Définition de la microfinance

Généralité sur la microfinance

Définition de la microfinance

La microfinance peut être définie par l’activité de collecte d’épargne et de financement de petits producteurs ruraux et urbains. La différence majeure entre la microfinance et les opérations bancaires habituelles c’est qu’elle s’adresse à une clientèle relativement pauvre ou du moins exclue du système bancaire classique et bien entendu, les opérations d’épargne et de crédits de faibles montants. En d’autres termes, la mirofinance qui signifie littéralement une finance de petite taille, est une intermédiation financière au niveau des acteurs économiques exclus du circuit bancaire. La microfinance offre donc des services de microcrédit, et de micro épargne, c’est à dire des services concernant les petits montants. Pour beaucoup de personnes et pour le grand public en particulier, la microfinance se confond avec le microcrédit. Elle désigne les dispositifs permettant d’offrir de très petits crédits (« microcrédit ») à des familles très pauvres pour les aider à conduire des activités productives ou génératrices de revenus leur permettant ainsi de développer leurs très petites entreprises. Avec le temps et le développement de ce secteur particulier de la finance partout dans le monde, y compris dans les pays développés, la microfinance s’est élargie pour inclure désormais une gamme de services plus large (crédit, épargne, assurance, transfert d’argent etc.) et une clientèle plus étendue également. Dans ce sens, la microfinance ne se limite plus aujourd’hui à l’octroi de microcrédit aux pauvres mais bien à la fourniture d’un ensemble de produits financiers à tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel. Il ressort donc de ces définitions que le microcrédit n’est pas synonyme de microfinance mais plutôt, des services qui offrent ce système d’intermédiaire financière pour un groupe cible bien particulier.

Historique de la micro finance à Madagascar 

Madagascar est un pays habité par 18,2 millions de malagasy constitués en majorité de ruraux qui résident dans des zones souvent d’accès difficile et dont la principale source de revenu est l’agriculture, l’élevage ou la pêche. Les exploitations agricoles souffrent énormément d’insuffisance de financement et la production en subit péniblement la conséquence. Alors, la recherche de solutions pour inverser cette situation est devenue promptement une priorité pour l’Etat. Ainsi, l’accroissement de la production du secteur primaire était-il devenu envisageable par le biais de leur financement. Les actions se sont ainsi concentrées sur l’offre de petits crédits à travers des organismes privés et gouvernementaux.

Vers la fin des années 1980, avec la libéralisation du secteur financier, un projet pilote de promotion de petits services financiers privés a été mis en œuvre. Le programme consistait à faciliter la mise à la disposition des ruraux de services financiers ayant comme rôle l’incitation à l’épargne et au crédit rural. A cet effet, des systèmes de microfinancement ont été implantés par des promoteurs étrangers, à la fois assistants techniques, qui se sont vus répartir des régions du pays. Le fonctionnement du système a été inspiré par une pratique courante dans les relations au sein des villages à savoir l’esprit d’entraide et la coopération mutuelle. Les organisations mises en place bénéficiaient généralement de subventions d’équipement et d’exploitation. Après une dizaine d’années d’exercice, les résultats ont été jugés concluants.

L’intérêt de la population pour les services de microfinance s’est amplifié et les caisses se sont multipliées. En 1995, la loi régissant les activités bancaires a été adoptée. Elle définit les opérations bancaires et consacre la commission bancaire comme seule autorité de surveillance des établissements de crédit. Par ailleurs, il s’est avéré que l’institutionnalisation des organismes offrant des services de microfinance issus pour la plupart du projet pilote, était devenue indispensable pour asseoir leur crédibilité. C’est ainsi qu’une loi portant sur les activités des institutions financières mutualistes fut publiée en 1996. Des organisations mutualistes, opérant en tant que projet, ont demandé et obtenu leur agrément de la Commission Bancaire dès 1999 en régularisation de leur situation vis-à-vis de la loi. Depuis, neuf réseaux mutualistes ont été agréés. Par contre, les non mutualistes avaient deux alternatives,soit celle de se ranger par rapport à l’une des formes d’établissements de crédit prévues par la loi bancaire, formes dont aucune ne prévoyait pourtant spécialement l’activité de microfinance, soit celle d’attendre l’adoption d’une réglementation propre des institutions non mutualistes tout en étant opérationnelles.

