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Aspects organisationnels et activitรฉs de la SPAT
Conformรฉment aux dispositions de lโArticle 15 de la Loi portuaire, lโexploitation des ports couvre lโensemble des activitรฉs ร caractรจre industriel et commercial comprenant : la manutention, l’entreposage, le lamanage, le pilotage, le remorquage et les autres services rendus aux usagers du port. (cf . Annexe 3, les matรฉriels de la SPAT
Cette exploitation fait lโobjet dโautorisations, dรฉlivrรฉe par les ports ร gestion autonome ร des sociรฉtรฉs de droit privรฉ, qui peuvent revรชtir la forme de concessions de service public ou de permissions ร usage exclusivement privรฉ. Ainsi, ร l’issue d’un appel d’offres international, la concession de service public du terminal ร conteneurs a รฉtรฉ conclue et signรฉe entre la SPAT.et la sociรฉtรฉ MICTSL, le 16 Juin 2005.
Le Dรฉcret nยฐ2007-867 du 4 Octobre 2007 relatif ร la SMMC et approuvant ses statuts, entรฉrine les nouvelles dispositions dictรฉes par la loi sur les statuts des ports et met en place dรจs le 1er janvier 2008, le deuxiรจme concessionnaire de manutention de marchandises du port de Toamasina. Elle assure la gestion et lโexploitation des marchandises non conteneurisรฉes dont les vรฉhicules sur roues, les sacheries, certains minerais tels que le chrome et les mรฉtaux.
Le Schรฉma 1 ci-dessous montre lโorganigramme de la SPAT et les services publics dโexploitation portuaire relatifs au chargement et au dรฉchargement de conteneurs, de marchandises conventionnelles et de produits pรฉtroliers au port de Toamasina, qui ont fait lโobjet de conventions de concession comprenant une occupation du domaine public portuaire, dรฉlivrรฉes par la SPAT et conformรฉment aux dispositions de l’Article 50 du dรฉcret nยฐ2004-699 et รฉtablies suivant les dispositions de lโArrรชtรฉ nยฐ24207/2004 du 14 Dรฉcembre 2004 relatif au contrat type applicable en la matiรจre.
Par ailleurs, conformรฉment aux dispositions de lโArticle 32 du Dรฉcret nยฐ2004-699, ยซles sociรฉtรฉs de port ร gestion autonome sont autorisรฉes ร percevoir en rรฉmunรฉration des services quโils rendent aux usagers portuaires, des droits et redevances portuaires โ droit de port sur les navires, marchandises et passagers, droits de stationnement, redevances dโoccupation et des redevances au titre des concessions et permissionsยป. (1)
La zone dโรฉtude, le Port de Toamasina possรจde des postes ร quai principalement la mole A, mole B et mole C et les 2 darses dont la darse IB et darse IF comme on voit dans la photo 2, ces darses constituent principalement de milieu rรฉcepteur des eaux usรฉes et des nombreux dรฉversements : A fin de mieux comprendre le sujet, le chapitre suivant dรฉveloppera ce qui concerne les eaux usรฉes et leurs traitements, lโobjet de lโรฉtude.
OBJET DE LโETUDE
Le prรฉsent sujet parle de lโรฉvaluation des dangers environnementaux liรฉs aux rejets des eaux usรฉes dans le bassin portuaire, de ce fait aprรจs avoir identifiรฉ la zone dโรฉtude qui est le Port de Toamasina et le bassin portuaire principal point de l’รฉtude, le paragraphe suivant dรฉcrit tous ce qui concerne lโeau usรฉe, son origine, son mode de traitement possible afin de rรฉduire les polluants qui le constitue.
Eaux usรฉes
Ces eaux sont gรฉnรฉralement formรฉes du sous-produit d’une utilisation humaine, soit domestique, soit industrielle, d’oรน lโusage de l’expression ยซ eaux usรฉes ยป.
