De la theorie de l’homme a la conception de l’inegalite selon la pensee de rousseau

Ce projet de thèse est une étude qui se situe dans le cadre de l’expérience et de la pensée de ROUSSEAU. Né le 28 juin 1712 à Genève, il est un écrivain et philosophe du siècle des « lumières ». D’une famille protestante d’origine française, sa mère meurt tout en le mettant au monde, une mort laissant une trace profonde dans la vie sensible de ROUSSEAU. Cette sensibilité a créé un monde imaginaire qu’il peuplera plus tard d’êtres selon son cœur. Mais le retour à la réalité sera, tout au long de sa vie, de plus en plus difficile. Car son imagination augmente aussi ses maux réels.

A la suite d’une affaire personnelle, le père de ROUSSEAU doit quitter Genève. Il laisse l’enfant à son oncle, Gabriel BERNARD. Celui-ci met son neveu et son fils chez le pasteur Lambercier qui a une école dans la campagne. Jean-Jacques ne va pas trop souffrir de ce brusque changement. Car la vie, à la campagne, lui paraît libre et tranquille. Il s’entend très bien avec son cousin, il ouvre son cœur à l’amitié, il aime, il est aimé, il est heureux. Tout va pour le mieux jusqu’à ce que vienne l’histoire du peigne.

Analyse des aspects objectifs du statut de l’homme

Dès le premier alinéa de son premier Discours, ROUSSEAU déclare que l’objet essentiel de la philosophie devait être l’homme, sa nature, ses droits, ses devoirs et sa fin. La nature de l’homme est, ce « cœur du cœur, cette âme de l’âme où Dieu respire. » .

A ses yeux, l’homme est d’abord un être naturel. La naturalité constitue une détermination ontologique de l’humanité. La réalité de cette détermination est la dimension physique conçue et définie comme dimension biologique. Par sa nature biologique, l’homme est un être vivant. Or, tout être vivant a des besoins. Le besoin est une forme d’exigence vitale inscrite au sein de la subjectivité corporelle et vivante. Par sa nature vivante, le besoin vital de l’homme se réduit à la faim, à la soif, à la reproduction et au repos. Simples, ses besoins sont immédiatement satisfaits par la nature. Il y a une dépendance totale de l’homme par rapport à la nature.

Cette dépendance ontologique de l’homme par rapport à la nature fonde l’indépendance existentielle de l’homme par rapport à l’autre homme. Par sa naturalité, l’homme est un être indépendant qui se suffit à lui-même. Cette indépendance de soi par rapport à l’autre montre que l’homme est un être solitaire. Cette solitude se manifeste par l’absence de la communication avec ses semblables.

L’homme naturel ne vit qu’en lui-même, par lui-même et pour lui-même. C’est cette considération que Rousseau a envue lorsqu’il écrit :

« concluons qu’errant dans les forêts sans industrie, sans parole, sans domicile, sans guerre, et sans liaison, sans nul besoin de semblables, comme sans nul besoin de leur nuire peut-être-même jamais en connaître aucun individuellement, l’homme sauvage sujet à peu de passions, et se suffisant à luimême, n’avait que les sentiments et les lumières propres à cet état, qu’il croyait intérêt de voir. » .

Cette autosuffisance de soi par soi de l’homme naturel est liée aux sentiments qu’il a des vrais besoins. Ceux-ci, sont de ses besoins purement naturels. Ce sont des besoins qui sont dictés par l’intérêt de l’homme dans sa relation avec la nature. Ce ne sont pas des besoins dictés par un autre homme. C’est la satisfaction de ses besoins conformément à ses intérêts qui assure la conservation de soi par soi de l’homme. L’instinct de conservation est une exigence fondamentale de l’homme dans sa naturalité. Cette exigence comprend quatre dimensions : subjective, objective, finale et instrumentale. La dimension subjective désigne que l’homme naturel est sujet, auteur et agent de la conservation de soi. La dimension objective n’est rien d’autre que la nature dans tous ses produits. C’est l’appropriation subjective et objective des produits naturels qui permet la satisfaction des besoins vitaux, condition sine-qua-non de la conservation de soi. La finalité de cette conservation est l’autoproduction perpétuelle et constante de la vie humaine. La dimension instrumentale désigne les moyens avec lesquels l’homme, auteur de l’action de conservation, s’approprie les produits naturels. La réalité naturelle de cette dimension instrumentale est le corps.

L’homme naturel n’emploie pas d’outils difficiles comme instrument d’appropriation de la nature. Par leur objectivité et par leur extériorité, les outils risquent d’échapper à la disposition de l’homme. C’est la raison pour laquelle celui-ci s’instrumentalise lui-même. Cette auto-instrumentalisation de soi par soi justifie que la conservation de soi par soi de l’homme naturel dépend totalement, entièrement, nécessairement de lui-même et non de quelque chose d’extérieur qui pourrait échapper à son contrôle, à sa maîtrise et à sa disposition. Le corps de l’homme naturel est donc le seul instrument qu’il connaisse.

Le corps est une totalité organique, vivante et naturelle des facultés, des forces essentielles avec lesquelles l’homme naturel s’identifie et ne font qu’un. Uni et identique à sa propre corporéité, l’homme naturel, dans toutes les opérations effectuées, dans n’importe quelle circonstance, ne se distingue et ne se sépare de l’entièreté ontologique de son propre corps. Ne pouvant se conserver que sur la base de l’instrumentalisation de son corps, il se trouve dans la nécessité de perfectionner les organes corporels qui interviennent dans cette conservation. Ces organes corporels ne sont rien d’autre que les organes sensoriels.

