Soutenance mémoire
Western blot EITB
C’est un test de diagnostic indirect au même titre que l’ELISA mais il est plutôt qualitatif. Cette technique est utilisée pour confirmer les résultats obtenus avec l’ELISA ou le langueyage [9]. Pour ce test trois techniques sont combinées à savoir : la séparation éléctrophorétique des ag sur un gel de polyacrylamide, le transfert de l’Ag séparés sur papier nitrocellulose, la révélation des bandes de glycoprotéines spécifiques au Taenia solium à travers leurs réactions avec les Ac
Cycle évolutif
Fasciola est un parasite à cycle indirect. Son cycle évolutif passe obligatoirement par deux hôtes : l’hôte définitif qui peut être le bovin ou l’ovin ou l’homme et l’hôte intermédiaire, Limnae natalensis var hovarium (mollusque aquatique). Les métacercaires, formes immatures du parasite représentent la larve infestante. Absorbées par le bovin, ces métacercaires vont gagner le foie et s’y nourrissent du tissu hépatique tout en creusant des galeries. Au stade adulte, les douves s’accumulent dans la lumière des canaux biliaires et ils s’y nourrissent du sang et de la bile. Il pourrait y avoir aussi des migrations erratiques où les parasites se logent dans d’autres organes. Les œufs pondus sont expulsés par l’intermédiaire du fèces du bovin. L’œuf donne une larve ciliée appelée miracidium lorsque les conditions sont favorables (humidité, chaleur). Le miracidium nage dans l’eau à la recherche de l’hôte intermédiaire, Limnae natalensis var hovarium (petit escargot). Le miracidium pénètre dans la limnée et donne naissance à des sporocystes à l’intérieur desquels se forment des rédies. Ces rédies passent dans l’escargot où elles donnent des cercaires ou petites larves. Ces cercaires nagent vers les végétaux où elles se fixent près de la surface, devenant des métacercaires [42].
Migration des douves immatures
Elle est à l’origine des symptômes rencontrés essentiellement chez les petits ruminants et se présente soit sous forme atténuée soit sous forme aigue suivant l’intensité de l’infestation.
– Forme aigue : se traduit par une infestation massive (ingestion en une seule fois de 5 000 à 10 000 métacercaires). L’animal reste à la traine du troupeau. La respiration est haletante, l’abdomen distendu et douloureux, laissé à lui même ; il se couche, la tête sur le côté et se présente de la polypnée, tachycardie, anorexie. Il sombre dans le coma et meurt dans les48 Ŕ 72 heures.
– Forme atténuée : due à une infestation plus légère. Les animaux sont fatigués, nonchalants, en mauvaise état d’entretien. Souvent cette forme est asymptomatique [5, 8,45].
Prophylaxie médicale
La prophylaxie médicale consiste à éliminer les douves en utilisant des médicaments anti-fascioliens. Il est nécessaire d’élaborer un calendrier de déparasitage étant donné que la fasciolose est une parasitose saisonnière. Chez nous, il est préférable de traiter les ruminants en deux temps : en fin de saison de pluie et en fin de saison sèche. On peut utiliser les anti-fascioliens suivants [8]. :
– NITROXYNIL
– RAFOXANIDE
– CLOSANTEL
– ALBENDAZOLE
– BITHIONOL et BITHIONOL SULFOXIDE
– TRICLABENDAZOLE
– OXYCLOSANIDE
L’utilisation des plantes médicinales pour le traitement de la fasciolose est possible chez les bovins [53]. Ces plantes sont :
– Paraky (Nicotiana tabacumlinn)
– Fanamo (Tephrosia vogeli),
– Taretra gasy (Furcraea gigantea vent)
– Kandafotsy (Vernonia garnieriana Klatt)
– Vahona + Paraky,…
Interprétation des mesures d’association
Le test de chi2 permet de déterminer la relation entre deux ou plusieurs variables en calculant le chi-carré. Le degré de liberté (df) =1, la valeur de la table considérée comme référence a été de 3,94. La valeur de l’asymptsig (p) considérée comme référence est de 0,05. Si la valeur de p trouvée est inférieure à 0,05 (p < 0,05), l’hypothèse nulle H0 est refusée donc la différence est significative. Si la valeur de p trouvée est supérieure à 0,05 (p > 0,05) l’hypothèse nulle H0 est conservée, la différence est non significative. Le test Z permet de comparer deux moyennes observées dans deux échantillons indépendants. Comme pour le test de chi2, la valeur de p doit être inférieure à 0,05 pour vérifier une différence significative. La prévalence de la cysticercose est le rapport entre le nombre des porcins ladres et les porcins inspectés. La prévalence de la fasciolose correspond au rapport entre le nombre des foies douvés et les foies inspectés. La détermination des impacts économiques liés à ces deux parasitoses consiste à apprécier :
– La perte causée par la saisie des viandes ladres et ses viscères correspondants,
– Les pertes liées à la saisie des foies et à la dévaluation de la carcasse.