Les eaux usรฉes sont des eaux altรฉrรฉes par les activitรฉs humaines ร la suite dโun usage domestique, industriel, artisanal, agricole ou autre. Elles sont considรฉrรฉes comme polluรฉes et doivent รชtre traitรฉes. Elles peuvent รชtre parfois qualifiรฉes d’ยซ eaux grises ยป lorsquโil s’agit d’eaux peu chargรฉes en matiรจres polluantes par exemple des eaux d’origine domestique, rรฉsultant du lavage de la vaisselle, des mains, des bains ou des douches. On parle d’ยซ eaux noires ยป lorsquโelles contiennent diverses substances plus polluantes ou plus difficiles ร รฉliminer tels que des matiรจres fรฉcales, des produits cosmรฉtiques, ou tout type de sous-produit industriel mรฉlangรฉ ร l’eau.
Il peut รฉgalement s’agir d’eau d’รฉcoulement de surfaces impermรฉables : ainsi les eaux de ruissellement des parcs de stationnement sont considรฉrรฉes comme des eaux usรฉes par la prรฉsence de divers polluants comme les hydrocarbures ou les poussiรจres d’usure des pneumatiques.
Les eaux usรฉes peuvent contenir des polluants ou produits indรฉsirables, que l’รฉpuration de l’eau cherchera ร biodรฉgrader rรฉduire et/ou รฉliminer.
Constituants indรฉsirables
Parmi ces constituants nรฉfastes ou nuisant ร une qualitรฉ de l’eau irrรฉprochable figurent des mรฉtaux lourds et mรฉtalloรฏdes, des sels (phosphates (PO4) et les nitrates (NO3) principalement) et des polluants organiques tels que PCB (polychlorydebiphรฉnyl), rรฉsidus d’hydrocarbures, de mรฉdicaments humains et vรฉtรฉrinaires, de pesticides, etc.
Etapes de traitement des effluents
Le prรฉtraitement
Le prรฉtraitement a pour objectif d’รฉliminer les รฉlรฉments les plus grossiers. Il s’agit des dรฉchets volumineux (dรฉgrillage), des sables et graviers (dessablage) et des graisses (dรฉgraissage-dรฉshuilage). Au cours du dรฉgrillage, les eaux usรฉes passent au travers d’une grille dont les barreaux retiennent les matiรจres les plus volumineuses. Le tamisage peut complรฉter cette phase de prรฉtraitement.
Le dessablage dรฉbarrasse les eaux usรฉes des sables et des graviers par sรฉdimentation. Ces particules sont ensuite aspirรฉes par une pompe. Les sables rรฉcupรฉrรฉs sont essorรฉs, puis lavรฉs avant d’รชtre soit envoyรฉs en dรฉcharge, soit rรฉutilisรฉs, selon la qualitรฉ du lavage.
Le dรฉgraissage vise ร รฉliminer la prรฉsence de graisses dans les eaux usรฉes, graisses qui peuvent gรชner l’efficacitรฉ des traitements biologiques qui interviennent ensuite. Le dรฉgraissage s’effectue par flottation. L’injection d’air au fond de l’ouvrage permet la remontรฉe en surface des corps gras. Les graisses sont raclรฉes ร la surface, puis รฉliminรฉes (mise en dรฉcharge ou incinรฉration).
Le traitement primaire
Le traitement ยซ primaire ยป fait appel ร des procรฉdรฉs physiques, avec dรฉcantation plus ou moins aboutie, รฉventuellement assortie de procรฉdรฉs physico-chimiques, tels que la coagulation-floculation.
La dรฉcantation primaire classique consiste en une sรฉparation des รฉlรฉments liquides et des รฉlรฉments solides sous l’effet de la pesanteur. Les matiรจres solides se dรฉposent au fond d’un ouvrage appelรฉ ยซ dรฉcanteur ยป pour former les ยซ boues primaires ยป. Ce traitement รฉlimine 50 ร 55 % des matiรจres en suspension et rรฉduit d’environ 30 % la DBO et la DCO.
L’utilisation d’un dรฉcanteur lamellaire permet d’accroรฎtre le rendement de la dรฉcantation. Ce type d’ouvrage comporte des lamelles parallรจles inclinรฉes, ce qui multiplie la surface de dรฉcantation et accรฉlรจre le processus de dรฉpรดt des particules. Une dรฉcantation lamellaire permet d’รฉliminer plus de 70 % des matiรจres en suspension et diminue de plus de 40 % la DCO et la DBO.