La sensibilité est une détermination ontologique de la corporéité vivante. C’est de cette sensibilité que l’être était sorti « des mains du créateur ». C’est avec la totalité objective des facultés sensorielles de son corps que l’homme naturel entre en relation avec la nature. Le corps est donc un instrument universel de l’homme dans sa naturalité. C’est cette universalité qui fait de lui un être vigoureux et toujours en bonne santé. La santé est une détermination conceptuelle et réelle de l’homme, dans sa naturalité. L’homme naturel est cet être qui ne connaît pas la maladie. La maladie est une caractéristique existentielle de l’être social. L’être social est un être qui réfléchit, alors que l’homme naturel ne réfléchit point. Méconnaissant la maladie, il ne saura ce que c’est la mort.

Aspects souhaités pour analyser l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes

L’inégalité est une expression qui traduit que deux choses ou deux personnes ne sont pas égales, en dimension, en durée, en valeur, en qualité, en quantité etc. Dans le Discours II, ROUSSEAU distingue deux sortes d’inégalités : l’inégalité physique ou naturelle. Celle-ci consiste dans les différences des âges, de la santé, des forces du corps et de la qualité d’esprit ; l’autre, c’est l’inégalité sociale, contre laquelle il va s’opposer en certain nombre d’objections. Celle-là consiste aux différents privilèges comme ceux d’être riches, puissants, honorés, beaux etc. En ce sens, ROUSSEAU écrit :

« Je conçois dans l’espèce humaine deux sortes d’inégalités ; l’une que j’appelle naturelle ou physique, parce qu’elle est établie par la nature, et qui consiste dans la différence des âges, de la santé, des forces du corps, et des qualités de l’esprit ou de l’âme ; autre qu’on peut appeler inégalité morale ou politique parce qu’elle dépend d’une sorte de convention, et qu’elle est établie, ou du moins autorisée par le consentement des hommes. Celle-ci consiste dans les différents privilèges, dont quelques uns jouissent, au préjudice des autres, comme d’être  plus riches, plus honorés, plus puissants qu’eux, ou même de s’en faire obéir. » .

De nature, certains ont plus de force, de volonté que les autres. Affirmer que les hommes naissent tous égaux en force, en talent, ce serait nier l’évidence. Seulement, la supériorité physique, intellectuelle ou même morale d’un homme ne lui donne pas les droits d’imposer aux autres sa volonté ou de les soumettre à son autorité. Chacun a reçu de la nature assez de forces pour se conduire lui-même. L’inégalité naturelle est donc innocente. Cette innocence s’explique par le fait qu’elle est instituée par la nature-même. Ainsi, ses effets seront moindres, inoffensifs, hors de la société.

En revanche, l’inégalité sociale est instituée par convention. Selon cette convention, il y a dans la société, des riches et des pauvres, des puissants et des faibles, des beaux et des laids, des honorés et des méprisables etc. La question est donc de savoir, quelle peut-être, l’origine, la cause immédiate de cette inégalité sociale ? Répondre à cette question, ROUSSEAU affirme que c’est la propriété privée.

La propriété privée se définit comme « ce qui est propre, c’est-à-dire appartient à un individu ou à tous les individus d’un espèce ». En effet, c’est avec ROUSSEAU que cette expression acquiert un sens fort en philosophie : elle est le droit de posséder et de revendiquer la possession d’une chose. La propriété privée permet donc de s’approprier les biens de la nature et ceux d’autrui. Raison pour laquelle elle est un moyen d’exploitation de l’homme par l’homme. Car elle objective le « moi relatif », c’est-à-dire ce qu’on est pour autrui. Dès lors, la personne s’identifie à son avoir ; son existence pour autrui consacre le règne de l’apparence et de l’opinion. L’être est oublié au profit de l’avoir. Ce qui importe, ce n’est plus ce que l’on est, mais ce que l’on a, non ce que l’on a absolument, mais ce que l’on possède en plus ou en moins par rapport aux autres. Il s’ensuit qu’on regarde les choses, non seulement, par d’autres côtés, mais aussi avec d’autres yeux.

La propriété privée fait que les hommes deviennent différents les uns des autres. Or, de nature, la race humaine est commune dans la mesure où tous les humains présentent un ensemble de caractères physiques héréditaires communs, quelque soient leurs langues, leurs mœurs, ou leurs nationalités. L’idée d’homme n’a ni costume, ni taille, ni sexe. Elle vaut pour tous ceux qui font partie de la race humaine. Car tout ce qui est humain est universel, et tout ce qui est universel est humain.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : MOTIVATIONS A PROPOS DU THEME DE RECHERCHE ET PRESENTATION DU THEME
I. 1. Motivations à propos du thème de recherche
I. 2. Analyse des aspects objectifs du statut de l’homme
I. 3. Aspects souhaités pour analyser l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE
II. 1. Approche méthodologique
II. 2. Aperçu générale sur l’œuvre de ROUSSEAU
II. 3. Objectif de la philosophie de ROUSSEAU
TROISIEME PARTIE : PLAN PROVISOIRE DE LA FUTURE THESE, DEFINITION DES CONCEPTS CLES ET BIBLIOGRAPHIE EN PARTIE COMMENTEE
III. 1. Plan provisoire de la future thèse
III. 2. : Définition des concepts clés
III. 3 : Bibliographie en partie commentée
I. OUVRAGES DE ROUSSEAU
II. OUVRAGES SUR ROUSSEAU
III. AUTRES OUVRAGES
IV. DICTIONNAIRES
V. webographique
CONCLUSION

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