De la fourmi à l’atome : les sciences naturelles vues et vécues par Charles Janet (1849-1932)

« Le reporter, alors, réapparut. Ainsi, à quatre pattes, il s’en fut aux quatre coins de la pièce, reniflant tout, faisant le tour de tout, de tout ce que nous voyions, ce qui était peu de choses, et de tout ce que nous ne voyions pas et qui était, paraît-il immense. » .

Certes, commencer une thèse en se plaçant tel Rouletabille à quatre pattes n’augure pas d’une grande ambition ! Pourtant, nous assumons pleinement ce début au ras du sol. D’abord parce que Janet n’est pas une sommité de la science et aussi parce que ce point de vue particulier convient parfaitement à notre projet d’histoire des sciences par en bas .

Et pour continuer à imiter notre journaliste, se lancer dans une recherche sur un homme de science c’est d’abord vouloir connaître chaque pas de « son homme ». Mais les traces qui sont parvenues jusqu’à nous ne sont le plus souvent que des bribes nous laissant un passé bien parcellaire. Malgré l’addition de tous ces détails, l’historien ne voit qu’une part minoritaire de son sujet et en ignore une « paraît-il immense ». Cela ne signifie en rien qu’il s’en contentera. Après avoir vu, il lui faudra percevoir cette part d’ombre pour en proposer une interprétation méthodique. C’est d’ailleurs l’essence de son métier que de voir au-delà des seuls faits. Ainsi, dans son parcours hypothético-déductif, l’historien se retrouve confronté à une somme considérable d’inconnues qu’il tentera de réduire sans les nier, pour en donner un récit intelligible.

Rencontrer Charles Janet

Charles Janet ? Ce patronyme seul constitue une première interrogation. S’il ne rappelle rien à la culture collective, c’est probablement qu’il n’y est pas entré. Il ne s’agit pas en effet d’une figure emblématique du monde scientifique dont les hagiographies auraient laissé des traces dans nos manuels d’histoire ou de sciences. De même qu’à Beauvais où il vécut 50 années, pas une rue, pas un square, pas un bâtiment ne porte son nom. Nous l’y avons pourtant découvert. L’histoire de sa rencontre, bien que de facture anecdotique, nous semble révélatrice. Elle témoigne en effet de l’état de connaissance et de reconnaissance de Janet avant notre projet doctoral.

Paléontologue de formation , nous avons proposé en 2001, notre aide au musée départemental de l’Oise dans l’éventualité qu’il recèle quelques collections à l’abandon. C’était bien le cas et nous avons été chargé de les réorganiser. D’un accès difficile, dans une quasi-obscurité, couverts d’une belle épaisseur de fientes et plumes de pigeons, les fossiles étaient entreposés sous la charpente d’une des deux tours du bâtiment. En effet, depuis 1912, le musée est abrité par les murs de l’ancien palais épiscopal édifié au XIIe siècle. C’est quelques mois plus tard, lors d’une incursion dans l’autre tour, que nous situons l’initium de notre projet. Je tiens à remercier ici M. Schuler4 d’avoir provoqué cette visite il y a plus de 15 ans et de son aide régulière depuis lors. À la lueur d’une lampe torche nous est apparue une impressionnante collection : 600 tiroirs de chêne emplis de superbes fossiles parfaitement classés. Impérieuse curiosité ; nous avons demandé et obtenu l’autorisation d’étudier cette collection. C’était celle d’un inconnu nommé Charles Janet.

Avec une collection totalement inaccessible et cachée de tous, l’histoire semblait n’avoir pas fait grand cas de son auteur. La science, quant à elle, en avait conservé quelques traces. Dans les vieux ouvrages de zoologie à notre disposition (ceux de l’après 1945), nous pouvions trouver des dessins et quelques lignes citant les travaux de Charles Janet. Mais chose curieuse, c’était uniquement au chapitre de l’entomologie ; rien sur les fossiles. Internet a été un peu plus bavard et nous a conduit vers des sites anglophones où il était question de classification des éléments chimiques. Un homonyme ? Un autre savant dont le prénom Janet est répandu outre-Atlantique ? La société académique de l’Oise, qui a ses locaux à deux pas du musée, nous a permis de faire le lien entre les différents Janet mis au jour. Elle nous a aussi fait découvrir un autre Janet, mais celui-là était spécialiste des algues d’eau douce. Ces premiers éléments disparates ont été pour nous des plus intrigants.

