Cycle du virus WN
Vecteurs : biologie et compétence vectorielle.
La transmission du WN nécessite un vecteur, le plus souvent un moustique, mais les tiques pourraient avoir un rôle important dans certaines zones chaudes et sèches .
Espèces vectrices principales
Seules quelques espèces de moustiques sont vectrices comme Culex pipiens Linnaeus dans les zones urbaines des zones tempérées, Culex restuans Theobald et Culex salinarius Coquillet aux USA, mais aussi Culex nigripalpus Theobald en Floride [Rutledge et al., 2003], Culex quinquefasciatus Say en Californie [Reisen et al., 2004], Culex modestus Ficalbi en zone rurale en France [Mouchet et al., 1970] et Culex univittatus Theobald au Moyen-Orient. Aux Etats-Unis, 60 espèces de moustiques ont été trouvées infectées par le virus WN [CDC1] (cf. annexe 6). Cela dépend en effet de leur compétence vectorielle et de nombreux autres facteurs comme nous allons le voir.
Compétence et capacité vectorielle
Une espèce est compétente si elle est capable, en laboratoire, de s’infecter à partir d’un individu virémique, de permettre la multiplication de l’agent pathogène et de le transmettre à un individu sain. La capacité vectorielle (C) est la capacité d’une espèce donnée à transmettre le virus dans un environnement donné. C’est aussi le taux de contacts quotidien potentiellement infectieux entre hôte et vecteur. Elle dépend de la durée de vie, de la densité agressive des vecteurs et de la durée de la période d’incubation extrinsèque (cf. formule suivante, initialement élaborée par Garrett Jones pour le paludisme reprise dans Reiter, 1988)Elle dépend de facteurs intrinsèques (génétiques) qui déterminent les préférences trophiques du moustique et les barrières physiologiques qui conditionnent la capacité du moustique à s’infecter oralement, à multiplier le virus dans l’intestin et à devenir infectant. La capacité vectorielle dépend aussi des facteurs extrinsèques qui influencent les contacts hôte – vecteur comme la densité et l’age de la population vectorielle, les conditions environnementales (qui agissent sur l’agressivité et la longévité des vecteurs et sur la population d’hôtes) [Hardy et al., 1983]. De plus, des barrières dose- et température- dépendantes réguleraient la sensibilité à l’infection orale et la capacité à transmettre le virus [Hardy et al., 1983]. Une espèce compétente en laboratoire peut donc être incapable de transmettre le virus dans la nature. De la même façon, une espèce faiblement compétente peut constituer le vecteur principal. L’intervention de nombreux facteurs rend l’identification des vecteurs longue et difficile.
Cycle gonotrophique et période d’incubation extrinsèque
L’étude des arboviroses doit tenir compte de la biologie de reproduction et de nutrition des vecteurs (ou cycle gonotrophique, cf. fig.3) car il est étroitement lié à la transmission du virus. Après l’accouplement, qui a lieu en général une seule fois après l’émergence de l’adulte, la femelle part à la recherche d’un hôte pour prendre un repas sanguin dont les protéines sont nécessaires à la maturation complète des œufs et à la ponte. Pendant la digestion, la femelle passe par plusieurs « stades gonotrophiques » définis selon le volume de l’abdomen occupé par les œufs et le sang: gorgée, semi-gravide et gravide. Après la ponte, la femelle part à la recherche d’un nouvel hôte pour effectuer un nouveau cycle, et ainsi de suite. L’incubation extrinsèque du virus s’effectue pendant la digestion si le premier repas était infectant (cf. fig.4). Si ce cycle est plus rapide que le cycle gonotrophique, la femelle peut transmettre le virus lors du repas suivant. En fonction de l’espèce de moustique et des conditions de température, la période d’incubation extrinsèque et la durée du cycle gonotrophique sont variables. Plus la période d’incubation extrinsèque est courte, plus les chances de transmission du virus sont grandes.
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Table des matières
TABLE DES ILLUSTRATIONS
LISTE DES ANNEXES
LISTE DES SIGLES UTILISES
INTRODUCTION
1 GENERALITES SUR LE VIRUS WN
1.1 Taxonomie
1.2 Lignées et souches
1.3 Propriétés physico-chimiques
1.4 Physiopathologie
2 EPIDEMIOLOGIE
2.1 Répartition spatiale et temporelle
2.1.1 Emergence en Europe
2.1.2 Emergence sur le continent nord-américain
2.1.3 Situation dans la zone néotropicale
2.2 Cycle du virus WN
2.2.1 Réservoirs
2.2.2 Hôtes
2.3 Vecteurs : biologie et compétence vectorielle
2.3.1 Espèces vectrices principales
2.3.2 Compétence et capacité vectorielle
2.3.3 Cycle gonotrophique et période d’incubation extrinsèque
2.3.4 Vol d’oviposition et recherche d’hôte
2.4 Facteurs d’émergence
2.5 Cas de transmission directe
3 SYMPTOMES
3.1 Chez l’homme
3.2 Chez les chevaux
3.3 Chez les oiseaux
4.LESIONS
5 DIAGNOSTIC
5.1 Epidémio-clinique et différentiel
5.2 Expérimental
5.2.1 Techniques sérologiques
5.2.2 Techniques virologiques
6 TRAITEMENT, LUTTE ET PREVENTION
6.1 Traitements et vaccination
6.2 Prévention
7 REGLEMENTATION
1 CONTEXTE
1.1 Géoclimatique
1.1.1 Présentation de l’archipel Guadeloupéen
1.1.2 Présentation des zones humides
1.2 Sanitaire
1.2.1 Zone endémique d’arboviroses
1.2.2 Risque d’introduction du virus WN
1.3 Surveillance du WN en Guadeloupe
1.3.1 Organisation des volet humain et vétérinaire
1.3.2 Résultats des volets humain et vétérinaire
1.3.3 Place du volet entomologique
2 ORGANISATION
2.1 Objectifs
2.2 Partenaires
2.3 Matériels et méthodes
2.3.1 Période de surveillance
2.3.2 Sites de capture
2.3.3 Fréquence de capture
2.3.4 Espèces ciblées
2.3.5 Techniques de capture
2.3.6 Identification des sites et des captures
2.3.7 Fiches de renseignement
2.3.8 Collecte des moustiques
2.3.9 Transport et identification des moustiques
2.3.10 Analyse virologique
2.4 Sensibilisation des propriétaires
2.5 Circulation des informations
2.6 Evaluation du système de surveillance
2.7 Mesures de prévention et de contrôle
3 RESULTATS
3.1 Fonctionnement du réseau
3.1.1 Choix des sites
3.1.2 Déroulement des captures
3.1.3 Durée des captures
3.1.4 Tri et identification des moustiques
3.2 Résultat des captures
3.2.1 Espèces capturées
3.2.2 Quantité de moustiques capturés
3.2.3 Fonctionnement des pièges
3.2.4 Influence de la localisation des sites
3.2.5 Captures sur Marie-Galante
3.2.6 Analyses de laboratoire
DISCUSSION
4.1 Bilan de la mise en place
4.2 Organisation de la surveillance
4.2.1 Sites
4.2.2 Diagnose des espèces
4.2.3 Horaires de capture
4.2.4 Utilisation des pièges
4.3 Etude de la population capturée
4.3.1 Représentativité de l’échantillon
4.3.2 Densité vectorielle
4.4 Vecteur de WN en Guadeloupe
4.4.1 Détermination du vecteur
4.4.2 Culex nigripalpus vecteur potentiel ?
CONCLUSION/ PERSPECTIVES
BIBLIOGRAPHIE
M51 02
Suivi du prélèvement
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