La dรฉcantation est encore plus performante lorsqu’elle s’accompagne d’une floculation prรฉalable. La coagulation-floculation permet d’รฉliminer jusqu’ร 90 % des matiรจres en suspension et 75 % de la DBO. Cette technique comporte une premiรจre phase d’adjonction d’un rรฉactif, qui provoque l’agglomรฉration des particules en suspension. Les amas de solides ainsi obtenus sont appelรฉs ยซ flocs ยป.
Les traitements ยซ secondaires ยป : รฉlimination biologique des matiรจres polluantes
Dans la grande majoritรฉ des cas, l’รฉlimination des pollutions carbonรฉe et azotรฉe s’appuie sur des procรฉdรฉs de nature biologique. Les traitements biologiques reproduisent les phรฉnomรจnes d’autoรฉpuration existant dans la nature. L’autoรฉpuration regroupe l’ensemble des processus par lesquels un milieu aquatique parvient ร retrouver sa qualitรฉ d’origine aprรจs une pollution.
Les techniques d’รฉpuration biologique utilisent l’activitรฉ des bactรฉries prรฉsentes dans l’eau, qui dรฉgradent les matiรจres organiques. En France, c’est aujourd’hui le procรฉdรฉ des ยซ boues activรฉes ยป qui est le plus rรฉpandu dans les stations d’รฉpuration assurant un traitement secondaire.
Parmi les traitements biologiques, on distingue les procรฉdรฉs biologiques extensifs et intensifs.
– Les procรฉdรฉs biologiques extensifs
Le lagunage utilise la capacitรฉ รฉpuratrice de plans d’eau peu profonds. Les eaux usรฉes sont envoyรฉes dans une sรฉrie de bassins. L’oxygรจne est apportรฉ par les รฉchanges avec l’atmosphรจre. La pollution organique se dรฉgrade sous l’action des bactรฉries prรฉsentes dans le plan d’eau. Ce mode d’รฉpuration permet d’รฉliminer 80 ร 90% de la DBO, 20 ร 30% de l’azote et contribue ร une rรฉduction trรจs importante des germes. Il a cependant l’inconvรฉnient d’utiliser des surfaces importantes.
– Les procรฉdรฉs biologiques intensifs
Ils regroupent toute une sรฉrie de techniques ayant en commun le recours ร des cultures bactรฉriennes qui ยซ consomment ยป les matiรจres polluantes. Les procรฉdรฉs membranaires
Les procรฉdรฉs membranaires combinent des procรฉdรฉs biologiques et physiques. Ces membranes trรจs fines constituent une barriรจre physique qui retient les micro-organismes et les particules.
Clarification et rejet des effluents
A l’issue des traitements, une ultime dรฉcantation permet de sรฉparer l’eau รฉpurรฉe et les boues ou rรฉsidus secondaires issus de la dรฉgradation des matiรจres organiques. Cette dรฉcantation est opรฉrรฉe dans des bassins spรฉciaux, les clarificateurs. L’eau รฉpurรฉe peut alors รชtre rejetรฉe dans le milieu naturel.
La dรฉsinfection
Les traitements primaires et secondaires ne dรฉtruisent pas complรจtement les germes prรฉsents dans les rejets domestiques. Des procรฉdรฉs d’รฉlimination supplรฉmentaires sont donc employรฉs lorsque les eaux traitรฉes sont rejetรฉes en zone de baignade ou de pisciculture.
Le chlore est le dรฉsinfectant le plus courant. Mais la dรฉsinfection peut รฉgalement s’effectuer avec l’ozone ou le brome, voire le dioxyde de chlore.
Les traitements complรฉmentaires
๏ง L’รฉlimination de l’azote
Les stations d’รฉpuration prรฉvues pour รฉliminer les matiรจres carbonรฉes n’รฉliminent qu’environ 20% de l’azote prรฉsent dans les eaux usรฉes. Pour satisfaire aux normes de rejet en zones sensibles, des traitements complรฉmentaires doivent รชtre mis en place.
