Definition de la pharmacie hospitaliere

La pharmacie hospitalière joue un rôle central dans la disponibilité et la distribution de médicaments et dispositifs médicaux. Il assure plusieurs fonctions avec d’une part l’achat des produits de santé et leur mise à disposition des patients, et d’autre part la prise en charge médicamenteuse pour le compte du patient hospitalisé. Géré par un pharmacien hospitalier qui en a la responsabilité du bon fonctionnement de la pharmacie à usage intérieur, dépend une bonne prise en charge des patients. Ce pharmacien doit en amont, assurer l’approvisionnement, la détention et la gestion des produits de santé sur la base de besoins pharmaceutiques définis, et en aval, dispenser ces produits aux patients hospitalisés en toute sécurité et selon des règles générales de bon usage. A côté de ces activités de base, on retrouve des activités qualifiées d’optionnelles, de transversales ou de support, selon les besoins, le niveau du plateau technique hospitalier et le type d’organisation des soins. Il pourra s’agir notamment de la réalisation de préparations magistrales et/ou hospitalières de médicaments pédiatriques ou adultes, d’anticancéreux ou de radio pharmaceutiques.

DEFINITION DE LA PHARMACIE HOSPITALIERE

La pharmacie hospitalière est une branche de la pharmacie pratiquée au sein de l’hôpital. Le pharmacien hospitalier exerce au sein d’une pharmacie à usage intérieur (P.U.I.) intégrée à l’hôpital où sont stockés et préparés les produits et où sont traités des malades. Il est essentiel dans la chaîne de soins elle assure l’approvisionnement, la gestion et la dispensation des produits pharmaceutiques [47].

HISTORIQUE

Pendant longtemps, la médecine et la pharmacie ne fonctionnaient pas séparer.Il y a toujours eu dans chaque société des sorciers, guérisseurs, apothicaires ou pharmaciens dont le but était de soigner et de soulager les maux. La santé atoujours été une nécessité vitale et consistait principalement à aller chez leguérisseur et avoir un médicament ou remède pour se soigner [47].Tout au début, les remèdes étaient pris dans la nature par l’homme et sont transmis de façon orale au cours du temps. Les prêtres faisaient la pratique médicale quiétait alors fortement imprégnée d’idéesreligieuses. Le premier écrit sur le remèderemonte à 3000 ans avant JC et c’est la pharmacopée de Sumer.Ensuite, les philosophes s’intéressèrent à l’art médical et un peu plus à lathéorie. Hippocrate (400 avant JC) est le premier à reconnaître la science pharmaceutique et à faire la différence avec la médecine en jetant les bases de la médecine moderne. Il fut le premier à faire la distinction entre médicaments à usage interne et ceux à usage externe. Considéré comme le père de la pharmacie, Galien (180 avant JC) confectionna plusieurs ouvrages dans lesquels se trouvent beaucoup de formule de préparation de médicaments. En France, la profession d’apothicaire qui consiste à préparer et vendre des remèdes est reconnue par Saint Louis en 1258 [20].

Par ailleurs Nicolas HOÜEL crée en 1578 un hôpital destiné à préparer un certain nombre d’orphelins à la profession d’apothicaire et jette ainsi en milieu hospitalier, les bases de l’enseignement pharmaceutique à Paris. Des lors, les apothicaires se regroupent en corporation et établissent les bases de la formation du métier d’apothicaire et les règles à respecter. Souvent en conflit avec les médecins qui refusaient que les apothicaires bénéficient des cours théorique sen compagnie des épiciers qui vendaient des produits comme muscade, le clou de girofle qui étaient alors considérés par les apothicaires comme des remèdes [40]. Ainsi au 16e siècle, on assiste à une reconnaissance du rôle des apothicaires dans les hôpitaux. Au 18e siècle, on détermine le rôle du pharmacien à l’hôpital et une reconnaissance de la pharmacie hospitalière. Un collège de pharmacie distinct des épiciers vit le jour avec des hôpitaux autorisés à disposer d’une pharmacie. C’est aussi au 18eme siècle que le mot pharmacien remplace celui d’apothicaire.