– Le foie des bovins pèse 3 à 5 Kg, en moyenne 4 Kg. Il sera perdu en cas de saisie totale. Par contre, en cas de saisie partielle, la perte est estimée à 1 kg soit le 1/4 de son poids total.
D’après quelques bouchers ,1 kg de foie coute 9000 Ariary (Ar). Le manque à gagner lié à la dévaluation de la carcasse est mesuré de façon à déterminer la différence de poids existante entre les animaux sains et les animaux malades. Pour la cysticercose porcine, déterminer le prix moyen de la viande et des viscères afin d’évaluer la perte. La proportion des foies saisis partiellement correspond au rapport entre le nombre des foies saisis partiellement et le nombre des foies inspectés. La proportion des foies saisis totalement est le rapport entre le nombre des foies retirés totalement du circuit commercial et le nombre des foies inspectés. Le foie est qualifié sain lorsque sa couleur, son volume et sa consistance sont normaux. Il est intact et aucune douve n’est trouvée à l’incision. Le foie saisi partiellement; lorsque la lésion trouvée sur le foie est inférieure ou égale à 25% et le reste (au moins 75%) est récupérable. Ainsi, on assiste à un épluchage de la partie lésée et la mettre hors du circuit commercial. Le foie saisi totalement quand il est contaminé par des traces blanches, avec parenchyme dur, marquant le passage des douves immatures. L’incision révèle la présence des nombreux vers adultes dans les canaux biliaires. Le foie entier est retiré hors du circuit commercial dans ce cas
CONCLUSION
L’inspection des viandes au niveau des tueries est un moyen permettant de surveiller l’évolution des maladies animales. Cette étude de la cysticercose porcine et de la fasciolose bovine à travers l’inspection des viandes a permis de déterminer les prévalences de ces deux parasitoses dans la tuerie de Moramanga. L’inspection post mortem de carcasses des porcins a permis de mettre en évidence les cysticerques chez six porcins provenant de Moramanga, correspondant ainsi à une prévalence de 1,32 avec un haut degré d’infestation. L’inspection post mortem des bovins permet de préciser que 257 foies sont atteints de la douve, représentant ainsi une prévalence de 58,58% et cette prévalence varie d’une région à l’autre. Les bovins des régions Melaky, Alaotra Mangoro et Bongolava sont les plus touchés par la fasciolose. La région Alaotra Mangoro est la région où le nombre des foies saisis partiellement et totalement est élevé. La fasciolose peut affecter les bovins à n’importe quel âge mais elle est plutôt fréquente chez les animaux âgés de 5 et 6 ans. Durant cette étude à Moramanga, les pertes liées aux saisies des foies dans la tuerie sont estimées à 23.918 Ariary par animal et les manques à gagner dus à la perte du poids, 146.376 Ariary par animal pour la fasciolose bovine. Pour la cysticercose porcine, les saisies par porc ladre dans les trois tueries sont estimées à 160.000 Ariary. Les pertes totales liées à la fasciolose bovine pour Madagascar sont donc évaluées à 13.841.956.795 Ariary et 22.825.120.000Ariary pour la cysticercose porcine. Ces résultats obtenus ont