De l’acquisition de l’autonomie à la réussite des élèves

Rendre les élèves acteurs de leurs apprentissages est une des priorités de l’enseignement à ce jour. Pour cela, il faut passer par l’apprentissage de l’autonomie dès le plus jeune âge. La notion d’autonomie éveille particulièrement ma curiosité. En effet, je pense que l’autonomie est un fabuleux inducteur de réussite et de construction de soi. Je pense donc qu’il est essentiel d’essayer de la construire dès le plus jeune âge. J’ai donc fait le choix d’approfondir cette thématique en me posant la question suivante suite à de nombreux échanges avec mes formateurs, mais également suite aux stages que j’ai pu réaliser durant ma formation : Pourquoi et comment développer l’autonomie des élèves à l’école ?

Pour cadrer ma réflexion, nous allons nous intéresser plus particulièrement à l’autonomie cognitive. L’autonomie cognitive est, plus précisément, la capacité de l’élève à réaliser des tâches tout seul, résoudre des problèmes sans interpeller l’enseignant ou un adulte référent. Cette notion est complémentaire avec celle d’autonomie politique. Par ces mots, nous comprenons que l’élève est capable de réaliser une tâche seul, car il connait les règles communes, les règles de vie ; il sait ce qu’il peut faire et ce qu’il ne peut pas faire. Comme le disent si bien Nathalie BELANGER et Diane FARMER dans « Autonomie de l’élève et construction de situations scolaires. Études de cas à l’école de langue française en Ontario », «l’autonomie recouvre une dimension politique souvent occultée, voire une dimension de création de soi ». Je vais donc m’y intéresser sous différents points de vue ; d’un point de vue sociologique, ainsi que d’un point de vue pédagogique, avec la mise en œuvre de cette autonomie en classe.

Afin de développer cette thématique j’ai choisi dans un premier temps de m’appuyer sur deux textes qui illustrent parfaitement l’apprentissage de l’autonomie à l’école. Il s’agit d’un texte intitulé « L’éducation à l’autonomie », écrit par M. BOURREAU Jean-Pierre et Mme. SANCHEZ Michèle. Le deuxième que nous étudierons a été écrit par M. LAHIRE Bernard et se nomme « La construction de l’« autonomie » à l’école primaire : entre savoirs et pouvoirs ».

CADRE THÉORIQUE

Mise en relation des deux textes

Le premier texte sur lequel nous allons nous appuyer s’intitule « L’éducation à l’autonomie », publié dans les Cahiers Pédagogiques. Celui-ci a été écrit par M. BOURREAU Jean Pierre et Mme. SANCHEZ Michèle, tous deux responsables de formation continue dans le second degré. Dans ce texte, les auteurs développent la notion d’autonomie à travers diverses interviews menées auprès d’élèves. Le second texte que nous allons analyser s’intitule « La construction de l’«autonomie» à l’école primaire : entre savoirs et pouvoirs », de M. LAHIRE Bernard, sociologue et professeur de sociologie à l’ENS à Lyon.

Les trois auteurs ont une même vision de ce qu’est l’autonomie cognitive. Pour eux, elle renvoie au fait de laisser chercher l’élève seul, de le laisser choisir telle ou telle information qui lui semble pertinente sans avoir besoin d’aller voir un adulte référent pour lui demander de l’aide. Lorsque l’enseignant n’est pas disponible pour lui, l’élève sait ce qu’il doit faire, il sait quel travail l’attend. Pour illustrer cela, l’auteur fait référence à la pédagogie Freinet (pédagogue français) et son tâtonnement expérimental. En effet, l’enfant est, par nature, expérimentateur. Ce tâtonnement expérimental permet aux enfants d’émettre et de modifier si besoin des hypothèses. La première phase est une phase d’hypothèse, émise sous plusieurs formes, plus ou moins implicites ; des dessins, des gestes, les faire émerger verbalement… La seconde phase est le test de celle-ci, afin de vérifier si oui ou non elle était juste. La réponse fournie à l’action créée par l’enfant lui servira de feed-back (de retour) afin de l’intégrer, puis de la réinvestir dans d’autres situations si elle est juste. Cependant, si l’hypothèse de l’enfant n’est pas vérifiée, deux solutions s’offrent à lui ; abandonner pendant quelques temps cette expérience, ou bien construire de nouvelles hypothèses qui donneront lieu à un certain aboutissement. La pédagogie Freinet s’oppose à la pédagogie plus ancienne que l’on appelle « frontale ». En effet, dans cette-dernière, l’enseignant a un rôle de transmetteur où l’élève doit écouter attentivement, ce qui rend le passif. Il n’y a que très peu, voire par d’interactions entre les élèves eux-mêmes, et entre l’enseignant et ses élèves. L’enseignant « déverse » le savoir à l’élève qui est sur sa chaise à « subir » les contenus d’apprentissage.