Depuis une nette distinction est faite :
❖ Les médecins qualifiés pour examiner, établir un diagnostic et décider d’un traitement ;
❖ Les chirurgiens-dentistes, sages-femmes, kinésithérapeutes et infirmiers ;
❖ Les pharmaciens habilités à préparer et à délivrer des médicaments.

Au Sénégal, la pharmacie hospitalière a évolué parallèlement à l’hôpital. A la fermeture de l’hôpital de Gorée causé par une épidémie tragique de fièvre jaune en 1878, s’en est suivi le projet de construction de l’hôpital principal qui a vu le jour en 1868, puis la construction des autres hôpitaux de Dakar. En 1923 est mis sur pied la pharmacie d’approvisionnement des troupes AOF (Afrique Occidentale Française). En 1965, installation de la pharmacie à usage intérieur de l’hôpital principal [29].

EVOLUTION ET CADRE JURIDIQUE DE LA PHARMACIE HOSPITALIERE AU SENEGAL

Evolution de la pharmacie hospitalière

Au Sénégal, la pharmacie est passé du système colonial dépendant de l’Afrique Occidentale Française (A.O.F.) à la pharmacie moderne d’abord gérés par des pharmaciens, puis à la mise en place de la pharmacie I.B (Initiative de Bamako), de la pharmacie nationale d’approvisionnent (P.N.A.), des pharmacies régionale d’approvisionnent (P.R.A.) [29]. Par la suite, une réforme hospitalière s’est tenue le 12 février 1998 au Sénégal à l’initiative de l’Assemblée Nationale sous formes de deux lois complémentaires : «la loi portant réforme hospitalière » et «la loi relative à la création, à l’organisation et au fonctionnement des établissements publics de santé ». Le but de cette réforme est d’améliorer les performances des hôpitaux sur le plan de la gestion et de la qualité des soins.

Cadre juridique

Au Sénégal, c’est la loi n° 98-08 du 2 mars 1998 (JORS, 14-3-1998, 5904: 166-169) portant réforme hospitalière qui fixe le cadre de l’exercice de la pharmacie en milieu hospitalier [40]. La Réforme hospitalière du Sénégal a été adoptée par l’Assemblée Nationale le 12 février 1998 sous forme de deux lois complémentaires la première intitulée « loi portant réforme hospitalière » la seconde intitulée «loi relative à la création, à l’organisation et au fonctionnement des établissements publics de santé » Le but de cette Réforme est d’améliorer les performances des hôpitaux sur le plan de la gestion et de la qualité des soins. La Réforme confère aux établissements une grande autonomie encadrée par un conseil d’administration et contrôlée par des mécanismes qui sont équivalents à ceux utilisés dans les établissements publics. La Réforme tient compte de la récente loi sur la décentralisation qui donne aux collectivités locales de nouvelles prérogatives en matière de gestion des établissements de soins. Dans ce cadre, le Président du Conseil Régional est de droit président du Conseil d’Administration de l’établissement situé dans sa Région. Il propose également les quatre personnalités qualifiées siégeant au Conseil. Cette brochure présente les grandes orientations de la Réforme Hospitalière. Elle est conçue pour servir de support de sensibilisation en direction des élus locaux, des ministères techniques, des agents de la santé, des syndicats, des partenaires au développement et des associations à caractère social notamment [18].

