuvelée du puits devrait être isolée de toute infiltration ;
– l’aménagement de surface est la superstructure du puits composée d’une margelle, d’un aire d’assainissement, d’un couvercle, de graviers anti-bourbiers, d’une rigole et d’un puisard pour l’évacuation et l’élimination des eaux usées et obligatoirement d’un système d’exhaure qui assure l’hygiène, la sécurité et le moyen de puisage.
L’adduction par pompage dans un puits peut se faire par la motricité humaine, par les pompes électriques, par les pompes solaires ou par les pompes fonctionnant avec des aérogénérateurs Ce système est surtout représenté dans les localités rurales par les puits traditionnels.
Les objectifs d’une alimentation en eau potable
L’objectif principal n’est pas seulement de subvenir aux besoins en eau potable d’une population cible mais aussi d’établir des normes d’assainissement convenables. L’alimentation en eau potable d’une agglomération permet en fait l’amélioration des conditions de vie des personnes pauvres, ainsi les infrastructures de base doivent être fonctionnelles et pérennes pour assurer un développement durable de la localité considérée.
Constitution d’un système d’AEP
Un réseau d’alimentation en eau potable comprend :
– un captage de source avec son périmètre de protection ;
– une conduite d’amenée qui transporte l’eau depuis la prise jusqu’au lieu de stockage.
– éventuellement une station de traitement d’eau ;
– un réservoir de stockage d’eau potable ;
– un réseau de conduite de distribution d’eau desservant vers des bornes fontaines et des branchements particuliers.
Termes de référence du projet
Dans le cadre de la mise en application des projets de développement mis en priorité par l’Etat, la Direction Inter Régional d’Antananarivo du Fond d’Intervention pour le Développement (F.I.D.) a lancé les études d’adduction d’eau potable dans le fokontany d’Anosiarivo et ses environs, commune Ambohimanga Rova, district Antananarivo Avaradrano et région Analamanga. Le cabinet d’études MIARY (Antananarivo) est le maître d’œuvre et est titulaire du dit marché. Les études ont été lancées sur la base du Plan Communal de Développement (PCD) de la commune rurale d’Ambohimanga Rova et sur la base du manuel de procédure pour la mise en place des projets « Eau et Assainissement » élaboré par le Ministère de l’Energie et des Mines. Une des conditionnalités d’intervention du FID est l’existence d’une Association, issue des bénéficiaires, assurant la réalisation et l’exploitation du projet. Sans hésiter, le Fokontany, avec l’appui de la commune locale, a constitué l’Association « MAHAS0A » régie par le décret 60-133 du 03 Octobre 1960 qui est déjà fonctionnelle depuis le 21 mars 2006. Cette Association a déjà mis à la disposition du FID la somme de Ar 1.610.212,61 faisant partie de la participation des bénéficiaires pour la réalisation du projet.
Présentation du site
Localisation
Sur le plan administratif, la zone de projet est représentée par les fokontany d’Anosiarivo, d’Antsahakely et d’Ambodisiarivo qui se trouvent dans l’arrondissement d’Anosiarivo dans la commune d’Ambohimanga Rova, district Antananarivo Avaradrano, région Analamanga, province autonome d’Antananarivo. Sur le plan géographique, l’arrondissement d’Anosiarivo est situé au sud-ouest de la commune d’Ambohimanga Rova qui se trouve à 21 km de la ville d’Antananarivo. Sur la carte 1 : 100 000ème de la FTM (feuille p.46), l’arrondissement se trouve entre les parallèles 18°45′ et 18°48′ de latitude sud et les méridiens 47°30′ et 47°35’ de longitude est.
La zone de projet a comme commune limitrophe celui :
– d’Antsahafilo au nord ;
– de Sabotsy Namehana au sud ;
– de Talata-volonondry à l’est ;
– de Merimandroso à l’ouest.
Milieu physique
Pédologie
Les versants de l’arrondissement d’Anosiarivo sont occupés par quelques tanety entrecoupés de vallées, par quelques montagnes de roches granitiques qui sont formées par des sols ferralitiques plus ou moins remaniés, par des sols hydromorphes (dans les talwegs, les petites dépressions et les rivières) et par des sols peu évolués d’apport alluvial-colluvial.
Les tanety, la plaine de Laniera ainsi que les bas fonds se trouvant au niveau de la zone de projet constituent des sols cultivables.
Végétation
Les sols ont de bonnes aptitudes aux cultures pluviales et aux cultures sèches. Les bas fonds et la plaine de Laniera sont propices à la riziculture (650 ha de rizière, soit plus de 50 % de la superficie totale de l’arrondissement). Les flancs des collines ainsi que les bas fonds sont favorables aux cultures maraîchères ou aux cultures sèches (occupent une surface de 1000 ha, soit 36 % de la superficie totale de la commune). Des résidus de forêt naturelle et des parcelles reboisées d’eucalyptus et de pins disséminées limitent le Fokontany d’Anosiarivo avec celui de Mahatsinjo. Nous remarquons l’existence d’une savane herbacée due aux feux de brousse. Les plateaux et les versants constituent aussi des zones d’habitation (2 % de la superficie totale).
