La méthodologie de l’élaboration
Les programmes scolaires ont été fixés par des objectifs bien déterminés. De ce fait, ont été définis successivement les objectifs généraux et les objectifs spécifiques de la discipline, les objectifs par cycle et les objectifs par classe. « Tout d’abord , l’objet de l’enseignement de l’histoire n’est pas seulement de garnir les mémoires d’un certain nombre des faits avec leurs enchaînement et leur situation dans les perspectives du passé . Il est de ce côté de ces acquisitions de faire connaître et comprendre comment les hommes d’aujourd’hui peuvent assurer de la réalité des faits trop anciens pour qu’ils aient pu en être témoins des personnages disparus longtemps , des conditions de vie révolues . Et il est au-delà de l’information historique de former le sens historique , fait de curiosité pour le passé . Ensuite, les programmes de la discipline histoire en classes de 6ème et 2nde se complètent et se sont basés sur l’étude de l’histoire ancienne. En classe de 6ème, les objectifs consistent surtout à des acquisitions des différentes définitions des concepts en histoire. Tandis qu’en classe de 2nde, les objectifs généraux sont axés sur la compréhension des éléments constitutifs et les caractères de la civilisation ainsi que les fondements et l’évolution de la civilisation musulmane. Pour Madagascar, les programmes tendent sur la compréhension de l’impact sur la pénétration étrangère à Madagascar depuis le XVème siècle ». En général, les thèmes semblent être à la portée des élèves. Mais, il appartient à l’enseignant de sélectionner les méthodes pédagogiques applicables au niveau de ses élèves pour la transmission des connaissances. Le savoir-scolaire dépend aussi des manuels. En histoire, il est très nécessaire de se documenter, puisque, « le professeur, hors de sa classe, a construit ce savoir, c’est lui qui va élaborer son texte. Pour cela, de nombreuses variables entrent en jeu, parmi lesquelles nous avons annoncé que les programmes scolaires devraient être accompagnés des documents et des manuels scolaires. L’apprentissage de l’histoire exige l’existence et l’utilisation des matériels didactiques. La manipulation des documents historiques et des manuels scolaires tient une place prépondérante pour que les élèves arrivent à saisir le contenu de la leçon. Tout cela dépend effectivement de la formation professionnelle enseignante reçue par les professeurs. Certains manuels favorisent l’acquisition des indispensables vocabulaires ou concepts. Cet instrument entraîne, plus que le léxique , une attitude active chez les élèves . En fait, c’est à l’enseignant de faire progresser ses élèves l’adaptation des démarches adéquates en fonction du programme. C’est dans ce domaine que « sa tâche consiste à choisir ce qui, à l’intérieur du programme, peut et doit être étudié en fonction de la classe, des ressources disponibles, de la nécessité d’une progression méthodologique ». Donc, le choix des méthodes pédagogiques et des techniques pourra faire naître chez l’élève le désir d’apprendre parce qu’il rend facile la compréhension des concepts et des lexiques relatifs au programme. Il a son importance capitale pour soutenir la motivation des apprenants. Le maître doit aussi dresser des répartitions annuelles pour que le programme soit bien accompli suivant le calendrier scolaire et suivant la disponibilité des documents ou matériels indispensables.
