Définition de la pépinière
Conclusion de l’étude climatique
D’après cette étude climatique, on remarque que le climat change d’une région à une autre depuis le littoral jusqu’aux Hauts Plateaux, ce qui nous permet d’avoir une multitude de choix des variétés fruitières adaptées. Cependant, il faut tenir compte des gelées printanières qui causent des dégâts remarquables en arrière pays durant la période de débourrement et floraison. Selon LAUMONNNIER (1960), le pommier et le pêcher se montrent moyennement sensibles à l’action du climat. Les fleurs sont détruites à -2,3°C pour la majeure partie des variétés. Le débourrement s’effectue généralement pendant le mois de Mars. On a prélevé les températures minimales de ce mois pour les stations précédemment étudiées. D’après ce tableau, on peut noter que les Hauts Plateaux et les bassins agricoles présentent le risque des gelées tardives les plus importants tandis que les zones littorales et sublittorales sont les moins risquées. D’autre part, on note que les températures minimales du mois de Mars suivent un gradient décroissant du littoral jusqu’aux Hauts Plateaux, d’où l’intérêt de cultiver des variétés précoces dans le littoral, des variétés semi précoces dans les bassins agricoles, des variétés semi tardives dans les Monts de Tlemcen et des variétés tardives dans les Hauts plateaux.
Agrologie Les sols d’Algérie sont généralement riches en calcaire (sauf dans certaines rares régions acides ou décalcifiées), très pauvres en acide phosphorique, d’où la prédominance du super engrais type de cette région, et ils sont généralement assez pauvres en potasse (GROS, 1967). Néanmoins, le niveau de potasse dans nos sols est très limité de façon à ce que les cultures riches en sucres souffrent assez souvent de carence en cet élément. Cet état est dû à la nature du sol où la prédominance de structures argileuses complexes telles que les Montmorillonites causant la rétrogradation du potassium. Les sols des vergers et vignobles en Algérie présentent souvent des carences en potassium. La carence en zinc est provoquée par les sols riches en calcaire et en acide phosphorique, à pH neutre à alcalin. Elle est répandue surtout dans les régions agrumicoles d’Algérie. (KHELIL, 1989). La chlorose ferrique est très fréquente dans les sols arboricoles et viticoles d’Algérie. Les causes principales de ce blocage sont un pH élevé en sol riche en bicarbonate de calcium et un sol riche en acide phosphorique, formant avec les métaux lourds des combinaisons très peu solubles (QUITTET, 1967).
Les différents types de bouturage
BENETTAYEB (2003), explique les différents types de bouturage comme suit
Le bouturage de rameaux secs Les boutures lignifiées sont des tronçons ou des extrémités de rameaux aoûtés avec leur bourgeon terminal. Elles sont prélevées durant le repos hivernal de l’arbre sur des rameaux âgés d’un an à une longueur de 20 cm (Figuier). Pour réussir l’opération, la bouture doit présenter certains caractères liés à sa longueur, à son diamètre, au nombre des entre-noeuds qu’elle porte et à son état sanitaire. Elle sera traitée aux hormones de croissance (l’AIB surtout) dont la concentration et le temps de trempage varient suivant les espèces et les variétés. Le sol doit être également bien préparé et à une température suffisante (3,5°C à 15°C, selon la plante à multiplier) pour faciliter la rhizogénèse. Exemple Figuier, Cognassier, Néflier du Japon, Nashi, Vigne.
Le bouturage de rameaux herbacés Les boutures feuillées sont des portions de bois semi-lignifiées, prélevées sur des pousses de l’année, au cours de la saison végétative. Elles mesurent environ 12-15 cm de longueur et portent généralement 2-4 feuilles dans leur extrémité apicale. Les boutures herbacées nécessitent au préalable un traitement aux hormones de croissance ainsi qu’un traitement préventif à l’aide d’un anti-cryptogamique (Benlate). Elles sont plantées dans une serre à nébulisation pour favoriser la rhizogénèse puis sont transplantées en serre d’adaptation. La technique nécessite un appareillage spécial qui permet de contrôler la température, l’humidité et l’intensité lumineuse, ainsi que d’importantes sommes d’argent pour financier l’installation de la serre, les chauffages, les nébulisateurs et les différentes autres charges. Exemple Poirier, Nashi, Néflier du Japon, Pommier (« Golden Delicious », «Starck Golden Spur »). BRETAUDEAU (1975), décrit les différentes formes de boutures et leur application.