Ainsi, selon les auteurs, à travers notamment le tâtonnement expérimental, les élèves sont placés au centre du système éducatif, au centre des préoccupations. Pour eux, le meilleur moyen d’apprendre est de devenir un élève actif et non passif. Cela s’oppose donc de nouveau à la pédagogie plus ancienne que l’on appelle « frontale ». Dans cette pédagogie de l’élève actif, nous pouvons constater un changement de posture des différents acteurs que sont les enseignants et les élèves. En effet, l’élève va devenir acteur de ses apprentissages tandis que l’enseignant quittera son rôle de transmetteur pour devenir un accompagnateur de savoirs ; il ne va plus seulement transmettre des savoirs aux élèves, mais il va leur faire construire par euxmêmes. Cela a notamment pour but de leur faire prendre des responsabilités, de les impliquer dans leur travail. Le fait de s’approprier des savoirs permet aux élèves d’y donner du sens, d’y voir une utilité. De plus, lorsque l’on manipule, lorsque l’on est actif, les savoirs ont tendance à rester ancrés plus facilement dans notre mémoire à long terme. Les savoirs pour lesquels nous donnons du sens, sont plus facilement transposables dans différentes situations, qu’elles soient concrètes ou non, réelles ou fictives. Cela nous fait donc penser aux propos de Pierre PARLEBAS, sociologue français, définissant l’élève comme étant un tout, comme étant une « totalité agissante et décidante » . Par ces propos, nous pouvons donc comprendre que l’élève n’est pas seulement apte à recevoir des savoirs venus de l’enseignant, mais il est capable de prendre des décisions, de s’accaparer des savoirs et d’agir en fonction de ce qu’il juge être le mieux pour lui. Ce n’est donc pas seulement un « récipient » dans lequel on « déverse » le savoir, mais c’est un individu à part entière, qui est capable de s’approprier ce même savoir.

Problématique et nouvelle lecture

Suite à ces différentes lectures la problématique qui va organiser la suite de mon écrit est donc :

Comment l’enseignant peut-il favoriser la construction et l’acquisition de l’autonomie des élèves dans sa classe ? 

Afin de répondre au mieux à ma problématique et compléter mes lectures réalisées précédemment, à savoir « L’éducation à l’autonomie », de M. Bourreau Jean-Pierre et Mme Sanchez Michèle, « La construction de l’autonomie à l’école primaire : entre savoirs et pouvoirs » de M. Lahire Bernard ainsi qu’un texte issu du site de Philippe Meirieu , j’ai décidé d’étudier le livre de Céline Alvarez, intitulé « Les lois naturelles de l’enfant ». Effectivement, son ouvrage traite de l’autonomie des élèves, des enfants, et ce, dès le plus jeune âge. A travers ses expériences menées en classe, elle apporte un nouveau regard sur l’autonomie et ses différentes façons de l’aborder, de la mettre en place ; un sujet qui me semble intéressant de développer dans le but de favoriser le bien-être de l’élève en classe et ses apprentissages.

Avec l’accord de l’Education Nationale, l’enseignante a pu réaliser une expérience dans une école maternelle de Gennevilliers, en région Parisienne. Pour la réaliser, elle s’est appuyée sur des travaux scientifiques sur la psychologie ainsi que sur la physiologie des jeunes enfants, afin de respecter leurs besoins naturels et y répondre au mieux. Cela avait pour objectif de développer les fonctions exécutives des élèves, ainsi que leur autonomie. Effectivement, les activités proposées aux élèves sont essentiellement basées sur l’autonomie. Suite à cette lecture, j’ai pu dégager deux axes forts dans sa mise en place en classe. Le premier axe est celui de l’importance de l’instauration de règles claires afin de garantir un climat de classe favorable au développement des enfants, ainsi que les explications qui doivent être données aux élèves lors des tâches proposées. Le second axe, lui, est davantage consacré à l’importance de l’utilisation du matériel pour répondre aux besoins des élèves.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. CADRE THÉORIQUE
1. Mise en relation des deux textes
2. Problématique et nouvelle lecture
II. CADRE MÉTHODOLOGIQUE
1. Hypothèse et phase de recherche
2. Constat et analyse des situations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES
Annexe 1 : Guide d’entretien
Annexe 2 : Entretiens avec Ambre
Annexe 3 : Entretien avec Armand
Annexe 4 : Entretien avec Adèle
Annexe 5 : Questionnaire en ligne
Annexe 6 : Exemple de réponse au questionnaire en ligne

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