Une brève nécrologie nous proposa alors une liste de ses mérites :

Il aurait été reçu premier à la licence es sciences naturelles devant la Faculté des sciences de Paris en 1887. L’Académie des sciences lui aurait décerné deux prix pour ses travaux sur les hyménoptères. On lui aurait dédié deux espèces fossiles. Le ministre du Commerce l’aurait fait chevalier de la Légion d’honneur durant l’Exposition universelle de Paris. 24 de ses notes seraient parues dans les comptes rendus de l’Académie des sciences et il aurait même été président de la société zoologique de France.  70 années après sa mort, nous sommes encore surpris de trouver d’autres éloges, bien actuels cette fois-ci. Ils continuent cependant à brouiller l’image de Janet, même avec autant de recul historique. Philip J. Stewart le considère comme un génie de la classification périodique, tandis que Johan Billen le compare à un pionnier de l’histologie des insectes et Jean Lhoste dit qu’il fit merveille dans l’étude des hyménoptères. Charles Janet n’est donc pas véritablement un obscur de la science, mais ceux qui s’intéressent à lui n’en connaissent que des fragments. Par exemple Lhoste ignore que Janet s’est investi dans la biologie végétale et la chimie à la fin de sa vie. Il dit que « souffrant, Janet arrêtera de publier à partir de 1911, plus de 20 ans avant de s’éteindre ». Il en va de même pour Billen qui pense que Janet abandonna l’entomologie pour la géologie aux environs de 1910. Aussi pittoresque soit-il, ce récit témoigne de l’actuelle réception de Janet. Cet inconnu a semble-t-il été suffisamment illustre pour avoir été cité et l’être parfois encore, mais il est arrivé totalement démembré jusqu’à nous. La découverte d’une notice indiquant que sa collection ne compterait pas moins de 30 000 fossiles achève de nous convaincre de sa puissance scientifique.

1000 lignes de vie

Aucun travail d’ensemble n’a jamais été réalisé sur Charles Janet et les rares articles connus à son sujetsont presque dépourvus de détails biographiques. Il s’agira donc pour nous d’établir une première étude regroupant l’intégralité de ses travaux, sa vie professionnelle et sa vie personnelle.

Il nous a fallu en premier lieu collecter les informations nécessaires à ce projet. Ces données ont pris la forme d’un index chronologique d’une centaine de pages (rejetées en annexe 4). Elles y sont organisées de façon chronologique un peu à la manière d’un fichier, terme cependant trop réducteur puisqu’une fiche concerne un auteur. Or Janet n’est pas toujours l’auteur ou le « facteur » de l’information mentionnée, car il en est aussi le sujet (comme dans les citations), ou le destinataire (comme dans la correspondance). D’où notre terme d’index contenant systématiquement des indices  datés, localisés et sourcés.

Première histoire

Une première reconstruction de la vie de Janet le montre à l’œuvre dans des histoires peu conformistes, qu’elles soient scientifiques, sociales ou culturelles. Il semble même montrer quelques aptitudes à sortir des voies qui lui paraissent toutes tracées.

Janet est issu d’une famille militaire, mais refusé à Polytechnique, il poursuit ses études à Centrale et devient ingénieur dans l’industrie de la tabletterie. Son intérêt pour les sciences naturelles semble tardif quand à 37 ans, il s’inscrit en licence à la Sorbonne. Il y croisera Yves Delage (1854-1920), Félix Le Dantec (1869-1917) ou encore Lucien Cuénot (1866-1951) et commencera des recherches entomologiques. Primé par l’Académie des sciences, mais toujours manufacturier à Beauvais, il se voit élu à la tête de la Société zoologique de France. À l’âge de 51 ans, il soutient une thèse sur les fourmis. Et alors que les lauriers de l’entomologie réitérés en 1909 (prix Cuvier de l’Académie) nous laissent croire à une projection dans la science des insectes, il abandonne cette spécialité au profit de la biologie du Volvox, une algue d’eau douce. Janet s’engage alors dans la voie théorique en développant l’orthobiontique. Un dernier virage le conduit à partir de sa 78e année à ne se préoccuper exclusivement que de chimie atomique.

Sa trajectoire sociale n’est pas plus rectiligne. Elle ne l’a pas conduit au capitaine d’industrie qu’il aurait pu être grâce à un beau mariage. En effet, il épouse à Beauvais la fille d’Alphonse Dupont (1819-1900), propriétaire d’une manufacture qui fait figure de fleuron national (1200 ouvriers). Les Dupont, économiquement très puissants, le deviennent aussi politiquement quand Émile (Dupont fils) est élu sénateur de l’Oise. Janet s’est cependant détourné de la politique et ses intérêts pour les concitoyens de Beauvais se bornèrent à la réalisation d’un ensemble de logements ouvriers à bon marché. Aux honneurs du pouvoir politique, il préférait sans doute ceux d’une chaire à l’Académie des sciences, chaire à laquelle il postula trois fois.