L’azote organique se transforme dans les eaux usรฉes en azote ammoniacal (NH4+). L’รฉlimination de l’azote ammoniacal est, le plus souvent, obtenue grรขce ร des traitements biologiques, de ยซ nitrification-dรฉnitrification ยป. La nitrification consiste en une transformation, par des cultures bactรฉriennes, de l’azote ammoniacal en nitrates (NO3), une forme oxydรฉe de l’azote. Une seconde phase, la dรฉnitrification, complรจte le processus. Les nitrates, sous l’action de bactรฉries ยซ dรฉnitrifiantes ยป, sont transformรฉs en azote gazeux. Ce gaz s’รฉchappe alors dans l’atmosphรจre.
๏ง L’รฉlimination du phosphore
L’รฉlimination du phosphore, ou ยซ dรฉphosphatation ยป, peut รชtre rรฉalisรฉe par des voies physico-chimiques ou biologiques.
En ce qui concerne les traitements physico-chimiques, l’adjonction de rรฉactifs, comme des sels de fer ou d’aluminium, permet d’obtenir une prรฉcipitation de phosphates insolubles et leur รฉlimination par dรฉcantation. Ces techniques, les plus utilisรฉes actuellement, รฉliminent entre 80 et 90 % du phosphore, mais engendrent une importante production de boues.
La dรฉphosphatation biologique consiste ร provoquer l’accumulation du phosphore dans les cultures bactรฉriennes des boues. Le rendement moyen est d’environ 60 %. (2)
Le choix du thรจme est focalisรฉ sur le fait de contrรดler les rejets des eaux usรฉes dans le bassin portuaire qui peuvent induit ร des diverses pollutions (chimique ou organique ou dโautres), sโils subissent des traitements adรฉquats ou pas, et surtout sโils sont conforme ร la norme de rejet. Pour se faire, le chapitre va dรฉtailler les approches mรฉthodologies pour la rรฉalisation du choix du thรจme.
METHODOLOGIE DE LโETUDE
Planning de travail adoptรฉ pendant le stage
Pour lโรฉlaboration de ce document, un planning de travail rigoureux a รฉtรฉ adoptรฉ. Il sโagissait tout dโabord, dโรฉtablir la liste des points ร รฉtudier conformรฉment au thรจme, puis de collecter les informations sur les revues webographie, bibliographique et sur la capitalisation des donnรฉes. Ensuite, les investigations sur le terrain au sein mรชme de la sociรฉtรฉ ont รฉtรฉ rรฉalisรฉes et des prรฉlรจvements des รฉchantillons ont รฉtรฉ effectuรฉs afin de dรฉterminer les dangers environnementaux dans un laboratoire. Enfin, lโanalyse des informations, des donnรฉes recueillies et lโinterprรฉtation des rรฉsultats dโanalyse a รฉtรฉ effectuรฉe en vue de la rรฉdaction proprement dite.
Matรฉriels et mรฉthodes
Les paramรจtres รฉtudiรฉs
Les principaux paramรจtres sรฉlectionnรฉs pour lโรฉvaluation sommaire des dangers lies aux eaux usรฉes sont : DBO5, DCO et mรฉtaux lourds (cadmium, cuivre, plomb).
La DCO, un polluant non-conventionnel, est parfois utilisรฉ pour caractรฉriser de faรงon globale les concentrations des polluants organiques. Cette mesure correspond ร une estimation des matiรจres oxydables dans les eaux usรฉes, organiques et inorganiques (Rodier et al. 1996). DCO peut aussi fournir des informations sur la prรฉsence des substances organiques qui ne peuvent รชtre oxydรฉs biologiquement en conditions aรฉrobies (U.S. EPA, 1993). La plupart des mรฉtaux, (Cd, Pb, et Hg) sont trรจs toxiques et bio accumulatifs (Fรถrstner et Wittman, 1979 ; Nriagu, 1987). La dรฉmarche รฉlaborรฉe pour lโรฉvaluation des dangers liรฉs aux rejets des eaux usรฉes dans le bassin portuaire du Port de Toamasina est basรฉe sur une caractรฉrisation de ces effluents en fonction de leur composition chimique (Mesure des paramรจtres globaux et des polluants minรฉraux).
