DE LA LIBERTE NATURELLE A LA LIBERTE CIVILE 

DE LA LIBERTE NATURELLE A LA LIBERTE CIVILE 

LA COCEPTION ARISTOTELICIENE DE L’ETAT

En politique, il existe plusieurs formes d’association humaine. Les circonstances déterminent la forme appropriée, à savoir les traditions culturelles, la famille et la culture de chaque communauté. Tout ceci n’est pas à négliger. Dans la sphère politique, Aristote met l’accent sur les organes qui se chargent de l’être humain tels que les premières sociétés (familles) et la cité ou l’Etat qui se charge des idéaux et des lois qui sont étroitement liés dans des cas concrets.

La théorie génétique de l’Etat chez Aristote

Depuis Socrate, Platon, Aristote, la politique était considérée comme la lumière qui guide la vie de toute organisation sociale de toute cité. C’est pour cette raison que notre analyse étudiera la conception de la théorie politique d’Aristote, que Montesquieu et Rousseau avaient fortement critiquée. La pensée politique développée en Grèce à partir du V siècle avant. J.-C. vise du bonheur des hommes. Tel est le but ultime de la philosophie politique athénienne. Idéalement, tout Etat doit être formé par un ensemble de citoyens libres et égaux. De là découle l’idée de la démocratie. Il est vrai que l’idée de la démocratie vient d’Athènes mais il a fallu attendre jusqu’aux VIIe et VIIIe siècles pour que sa définition ait une explication logique. Dans l’antiquité grecque, Platon et surtout Aristote fixent le statut de la science politique, définie comme science de la cité politique, destinée à prendre en charge cet « animal politique ». Le mot politique se dit en grec politiquons « qui concerne la cité ou l’Etat ». La politique, qui concerne la cité, détermine et exprime l’ensemble des citoyens et quand elle concerne la notion d’Etat, elle exprime l’ensemble des affaires sociales de l’Etat, c’est-à-dire le gouvernement de l’Etat, par exemple un régime politique, un parti politique. Selon Platon :
« L’art politique (…) réalise la plus magnifique et la plus excellent de tous les tissus en enveloppe, dans chaque serre ensemble dans sa trame, et assurant à la cité, sans manque ni cité tout le peuple, esclave ou libre, les défaillances, tout le bonheur dont elle peut jouir, commande et dirige. » Par cette affirmation, on peut dire que la philosophie politique est pour Platon un principe essentiel pour toute organisation de vie sociale. Elle est au centre de toutes les vertus. Ces dernières, si elles concernent l’individu, paraissent toujours sous l’égide de la société. L’art du gouvernement politique, ainsi que les autres sciences telles que l’anthropologie, la sociologie et la psychologie sont essentiellement des sciences morales portant sur l’homme. Elles sont également des sciences nécessairement subordonnées à la morale générale de toute la communauté. Cela montre que la science de la société politique est la science sublime de l’homme où les philosophes cherchent à déterminer l’essence de l’être humain.
Dans son livre intitulé La politique Aristote soutient que : « l’homme est un animal politique ». La question de l’animalité de l’être de l’homme, surtout quand elle s’applique à ce fait que, comme d’autres animaux, il vit en société, demande donc à être éclaircie du fait qu’il est le seul animal doué de logos. L’on se plaît à assimiler celui-ci à la raison : l’homme serait, et lui seul, un animal politique par nature, c’est-à-dire un être destiné par la nature à vivre dans une cité (polis) du fait que la parole ou le logos, permettant d’argumenter et de délibérer, est porteur des valeurs éthiques ou morales et politiques. Dans cette perspective, Aristote soutient qu’il n’y a qu’une chose qui soit propre aux hommes par rapport aux autres animaux : le fait que seuls ils aient la perception du bien, du mal, du juste, de l’injuste et des autres notions de ce genre, par exemple l’amitié, la morale et la sagesse. Or avoir de telles notions en commun c’est ce qui fait une famille et une cité. Dans La politique, Aristote affirme :
« Le discours sert à exprimer l’utile et le nuisible, et, par suite aussi le juste et l’injuste : car c’est le caractère propre de l’homme par rapport aux animaux, d’être seul à avoir le sentiment du bien et du mal, de la justice et de l’injustice, et des autres notions morales, et c’est la communauté de ces sentiments qui engendre famille et cité. »
Cette affirmation montre la manière ou la situation selon laquelle l’être de l’homme vit en conformité avec sa propre réalité. C’est par sa manière de vivre que cette définition trouve sa juste nature. De par son essence, l’homme est le seul être dans la nature qui vit socialement dès sa naissance jusqu’à sa mort. C’est dans cette sociabilité continuelle que l’homme se différencie de l’animal. La vie de la sociabilité animale n’est pas durable ni morale, elle est saisonnière et immorale. Elle ne demeure pas dans un environnement stable et déterminé. La vie animale dépend nécessairement de la nature. En ce sens, l’animal doit se soumettre à la nature qui le commande. La loi de la nature qui gouverne les animaux n’a pas de siège. Elle erre dans l’immensité naturelle. Tout ceci montre la différence entre la vie animale et la vie sociale de l’homme, animal politique.