La résistance aux insectes On prend comme exemple, la résistance du pommier au puceron lanigère (Eriosoma lanigenm), ce ravageur peut produire une dizaine de générations par an, sans faire intervenir de reproduction sexuée (WEB 03). C’est à l’état larvaire que la dernière génération hiverne sous les écorces, au voisinage du collet et sur le début des grosses racines. Ainsi, rameaux et branches (jamais feuilles) sont envahis d’amas floconneux blancs (Figure n° 10), sous ce revêtement on trouve un puceron brun-marron (BRETAUDEAU et FAURE, 1991). Chez l’abricotier et le pêcher, l’utilisation de porte-greffes inadéquats peut induire une sensibilité au capnode.
Cette résistance est très variable et liée probablement en grande partie à la difficulté d’hibernation de l’insecte sur le collet (COUTANCEAU, 1962). Ainsi, les plantes ne se laissent pas attaquer par les pucerons sans réagir ; elles se défendent en produisant des substances telles que l’acide salicylique et l’acide jasmonique qui sont des produits du métabolisme secondaire (WEB 03). Le porte-greffe détermine la sensibilité de l’arbre, ceux de faible vigueur (M9, M27) sont sensibles au puceron lanigère, ainsi que Paradis Jaune de Metz E.M.IX, Doucin amélioré E.M.V (COUTANCEAU, 1962). Certaines variétés à chair sucrée sont aussi attaquées, telles que « Claville », « Reinette de Caux » sont plus probablement attaquées (WEB 03) et la variété « Reine des Reinettes » est très sensible (LAUMONIER, 1960), ainsi que, « Belle de Boskoop », « Starking » (ACTA, 1969). Des études menées dans ce domaine ont révélé plusieurs porte-greffes réfractaires au puceron lanigère comme la variété « Northern Spy », utilisée comme porte-greffe est caractéristique et a servi à l’obtention de porte-greffes résistants. La variété « Transparente de Croncel » présente les mêmes avantages (COUTANCEAU, 1962), ainsi que « Golden Délicious », « Jonathan » et « Reinette Grise du Canada ». Les porte-greffes moins sensibles sont Doucin de Fontenay E.M.II (ACTA, 1969), M.I.778, M.I.779, M.I.789, M.I.793, ainsi que la série Mailing Merton (MM. 106, MM.l 11, MM. 104, MM. 109) sera intéressante (COUTANCEAU, 1962).
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Table des matières
I.Présentation du milieu d’études
I.1 – Situation géographique
I.2 – Aspect physique
I.2.1 – Relief
I.2.2 – Géologie
I.2.3 – Pédologie
I.3 – Aperçu climatique
I.3.1 – Précipitations
I.3.2 – Température
I.3.3 – Synthèse climatique
I.3.4 – Conclusion de l’étude climatique
I.4 – Agrologie
I.5 – Importance de l’arboriculture fruitière
I.5.1 – Dans le monde
I.5.2 – En Algérie
I.5.3 – Dans la Wilaya de TIemcen
Définition de la pépinière
I.1 – Définition du terme
I.2 – Classification
I.2.1 – Selon la production
I.2.2 – Selon la durée d’existence
I.3 – Mission de la pépinière
II.Infrastructure
II.1 – Construction
II.1.1 – Clôture et brise-vents
II.2 – Dépendances
II.3 – Machines et outils d’une pépinière ordinaire
II.3.1 – Matériel de traction
II.3.2 – Machines pour le travail et l’entretien du sol
II.3.3 – Semoirs et planteuses
II.3.4 – Distributeurs, épandeurs d’engrais
II.3.5 – Matériel d’arrosage
II.3.6 – Outils de taille et de greffage
II.3.7 – Appareils utilisés pour les traitements antiparasitaires et le désherbage chimique des cultures
II.3.8 – Matériel d’arrachage (sans motte et avec motte)
II.3.9 – Machines à emballer et matériel de chargement et de transport
II.3.10 – Emploi des matières plastiques
II.4 – Présentation de la pépinière étudiée