permis de conclure l’importance de la cysticercose porcine et la fasciolose bovine. A part leurs rôles zoonotiques, ces deux parasitoses présentent une allure enzootique. Pour la Fasciolose, la lutte reste encore difficile en tenant compte de son cycle biologique très complexe et à la difficulté d’utiliser des différents anti- fascioliens par les éleveurs par voie parentérale. L’élevage des animaux prédateurs des mollusques, hôtes intermédiaires de Fasciola tels que les poissons et les canards reste la solution adaptée. Dans ce cas, l’infestation des bovins est réduite et la filière pisciculture et l’élevage des canards vont se développer. Quant à la cysticercose porcine, la lutte est basée à la fois aux maitrises de la taeniase humaine et de la cysticercose porcine en interrompant le cycle biologique de Taenia solium. Deux solutions fondamentales sont avancées : pratique d’élevage en claustration des porcs et construction des latrines.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: RAPPELS
I. Rappels sur la cysticercose porcine
I.1.Définition
I.2.Historique
I.3.Répartition géographique
I.4.Etiologie
I.5.Cycle évolutif du parasite
I.6.Mode de transmission
I.7.Symptômes
I.8.Diagnostic
I.8.1.Le langueyage
I.8.2.L’inspection de viandes ou examen post mortem
I.8.3.ELISA direct
I.8.4.ELISA indirect
I.8.5.Western blot EITB
I.9.Traitement
I.10.Prophylaxie
I.10.1.Prophylaxie sanitaire
I.10.2.Prophylaxie médicale
I.11.Epidémiologie
I.11.1.Importance médicale et sanitaire
I.11.2.Importance économique
II. Déscription de la fasciolose
II.1.Définition et synonymie
II.2.Etiologie
II.3.Cycle évolutif
II.4.Importance économique
II.5.Actions pathogènes
II.5.1.Actions mécaniques
II.5.2.Actions perturbatrices des métabolismes
II.5.3.Action spoliatrice
II.6.Symptômes
II.6.1.Migration des douves immatures
II.6.2.Développement des vers dans les canaux biliaires
II.7.Lésions
II.7.1.Forme aigue
II.7.2.Forme chronique
II.8.Diagnostic
II.8.1.Coproscopie
II.8.2.Sérologie
II.8.3.Diagnostic post-mortem
II.8.4.Diagnostic différentiel
II.9.Prophylaxie
II.9.1.Prophylaxie sanitaire
II.9.2.Prophylaxie médicale
II.10.Historique de fasciolose
II.11.Répartition géographique de la fasciolose
DEUXIEME PARTIE:METHODES ET RESULTATS
I. METHODES
I.1.Caractéristiques du site d’étude
I.1.1.Cadre de l’étude
I.1.2.Présentation du site d’étude
I.1.3.Justification du choix du lieu d’étude
I.1.4.Type de l’étude
I.1.5.Période de l’étude
I.1.6.La durée de l’étude
I.1.7.La population d’étude
I.1.8.Critères d’inclusion
I.1.9.Critères de non inclusion
I.1.10.Mode d’échantillonnage
I.1.11.Taille de l’échantillon
I.1.12.Mode des collectes des données
I.1.13.Considérations éthiques
I.1.14.Limites d’étude
I.2.Méthode
I.2.1.Inspection sanitaire des viandes
I.2.2.Méthode d’inspection
II. RESULTATS
II.1.Résultats de l’inspection des porcs
II.2.Estimation des pertes liées à la cysticercose
II.3.La fasciolose bovine
II.3.1.Résultats de l’inspection ante mortem
II.3.2.Résultats de l’inspection post mortem
DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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