Daignac : une commune rurale girondine
Communauté de communes et Scot
Présentation générale
La commune de Daignac est incluse dans la communauté de communes du Brannais. Celle-ci totalise 15 communes regroupant plus de 9000 habitants. Situé dans l’Entre Deux Mers à la frontière de la Dordogne, elle est largement influencée.
par le Libournais situé sur la rive droite de Dordogne (Communauté de commune du Brannais, 2007).
Document d’urbanisme
Le PLU est actuellement en voie de finalisation. La commune de Daignac est affiliée au Scot du Libournais. Celui-ci regroupe 131 communes. De manière générale, il s’agit d’un territoire à l’identité affirmée possédant un cadre de vie remarquable et des terroirs à forte valeur (Saint Emilion, Pomerol…). Parmi les différentes ambitions des élus du Pays Libournais, nous pouvons relever dans le cadre de cette étude les points suivants :
➤ Une position stratégique à valoriser confortant l’attractivité du Libournais
➤ La volonté de favoriser la protection de l’environnement
➤ Le maintien de la ruralité et de l’identité territoriale .
Présentation de la commune
Présentation générale
La commune de Daignac est une petite bourgade du centre de l’Entredeux Mers en Gironde (33) en région Aquitaine. Elle appartient au canton de Branne et à l’arrondissement de Libourne. Sa superficie est de 5,7 km² .
Sa population actuelle, recensée en 2011, est de 484 habitants (Communauté de communes du Brannais, 2007) en légère augmentation depuis 1990, à raison de +1,5 % par an. La densité est de 83,1 habitants au km². La population a tendance à vieillir, les plus de 45 ans représentaient 37,4 % en 2006 et ont augmenté de 7 points en 5 ans (44,8%) (INSEE, 2011). La commune compte 205 logements, 199 maisons et 6 appartements. Parmi ceux-ci, 17 sont vacants et 5 servent de résidences secondaires (logements occasionnels). Plus de la moitié, 59%, sont occupés par leurs propriétaires depuis plus de 10 ans (dont 18 % depuis plus de trente ans). INSEE Il s’agit d’une commune rurale et dont la surface est majoritairement recouverte par des cultures de vignes, des prairies et des forêts. On peut noter trois pôles de regroupement du bâti (1, 2 et 3) : le bourg, le quartier de Peyrefus et le quartier de Curton (cf. Figure 4). La faible densité de logement fait que l’enjeu (dû au risque d’écroulement) reste peu élevé.
Activités économiques
Le taux de chômage de 15-64 ans est de 6,5 %, légèrement inférieur à la moyenne nationale en 2011 (9,2%). Le nombre d’emplois de la commune s’élève à 71 pour 222 personnes ayant un emploi (dans ou hors du territoire communal) résidant à Daignac.
Quasiment un tiers de la population travaille dans l’agriculture, ce qui vient confirmer la dominance rurale de la commune. La mairie de Daignac dénombre 8 artisans (maçonnerie, matériel agricole, plomberie, forgeron, arboriste, taille de pierre…) et 6 commerces de proximité (bar tabac, boucherie, bergerie, coiffure…). La plus grande partie de la superficie de la commune est utilisée pour la viticulture (Bordeaux rouge principalement), 66% de la surface communale est considéré comme SAU (Surface agricole utile) selon un recensement de l’Agreste* de 2010 (DRAAF, 2010), exploitée par une quinzaine de viticulteur (cf. Figure 6 et annexe 1) (Daignac, 2015). La commune a fait le choix de promouvoir les produits locaux par le biais du Drive Fermier Gironde ®. Ce nouveau concept a été initié par la chambre d’agriculture en accord avec les grands principes de développement durable et de l’agenda 21. Il a pour objectif de développer l’économie locale, en proposant sur internet des produits directement vendu par des producteurs départementaux aux particuliers, qui vont ensuite les récupérer sur des points de retrait ouverts une fois par semaine (DGF, 2014). La commune a également le projet d’investir dans un nouveau point de retrait qui ouvrira le 28 mai 2015 (Daignac, 2015).