Classement des différentes périodes de l’histoire
D’après les renseignements obtenus au moyen de fiche qu’on fait remplir par les élèves dans le questionnaire, il convient également, pour l’efficacité de la sympathie et de l’apprentissage de l’histoire, il paraît très intéressant de bien analyser l’ordre de préférence des élèves sur l’étude des différentes périodes de l’histoire en classes de 6ème et 2nde. Cet acte a pour but d’avertir les professeurs de bien préparer leurs fiches de leçon pour que les élèves accroissent leurs attraits concernant l’apprentissage de l’histoire. De ce fait, il va sélectionner les documents et les matériels didactiques adéquats à la bonne compréhension de la leçon. Dans le cadre d’une pédagogie active, il permettra aux apprenants de participer à la construction de leur savoir. Ce tableau dégage les thèmes préférés par les élèves de classes de 6ème et de 2nde sur l’étude des périodes anciennes, mais nous regroupons tout simplement le chiffre dominant dans lequel les élèves désirent le mieux. Sur ce, le pourcentage se concentre dans les thèmes tels que : histoire de Madagascar, la Préhistoire et la civilisation de l’Antiquité. Nous avons pu aborder d’après ce tableau, 66,9% de la population enquêtée préfère l’histoire de Madagascar. Ce choix montre que les élèves ont des problèmes de compréhension sur les concepts sur l’histoire ancienne et non moins sur la langue d’enseignement. Et pour ceux qui s’adonnent aux autres thèmes comme la Préhistoire avec 19,3% et la civilisation de l’Antiquité 23,5% ; à noter que ces deux taux figurent dans les 2 ème et 3ème rangs sur l’ordre de préférence. Le résultat de notre enquête montre bien que les apprenants de classes de 6ème et 2nde ont plutôt de l’attrait envers le thème national. Parmi les thèmes mentionnés dans le questionnaire, ils ne négligent aucun, mais la différence réside sur la compréhension des concepts. Leur choix dépend d’eux-mêmes et aussi par l’enseignant qui se charge de la transmission de connaissance. Le climat socio-affectif entre les élèves et l’enseignant joue un grand rôle dans la préférence d’une discipline, à ne pas négliger la méthode utilisée par le Maître. On peut donc imaginer l’appréciation des élèves à propos de l’histoire.
Compréhension des concepts
Le maître a une responsabilité d’inculquer aux élèves les concepts de base en histoire. La discipline histoire est constituée d’un ensemble des concepts. Tout d’abord, des concepts sont indispensables pour le quotidien. Ils permettent l’action et la communication, ils déterminent des objets. A l’intérieur de l’histoire, les concepts définissent des abstractions plus vastes et plus complexes : prenons comme exemple le pouvoir en histoire, le temps, le citoyen. D’après Larousse, on pourrait donner la signification de concept comme suit : « Représentation intellectuelle d’un objet conçu par l’esprit, définition des caractères spécifiques ». Le concept est donc déjà élaboré et destiné à caractériser un objet bien précis. C’est-à-dire avoir un sens exact. Il faut un apprentissage et une importante culture dans la discipline considérée. Le concept c’est l’utilisation exacte d’un vocabulaire convenable dans le sens historique. Toutes disciplines scolaires demandent une démarche spécifique pour la construction des concepts. Sur ce, « l’enseignement a pour objectif d’aider les élèves à s’approprier des concepts dans le domaine historique ». Le concept consiste donc à un savoir théorique. En effet, l’histoire, en tant que science du passé, propose une vision théorique de l’espace et de temps qu’elle a pour fonction sociale d’analyser. Alors, on pourrait considérer que le raisonnement par les concepts aide les apprenants à enrichir la construction théorique et la représentation mentale. Théoriquement, au collège ou au lycée, l’élève doit encore apprendre à localiser et à nommer des lieux et des espaces. Et tout au long de la scolarité, les élèves ont déjà appris quelques notions de bases, quelques concepts majeurs et quelques méthodes éprouvées. Cela veut dire encore qu’ils ont ce qu’on appelle « les acquis » et « les pré-acquis ». Ces acquis sont approfondis au cours des apprentissages surtout au collège et au lycée et plus particulièrement au niveau III de l’enseignement secondaire. Et c’est la raison pour laquelle que « tout élève, quelque soit la nature du cours qui lui est proposée, conceptualise pour comprendre » (6). En toutes circonstances, l’histoire possède des concepts précis, les vocabulaires de base qui identifient formes, termes et processus d’apprentissage. Il faut savoir mobiliser les connaissances que l’on a acquises pour les adapter à toutes les situations. La compréhension du concept conduit à l’appropriation d’un savoir qui soit disant historique. La discipline histoire fournit des méthodes, des objectifs et des expériences. C’est à partir des données de l’expérience que l’histoire se base. Elaborer une théorie constituée des concepts permet d’affronter de nouvelles situations et de les comprendre. L’apprenant, tout au long de son apprentissage, saisit à acquérir les « concepts ». C’est le mécanisme d’acquisition de toutes connaissances. Il existe des « notions » spécifiques pour développer les vocabulaires en histoire. Cela permet avec plus de précision des éléments essentiels de ce qu’on veut faire acquérir. « Cela suppose une réflexion approfondie sur les concepts, sur les noyaux incontournables de la discipline » (7). Dans le cadre de nos enquêtes, il existe une liste des mots et des verbes associés à l’histoire. Les élèves adoptent différentes suggestions dans l’arrangement de ces éléments. Pour l’histoire, nous avons une liste des mots suivants :
– citoyen, culture, curiosité, esprit critique, inutilité, propagande, tolérance.
