Cycle de réplication du VIH dans la cellule hôte
– Première étape La première étape est celle de l’adsorption et la pénétration du virus dans la cellule. L’étape de pénétration nécessite la reconnaissance spécifique entre la protéine d’enveloppe virale gp120 et un récepteur de haute affinité présente à la surface de certaines cellules cibles de l’infection : la molécule CD4. Cette molécule CD4 est présente principalement à la surface des lymphocytes TCD4+ mais également des monocytes, macrophages, des cellules de la microglie cérébrale, des cellules de Langerhans et des cellules dendritiques. L’interaction entre la protéine d’enveloppe virale gp120 et le récepteur CD4 permet en liaison avec d’autres corécepteurs, l’adsorption du virus dans la cellule cible.
– Seconde étape La seconde étape fait intervenir la transcriptase inverse qui permet la synthèse d’ADN proviral à partir de l’ARN viral, une endonucléase virale assure l’intégration de l’ADN proviral au sein du génome de la cellule hôte. Le virus utilise par la suite toute la machinerie cellulaire de son hôte pour assurer sa réplication : transcription de l’ADN proviral en ARN par l’ARN polymérase 2 de l’hôte, épinage des ARN messagers viraux et synthèse de protéines virales.
– Dernière étape La dernière étape concerne l’assemblage des polymérases virales, l’encapsulation de l’ARN viral. Les nouvelles particules virales bourgeonnent à la surface de la cellule hôte et sont libérées dans le milieu extérieur prêt à infecter de nouvelles cellules cibles. Au cours de sa réplication surviennent de nombreuses mutations virales expliquant le polymorphisme des souches et la difficulté d’éradication du virus par le système immunitaire et les thérapeutiques antirétrovirales.
Situation du VIH et le SIDA dans le monde
Un rapport intitulé « Le rapport sur l’épidémie mondiale de SIDA 2008 », publié par le Programme commun des nations unies sur le VIH et SIDA en août 2008, indique les chiffres suivants : 33 millions de personnes vivaient avec le VIH et le SIDA en 2007 dont la moitié sont des femmes et 2 millions sont des enfants de moins de 15 ans. 2,7 millions de personnes ont été nouvellement infectées en 2007, dont 370 000 enfants. Ceci représente une moyenne de plus de 7300 nouvelles infections par jour. 2 millions de décès sont dus au sida en 2007, dont 270 000 enfants de moins de 15 ans. Ceci représente une moyenne de plus de 5400 décès par jour à cause du sida. En effet, le sida figure parmi les principales causes de décès dans le monde et reste la première cause de mortalité en Afrique subsaharienne. L’Afrique subsaharienne reste la région la plus sévèrement touchée. Selon les estimations, il y a eu 1,9 millions de nouvelles infections en Afrique subsaharienne en 2007, ce qui porte à 22 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH, soit deux tiers (67%) du total mondial. Trois quarts (75%) des décès dus au sida s’y sont produits en 2007. Plus de 60% des personnes infectées par le VIH sont des femmes et 90% des enfants de moins de 15 ans infectés par le VIH et morts d’une maladie liée au sida vivent en Afrique subsaharienne.
Selon le rapport de l’ONUSIDA et de l’OMS en décembre 2007, les progressions les plus importantes sont observées en Europe orientale et en Asie centrale où le nombre de séropositifs est passé de 630 000 à 1,6 million entre 2001 et 2007, soit une augmentation de 150%. C’est en Asie du Sud Est que la prévalence du VIH est la plus élevée d’Asie. Au Vietnam, le nombre de personnes vivant avec le VIH a plus que doublé entre 2000 et 2005 et l’épidémie de VIH en Indonésie est une de celles dont la croissance est la plus rapide en Asie. En ce qui concerne les pays occidentaux, l’Europe occidentale comptait, fin 2007, 760 000 personnes infectées par le VIH et l’Amérique du Nord, 1,3 million. En France : la prévalence de l’infection par le VIH est estimée entre 113 000 et 141 000 personnes à la fin 2007, avec 5 200 nouvelles infections et 1 700 décès par an [21]. Le nombre de personnes ayant développé un Sida et vivantes est estimé à 28 044 en 2007, soit à 30 296 en prenant également en compte la sous déclaration des cas et des décès [21].