Patrimoine historique et touristique
La commune compte plusieurs bâtiments historiques qui témoignent de la richesse de son histoire. Celle-ci est singulière, puisque très tôt (Moyen-Age) la commune cherche son indépendance, ce qui lui permet d’attirer une forte population et de prospérer ; en revanche elle doit se charger seule de sa défense. Le Seigneur de Curton va alors prendre le contrôle de la cité et s’empare des biens de l’Eglise (XIVe siècle). Par la suite le droit de justice sera partagé entre deux seigneurs dont on peut encore observer les demeures : le château de Curton au Nord (XIIIe ) et le Château de Pressac au sud-est (tout deux inscrits aux Monuments Historiques). Ces difficultés n’empêcheront pas le domaine de Curton d’être érigé en marquisat. Outre les deux châteaux, il existe d’autres monuments comme les calvaires (dont la croix du cimetière inscrit aux Monuments Historiques), des colombiers, le tombeau d’Armagnac et la grotte des brigands .
Le département girondin accueille 6,3 millions de séjours touristiques* (période de plus d’une nuit) par an, pour une population départementale de 1,5 million (d’après l’INSEE). Ce qui représente un tiers du tourisme à destination de l’Aquitaine. La plupart des touristes viennent en Gironde pour profiter des activités offertes par la présence du littoral (Arcachon…), néanmoins 15 à 18% d’entre eux privilégient le tourisme intérieur et l’oenotourisme* (vignoble). La fréquentation est prépondérante en été (juillet-août), elle équivaut à 41% du tourisme annuel. Néanmoins, les visites du patrimoine girondin (monuments, villes, gastronomie, vignoble…) se font plutôt hors-saisons (Gironde tourisme, 2012).
A propos de l’origine des visiteurs, 89% d’entre eux sont français parmi lesquels on dénombre 13% de girondins et 25% d’aquitains. Enfin, 3 arrivées sur 5 sont faites en famille et 1 sur 4 en couple (Gironde tourisme, 2012).
Afin de profiter de ce patrimoine et des activités alentours, les habitants de la commune mettent à disposition plusieurs gites (cf. annexe 4).
➤ Gîte Bacchus : maison ancienne du XVIIIe (exploitation viticole)
➤ Gîte du Château de Curton : château féodal du XIIIe
➤ Gîte Guilgal : maison en pierre du XVIIIe
➤ Gîte Peyrefus : maison girondine
Enfin, la piste cyclable Roger Lapébie traverse le sud de la commune. Cette voie verte, qui relie Bordeaux à Sauveterre de Guyenne en 54 km, longe de nombreux villages aux caractéristiques patrimoniales intéressantes (bastide de Créon et Sauveterre, abbaye de La Sauve, Bordeaux et toutes les chapelles et églises rurales tel que Daignac). Elle propose des paysages variés allant de l’urbain (Pont Saint Jean à Bordeaux) au rural (coteaux viticoles de Sauveterre) en passant par des zones humides. Ce qui en fait l’une des plus belles voies vertes de France selon l’association Française pour le développement des Véloroutes et des Voies Vertes (Véloroutes et Voies Vertes de France, 2009) .
Effondrements des carrières : un risque avéré
Le DDRM distingue deux types de risque : d’un part les affaissements, qui consistent à une dépression topographie de l’ordre de la dizaine de centimètres, suite à un effondrement amorti par la souplesse du sol. D’autre part les effondrements de terrain, phénomènes brutaux à l’origine de l’apparition de fontis* autrement dit la chute brutale des voutes des carrières sans atténuation des terrains superficiels (PG, 1996).
Toujours d’après le DDRM, l’analyse des archives girondines permet une estimation des événements causant des dégâts (mouvements de terrain, affaissements et effondrements) s’élevant à 324 depuis la fin du XVIème siècle.
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Table des matières
Introduction
I. Daignac : une commune rurale girondine
1. Communauté de communes et Scot
a. Présentation générale
b. Document d’urbanisme
2. Présentation de la commune
a. Présentation générale
b. Activités économiques
c. Patrimoine historique et touristique
3. Effondrements des carrières : un risque avéré
II. Diagnostic
1. Informations générales
a. Rappel historique des carrières
b. Localisation des carrières
2. Cadre physique
3. Usages économiques
4. Réglementation
5. Diagnostic écologique des espèces
III. Proposition d’action pour les carrières
1. Assurer la sécurité
2. Assurer la protection des Chiroptères présents
3. Implanter un parc de loisirs
a. L’obscurité comme rythme de vie : concepts et objectifs
b. Sécurité des employés et des visiteurs
c. Plan général du parc de loisirs
Conclusion
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