Nous avons aussi proposé une liste des 10 verbes suivants :
– analyser, commenter, comprendre, dater, décrire, expliquer, explorer, localiser, raconter, repérer.
Sur ce, nous demandons aux élèves d’arranger par trois les mots les plus associés à l’histoire et par trois les verbes les plus associés à l’histoire. Ce tableau montre que les élèves comprennent quelques concepts relatifs à l’histoire. Le mot citoyen a tenu le premier rang avec 78,31% des sujets enquêtés. Le mot culture constitue le deuxième rang avec 41,5%. Vient ensuite le mot propagande, ce mot a été choisi par 28,9% et a obtenu le 3ème rang. Cet arrangement justifie que la plupart des élèves comprennent des concepts. Le concept élaboré par le chercheur va lui permettre de désigner un événement, de l’associer par analogie ou contraste à des termes déjà connus. On ne saisit pas les choses comme elles se sont réellement passées, on les nomme pour les rendre pensables. Et même si cette histoire a emprunté la plupart des concepts à d’autres disciplines ou sens commun, elle leur a attribué des composantes spécifiques à son champ d’étude en inférant d’exemples singuliers des caractères communs. Cependant, l’usage immodéré du concept fait courir des risques à l’historien : il est difficile de déterminer les limites précises du concept, on y met moins que la vérité totale du passé, ou plus, ou autre chose. Enfin, on peut fabriquer une idée pure, une essence qui crée des continuités trompeuses comme l’assistance à travers les âges. Peut-on , comme Hannah ARENDT (1906 – 1975) ; Philosophe américaine , d’origine allemande , s’est attachée , plus largement , à élucider la relation de l’homme à l’action (Condition de l’homme moderne , 1958) en mettant sous le même vocable « totalitarisme « , l’Allemagne nazie , l’Italie fasciste et l’U.R.S.S. de Staline ? Ces réserves faites, quel est l’intérêt didactique des concepts ? Le concept apparaît alors comme un moyen d’aider l’élève à ordonner des informations ponctuelles , éclatées , qui lui arrivent de partout et de lui permettre de les ranger dans des catégories générales qui vont servir d’éléments intégrateurs . L’intérêt de ces méthodes de lecture est de dépasser le singulier pour penser la totalité, passer de la pluralité à l’unité , mettre de l’ordre dans le complexe .
La langue d’enseignement
D’une part, la loi 78-040 du 17 juillet 1978 est basée sur trois principes généraux qui régissent les objectifs concrets visés, l’orientation des jeunes, l’application des principes de démocratisation, de décentralisation et de malgachisation, le contenu et le niveau de formation ainsi que les méthodes pédagogiques et le système d’évaluation des connaissances, la prise en charge des dépenses d’éducation et de formation. La malgachisation qui se définit en ce domaine comme l’adaptation aux besoins et aux objectifs nationaux des programmes et des méthodes pédagogiques implique également l’utilisation de la langue nationale comme langue d’enseignement. L’objectif est l’emploi du Malagasy commun et jusqu’à la mise au point de ce malgache commun, seront utilisés le Malgache officiel, le Malgache dans ses variantes régionales et le français. Ensuite, l’Arrêté du MIP (Ministère de l’Instruction Publique) en date du 07 juillet 1992 portant sur l’utilisation du français et du Malgache. Le second paragraphe nous dit : « Au second cycle, le malgache continue à être enseigné en tant que discipline et reste langue d’enseignement pour les disciplines qui véhiculent les valeurs authentiquement malgaches, à savoir : la morale, l’instruction civique, l’hygiène, l’histoire de Madagascar, l’éducation esthétique, les activités productives. Les disciplines à caractère scientifique telles le calcul, les connaissances usuelles et la géographie seront enseignées en français, et ce, en perspective de la scolarité ultérieure des élèves pour une meilleurs continuation dans les classes secondaires. Sans doute, depuis 1992, l’institution scolaire a recommandé aux enseignants de promouvoir la langue française, c’est-à-dire la langue d’enseignement en malgache fut remplacée par la langue française. Enfin, bien que « la loi 2OO4 – OO4 du 26 Juillet 2OO4 » (10) paraisse minimiser notre statut de pays