Les rรฉsultats obtenus pour la caractรฉrisation chimique (CC) sont comparรฉs aux valeurs seuils (VS) รฉtablies pour la rรฉgulation des rejets. La lรฉgislation malgache fixe des valeurs limite pour les paramรจtres sรฉlectionnรฉs (cf. Annexe 4, les valeurs seuils des paramรจtres pour les rejets dโeffluents liquides) : Pour des concentrations supรฉrieures aux valeurs seuils, la dรฉmarche indique la prรฉsence de substances dangereuses dans les effluents, lesquelles peuvent altรฉrer lโorganisation et la structure des organismes aquatiques dans lโรฉcosystรจme de la baie. (3)
La conservation de lโรฉquilibre biologique de lโรฉcosystรจme naturel contre les eaux usรฉes brutes peut, dans une premiรจre approche, รชtre รฉvaluรฉe par le biais des รฉtudes de biodรฉgradabilitรฉ des polluants contenus dans les effluents. La notion de biodรฉgradabilitรฉ des substances organiques est prรฉsentรฉe comme une fonction de la vitesse et de lโรฉtat complet de sa dรฉrivabilitรฉ par les microorganismes. Alors, les rapports DCO/DBO5 ou DCO/COT sont en gรฉnรฉral utilisรฉs pour analyser la capacitรฉ de dรฉgradation des substances organiques. En effet, la dรฉtermination analytique de la DBO met en รฉvidence la quantitรฉ dโoxygรจne nรฉcessaire aux bactรฉries pour stabiliser les matiรจres organiques dans des conditions aรฉrobies.
La DBO peut fournir de trรจs bonnes informations sur la prรฉsence des matiรจres organiques contenues dans une mixture, toutefois elle nโest pas un bon indicateur pour la prรฉsence de toutes les substances toxiques. Puisque, les eaux usรฉes urbaines sont riches en mรฉtaux lourds, lesquels sont trรจs toxiques vis-ร -vis des microorganismes, nรฉanmoins nous avons choisi de retenir le rapport DCO/DBO5 pour lโรฉtude de lโindex de biodรฉgradabilitรฉ suite ร la non accรจs de la mesure de COT.(4)
Dans ces conditions, la dรฉmarche recommande lโestimation de lโindex de biodรฉgradabilitรฉ des eaux usรฉes en utilisant le rapport DCO/DBO5, dans le cas oรน ce rapport est supรฉrieure ร 3, la dรฉmarche indique la prรฉsence massive de substances difficilement ou non dรฉgradables et suggรจre une รฉvaluation dรฉtaillรฉe des dangers gรฉnรฉrรฉs par le Port..
Enquรชte exploratoire
Plusieurs visites d’observation du site expรฉrimental et de son environnement ont รฉtรฉ effectuรฉes dans le but d’identifier en particulier, les sources ponctuelles de pollution.
Echantillonnage
Les รฉchantillons ont รฉtรฉ collectรฉs au niveau des 4 sorties suivant la mรฉthode de prรฉlรจvement manuel instantanรฉ. Chaque รฉchantillon est donc spรฉcifique ร l’instant et au lieu de prรฉlรจvement. En principe cependant, les rรฉsultats moyens obtenus ร partir d’un grand nombre d’รฉchantillons de ce type donnent la mรชme information qu’un รฉchantillon composite.
Les รฉchantillons sont rรฉcoltรฉs dans des flacons, prรฉalablement lavรฉs et rincรฉs ร l’eau distillรฉe.
Ils sont conservรฉs autour de 4ยฐC et acheminรฉs au Laboratoire de Centre National de Recherche Environnement dans un dรฉlai n’excรฉdant pas 24 heures.
o prรฉlรจvement des รฉchantillons
La journรฉe de prรฉlรจvement a รฉtรฉ rรฉalisรฉe le 27 Avril 2016, pรฉriode s’รฉchelonnant sur deux (2) saisons pluviomรฉtriques diffรฉrentes. Ce choix nous permet une comparaison entre les niveaux de pollution gรฉnรฉrรฉs par les nutriments, dรฉpendamment des saisons sรจche et pluvieuse.
o Conservation des รฉchantillons d’eaux (5)
Il n’est pas possible de protรฉger complรจtement un รฉchantillon d’eau des changements de sa composition. Cependant, divers additifs et techniques de traitement peuvent รชtre employรฉs en vue de minimiser la dรฉtรฉrioration des รฉchantillons. La mรฉthode de prรฉservation d’รฉchantillons la plus gรฉnรฉrale est la rรฉfrigรฉration ร 4ยฐC. La congรฉlation devrait normalement รชtre รฉvitรฉe ร cause des changements physiques, formation de prรฉcipitรฉs et perte des gaz qui affectent nรฉgativement la composition de l’รฉchantillon.