Ce sont là les lignes principales de sa vie, mais elles sont oublieuses des statuts aussi ponctuels qu’originaux. Il a entre autres été l’organisateur d’excursions géologiques pour le compte de l’École Pratique des Hautes Études, inventeur d’un moteur, d’un moyen de sauvetage ou d’un scrutin électoral, délégué par le ministère de l’instruction publique au congrès de Cambridge, double lauréat à l’Exposition universelle de Bruxelles… Beauvais, là où il bâtit sa maison laboratoire, est un point fixe de ses trajectoires. Ce n’est cependant pas un point aveugle, car Janet ne sera pas uniquement le témoin d’une histoire locale, mais aussi un de ses acteurs à travers ses sociabilités et les évènements auxquels il fut mêlé comme le Ve congrès préhistorique de France ou l’affaire des faux silex de Beauvais.

Observer Charles Janet 

La mise en lumière d’un savant presque oublié offre déjà un regard sur l’histoire des sciences. Mais reconstruire les Panthéons du passé n’est pas notre but. Sans nier ces possibles éléments de notoriété qui sont souvent les seuls à résister au temps, ce que nous cherchons est au-delà des mérites. Pour ce faire, nous postulons que Janet permet une immersion dans un passé qui dépasse largement sa seule existence. Et si nous ressuscitons les faits et gestes d’un savant oublié, ce ne sera pas dans le but unique de reconstruire un itinéraire singulier, mais dans celui d’y apporter un surcroît de rationalité. Nos intérêts se situent donc plus loin que Janet lui-même comme le formule explicitement Anne Collinot :

L’étude de l’expérience individuelle et de la subjectivité est heuristiquement acceptable si elle est productrice d’objectivité et donne un accès au collectif en permettant d’établir des connexions entre les histoires de vie intellectuelle et des cadres plus larges d’interprétation .

La longue carrière de Janet, ses multiples domaines de recherche comme ses statuts variés nous autorisent à porter un regard différent et personnalisé du champ global de ses investigations, c’est-à-dire les sciences de la nature. Leur historiographie au tournant du XIXe relate leurs désunions ; elles se spécialisent en sous-disciplines en même temps qu’elles se professionnalisent dans les universités et l’industrie. Même tendance dans le champ plus restreint de la zoologie qui délaisse progressivement l’étude de l’animal dans son entièreté . Janet nous en procurera une double vision : interne quand il s’agira de la sienne, externe et panoramique quand il s’agira de la nôtre.