Hydrographie
Aucun lac ni cours d’eau remarquables passent dans la commune rurale d’Ambohimanga Rova. L’hydrographie de la région est surtout formée des ruisseaux des sources collinaires (Mangabe, Ambatondradama et Ambohimitsinjo). Toutefois la rivière de Mambakely (prenant sa source dans le massif de Langana) passe à proximité de la commune pour rejoindre le fleuve de Mamba après avoir irrigué la plaine de Laniera.
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Table des matières
INTRODUCTION
I-1- Généralités
I-1-1- Définition de l’adduction en eau potable (AEP)
a- L’adduction en eau potable gravitaire
b- L’adduction par pompage dans un puits
I-1-2- Les objectifs d’une alimentation en eau potable
I-1-3- Constitution d’un système d’AEP
I-1-4- Termes de référence du projet
I-2- Présentation du site
I-2-1- Localisation
I-2-2- Milieu physique
a- Pédologie
b- Végétation
c- Hydrographie
d- Climat
I-2-3- Milieu humain et infrastructures de base existantes
a- Population
b- Habitat
c- Les infrastructures à caractère social
I-2-4- Milieu socio-économique
a- Secteur primaire
b- Secteur secondaire et tertiaire
I-2-5- Milieu socio-culturel
I-2-6- Evaluation des ressources locales de développement
II-1- Estimation du besoin en eau de la population
II-1-1- Etude démographique
II-1-2- Estimation du besoin en eau de la population
a- Estimation de la consommation moyenne journalière
b- Evaluation de la consommation journalière effective Ce
c- Calcul du débit de pointe Qp
d- Le coefficient de pointe
e- Consommation journalière réelle
f- Tableau récapitulatif des besoins en eau des 3 fokontany
II-2- Géologie générale et topographie
II-2-1- Géologie générale
II-2-2- Topographie
a- Topographie générale
b- Levée topographique
II-3- Analyses des eaux
II-3-1- Examen bactériologique
II-3-2- Analyse physico-chimique
II-3-3- Précaution d’utilisation
II-4- Climatologie, études hydrologiques et hydrogéologiques
II-4-1- Climatologie
II-4-2- Etudes statistiques des pluies
II-4-3- Etudes hydrogéologiques
II-5- Estimation des ressources disponibles
II-5-1- Sources d’émergences
II-5-2- Nappe d’arène
II-6- Adéquation ressources-besoins
III-1- Propositions d’aménagements
III-2- 1ère variante : l’alimentation par adduction gravitaire
III-2-1- Le captage et son périmètre de protection
a- Le captage
b- Périmètre de protection de l’ouvrage de captage
III-2-2- La conduite d’amenée
III-2-3- Le traitement des eaux
III-2-4- Le dimensionnement du réservoir R
III-2-5- Dimensionnement de la conduite de distribution
a- Les pertes de charges linéaires et la vitesse moyenne de l’eau
b- Les pertes de charges singulières
c- La charge et la pression au sol
III-2-6- La distribution de l’eau
III-2-7- Récapitulation
III-3- 2ème variante : l’alimentation par pompage dans un puits
III-3-1-Aspect géologique
a- Aspect général
b- Prospection géophysique
III-3-2- Estimation des besoins en eau de la population
III-3-3- Les moyens d’exhaure
III-3-4- Mise en place du système de captage
a- Le captage
b- Le cuvelage
c- L’aménagement de surface
d- Le système d’exhaure
III-3-5- Utilisation d’une pompe électrique immergée
a- Caractéristiques de la pompe
b- Essai de pompage et débits d’alimentation
c- Les réservoirs
d- Conduites de refoulement
III-3-6- Utilisation d’une pompe solaire immergée
a- Notions d’énergies renouvelables
b- La conversion photovoltaïque
c- Le pompage solaire pour l’alimentation en eau potable d’Anosiarivo
d- Les réservoirs de stockage
III-3-7- La distribution de l’eau
III-3-8- Entretiens et mesures d’accompagnement
IV-1- Les prix unitaires et les métrés
IV-2- Les coûts des travaux
IV-2-1- Estimation du coût pour l’adduction gravitaire
IV-2-2- Estimation du coût pour le pompage électrique
IV-2-3- Estimation du coût pour le pompage solaire
IV-3- Prix de vente de l’eau
IV-3-1- Les frais de gestion annuel des points d’eau
IV-3-2- Les frais de réparation et de fonctionnement pour chaque variante
a- Coûts d’entretien pour l’adduction gravitaire
b- Coûts d’entretien pour l’adduction par pompage électrique
c- Coûts d’entretien pour l’adduction par pompage solaire
V-1- Description du milieu récepteur
V-1-1- Zone d’influence du projet
V-1-2- Description des milieux récepteurs
a- Milieu physique
b- Milieu biologique
c- Milieu humain
V-1-3 Les sources d’impact
V-2- Analyse des variantes du projet
V-3- Identification des impacts probables
V-4- Evaluation des impacts
V-5- Les mesures à prendre
V-6- Les éléments du plan de gestion environnemental
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
