Dans un contexte de changement climatique : la Trame Verte et bleue – un outil de préservation de la biodiversité

A l’heure actuelle, il est incontestable que la planète fait face à un réchauffement climatique qui a pour conséquence une modification des facteurs climatiques (température et pluviométrie en particulier). Les espèces végétales dépendant fortement de ces facteurs, elles sont amenées à devoir migrer, s’adapter ou disparaitre. Diminuer la fragmentation et la vulnérabilité des habitats naturels et habitats d’espèces et prendre en compte leur déplacement dans le contexte du changement climatique devient ainsi un enjeu important de la préservation de la biodiversité. La Trame Verte et Bleue (TVB), une démarche issue du Grenelle de l’environnement, vise à maintenir et à reconstituer les réseaux écologiques sur le territoire national pour que les espèces animales et végétales puissent, comme l’homme, communiquer, circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer, c’est-à-dire assurer leur survie, en facilitant leur adaptation au changement climatique (COMOP TVB, guide 1, 2010).

Le contexte général 

Une prise en compte du changement climatique au niveau international et national

Le changement climatique auquel fait face notre planète semble désormais inéluctable. Défini comme un ensemble de lentes variations des caractéristiques climatiques en un endroit donné pouvant conduire à un refroidissement ou un réchauffement ; de nombreuses études et recherches affirment que la planète fait face à un réchauffement, phénomène accentué par l’action anthropique sur l’effet de serre.

Différentes méthodes démontrant le réchauffement climatique

Avant l’apparition des relevés systématiques sur la température et les précipitations, de nombreuses méthodes telles que la dendrochronologie ou la phénologie ont permis de montrer l’existence présumée d’un réchauffement climatique mondial et national. Ainsi A. E. Douglas écrit en 1929 : « By translating the story told by tree rings, we have pushed back the horizons of history in the United States for nearly eight centuries before Columbus reached the shores of the New World, and we have established in our Southwest a chronology for that period more accurate than if human hands had written down the major events as they occurred. » « When a real theory of climate has been developed and we can predict drought and flood over a period of years, this Arizona story in tree rings will have played a creditable part in developing that climatic foresight which is perhaps the most valuable economic advantage yet lying beyond our reach. » .

En France, Emmanuel Le Roy Ladurie, « historien du climat fouilleur d’archives », affirme que l’étude des dates de vendanges, accompagnée de la glaciologie historique et de l’étude des forêts (phénologie) témoignent de fluctuations du climat (LE ROY LADURIE, 2009) avec par exemple l’existence d’un petit âge glaciaire lors de l’optimum médiéval (entre le Xe et le XIVe siècle).

Apparition des méthodes de relevés systématiques

Avec l’apparition et l’utilisation de méthodes de relevés systématiques de terrains (température, pluviométrie) couplées aux méthodes citées précédemment, ce phénomène de réchauffement est avéré. Ainsi, le GIEC , dans son premier rapport de 1990, a dressé le bilan des connaissances scientifiques sur les changements climatiques et leurs possibles répercussions sur l’environnement, l’économie, la société. Ce rapport a servi de base scientifique à la Convention-cadre sur les changements climatiques de Rio en 1992. Son objectif était de stabiliser les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre à un niveau qui empêche toute perturbation humaine dangereuse du système climatique. La définition de changement climatique y est la suivante :

« On entend par « changements climatiques » des changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables. » (NATIONS UNIES, 1992).

La composante anthropique apparait déjà lors de cette convention.

En France, la Mission Interministérielle de l’Effet de Serre (MIES) , créée en 1992 suite à la conférence de Rio, a pour objectif de coordonner les initiatives de lutte contre le changement climatique. Selon le GIEC, dans le rapport de 1995, le changement climatique s’accompagnerait entre autres: d’une perturbation du cycle de l’eau, d’une augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles d’origine climatique (sécheresses, inondations, tempêtes, cyclones), d’une menace de disparition de certains espaces côtiers et accélérerait la baisse de la biodiversité : disparition d’espèces animales ou végétales. Dans la nécessité de respecter les engagements de la France vis-à-vis du protocole de Kyoto , le MIES publie le « Plan national de lutte contre le changement climatique » en 2000. L’ONERC , est créé par la loi du 19 février 2001 dans le but de mettre en application ce plan. Il a trois missions principales qui sont de collecter et diffuser les informations sur les risques liés au changement climatique, formuler des recommandations sur les mesures d’adaptation à envisager pour limiter les impacts du changement climatique et être le point focal du GIEC en France. Rappelons que le GIEC est, quant à lui, chargé d’évaluer les informations scientifiques relatives au changement climatique, de mesurer les conséquences environnementales et socioéconomiques de ce changement et de formuler des stratégies de parade réalistes. En 2004, un Plan Climat National est adopté afin de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, et ainsi, de respecter les engagements pris lors du protocole de Kyoto. La France prend la décision de revoir ses objectifs de diminution des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, et se fixe l’objectif de les diviser par 4 d’ici 2050.

Dans le cadre de la préparation du rapport du GIEC devant paraitre en 2007, les chercheurs français du CEA, du CNRS et de Météo-France ont réalisé un ensemble de simulations de l’évolution du climat qu’ils ont présenté lors de la conférence de presse du 2 juin 2005. Ainsi dans son quatrième rapport de 2007, le GIEC a affirmé le caractère désormais avéré du changement climatique : « Le réchauffement du système climatique est sans équivoque. On note déjà, à l’échelle du globe, une hausse des températures moyennes de l’atmosphère et de l’océan, une fonte massive de la neige et de la glace et une élévation du niveau moyen de la mer » (GIEC, 2007).

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Table des matières

Introduction
Partie 1 Dans un contexte de changement climatique : la Trame Verte et bleue – un outil de préservation de la biodiversité
1. Le contexte général
2 Les réseaux écologiques et la Trame Verte et Bleue
Bilan et Problématisation
Partie 2 Intégration de la TVB à l’échelle de la collectivité territoriale
1 Le PNR comme territoire d’étude
2 La réalisation de la TVB au sein des PNR
Partie 3 La prise en compte de la réponse des essences forestières au réchauffement climatique lors de l’établissement de la TVB sur le territoire du PNR
1 La forêt et la TVB, deux thèmes étudiés au sein du PNR
2 Méthode : Réalisation d’un questionnaire à l’intention des Parcs naturels régionaux de France
3 Résultats et questionnemen
Conclusion
Bibliographie

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