II.4.1 – Inventaire physique (matériel de pépinière) des investissements valorisés au 30 septembre 2007 – pépinière de Saf-saf
II.5 – La main d’oeuvre
II.5.1 – Etat du personnel et de la main d’oeuvre de la pépinière de Saf-saf
II.6 – Mode de multiplication des arbres fruitiers
II.6.1 – Multiplication sexuée (semis)
II.7 – Multiplication végétative
II.7.1 – Le bouturage
II.7.2 – Le microbouturage (culture in vitro)
II.7.3 – Le marcottage
II.7.4 – Le drageonnage
II.7.5 – Le greffage
Les ravageurs des différentes parties de l’arbre affectant les rosacées à pépins et à noyaux
Aperçu bibliographique des principaux ravageurs attaquant les porte-greffes les rosacées à pépin
II.1 – Le puceron lanigère Eriosoma lanigerum (Haussman)
II.1.1 – Systématique
II.1.2 – Description
II.1.3 – Biologie
II.1.4 – Dégâts
II.1.5 – Moyens de lutte
II.2 – Ver fil de fer du Taupin Taupin gris de souris (Adelocera murina)
II.2.1 – Systématique
II.2.2 – Description
II.2.3 – Biologie
II.2.4 – Dégâts
II.2.5 – Moyens de lutte
II.3 – Noctuelles terricoles ou vers gris Agrotis segetum et Agrotis tritia
II.3.1 – Systématique
II.3.2 – Description
II.3.3 – Biologie
II.3.4 – Dégâts
II.3.5 – Moyens de lutte
II.4 – Ver blanc du hanneton Melolantha melolantha
II.4.1 – Systématique
II.4.2 – Description
II.4.3 – Biologie
II.4.4 – Dégâts
II.4.5 – Moyens de lutte
III. Aperçu bibliographique des principaux ravageurs attaquant les porte-greffes des rosacées à noyaux
III.1 – Le capnode Capnodis tenebrionis L
III.1.1 – Systématique
III.1.2 – Description
III.1.3 – Biologie
III.1.4 – Dégâts
III.1.5 – Moyens de lutte
III.2 – Puceron noir Brachycaudus persicae
III.2.1 – Systématique
III.2.2 – Description
III.2.3 – Biologie
III.2.4 – Dégâts
III.2.5 – Lutte
III.3 – Hanneton Melolantha melolantha
Relation plante hôte ravageur
Les porte-greffes employés dans le greffage des arbres fruitiers à pépins
I.1 – Les porte-greffes du pommier
I.2 – Les porte-greffes du poirier
I.3 – Les porte-greffes du cognassier
I.4 – Les porte-greffes du néflier du Japon
I.5 – Les porte-greffes utilisés dans le greffage des arbres fruitiers à pépins dans la pépinière de Saf-saf
II.Les porte-greffes employés dans le greffage des arbres fruitiers à noyaux
II.1 – Les porte-greffes de l’abricotier
II.2 – Les porte-greffes du pêcher
II.3 – Les porte-greffes de l’olivier
II.4 – Les porte-greffes utilisés dans le greffage des arbres fruitiers à noyaux dans la pépinière de SAF-SAF
III. La production des porte-greffes les rosacées à pépins
Production des porte-greffes des rosacées à noyaux
Introduction
Propositions de nouveaux porte-greffes des rosacées à pépin
I.1 – Pommier
I.1.1 – Le franc
I.1.2 – La série Merton’s Immune
I.1.3 – La série Malling Merton
I.1.4 – EM XVI Ketziner Idéal
I.1.5 – EM I Paradis Anglais
I.1.6 – Les porte-greffes faibles
I.2 – Poirier
I.2.1 – Franc
I.2.2 – Cognassiers de Provence
I.2.3 – Néflier du Japon
I.2.4 – Le clone du cognassier C et le SYDO
I.2.5 – ADAMS
I.3 – Cognassier
I.3.1 – Cognassier de Provence, l’aubépine et le Sorbier des Oiseleurs
I.4 – Néflier du Japon
I.4.1 – Semis
I.4.2 – Franc
I.4.3 – Aubépine
I.4.4 – Cognassier de Provence le B.A. 29
II.Propositions de nouveaux porte-greffes des rosacées à noyaux
II.1 – L’abricotier
II.1.1 – Franc « Mech-Mech »
II.1.2 – L’amandier
II.1.3 – L’hybride pêcher x amandier
II.1.4 – Prunier DAMAS noir
II.2 – Le pêcher
II.2.1 – Franc
II.2.2 – Amandier
II.2.3 – L’hybride pêcher x amandier
II.2.4 – Prunier Saint Julien type A et G
II.2.5 – Prunier DAVIDIANA et Mandchourie
III. L’olivier
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