Le temps de conservation varie de zรฉro pour des paramรจtres comme la tempรฉrature (mesure in situ), ร 6 mois pour les mรฉtaux. D’autres types d’รฉchantillons, destinรฉs ร la dรฉtermination de l’aciditรฉ, de l’alcalinitรฉ, et diverses formes de l’azote ou du phosphore, ne devraient pas tenir pour plus de 24heures, en raison du risque d’adsorption de ces substances ร la paroi du contenant.
Analyses physico-chimiques
Mesures in situ
Certains paramรจtres physico-chimiques ont รฉtรฉ dรฉterminรฉs immรฉdiatement in situ ร lโaide des appareils de mesure portatif (cf Annexe 5, les matรฉriels de mesure in situ). Tel a รฉtรฉ le cas pour le pH, la conductivitรฉ รฉlectrique (CE) et la tempรฉrature de l’eau.
Analyse en laboratoire
La DCO a รฉtรฉ analysรฉe (cf Annexe 6, le mode opรฉratoire dโanalyse) par lโappareil DCOmรจtre. La DBO5 est analysรฉe (cf Annexe 6, le mode opรฉratoire dโanalyse) par lโappareil DBOmรจtre. Les mรฉtaux lourds sont mesurรฉs par lโappareil (cf Annexe 6, photo de lโappareil) spectromรจtre dโabsorption atomique.
RESULTATS DE LโETUDE
Le Port de Toamasina est un Port propriรฉtaire, autoritรฉ concรฉdant de multiples services pour lequel lโexploitation de service public est concรฉdรฉe aux concessionnaires et le service privรฉ par les permissionnaires.
En revanche, la gestion des eaux usรฉes inclus leur contrรดle et leur traitement qui sortent des exutoires bordant le bassin portuaire du Port relรจve de la fonction dโautoritรฉ Portuaire de la SPAT.
A ce propos, cette parie de lโรฉtude sโefforcera de faire savoir si les sites sources des eaux usรฉes disposent-elle dโun systรจme de traitement de lโeau usรฉe avant dรฉversement et si le responsable qui se charge du contrรดle des eaux usรฉes possรจde des rรฉsultats dโanalyse justifiant les dangers constituants ces eaux usรฉes et les problรจmes liรฉs par celles-ci
Dans cette partie, trois sujets sera abordรฉ, en premier lieu sur les origines des eaux usรฉes dรฉversรฉs dans le bassin portuaire , en second lieu sur les dangers environnementaux prรฉsents dans ces eaux usรฉes et enfin sur lโรฉtat du bassin portuaire vis-ร -vis de ces rejets.
ORIGINES DES EFFLUENTS DANS LE PORT
Les principales origines des eaux usรฉes dans le Port sont les eaux usรฉes venant des rรฉseaux pluviales ou le rรฉseau de drainage, venant des navires, et venant des sanitaires. De ce fait, ce premier chapitre sera subdivisรฉ en 3 sous chapitres qui dรฉvelopperont ces origines des eaux usรฉes.
Effluent venant du rรฉseau de drainage des eaux pluviales
Le rรฉseau de drainage est projetรฉ pour collecter les premiรจres pluies qui lavent le terre-plein. Sa conception prend en compte une pluie annuelle avec une intensitรฉ basรฉe sur une durรฉe de 15mn. Au-delร de ceci, le rรฉseau est projetรฉ pour รชtre saturรฉ et les eaux seront รฉvacuรฉes vers la mer par dรฉbordement. Le plan 2 ci-dessous nous montre le rรฉseau de drainage des eaux de ruissellement dans le Port : Ce rรฉseau de drainage est muni des ouvrages de sรฉparateurs dโhuiles dans quelques parties et dans quelques sites du Port. Voici sur le paragraphe ci-dessous les caractรฉristiques de cet ouvrage de sรฉparateur dโhuile.