francophone, la maîtrise du français doit être respectée .Aucun article sur les soixante dix sept figurés dans cette loi ne met l’accent sur la langue d’enseignement. Cependant, dans l’article 15, le terme langue s’est présenté comme suit : « l’école et les établissements d’enseignement et de formation sont appelés essentiellement à donner aux apprenants les moyens : – de maîtriser la langue malagasy, de par son statut de langue maternelle et nationale ; de maîtriser deux langues étrangères au moins ». En analysant cet article 15, la langue d’enseignement n’était pas mentionnée qu’elle soit en français ou en malagasy. En général, nous constatons que le choix de la langue d’enseignement dépend du cursus scolaire des élèves. Un apprenant ayant fréquenté l’école d’expression française choisit effectivement le français parce qu’il est facile pour lui la compréhension du cours. Cependant, le lycée est un carrefour ou un point de jonction des élèves issus des établissements périphériques d’une part et les établissements urbains d’autre part. Là aussi, se joue la problématique de la langue de l’enseignant qui influe directement sur ses élèves.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : DE L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE : LE CAS DE LA COMMUNE URBAINE DE MAHAJANGA – VILLE
Chapitre I : CADRE D’ETUDE
I- Cadre historique, physique et administratif de la Commune Urbaine
1. Historique de la Commune Urbaine de Mahajanga-ville
2. Localisation et délimitation administrative
3- La potentialité de la Commune-Urbaine : les rôles de la ville
3.1. Métropole régionale
3.2. Les fonctions industrielle et portuaire
3.3. La fonction administrative
II- Cadre scolaire de la Commune Urbaine Mahajangaville
1. La Circonscription Scolaire de Mahajanga I
1.1. Historique de la circonscription
1.2. La situation actuelle
2. les établissements existants dans la CISCO
3- Les établissements choisis
3.1. Le Lycée Philibert Tsiranana
3.2. Le collège d’Enseignement Général d’Ampisikina (C.E.G)
3.3. Le Collège Privé F.J.K.M.. de Mangarivotra
Chapitre II : CADRE DE L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE
1- Le programme scolaire
1.1. le programme actuel
1.2. la méthodologie de l’élaboration
Chapitre III : LE CADRE METHODOLOGIQUE DE L’ENQUETE
I- Présentation de la démarche
1- Les conditions de la collecte
1.1. Choix du terrain
1.2. Le choix des outils et des dispositifs
1.3. Les contenus des questionnaires
DEUXIEME PARTIE : DE L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE : LES DONNEES RECUEILLIES
1. La sympathie des élèves concernant la leçon d’histoire
2- Compréhension de l’histoire par les élèves
2.1. Définition de l’histoire par les élèves
2.2. Utilité de l’histoire
2.3. Compréhension des concepts
2.4. Compréhension des cours
3- Le profil auto-évaluatif
3.1. En classe
3.2. A la maison
3.3. Pour le contrôle
3.4. Le travail personnel
4- Motivation des élèves dans l’apprentissage de l’histoire
5- Motivation des professeurs
TROISIEME PARTIE : DE L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE : LES OBSTACLES ET LES PERSPECTIVES D’AMELIORATION
Chapitre I : OBSTACLES COGNITIFS
Chapitre II : OBSTACLES PEDAGOGIQUES
A- Essai de définition
B- Les méthodes pratiquées par les enseignants
Chapitre III :AUTRES OBSTACLES
1- Les enseignants ne préparent pas suffisamment leur enseignement de l’histoire
a- La préparation
b- La distribution des paroles
c- Sur le questionnement
d- Les problèmes matériels : matériels didactiques, bibliothèques
3- Des programmes inachevés
4- Mode l’évaluation
Chapitre IV : OBSTACLES INSTITUTIONNELS
Les problèmes techniques
Chapitre V : OBSTACLES LINGUISTIQUES
La Non maîtrise de la langue d’enseignement
Chapitre VI : PERSPECTIVES D’AMELIORATION
1- Amélioration de l’enseignement de l’histoire proposée par les enseignants et autres
– La formation continue
– Cadre de la formation continue des enseignants : la CPIE
– Formation technique des enseignants
a) Ecole Normale du Niveau II
b) Institut National de Formation Pédagogique (INFP)
c) Ecole Normale Supérieure (E.N.S.)
1- De la formation académique
2- De la formation professionnelle
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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