Données contextuelles du pays Situé en Afrique de l’Ouest en plein sahel, le Mali est un vaste pays continental qui couvre une superficie d’environ 1.241.238 Km2 ; il est entouré par sept pays avec lesquels il partage 7.200 Km de frontière et dont deux (2) d’entre eux ont une séroprévalence élevée pour le VIH et le SIDA, la Côte d’Ivoire (7%) au Sud et le Burkina Faso (4,2%) au Sud Est. Cette situation carrefour fait du Mali un espace de forte migration. Aussi la grande mobilité de la population est identifiée comme facteur de propagation de l’épidémie au Mali. La population malienne est estimée à 12 millions d’habitants. Cette population est inégalement répartie sur le territoire avec une densité relativement forte dans la partie Sud et très faible dans le Nord. Aujourd’hui, sur la scène internationale, le Mali offre l’image d’un « pôle de stabilité et de démocratie » dans un environnement sous-régional africain trouble. Cependant, ces succès indéniables ne doivent pas faire perdre de vue que le Mali reste l’un des pays les plus pauvres au monde. Le Pays bénéficie de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Malgré les progrès enregistrés dans la scolarisation des enfants (près de 70% en 2005 contre 39 % en 1995), une majorité d’adultes demeurent analphabètes (75 %). L’espérance de vie est de 48,5 ans. La population est très jeune avec 49,2 % de personnes âgées de moins 15 ans. Le Mali est un pays à prédominance agricole, 80% des maliens vivent en milieu rural mais, depuis plusieurs années, on remarque une croissance très rapide de la population urbaine due à des facteurs économiques et à l’amélioration des conditions de santé et d’éducation en ville.
Organisation de la prise en charge du VIH/Sida au Mali
L’accompagnement psychoaffectif des personnes vivant avec le VIH et Sida a débuté dès 1997 au CESAC (Centre d’Ecoute, de Soins, d’Animation et de Conseils) de Bamako, avec le soutien financier de la Coopération Française. Concrétisant la structuration de la réponse nationale, l’Initiative Malienne d’Accès aux Antirétroviraux a démarré en 2001 et a fortement progressé au cours des dernières années, marquée par un engagement politique fort en faveur de la lutte contre le VIH. . Engagement qui s’est traduit par la mise à disposition rapide de fonds nationaux ; la déclaration publique nationale en avril 2004 faisant du sida une priorité et surtout la mise en place de la gratuité des ARVs, des médicaments pour les infections opportunistes et du suivi biologique de base décrétée en juillet 2004. Au niveau institutionnel, le Programme National de Lutte contre le Sida a été remplacé en 2005 par la Cellule Sectorielle de Coordination de la Lutte contre le VIH et Sida (CCSLS) du Ministère de la Santé. C’est la CCSLS qui est aujourd’hui chargée de la mise en oeuvre du cadre stratégique. L’élaboration du plan sectoriel VIH et le Sida du Ministère de la Santé en juin 2005 a fait de la décentralisation des soins aux régions et aux cercles une priorité nationale. Par ailleurs de nombreux partenaires sont mobilisés autour du VIH et le Sida au Mali, et la société civile malienne qui a été à l´origine des premiers efforts de prise en charge, occupe aujourd´hui une place de choix dans le dispositif de soins.
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Table des matières
INTRODUCTION
OBJECTIFS
I- GÉNÉRALITÉS
1- Définition de l’infection à VIH
2- Historique de la problématique du sida
3- Epidémiologie
4- Physiopathologie
5- Aspects cliniques
6- Diagnostics biologiques
7- Classification CDC ATLANTA
8- Traitement
9- Les aspects de lutte contre le SIDA
II MÉTHODOLOGIE
1- Cadre et lieu d’étude
2- Type d’étude et période d’étude
3- Population d’étude
4- Méthodes
5- Outils
6- Considérations éthiques
III- RÉSULTATS
IV- COMMENTAIRE ET DISCUSSIONS
V- CONCLUSION et RECOMMANDATION
VI- RÉFÉRENCES
VII- ANNEXES
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