Soutenance mémoire
Définition de la médecine préventive
L’organisation Mondiale de la Santé et ses experts parlent de 3 types, ou plutôt de 3 niveaux de médecine préventive, nommés primaire, secondaire, et tertiaire :
-Prévention « primaire » : Les préventions primaires sont les actions prises pour rester loin de la maladie [3,14], cela signifie que l’on empêche réellement une maladie de se déclarer, soit en établissant des barrières contre un mode connu de contagion, soit que l’on rende l’individu insensible à l’attaque, soit, d’une façon ou d’une autre, on fasse disparaître le facteur de risque de la trajectoire de l’être humain. Les exemples de prévention primaire sont la vaccination, le lavage des mains, l’utilisation du préservatif et des soins dentaires .
-Prévention « secondaire » : elle est différente, c’est la détection d’une maladie, à un stade aussi précoce que possible, pour permettre d’en réduire les conséquences au minimum .
-Prévention « tertiaire » enfin signifie que l’on tente de limiter, ou si possible d’empêcher d’apparaître, les séquelles de maladies ou d’accidents que l’on n’avait pas pu prévenir .
Etudiants et leur état de santé
Selon le Haut Comité de Santé Publique en France, Les étudiants, à la fois grands adolescents et jeunes adultes, ont été décrits comme une population qui se caractérise par un bon état de santé avec, paradoxalement, une fréquence élevée de comportement « à risque ». Dans son rapport diffusé à la Conférence Nationale de Santé de 1997, le Haut Comité de Santé Publique a insisté sur le fait que les étudiants ont souffert de malêtre [15, 16]. Lorsqu’ils sont coupés de leur milieu familial, en situation d’échec, ces jeunes adultes ont des difficultés à s’adapter à la vie étudiante, et peuvent présenter des problèmes médicaux tels que des troubles du sommeil et de la nutrition, des conduites addictives (tabac, alcool, drogue) ou souffrir de stress [17]. Les étudiants ont des difficultés propres, notamment dans le domaine de la sexualité, comme la contraception et les maladies sexuellement transmissibles (MST), dans le domaine sportif (pratique intensive, sport à risque…) ou psychologique (stress, dépression) [18], Ils présentent également d’autres comportements à risque (tabac, alcool), comme dans l’étude de Donato [19]. Une étude Suisse a également montré que les problèmes de santé mentale étaient plus importants chez les étudiants que dans le reste de la population du même âge [20]. Leurs attentes en matière de santé sont donc particulières. La variation des effectifs des étudiants et la modification structurelle de cette population (âge, conditions de vie, nationalités) peuvent modifier et amplifier les demandes des étudiants en matière de santé .
Problèmes de santé des adolescents et des jeunes
Ces périodes transitoires de la vie peuvent être objet de tout un ensemble de problèmes. Pourtant, les modèles de problèmes de santé diffèrent entre les pays et au sein d’un même pays. Les principaux problèmes sont notamment des infections à VIH, d’autres infections sexuellement transmissibles (IST), des grossesses précoces et non désirées entrainant les avortements provoqués, un niveau d’éducation faible ou un abandon de l’école ou de toute autre formation, mais aussi de problèmes psychosociaux susceptibles d’influer de façon négative sur le développement et le bien-être des jeunes, en particulier des jeunes femmes [23]. Ces problèmes sont aggravés par la faible utilisation des méthodes contraceptives et des services de santé par les jeunes. Par exemple pour l’incidence du VIH chez les jeunes d’Afrique orientale et australe, on note 430 000 nouvelles infections chez les jeunes de 15 à 24 ans chaque année avec des chiffres plus élevés chez les femmes [23]. On trouve aussi une hausse de la contamination par le VIH, suite à la consommation de drogues par injection, en Europe de l’Est mais pas la même ampleur que dans la zone du Pacifique occidental [24]. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), près de 16 millions de jeunes âgés de 15 à 19 ans et des millions d’adolescentes de moins de 15 ans accouchent chaque année. En plus de cela, les complications de la grossesse et de l’accouchement constituent la deuxième cause de décès pour elles, avec près de 3 millions de cas d’avortements à risque parmi elles [25]. Quant au tabagisme, il est projeté que la moitié des consommateurs actuels mourront d’une maladie liée au tabac dont les cancers ainsi que les maladies cardiaques et respiratoires [26], ce qui plaide en faveur d’actions préventives à des âges plus précoces pour préparer l’avenir. Dans certains pays, les accidents de la route ou les violences peuvent être un risque significatif pour les jeunes qui vivent en zone urbaine, tandis que dans les zones rurales, la malnutrition et la malaria peuvent constituer un plus grand risque .
Médecine préventive universitaire
Service de médecine préventive universitaire de Caen basse Normandie
Définition
Le SUMPPS est un service à destination des étudiants inscrits à l’Université de Caen Basse-Normandie, ou dans des écoles ayant passé convention avec celle-ci.