Dans cette perspective, on peut affirmer que l’homme est un animal naturellement social destiné à vivre dans une société ou cité. Il est un être dont la nature d’être a naturellement un penchant à s’associer. C’est dans et à travers la société que l’homme réalise le sens intime de son existence. C’est pourquoi Aristote affirme :
« L’homme est par nature un animal politique. Et celui qui est sans cité, naturellement et non par suite des circonstances, est ou un être dégradé ou au dessus de l’humanité. Il est comparable à l’homme traitait ignominieusement par Homère de sans famille, sans loi, sans foyer. »
Cette assertion veut dire que tout être humain doit d’abord sortir dans une famille, s’ouvrir ensuite dans un village pour être enfin un citoyen, c’est-à-dire vivre en fonction de la cité. Et celui qui vit hors de la cité, naturellement par hasard et non pas par des circonstances, est un être insensé, c’est-à-dire dégradé ou un être surhumain. La cité, qui permet à l’homme d’atteindre son bonheur, est le principe suprême de l’organisation sociale et politique. Cela veut dire que la politique ne doit pas viser quelque autre chose que le bien de la société, parce que c’est la société qui détermine l’homme. L’homme n’a pas de sens ni de valeur que lorsqu’il vit dans une société, cité ou Etat. Ces derniers doivent le respecter et reconnaître son titre qui fait sa qualité. En ce sens, la cité ou l’Etat est l’organe qui s’occupe de tous les facteurs qui peuvent l’améliorer, par exemple l’éducation, l’enseignement et les formations. L’animal politique doit être bien éduqué et bien encadré. Ainsi, l’enseignement est pour lui une action favorable pour son être. Il devient donc un être de culture et de perfection. C’est pourquoi on trouve dans toute cité une culture propre à elle et des hommes perfectionnés. Il est donc normal de définir l’homme comme un animal politique culturel vivant dans une cité politiquement organisée. Comme l’homme est un être politique, il constitue nécessairement son histoire. C’est dans ce sens qu’il est aussi un être historique. Cette historicité de l’être de l’homme dit que l’homme est un animal parmi les animaux, mais un animal doué de raison. Il est le seul animal qui pense grâce à sa mémoire et à son intelligence. Ces actes de penser et de se souvenir sont des facultés spécifiques de l’être humain, c’est-à-dire que ces facultés sont des aptitudes naturelles dont l’homme est doté. Toute politique s’occupe de l’homme et tout individu compte sur sa famille, où il est né, grandit et est élevé. La famille est donc la première petite société que l’homme fréquente. Elle joue un rôle essentiel pour la vie de l’homme. Ainsi, nous allons voir ce qu’elle apporte à l’homme.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: LA GENESE DE L’ETAT 
I.1 LA COCEPTION ARISTOTELICIENE DE L’ETAT
I.1.1 La théorie génétique de l’Etat chez Aristote 
I.1.2 Des premières sociétés modèles des sociétés politiques 
I.1.2.1 La famille 
I.1.2.2 La cité politique 
I.2 LA CONCEPTION HOBBESIENNE DE L’ETAT
I.2.1 La théorie politique de Hobbes 
I.2.2 De l’état des hommes hors de la société civile chez Hobbes
I.3. DE L’ETAT DE NATURE AU FONDEMENT DE L’ETAT 
I.3.1 De l’état de nature
I.3.2 L’homme face à la nature 
I.3.3 De l’inégalité naturelle à l’inégalité sociale 
I.3.3.1 De l’inégalité primitive ou naturelle 
I.3.3.2 De l’inégalité sociale
I.4 DE LA LIBERTE NATURELLE A LA LIBERTE CIVILE 
DEUXIEME PARTIE: LA THEORIE POLITIQUE DE L’ETAT
II.1 DU PACTE SOCIAL
II.1.1 Définition du pacte social 
II.1.2 Les différentes sortes des pactes sociaux
II.1.2.1 Le pacte social de Hobbes
II.1.2.2 Le pacte social de Rousseau
II.2 DE LA VOLONTE GENARALE ET LA NOTION DE LA LOI 
II.2.1 Définition de la volonté générale 
II.2.2 Le Principe de la volonté générale
II.2.3 De l’ordre social sous la notion de la loi
II.2.4 De la loi
II.3 DU GOUVERNEMENT EN GENERAL 
II.3.1 Définition de la notion du gouvernement
II.3.2 Les différentes sortes de gouvernements
II.3.2.1 De l’aristocratie 
II.3.2.2 De la monarchie
II.3.2.4 De la démocratie
II.4 DE LA DEMOCRATIE 
II.4.1 Définition de la démocratie 
II.4.2. La démocratie et ses institutions politiques 
II.4.2.1. Du pouvoir législative
II.4.2.2. Du pouvoir exécutif
II.4.2.3. Du pouvoir judiciaire 
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE 

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