๏ถ Ouvrage sรฉparateur dโhuile (1)
Le sรฉparateur d’huile รฉlimine 95% d’huiles et se relie correctement sur le rรฉseau de drainage. Lโouvrage est constituรฉ par : un compartiment qui arrรชte les sables et les boues ;un obturateur automatique des hydrocarbures; un briseur de jet; un filtre ร la coalescence; un mur dรฉversoir une valve anti-retour ร la sortie; deux couvercles en acier de diamรจtre 60cm
Plusieurs points gรฉnรจrent des eaux usรฉes trรจs polluรฉes dans lesquelles sont รฉvacuรฉes dans le rรฉseau de drainage du Port, ce sont les sites qui utilisent les quais et les stations dโavitaillement qui sont susceptibles de gรฉnรฉrer ces eaux usรฉes. Les quais sont des espaces libres amรฉnagรฉs pour faciliter lโaccostage de bateaux et/ou lโaccรจs aux pontons et la circulation des engins. Parfois des aires de stockage, dโembarquements et de dรฉbarquements de cargaisons. Les quais constituent รฉgalement un espace de stockage temporaire de matรฉriels.
Par le biais de ruissellement, ces eaux seront รฉvacuรฉes et drainรฉes jusquโau bassin portuaire ; Pour pouvoir connaitre les types de pollutions de ces eaux, la connaissance des activitรฉs de ces sites concernรฉes sโavรจre nรฉcessaire.
Il existe plusieurs sites dans le Port qui utilise ces quais comme le site de MICTSL, le site de SMMC et le site de mรดle B et le Trรฉmie de DMSA et le site de mรดle B par PTP, site de rรฉparation naval.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PARTIE I. GENERALITE DE LโETUDE
CHAPITRE I. PRESENTATION DE LA ZONE DโETUDE
I.1. Localisation gรฉographique
I.2. Historique
I.3. Cadre institutionnel
I.4. Aspects organisationnels et activitรฉs de la SPAT
CHAPITRE II. OBJET DE LโETUDE
II.1. Eaux usรฉes
II.2. Constituants indรฉsirables
II.3. Etapes de traitement des effluents
CHAPITRE III. METHODOLOGIE DE LโETUDE
III.1. Planning de travail adoptรฉ pendant le stage
III.2. Mรฉthode appliquรฉes pour lโรฉlaboration de la recherche
III.3. Synthรจse des mรฉthodes adoptรฉes pour la rรฉalisation de lโรฉtude
III.4. Limite de la mรฉthodologie
III.5. Opportunitรฉ de la recherche
PARTIE II. RESULTATS DE LโETUDE
CHAPITRE I. ORIGINES DES EFFLUENTS DANS LE PORT
I.1. Effluent venant du rรฉseau de drainage des eaux pluviales
I.2. Eaux usรฉes des sanitaires
I.3. Eaux usรฉes gรฉnรฉrรฉes par des bateaux
I.4. Cas spรฉcifique de rejet dans le Port
CHAPITRE II. DANGERS ENVIRONNEMENTAUX DANS LES EAUX USEES ISSUES DU PORT DE TOAMASINA
CHAPITRE III. ETAT SUR LA QUALITE DU BASSIN PORTUAIRE LIES AU REJET
III.1. Description du bassin portuaire
III.2. Rรฉsultats des mesures et analyses du bassin portuaire
CHAPITRE I. DISCUSSIONS
I.1. Diffรฉrentes pollutions induites par ces sources
I.2. Discussion sur la qualitรฉ de lโeau usรฉe
I.3. Discussion sur la qualitรฉ des eaux du bassin portuaire
I.4. Impacts des pollutions
CHAPITRE II. RECOMMANDATION
II.1. Zone dโavitaillement en carburant
II.2. Amรฉlioration de la qualitรฉ de ces eaux
II.3. Diminution du problรจme et dโimpact nรฉgatif sur la qualitรฉ de la mer
II.5. Recommandation pour la Direction portuaire
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIES
ANNEXES
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