PRINCIPALES MISSIONS DE LA PHARMACIE HOSPITALIERE

La pharmacie à usage intérieur répond aux besoins pharmaceutiques de l’établissement où elle est implantée. Ainsi ses missions sont les suivantes :
➤ Assurer, dans le respect des règles, le bon fonctionnement de l’établissement, la gestion, l’approvisionnement (achat, stockage et distribution), la préparation, le contrôle, la détention et la dispensation des médicaments, produits, ainsi que des dispositifs médicaux stériles.
➤ Mener ou participer à toute action d’information sur ces médicaments, matériels, produits ou objets, ainsi qu’à toute action de promotion et d’évaluation de leur bon usage.
➤ Contribuer à l’évaluation de ces médicaments, matériels, produits ou objets et concourir à la pharmacovigilance et à la matériovigilance et à toute action de sécurisation du circuit du médicament et des dispositifs médicaux stériles.
➤ Mener ou participer à toute action susceptible de concourir à la qualité et à la sécurité des traitements et des soins dans les domaines relevant de la compétence pharmaceutique
➤ Installer un projet de service de la pharmacie à usage intérieur et assurer une formation adaptée aux fonctions.
➤ Evaluer l’activité pharmaceutique de l’établissement en informant le personnel médical, paramédical et administratif des résultats (cohérence et coûts des prescriptions, etc.) [21].
➤ Contribuer à l’usage rationnel des produits pharmaceutiques et à toute action de sécurisation du circuit
➤ Premier conseiller en matière de médicament [23].

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LA REVUE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LA PHARMACIE HOSPITALIÈREE ET LA PRISE EN CHARGE MEDICAMENTEUSE
I. DEFINITION DE LA PHARMACIE HOSPITALIERE
II. HISTORIQUE
III. EVOLUTION ET CADRE JURIDIQUE DE LA PHARMACIE HOSPITALIERE AU SENEGAL
III.1. Evolution de la pharmacie hospitalière
III.2. Cadre juridique
IV. PRINCIPALES MISSIONS DE LA PHARMACIE HOSPITALIERE
V. PRINCIPALES ACTIVITES
VI. CIRCUIT DU MEDICAMENT EN MILIEU HOSPITALIER
IV.1. Le circuit logistique
IV.2. Le circuit clinique
IV.3. Les intervenants
IV.4. La sécurisation du circuit
VII. LA PRISE EN CHARGE MEDICAMENTEUSE
VII.1. Définition
VII.2. Importance du suivi de la Prise en charge et avantages
VII.3. Mise en œuvre de la Prise en charge
VII.4. Les contraintes de la prise en charge
VIII. LES VIGILANCES SANITAIRES EN MILIEU HOSPITALIER
VIII.1. L’identitovigilance
VIII.2. La pharmacovigilance
VIII.3. L’hémovigilance
VIII.4. La matériovigilance
VIII.5. La réactovigilance
VIII.6. L’addictovigilance
VIII.7. La biovigilance
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. CADRE D’ETUDE
II. OBJECTIFS
II.1. Objectif général
II.2. Objectifs spécifiques
III. METHODOLOGIE
IV. RESULTATS ET COMMENTAIRES
IV.1. Présentation du CHNU-FANN
IV.2. Situation géographique et date de création
IV.3. Organisation administrative
IV.3.1. La Direction
IV.3.2. Le service des ressources humaines
IV.3.3. Le service administratif et financier
IV.3.4. Le Service de Communication Information (SCI)
IV.3.5. Le service social
IV.3.6. Le service de la Médecine du travail
IV.3.7. Le Service Technique de Maintenance (S.T.M.)
IV.4. Les principaux services cliniques
IV.4.1. Le service Accueil et d’urgence triage (S.A.U.)
IV.4.2. Le service de Neurologie
IV.4.3. Le service de Psychiatrie
IV.4.4. Le service de pneumo-phtisiologie
IV.4.5. Le service des Maladies Infectieuses
IV.4.6. Le service Bucco-dentaire
IV.4.7. Service de la Chirurgie Cardiovasculaire et Thoracique
IV.4.8. Le service de cardiologie
IV.4.9. Le Service d’Oto-rhino-laryngologie (O.R.L.)
IV.4.10. Le service de Neurochirurgie
IV.4.11. Le service de gériatrie
IV.4.12. Service de pharmacie
IV.5. Circuit du médicament au CHNU-FANN
IV.5.1. Approvisionnement
IV.5.2. Réception des commandes
IV.5.3. Stockage de la commande
IV.5.4. Livraison
IV.5.5. Procédures de gestion des produits périmés dans la pharmacie
IV.5.6. Procédures de gestion des stupéfiants : morphine, fentanyl
IV.5.7. La gestion des médicaments au niveau des services cliniques
IV.5.8. Particularité de la pharmacie I.B de Fann
IV.6. Prise en charge médicamenteuse
CONCLUSION

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