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Table des matières

1. INTRODUCTION
1.1 RENCONTRER CHARLES JANET
1.1.1 1000 lignes de vie
1.1.2 Première histoire
1.2 OBSERVER CHARLES JANET
1.2.1 Approches
1.2.2 Pari biographique
1.2.3 Pacte biographique
1.2.4 Distances biographiques
1.2.5 Période étudiée
1.3 APPRENDRE DE CHARLES JANET
1.3.1 Le travail d’un savant
1.3.2 Sociabilités des terrains d’exercice : des sociétés savantes à l’Académie
1.3.3 Sociologie des sciences naturelles
2 ENFANCE ET CURSUS [1849-1872]
2.1 ENFANCE
2.2 LE COLLÈGE STANISLAS
2.3 SAINTE GENEVIÈVE
2.4 L’X VERSUS CENTRALE
2.5 À L’ÉCOLE CENTRALE DES ARTS ET MANUFACTURES DE PARIS
2.6 EN SORTANT DE L’ÉCOLE
3 L’ENTRÉE DANS LA VIE ACTIVE [1872-1881]
3.1 PREMIERS EMPLOIS
3.2 INSTALLATION À BEAUVAIS
3.3 SOCIABILITÉS BEAUVAISIENNES
3.4 L’AFFAIRE DES FAUX SILEX DE BEAUVAIS
4 LE GÉOLOGUE [1881-1890]
4.1 UNE EXCURSION GÉOLOGIQUE AVEC LA SORBONNE
4.2 LE DEUXIÈME CONGRÈS GÉOLOGIQUE INTERNATIONAL
4.3 LE TUNNEL SOUS-MARIN DU PAS-DE-CALAIS
4.4 LE PALÉONTOLOGUE
4.5 LE PRÉHISTORIEN
4.6 LA VILLA DES ROSES
4.7 RETOUR À LA SORBONNE
4.8 LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DU NORD
4.9 40 ANS, BILAN D’ÉTAPE
5 TOURNANT NATURALISTE [1890-1892]
5.1 LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE
5.2 PREMIERS ARTICLES À LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE
5.2.1 Premier congrès international de zoologie
5.2.2 Posture naturaliste
5.3 INCLINATIONS ENTOMOLOGIQUES
5.3.1 La Société entomologique de France
5.3.2 Sciences internationales et diplomatie
6 L’ENTOMOLOGISTE [1893-1896]
6.1 PREMIÈRES NOTES À LA SEF ET À LA SZF
6.2 COMMENT PROPOSER UNE NOTE À L’ACADÉMIE DES SCIENCES ?
6.3 REPRISE DU CONGRÈS ANNUEL DE LA SEF
6.4 CRÉATION DU CONGRÈS ANNUEL DE LA SZF
6.5 LE CONGRÈS DES SOCIÉTÉS SAVANTES À L’ÉCOUTE DES PROVINCIAUX
6.6 UN NID DE FRELONS DANS LA MAISON
6.7 JANET AU TRAVAIL
6.8 L’ÉVOLUTION AU CONGRÈS INTERNATIONAL DE LEYDE
6.9 LES FOURMIS ET LEURS HÔTES
6.10 L’ENTOMOLOGIE EN BANQUET : DEUX DISCOURS CONTRASTÉS
6.11 CHARLES JANET EN CONFÉRENCE POUR LA SZF
7 HORS DES FOURMIS, DANS LES FOURMIS ET PAR LES FOURMIS [1896-1900]
7.1 EN DEHORS DES FOURMIS : LA SOCIÉTÉ D’ACCLIMATATION
7.2 À CÔTÉ DES SCIENCES : LES HABITATIONS OUVRIÈRES
7.3 LE PRIX THORE DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES
7.4 LES MYRMÉCOPHILES
7.5 L’INVENTION D’UN NOUVEAU MOTEUR
7.6 L’EXPOSITION INTERNATIONALE DE BRUXELLES : DES NIDS ET DES MAISONS
7.7 ANATOMIE INTERNE DES FOURMIS
7.8 UNE CURIEUSE EXPÉRIENCE DE SAUVETAGE
7.9 AU CONGRÈS DE CAMBRIDGE
7.10 ANATOMIE INTERNE DES FOURMIS (SUITE)
8 RECONNAISSANCES [1899-1905]
8.1 JANET PRÉSIDENT DE LA SZF
8.2 DANS LA TÊTE DES FOURMIS
8.3 LE CONGRÈS DE L’AFAS À BOULOGNE-SUR-MER
8.4 À L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE PARIS
8.5 THÈSES DE DOCTORAT
8.6 L’USINE DUPONT
8.7 RETOUR AUX SCIENCES ORDINAIRES
8.8 JANET CANDIDAT À L’ACADÉMIE DES SCIENCES
8.9 TRAVAUX SUBSIDIAIRES
8.10 UNE PETITE INSTALLATION SCIENTIFIQUE
8.11 LA MAISON LABORATOIRE
8.12 LE CONGRÈS DE BERNE
8.13 LE GRAND CANYON DU VERDON
9 LE COURONNEMENT DE L’INSECTE [1905-1909 ]
9.1 UNE NOUVELLE SOCIÉTÉ SAVANTE À BEAUVAIS
9.2 BIOSTRATIGRAPHIE DE LA CRAIE
9.3 AU CASINO DE MONTE-CARLO
9.4 JANET PHYSIOLOGISTE : L’HISTOLYSE DES MUSCLES DU VOL
9.5 SECONDE CANDIDATURE ACADÉMIQUE
9.6 DE LA FOURMI À L’INSECTE
