Le paludisme est la premiรจre endรฉmie parasitaire qui affecte le monde, cโest une cause importante de maladie et de dรฉcรจs chez lโenfant comme chez lโadulte surtout dans les pays tropicaux. Selon les donnรฉes enregistrรฉes en 2013, 198 millions de cas de paludisme (avec une marge dโincertitude comprise entre 124 millions et 283 millions) qui ont causรฉ 584 000 dรฉcรจs (avec une marge dโincertitude comprise entre 367 000 et 755 000 / OMS, 2014). La plupart des dรฉcรจs surviennent chez des enfants vivant en Afrique, oรน chaque minute un enfant meurt du paludisme. Il est essentiel pour la lutte antipaludique dโavoir des mรฉdicaments efficaces. La chloroquine qui a รฉtรฉ dans le passรฉ le mรฉdicament le plus utilisรฉ dans le traitement de la maladie est dรฉsormais inefficace dans la plupart des zones endรฉmiques du paludisme ร Plasmodium falciparum, et la rรฉsistance ร dโautres antipaludiques comme la sulfadoxine-pyrimรฉthamine accroit rapidement. Une classe dโantipaludiques dรฉrivรฉs de lโartemisinine (association Artesunate et Amodiaquine) est maintenant considรฉrรฉe comme le traitement le plus efficace pour les cas simples du paludisme ร P. falciparum en Afrique (Pierre Aubry, 2015). La rรฉsistance du parasite aux traitements antipaludรฉens est l’un des principaux obstacles ร la lutte contre le paludisme, et de ce fait, la surveillance de l’efficacitรฉ thรฉrapeutique dans le temps est une composante essentielle de la lutte (OMS, 2006). Le gรฉnotypage de Plasmodium falciparum avec des marqueurs molรฉculaires polymorphes comme MSP1, MSP2 et Glurp est largement utilisรฉ pour distinguer une recrudescence dโune rรฉinfection dans les programmes de surveillance d’efficacitรฉ des mรฉdicaments antipaludiques. (http://www.malariajournal.com/content/7/1/185) .
LE PALUDISME
DEFINITION
Le paludisme est une รฉrythrocytopathie fรฉbrile provoquรฉe par des protozoaires du genre Plasmodium et transmise par la piqรปre dโun insecte vecteur, lโAnophรจle (Pages, 2007). Il existe 5 espรจces de Plasmodium infectant lโhomme:
โถย Plasmodium falciparum
โถย Plasmodium vivax
โถย Plasmodium malariae
โถย Plasmodium ovale
โถย Plasmodium knowlesi .
A Madagascar, Plasmodium falciparum prรฉdomine ร plus de 90%, tandis que lโexistence de Plasmodium knowlesi nโest pas encore confirmรฉe. (PNLP, 2015) .
Il y a 2 cas de paludisme : le paludisme simple qui est une maladie gรฉnรฉralement caractรฉrisรฉe par une fiรจvre dรฉpourvue de signes gรฉnรฉraux de danger, tels que les convulsions, la lรฉthargie ou l’inconscience, le refus de tรฉter ou de boire, les vomissements incoercibles. Tandis que le paludisme grave est tout cas de fiรจvre avec un ou plusieurs signes de danger ou de complication.
HISTORIQUE : (Nestor Madji)ย
Avant 1630, on distinguait dรฉjร , parmi les fiรจvres intermittentes, la ยซ fiรจvre des marรฉcages ยป, En 1633 la dรฉcoction de lโรฉcorce de quinquina se pratiquait au Pรฉrou, le mรฉdicament contre le paludisme existait dรฉjร mais lโagent pathogรจne et le principe actif sont encore inconnus. Lโextraction du principe actif du quinquina par Pelletier et Caventou est rรฉussie en 1820. Ensuite, lโagent pathogรจne, qui est un hรฉmatozoaire, est dรฉcouvert en 1880 par Charles Louis Alphonse Laveran ร Constantine(Algรฉrie), cela lui a valu le prix Nobel de Mรฉdecine en 1907. En 1890, lโitalien Giovanni Batista Grassi et Raimondo Filetti ont nommรฉ Plasmodium vivax et Plasmodium malariae, deux des parasites responsables du paludisme infectant lโhomme .
Puis William H. Welch ont revu le sujet en 1897 et ont nommรฉ le parasite Plasmodium falciparum, cโest ร cette annรฉe mรชme que Ronald Ross a dรฉmontrรฉ que les moustiques sont vecteurs de la maladie.
