CYSTICERCOSE PORCINE A TRAVERS LE LANGUEYAGE
Cycle de vie
Taenia solium a deux hôtes : un hôte intermédiaire qui est le porc abritant la forme larvaire et qui permet de disséminer le parasite et, ensuite un hôte définitif qui est l’homme hébergeant la forme sexuée du parasite [1, 2]. Le ver adulte se développe strictement dans l’intestin grêle de l’homme. L’homme infecté par ce parasite élimine dans ses selles les proglottis gravides ou les anneaux. Les anneaux libérés dans l’environnement sont lysés. Ainsi, dans le milieu extérieur, ces derniers peuvent être ingérés par le porc ou l’homme (accidentellement). Après l’ingestion, les oeufs vont éclore dans l’estomac et libérer des embryons dans le tube digestif. Les embryons se transforment en larves appelées cysticerques. Ces larves passent, ensuite, dans la circulation sanguine et vont aboutir aux muscles squelettiques, au muscle cardiaque, aux tissus sous-cutanés, aux yeux et au système nerveux central [21]. L’homme est susceptible d’être contaminé en mangeant de la viande de porc crue ou mal cuite contenant des cysticerques, appelée viande ladre. Après l’ingestion, les proglottis matures mettent deux mois pour se détacher de la partie distale du ver et sont excrétés dans les selles entraînant la dissémination de nombreux oeufs dans la nature . Accidentellement, l’homme peut devenir un hôte intermédiaire par ingestion d’aliments contaminés (eau, légumes) par de l’excrément contenant des oeufs du Taenia Solium.
Mode de contamination
La cysticercose est contractée par ingestion d’oeufs de Taenia solium excrétés dans la déjection humaine. Cette transmission est appelée transmission oro-fécale. Cette parasitose peut se transmettre par différentes voies, mais le point commun de transmission est d’origine fécale humaine. Dans la majorité des cas ; la transmission de cette maladie du porc à l’homme est due à la consommation des viandes ladres mal cuites ou les produits de charcuterie contenant des cysticerques. A part la consommation des viandes ladres, elle se transmet par la consommation de nourritures contaminées par les déjections humaines comme les fruits et les légumes en contact avec le sol contaminé ou par les mains souillées insuffisamment lavées [12, 17-19, 23-25]. Le porc s’infecte en ingérant les oeufs ou proglottis gravides contenus dans les déjections humaines contaminées. C’est le mode de transmission le plus fréquent dans les pays en voie de développement où les porcs sont en élevage libre et où la majorité de la population pratique la défécation sauvage [18, 19, 26]. Tous ces éléments favorisent le cycle de vie du parasite et représentent un risque de transmission de la parasitose.
Situation épidémiologique
La cysticercose est une maladie présente dans le monde entier, à l’exception de l’Australie ; sa fréquence est élevée dans les pays en voie de développement où les conditions d’hygiène sont défectueuses. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, les zones qui présentent une forte prévalence sont en Amérique centrale et en Amérique du sud, en Inde, en Afrique, dans l’Océan Indien (Madagascar et l’Ile de la Réunion) et dans une grande partie de l’Asie . Cette parasitose a été éradiquée en Europe au début de XXème siècle sauf dans quelques pays de l’Europe de l’Est et au Portugal. En Amérique latine, la cysticercose est l’un des problèmes majeurs qui touche le secteur socio-économique du continent sud-américain . Au Mexique, elle est considérée comme une épidémie depuis 1990.
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PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. Le parasite : Taenia solium
I.1. Description du Taenia Solium
I.2. Cycle de vie
I.3. Mode de contamination
II. Situation épidémiologique
III. La cysticercose humaine
III.1. Aspect clinique
III.2. Diagnostic
III.3. Traitement
IV. La cysticercose porcine
IV.1. Aspect clinique
IV.2. Diagnostic
IV.3. Traitement
IV.4. Prophylaxie et contrôle
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I. METHODES
I.4 Cadre de l’étude
I.2 Type de l’étude
I.3 Période d’étude
I.4 Population de l’étude
I.5 Critères d’inclusions
I.6 Critères d’exclusions
I.7 Mode d’échantillonnage
I.8 Taille de l’échantillon
I.9 Mode de collecte de données
I.10 Paramètre étudiés
I.11 Analyse statistique
I.12 Interprétation des mesures d’association
I.13 Limite de l’étude
I.14 Considération éthique
II. RÉSULTATS
II.1. Description de l’échantillon
II.2. Langueyage
II.3. Facteurs de risque rencontrés durant l’enquête
II.3.1. Types d’alimentation
II.3.2. Les races
II.3.3. Le milieu d’origine
II.3.4. Les sexes
II.3.5. Le type d’élevage
II.3.6. Le poids
II.3.7. Traitement
II.3.8. L’utilisation de latrine
II.3.9. Connaissance des éleveurs
II.4. Conséquence économique de la maladie
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I. REFLEXION SUR LES METHODES
I.1. Discussion sur les méthodes
I.2. Problèmes rencontrés au marché
II. DISCUSSION SUR LES RESULTATS
II.1. Prévalence de la cysticercose porcine
II.2. Degré de l’infestation
II.3. Analyse des facteurs de risque
II.4. Impacts économiques
CONCLUSION
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