9.6.1 Un corps en 9 triades
9.6.2 Les premiers insectes
9.6.3 Janet reçoit le prix Cuvier
10 LE POLYGRAPHE EN ACTION [1909-1912]
10.1 JANET PRÉHISTORIEN
10.2 THE MENDEL JOURNAL
10.3 PREMIER CONGRÈS ENTOMOLOGIQUE INTERNATIONAL
10.4 LA SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE DE FRANCE EN FÊTE
10.5 JANET FACE AU SCRUTIN ÉLECTORAL
10.6 LA BOUCHE DE L’INSECTE
10.7 L’ARBRE DE SCIENCE
10.7.1 Datation et chronologie
10.7.2 Les institutions
10.7.3 Les personnages
10.8 DANS LA VILLA DES ROSES
10.9 LE TITANIC
10.10 TROISIÈME CANDIDATURE ACADÉMIQUE
11 L’ENTOMOLOGIE DANS LE PAYSAGE ZOOLOGIQUE FRANÇAIS AVANT 1914
11.1 UNE SCIENCE D’AMATEURS ?
11.1.1 La population des amateurs
11.1.2 Le professionnalisme de Janet
11.1.3 Bouvier amateur ?
11.1.4 Une frontière floue
11.1.5 Bilans
11.1.6 L’institutionnalisation de la carrière : une étape infranchissable
11.2 TENTATIVE DE QUANTIFICATION DES ZOOLOGISTES SALARIÉS
11.2.1 L’École pratique des hautes études
11.2.2 La faculté des sciences de Paris
11.2.3 L’Institut Pasteur
11.2.4 L’École normale supérieure
11.2.5 Le Muséum national d’histoire naturelle
11.2.6 Le Collège de France
11.2.7 L’Institut océanographique
11.2.8 Les laboratoires de zoologie marine
11.2.9 Les stations entomologiques
11.2.10 Grands et petits centres d’étude
11.2.11 Un petit nombre de zoologistes salariés
11.3 UNE SCIENCE BUISSONNIÈRE
12 JANET BOTANISTE [1912-1925]
12.1 LE VOLVOX
12.2 LES ORIGINES DU SPOROPHYTE ET DU GAMÉTOPHYTE
12.3 LES ALGUES : DE L’ŒUF À LEURS CYCLES
12.4 DE L’ACUITÉ DES DÉDUCTIONS DE JANET
12.5 À L’HEURE DU PATRIOTISME SCIENTIFIQUE
12.6 SUR LA PHYLOGENÈSE DE L’ORTHOBIONTE
12.7 JANET BOTANISTE CONFIRMÉ
12.8 LE PLAN DU VIVANT OU LA THÉORIE ORTHOBIONTIQUE
12.8.1 Principes
12.8.2 Formes étudiées selon ces principes
12.8.3 Conclusions
12.9 LE POINT DE VUE ORTHOBIONTIQUE
12.9.1 L’individu
12.9.2 Reproduction
12.9.3 L’évanouissement et la mort
12.9.4 Résolution de la position de la Characée
12.9.5 Le Volvox aux Presses Universitaires de France
12.9.6 Un nouveau genre de Volvox dédié à Janet
12.9.7 Le Volvox, troisième mémoire
12.10 RÉCEPTION DE LA THÉORIE ORTHOBIONTIQUE
12.10.1 Correspondance
12.10.2 Avis contemporains sur l’orthobionte
12.10.3 L’orthobiontique anéantie par Delphy
12.10.4 Janet toujours polygraphe
13 JANET ATOMISTICIEN [1927-1930]
13.1 UNE APPROCHE HISTORIENNE DIFFÉRENTE
13.2 DU NOYAU DE LA CELLULE AU NOYAU DES ÉLÉMENTS
13.3 LE CONTEXTE SCIENTIFIQUE AUTOUR DE L’ATOME
13.4 CYCLE ÉVOLUTIF DES ATOMES
13.5 COMPOSITION DU NOYAU
13.6 LA CLASSIFICATION ATOMIQUE USUELLE
13.7 UNE CLASSIFICATION HÉLICOÏDALE
13.8 JUSTIFIER LA PLACE DE L’HYDROGÈNE ET DE L’HÉLIUM
13.8.1 Essai no1
13.8.2 Essai no2
13.8.3 Essai no3
13.8.4 Vers une classification définitive
13.9 COMPATIBILITÉ QUANTIQUE ET ANTICIPATION DE LA RÈGLE DE MADELUNG
13.9.1 Une classification hélicoïdale et quantique ?
13.9.2 Genèse d’une règle de remplissage des orbitales
13.10 RÉCEPTION DES TRAVAUX DE JANET
13.10.1 Des travaux confidentiels
13.10.2 Un mauvais départ anglais
13.10.3 Les échos de la classification hélicoïdale
13.10.4 Le retour de Janet
13.10.5 Janet aujourd’hui
14 ÉPILOGUE
14.1 À CÔTÉ DES ATOMES
14.2 LE DÉCÈS D’UN NOTABLE PLUS QUE D’UN SCIENTIFIQUE
14.3 JANET SELON MAETERLINCK
14.4 DES NÉCROLOGIES PARCELLAIRES
14.5 PROCESSUS D’EFFACEMENT
15 CONCLUSIONS

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