Les activités du SUMPPS
Entretiens et suivis individualisés
▶ L’examen préventif : ces consultations se déroulent en entretiens individuels, à l’occasion desquels un bilan de santé est effectué.
▶ Des visites médicales annuelles comprenant entretiens et suivis personnalisés des étudiants soumis à des obligations vaccinales liées à l’exposition à des risques de contamination dans le cadre de leurs études.
▶ Les vaccinations
▶ La délivrance de certificats médicaux : le service délivre les certificats médicaux relevant de sa compétence, et notamment de non contre-indication à la pratique d’un sport.
▶ Soins infirmiers : l’étudiant peut recevoir des soins de type pansements (sur prescription d’un médecin extérieur ou à sa demande) et autres actes infirmiers.
Souffrance psychique et stress
Consultations psychologiques proposées par le psychologue du SUMPPS.
Santé sexuelle et vie affective
▶ Consultations gynécologiques assurées par un médecin gynécologue et une conseillère en santé sexuelle et vie affective.
▶ Ecoute, conseils et orientation vers le Centre de Prévention des Maladies Infectieuses (CPMI) des étudiants.
Mise en place d’actions collectives
Comme participation aux actions d’information et de prévention de la Journée mondiale de la contraception avec le service d’orthogénie, participation aux actions d’information et de dépistage menées par le COREVIH (service du CHU VIH) et ses commissions.
Nutrition et équilibre alimentaire
▶ Pour tout étudiant, le SUMPPS propose des consultations individuelles de sensibilisation à la diététique et de conseils.
▶ Pour les étudiants en surpoids: ils peuvent bénéficier d’un bilan et suivi nutritionnel individuel.
▶ Pour les étudiants ayant des troubles du comportement alimentaire: au sein du service, des consultations médicales sont proposées, abordant les aspects somatiques des troubles, ainsi que des notions nutritionnelles.
Accès aux droits
Les assistantes sociales du service interviennent auprès des étudiants pour évaluer les besoins relatifs à leur projet de vie en fonction de leur état de santé, et les besoins d’aménagements d’études qui peuvent leur être proposés après consultation. Un bilan social est réalisé pour étudier leurs droits : couverture sociale, aides sociales, bourses, besoins en matière de logement.
Accompagnement des étudiants en situation de handicap
Le SUMPPS a pour mission de recevoir les étudiants en situation de handicap durable ou temporaire. Une évaluation médico-psycho-sociale est assurée par l’équipe, et un dispositif d’aide et d’accompagnement construit avec l’étudiant.
Prévention des conduites à risques et des Addictions
Le SUMPPS mène des actions de sensibilisation sur les risques pour l’usage des substances psychoactives et de prévention auprès des étudiants.
Accompagnement d’étudiants étrangers hors Union Européenne
Pour les étudiants ressortissant d’un pays hors Union Européenne, ils bénéficient d’une visite médicale.
Veille sanitaire
Le SUMPPS a en charge la « veille sanitaire », la centralisation et le relais de l’information en cas de risque sanitaire au sein de la population étudiante.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. Définition de la médecine préventive
II. Etudiants et leur état de santé
III. Problèmes de santé des adolescents et des jeunes
IV. Médecine préventive universitaire
IV.1. Service de médecine préventive universitaire de Caen basse Normandie
IV.2. Médecine préventive universitaire d’Ankatso Antananarivo
IV.3. Service médico-social
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I. METHODES
I.1. Cadre d’étude
I.2. Type d’étude
I.3. Durée d’étude
I.4. Période d’étude
I.5. Population d’étude
I.5.1. Critères d’inclusion
I.5.2. Critères d’exclusion
I.6. Echantillonnage et taille de l’échantillon
I.7. Paramètres d’étude
I.8. Collecte des données
I.9. Traitement et analyse des données
I.10. Limite d’étude
I.11. Considération éthique
II. RESULTATS
II.1. Connaissance de la Médecine préventive universitaire
II.1.1. Connaissance de l’existence de la médecine préventive universitaire
II.1.2. Activités de la médecine préventive selon le service
II.1.3. Personnel du département de médecine préventive
II.2. Pratique de la médecine préventive
II.2.1. Utilisation du service de la médecine préventive
II.2.2. Attitude des étudiants vis-à-vis du service de la médecine préventive
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I. Connaissance de la Médecine préventive
I.1. Connaissance de son existence
I.2. Connaissance de ses activités
II. Pratique de la médecine préventive
II.1. Utilisation du service de la médecine préventive
II.2. Problèmes rencontrés aux cités
II.2.1. Problème de santé
II.2.2. Problèmes d’environnements
II.3. Attitude des étudiants vis-à-vis du service de la médecine préventive
II.4. Observations et attentes des étudiants vis-à-vis de la médecine préventive
II.5. Service Médico-social d’Ankatso et Service de médecine préventive des cités universitaires
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