Vers le début des années 2000, ayant adhéré aux Objectifs du Millénaire pour le Développement, et conformément au DSRP (Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté), Madagascar a décidé de faire de la microfinance l’instrument privilégié de réduction à moitié de la pauvreté en 2015. Cette politique, qui se proposait d’étendre l’implantation des institutions de microfinance pour couvrir tout le pays, a été confirmée en 2007 par le MAP (Plan d’action pour Madagascar) couvrant le quinquennat 2007-2012. Le MAP propose parmi ses différents engagements que les ménages pauvres et à bas revenus auront l’opportunité d’accéder à des crédits à des conditions avantageuses, lesquels leur permettront d’entreprendre des activités génératrices de revenu et d’avoir une vaste gamme de produits .

Les principales caractéristiques du secteur

Rôle de l’Etat

L’Etat n’a pas de participation dans les IMF. Cependant, il se positionne en tant que tutelle administrative des deux ministères à savoir le ministère des finances et du budget (MFB) et le ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (MAEP). Les méthodologies sont assez diversifiées. Pour les IMF mutualistes, il s’agit essentiellement de la méthodologie de modèle coopératif avec du crédit individuel, impliquant des garanties matérielles de valeur moyenne de 120% du crédit.

Pour les IMF non mutualistes, le modèle est :
• Soit, un système de crédit individuel utilisant des garanties matérielles (gage, hypothèque ou nantissement de biens), financières (avec des cautions financières) et/ou sociales (caution d’un tiers)
• Soit, un système de caution solidaire de groupes souvent sans garantie matérielle pour les premiers prêts.

Mais dans les deux cas, la gestion du crédit et le pouvoir d’octroi sont souvent concentrés sur les salariés.

Les cibles
Le secteur touche à la fois l’urbain et le rural. Cependant, les personnes touchées sont nettement plus urbaines que rurales que l’on pourrait expliquer par la difficulté d’accès et de l’augmentation des coûts de transaction du milieu rural. Ainsi, les trois nouvelles banques microfinance (Accès Banque, Microcred, PAMF) se concentrent-elles essentiellement en milieu urbain, dans la capitale et les grandes villes du pays.

Les prêts octroyés
La moyenne du montant des prêts accordés par les IMF à Madagascar est souvent inférieurs à 1200 Dollars US (soit à peu près Ar 2 340 000 si $1 = Ar 1950). Les prêts octroyés peuvent être segmentés comme suit :
Niveau 1 : le niveau supérieur, de 600 Dollars US à 1200 Dollars US est attribué aux IMF comme Accès Banque, Microcred et Sipem.
Niveau 2 : niveau intermédiaire, de 250 Dollars US à 600 Dollars US, est attribué aux IMF comme les OTIV et CECAM.
Niveau 3 : le niveau minimum de base, de moins de 250 Dollars US, est attribué aux IMF comme la PAMF.

Structuration de la profession 

Jusqu’au jour d’aujourd’hui, chaque type d’IMF a son association professionnelle, l’APIFM pour les mutualistes créée en 1998 et l’AIM pour les non mutualistes créée en 1999. Les OFP n’ont pas d’association professionnelle. Certaines OFP s’identifient à l’AIM. L’AIM et l’APIFM sont chacune une structure de représentation et de défense des intérêts collectifs de leurs IMF membres. Chacune met en œuvre des services d’intérêt commun et contribue à la capitalisation des expériences par la diffusion des bonnes pratiques et la promotion de la transparence en microfinance.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : CADRE CONCEPTUEL DE L’ETUDE
CHAPITRE I : LA MICROFINANCE A MADAGASCAR
SECTION 1 : Généralité sur la microfinance
1. Définition de la microfinance
2. Historique de la micro finance à Madagascar
3. Evolution diachronique de la microfinance à Madagascar
4. Les principales caractéristiques du secteur
SECTION II : Fonctionnement de la microfinance
1. Objectifs
2. Principaux axes
3. Résultats
CHAPITRE II : PRESENTATION DE « ACCES BANQUE »
SECTION I : Structure organisationnelle
1. Historique et statut
2. Les différentes fonctions
SECTION II : Fonctionnement d’Accès Banque Madagascar
1. Les activités de la société
2. Les ressources
PARTIE 2 : ANALYSE DU SECTEUR DE LA MICROFINANCE A MADAGASCAR ET IDENTIFICATION DES PROBLEMES
CHAPITRE I: ANALYSE DE LA SITUATION DE LA MICROFINANCE A MADAGASCAR
SECTION I : L’environnement de la Microfinance à Madagascar
1. Actions du Gouvernement
2. Un cadre de libre marché
3. Les détenteurs de la Microfinance
4. Les clients cibles de la microfinance
Section II : Les acteurs de la Microfinance
1. Le gouvernement
2. Les bailleurs de Fond
3. Les Organismes Techniques Spécialisés
4. Les Programmes, Projets et Organismes d’Appui
CHAPITRE II : LES PROBLEMES LIES A l’ACTIVITE DE LA MICROFINANCE
SECTION I : Les problèmes du secteur en général
1. UNE FAUSSE IDEE DE LA MICROFINANCE
2. CONTRAINTES SOCIO CULTURELLES ET ECONOMIQUE
3. TAUX D’INTERET TROP ELEVE POUR LES CLIENTS CIBLES
4. LES RISQUES DE CREDIT
5. LES LIMITES DE LA MICROFINANCE
SECTION II : Les problèmes propres à Accès Banque Madagascar
1. RECOUVREMENT A RISQUE
2. LE RESEAU INFORMEL
3. ZONE D’OCCUPATION LIMITE
4. PRODUIT OFFERT NON DIVERSIFIE
PARTIE 3 : PROPOSITON DE SOLUTIONS ET RECOMMANDATION POUR L’AMELIORATION DE LA FILIERE MICROFINANCES
CHAPITRE I : PROPOSITION DE SOLUTION POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE
SECTION I : Améloiration de la stratégie d’approche de la clientèle
1. Les actions Marketing pour soutenir les IMF
2. L’extension géographique
3. La diversification des produits offerts
4. Amélioration du taux d’intérêt
SECTION II : Incitation de la participation des femmes à la microfinance
1. La microfinance pour l’émancipacition de la femme
2. Une microfinance s’adressant particulièrement à la femme
SECTION III : La pertinence d’une bonne gestion du risque de crédit
1. Le crédit scoring
2. Des recherches poussées au sujet de l’activité du client
3. Rigoureuse vérification des références du client
4. Prendre de temps de discuter des modalités de paiement avec le client
5. Vérification des antécédents personnels du client en matière de crédit
CHAPITRE II : SOLUTIONS PROPOSES POUR UN MEILLEUR CADRE INSTITUTIONNEL DE LA MICROFINANCE
SECTION I : Renforcement du rôle de chacun dans la mise en place de la SNMF
1. Renforcement du rôle de l’Etat
2. Renforcement du rôle des Institutions de microfinance
3. Renforcement du rôle des Associations Professionnelles
4. Les autres intermédiaires financiers
5. Les partenaires techniques et financiers
6. Les normes de la microfinance
SECTION II : Amélioration des aptitudes des emprunteurs à la gestion financière
1. Réduire le taux d’analphabétisation
2. Initiation à l’analyse
3. Initiation à la planification
4. Initiation à la tenue de compte
CONCLUSION
LISTE DES ANNEXES

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