Lโannรฉe 1922 est marquรฉe par la description de la quatriรจme espรจce parasitaire : Plasmodium ovale, par John William Watson Stephens. Robert Knowles et Biraj Mohan Das Gupta ont dรฉcouvert le Plasmodium knowlesi chez le Singe en 1931 et la premiรจre infection humaine a รฉtรฉ identifiรฉe en 1965. En 1976, Trager et Jensen (qui ont fait une culture de Plasmodium falciparum) ont dรฉcouverte le cycle de dรฉveloppement de Plasmodium. La chloroquine, amino-4-quinolรฉine qui est une molรฉcule de synthรจse a รฉtรฉ mise au point en 1934. Le Programme mondial dโรฉradication du paludisme par lโOMS a รฉchouรฉ en 1934 et la rรฉsistance de Plasmodium falciparum ร la chloroquine apparait en 1960 Lโartรฉmisinine a รฉtรฉ introduit dans la pharmacopรฉe en 1990 et le premier sรฉquenรงage du gรฉnome de Plasmodium par biologie molรฉculaire a marquรฉ lโannรฉe 2002.
CYCLE DE VIE DE Plasmodium falciparumย
Le cycle de vie de Plasmodium falciparum est fortement complexe et variรฉ selon son stade de dรฉveloppement. En effet aprรจs infestation de lโhomme par inoculation des sporozoites via une piqรปre de moustique porteur, le Plasmodium ne reste que quelques minutes dans le sang et migre dans les hรฉpatocytes en empruntant la circulation sanguine. Lร , il se multiplie intensรฉment pendant plusieurs jours sans provoquer de symptรดmes.
Aprรจs maturation des schizontes hรฉpatocytaires, il y a lyse de la cellule hรดte et libรฉration de mรฉrozoites. On parle alors de phase exo-erythrocytaire (pour les cas de P. vivax et P. ovale, le parasite peut persister dans le foie sous une forme latente : forme hypnozoite).
Pendant la phase รฉrythrocytaire, les mรฉrozoites pรฉnรจtrent dans les globules rouges et deviennent alors des trophozoites qui subissent ร leur tour une schizogonie. A maturitรฉ les schizontes intra-erythrocytaires sont appelรฉ corps en rosace, par lyse de leur cellule hรดte, ils se scindent en libรฉrant dans le sang des mรฉrozoites qui vont parasiter dโautres globules rouges.
Aprรจs plusieurs cycles รฉrythrocytaires, des cycles gamogoniques vont suivre prรฉparant les formes sexuรฉes, autrement dit, les trophozoites au lieu de se diviser, modifient leur rapport nuclรฉo-plasmatique et donnent des formes ร noyau volumineux et cytoplasme densifiรฉ : les gamรฉtocytes mรขles et femelles, qui vont demeurer dans le sang circulant. Dรฉglutis par un anophรจle femelle, ces gamรฉtocytes terminent le cycle sexuรฉ, devenant gamรจtes mรขles et femelles. Ils se conjuguent donnant l’ookynรจte qui, aprรจs avoir traversรฉ la paroi, s’arrรชte sur la face externe du gastre, devient oocyste puis sporocyste; son รฉclatement libรจre les sporozoites infectieux qui s’accumulent dans les glandes salivaires. Lorsque cette femelle piquera un homme, elle injectera les sporozoites avec sa salive et le cycle รฉvolutif sera bouclรฉ.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PARTIE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre I : LE PALUDISME
1.1. DEFINITION
1.2. HISTORIQUE
1.3. CYCLE DE VIE DU Plasmodium falciparum
1.4. REPARTITION GEOGRAPHIQUE DU PALUDISME
1.4.1. Rรฉpartition gรฉographique dans le monde
1.4.2. Les diffรฉrents faciรจs du paludisme ร Madagascar
Chapitre II : REPONSE IMMUNITAIRE ANTI-PALUSTRE
2.1. REPONSE INNEE
2.2. REPONSE ACQUISE
Chapitre III : TRAITEMENTS ANTIPALUDIQUES
3.1. COMBINAISONS THERAPEUTIQUES A BASE DโARTEMISININE (ACT)
3.2. ASSOCIATION ARTESUNATE – AMODIAQUINE
PARTIE II : MATERIELS ET METHODES
Chapitre I : MATERIELS
1.1. SITE DโETUDE
1.2. MATERIELS DE DIAGNOSTIC ET DโANALYSE
Chapitre II : METHODES
2.1. RECRUTEMENT DES SUJETS
2.2. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE DU Plasmodium falciparum
2.2.1. Examen microscopique
2.2.2. PCR (Polymรฉrase Chaine Rรฉaction)
2.3. RECHERCHE DES MARQUEURS MOLECULAIRES MSP1, MSP2, GLURP
PARTIE III : RESULTATS, INTERPRETATIONS ET DISCUSSION
Chapitre I : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
a. DIAGNOSTIC PAR MICROSCOPIE
b. DIAGNOSTIC PAR PCR
c. RECHERCHE MSP1, MSP2 ET GLURP
Chapitre II : DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE