Curage ganglionnaire chirurgical, hypogastrique, iliaque externe

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Examens complรฉmentaires

Biologie

Dosage du PSAย 

๏ƒ˜ Nature et fonction du PSA
De tous les marqueurs biologiques du cancer de la prostate, le PSA (Prostate Specific Antigen) est largement le plus utilisรฉ. Son รฉlรฉvation conduit ร  la biopsie prostatique qui seule pose le diagnostic du CaP. Il est spรฉcifique du tissu prostatique et non du cancer de la prostate.
Le PSA est une glycoprotรฉine de 33 kilos โ€“daltons (kd) secrรฉtรฉe par la glande prostatique particuliรจrement par la zone de transition.
Le gรจne hKLK 3, qui code le PSA est localisรฉ sur le chromosome 19q13.4. La transcription du gรจne est rรฉgulรฉe positivement par le rรฉcepteur androgรฉnique (RA). Son expression reflรจte donc lโ€™activitรฉ du RA. Fonctionnellement, le PSA est une enzyme appartenant ร  la famille des kallikrรฉines et prรฉsentant une activitรฉ de type trypsine. Son rรดle est associรฉ ร  la liquรฉfaction du sperme qui est dรฉterminante pour la vitalitรฉ des spermatozoรฏdes. Sa demi-vie est de 2,2 jours. Une partie de cette sรฉcrรฉtion va passer dans le sang. Le PSA sรฉrique se prรฉsente sous deux fractions :
Une partie correspondante ร  la forme libre qui rรฉsulte du clivage par les enzymes tissulaires (ou PSA-libre). Cette forme reprรฉsente 10 ร  40% du PSA sรฉrique total. Elle ne possรจde pas dโ€™activitรฉ enzymatique et ne peut se lier aux inhibiteurs protรฉasiques.
Une partie correspondante ร  une forme complexรฉe avec des inhibiteurs de protรฉases comme ฮฑ1 antichymotrypsine (60 ร  90% du PSA sรฉrique total), ฮฑ2 macroglobuline, lโ€™inhibiteur de protรฉase ฮฑ1 (moins de 0,1% du PSA sรฉrique total).
๏ƒ˜ Dosage du PSA
Lโ€™รฉlรฉvation du PSA dans le sang tรฉmoigne dโ€™une pathologie prostatique sous-jacente comme lโ€™HBP, le cancer de la prostate, ou encore la prostatite. Chez lโ€™homme de 50 ร  75 ans, toute augmentation du PSA supรฉrieure ร  4ng/ml doit conduire le praticien ร  proposer des biopsies prostatiques. Un taux de 3ng/ml peut servir de rรฉfรฉrence ร  partir de 45 ans chez les patients ayant un risque familial de cancer de la prostate et chez les patients dโ€™origine afro-antillaise (Salomon et al, 2010). Sa premiรจre fonction est donc diagnostique. Les limites de lโ€™utilisation du PSA comme outil de dรฉpistage, sont cependant frรฉquemment soulignรฉes. Ainsi, parmi les patients explorรฉs pour un PSA compris entre 2,5 et 10ng/ml, 75% ont des biopsies nรฉgatives. A contrario, 10 ร  35% de ces patients sont diagnostiquรฉs ultรฉrieurement pour un adรฉnocarcinome prostatique lors de biopsies rรฉpรฉtรฉes [4 ; 48].
Sa deuxiรจme fonction dans la prise en charge actuelle est pronostique. Lโ€™augmentation du PSA est indรฉpendamment corrรฉlรฉe ร  lโ€™agressivitรฉ du CaP. Un CaP ร  PSA รฉlevรฉ aura plus de risque dโ€™avoir une extension extra prostatique, un envahissement des vรฉsicules sรฉminales, une extension mรฉtastatique et un score de Gleason รฉlevรฉ. Classiquement un PSA>100ng/ml tรฉmoigne dans 100% des cas de lโ€™existence de mรฉtastases osseuses. Le taux de PSA est donc un des critรจres de dรฉfinition des trois groupes ร  risque de Dโ€™Amico. Un PSA<10ng/ml peut encore tรฉmoigner dโ€™un CaP ร  faible risque alors quโ€™un PSA>20ng/ml dรฉfinit ร  lui seul un CaP ร  risque รฉlevรฉ. Toutes les รฉtudes de rรฉsultats oncologiques aprรจs traitement curatif soulignent lโ€™impact du PSA prรฉtraitement en tant que facteur prรฉdictif indรฉpendant de rรฉcidive biologique et de survie globale aprรจs traitement. La rรฉponse PSA aprรจs mise en route dโ€™un traitement mรฉdical (castration ou chimiothรฉrapie) est รฉgalement un facteur prรฉdictif majeur de sensibilitรฉ du CaP au traitement et donc de survie sous traitement.
Ainsi, malgrรฉ les imperfections de ce marqueur, le PSA reste actuellement incontournable dans la prise en charge du CaP, du diagnostic jusquโ€™ร  la mise en route des traitements mรฉdicaux lors de la rรฉsistance ร  la castration.
Les valeurs du dosage du PSA doivent รชtre interprรฉtรฉes en fonction du contexte. Entre 4ng/ml et 10ng/ml, le taux est ร  interprรฉter en fonction du contexte clinique, du TR et du volume de la prostate. Si le PSA sรฉrique total est situรฉ entre 4ng/ml et 10ng/ml certains paramรจtres dรฉrivรฉs de ce marqueur ont รฉtรฉ proposรฉs afin dโ€™amรฉliorer la discrimination entre cancer de la prostate et pathologie bรฉnigne.
๏ƒ˜ Variations du PSA
Rapport PSA libre/PSA total
Pour amรฉliorer la spรฉcificitรฉ dans la zone <<grise>> (PSA compris entre 4 et 10ng/ml), une mesure du rapport PSA libre sur PSA total peut รชtre indiquรฉe. Un rapport relativement bas du PSA libre sur le PSA total <15% est plus particuliรจrement observรฉ chez les patients dรฉveloppant un cancer de la prostate alors quโ€™un ratio>25% est plutรดt en faveur dโ€™une hyperplasie bรฉnigne de la prostate (Catalona et al, 1998). Cependant, cette mesure du PSA libre nโ€™apporte pas dโ€™รฉlรฉment pronostique pertinent dans la prise en charge du CaP aprรจs diagnostic.
Vรฉlocitรฉ du PSA
Lโ€™รฉvolution du taux de PSA au cours du temps peut รชtre le signe dโ€™un cancer y compris chez les patients avec des taux de PSA infรฉrieure ร  4ng/ml. Une vรฉlocitรฉ dโ€™augmentation du PSA supรฉrieure ร  0,75ng/ml/an est ainsi volontiers associรฉe au risque de cancer. La vรฉlocitรฉ du PSA avant traitement, a ainsi รฉtรฉ significativement associรฉe ร  la survie sans rรฉcidive et ร  la survie sans mรฉtastases aprรจs traitement radical.
PSA complexรฉ et pro-PSA [34 ; 54]
Le PSA complexรฉ (PSA non libre) peut รชtre dosรฉ. Il est plus spรฉcifique que le PSA total, ร  sensibilitรฉ รฉgale, dans la dรฉtection du CaP, pour les valeurs de PSA entre 2 ร  10ng/ml. Cependant lโ€™habitude de lโ€™interprรฉtation du PSA total par les cliniciens et le faible gain en spรฉcialitรฉ expliquent sa faible utilisation.
Des isoformes molรฉculaires du PSA libre ont รฉtรฉ identifiรฉes : les Pro-PSA, le PSA intact, la kallikrรฉine humaine de type 2 (Hk2) et le BPSA. Le dosage des formes molรฉculaires du PSA peut avoir un intรฉrรชt discriminant lorsquโ€™il est utilisรฉ en association avec celui du PSA total et libre, mais est toujours en cours dโ€™รฉvaluation. Lโ€™association dโ€™un panel de kallikrรฉines (PSA libre, PSA intact et Hk2) au PSA total permettrait de diminuer de 50% le nombre de biopsies inutiles, en ne diagnostiquant pas 4 ร  6% de cancers dont 1% de cancers de mauvais pronostic.

Crรฉatininรฉmie

Son dosage apprรฉcie le retentissement de lโ€™obstacle prostatique sur les reins.

Examen cytobactรฉriologique des urines (ECBU)

Il recherche une infection de lโ€™appareil urinaire.

Imagerie mรฉdicaleย 

Cโ€™est essentiellement lโ€™รฉchographie. Elle doit se faire par voie transrectale. Elle permet de suspecter le cancer sous forme de zones hypo รฉchogรจnes sur lesquelles vont รชtre rรฉalisรฉes les biopsies รฉcho-guidรฉes. Sa valeur prรฉdictive positive est toutefois faible. Lโ€™รฉchographie va apprรฉcier le volume prostatique et le retentissement de la tumeur sur la vessie (vessie de lutte, lithiase) et sur le haut appareil urinaire.
Lโ€™IRM sโ€™impose comme lโ€™examen pour le diagnostic et le pronostic du CaP par lโ€™amรฉlioration de sa dรฉfinition et lโ€™utilisation dโ€™injection de gadolinium. Elle reste le meilleur moyen pour รฉvaluer lโ€™extension intra et extra prostatique, et fournit une cartographie utile dans le diagnostic et le choix thรฉrapeutique.

Histologie

Cโ€™est lโ€™examen de confirmation du diagnostic qui prรฉcise le type histologique, le degrรฉ de diffรฉrenciation et le grade de malignitรฉ par le score de Gleason. Lโ€™รฉchantillon ร  examiner est obtenu par biopsie et la mรฉthode de choix est la ponction biopsie ร  lโ€™aiguille par voie transrectale รฉcho-guidรฉe [3 ; 10].
๏ถ Histologie normale de la prostate
Le tissu prostatique est formรฉ par deux contingents principaux. Lโ€™รฉpithรฉlium glandulaire ; il est formรฉ dโ€™acini groupรฉs en lobules. Les structures รฉpithรฉliales prostatiques sont bi stratifiรฉes. En surface, le revรชtement est fait de cellules sรฉcrรฉtoires correspondant ร  des รฉlรฉments cylindriques caractรฉrisรฉs par un cytoplasme pรขle, รฉosinophile et granuleux. Le noyau, de petite taille, est en position basale. Les cellules neuroendocrines sโ€™observent dans tous les compartiments glandulaires de la prostate. Le composant mรฉsenchymateux comporte essentiellement des cellules musculaires lisses. Ce sont des รฉlรฉments fusiformes avec un cytoplasme rubanรฉ, prรฉsentant un petit noyau ovalaire agencรฉ en un mode fasciculรฉ [6-7].
๏ถ Variรฉtรฉs histologiques
Lโ€™adรฉnocarcinome de la prostate reprรฉsente prรจs de 90% des cancers de la prostate. Cโ€™est une tumeur plus ou moins diffรฉrenciรฉe [10]. Elle a un point de dรฉpart acineux et se dรฉveloppe dans les parties postรฉrieurs et pรฉriphรฉriques, (ou lobes latรฉraux) de la prostate. Toutefois il existe dโ€™autres variรฉtรฉs de cancer de la prostate en dehors de lโ€™adรฉnocarcinome. Il sโ€™agit du sarcome [3 ; 11].
๏ถ Score de Gleason
๏ƒ˜ Dรฉfinition
Le systรจme de classification histologique le plus couramment utilisรฉ pour le cancer de la prostate est la classification de Gleason [6]. Le score de Gleason est un score histopronostique du cancer de la prostate. Cโ€™est le facteur pronostique du cancer de la prostate. Le tissu prostatique comporte plusieurs composantes : un tissu glandulaire, un tissu musculaire lisse et un tissu stromal. Le cancer de la prostate est un adรฉnocarcinome issu de la transformation tumorale des glandes prostatiques. En 1966, Donald Gleason qui travaillait sur les tissus prostatiques des vรฉtรฉrans de lโ€™armรฉe amรฉricaine (VACURG) a dรฉcrit ce score qui dรฉfinit le cancer de la prostate non plus au niveau cellulaire mais au niveau architectural. Ce score est fondรฉ sur trois rรจgles :
๏ƒผ Au sein dโ€™une mรชme prostate, il peut exister plusieurs populations tumorales ;
๏ƒผ Ces populations tumorales peuvent รชtre de grade diffรฉrent ;
๏ƒผ Plus lโ€™architecture de la glande est dรฉtruite, plus le pronostic est mauvais.
Gleason dรฉfinit une classification architecturale gradรฉe de 1 ร  5 : Le grade 1 est ainsi pratiquement identique ร  la glande normale et ne se distingue que par des modifications cellulaires, le 3 voit apparaitre des petites glandes presque jointives, le 5 une destruction complรจte des glandes et la prรฉsence uniquement dโ€™amas cellulaire tumoral. Lorsque plusieurs populations tumorales diffรฉrentes sont prรฉsentes au sein de la glande, le score de Gleason est alors la somme des grades des deux populations tumorales les plus frรฉquentes. Il peut aller de 2 (soit 1+1) notรฉ 1-1 ร  10 (soit 5+5) notรฉ 5-5 [6-7] (Voir figure 5).

Extension locale

Toucher rectal (TR)

Il donne des renseignements en permettant dโ€™emblรฉe de prรฉciser si le cancer a dรฉjร  dรฉbordรฉ de la prostate ou sโ€™il reste limitรฉ ร  la glande avec alors des espoirs de traitement curatif.

Echographie endorectale

Elle permet de prรฉciser :
๏ƒ˜ lโ€™atteinte des vรฉsicules sรฉminales (possibilitรฉ de biopsie dirigรฉe des vรฉsicules) ;
๏ƒ˜ lโ€™extension au trigone.

Biopsies

La rรฉalisation des biopsies systรฉmatisรฉes et รฉtagรฉes dans les deux lobes permet dโ€™apprรฉcier le volume tumoral. Le franchissement de la capsule doit รชtre signalรฉ.

Tomodensitomรฉtrie pelvienne

La TDM pelvienne nโ€™apporte rien de plus par rapport ร  lโ€™รฉchographie endorectale pour le bilan dโ€™extension locale.

IRM

Lโ€™IRM endorectale, est devenue un examen fiable et rapide et constitue lโ€™รฉtape essentielle de recherche dโ€™une extension locale du cancer de la prostate, quelles que soient les modalitรฉs thรฉrapeutiques envisagรฉes. La dรฉtection dโ€™une extension extra-capsulaire de plus de 1mm est possible avec une sensibilitรฉ de 70% et une spรฉcificitรฉ de 95%. Les signes dโ€™envahissement des vรฉsicules sรฉminales ont une spรฉcificitรฉ pratiquement de 100%.

Extension locorรฉgionale

Lโ€™atteinte ganglionnaire peut รชtre prรฉcoce, mais il manque pour le moment un examen fiable et non invasif pour explorer les ganglions lymphatiques ilio-obturateurs, principale localisation secondaire du cancer de la prostate.

Examen clinique et รฉchographie

Ils ne permettent pas lโ€™รฉvaluation des ganglions hormis dans les stades trรจs avancรฉs (mรฉtastases inguinales et ganglion de Troisier).

Tomodensitomรฉtrie pelvienne et IRM

Elles ne mettent en รฉvidence que les ganglions pathologiques dโ€™une taille supรฉrieure ร  1,5 ร  2 cm. En effet, un tiers des ganglions jugรฉs sains en per opรฉratoire deviennent des stades N+ ร  la suite de lโ€™examen extemporanรฉ.

Curage ganglionnaire chirurgical, hypogastrique, iliaque externe

Il constitue encore ร  lโ€™heure actuelle le seul examen permettent dโ€™apprรฉcier avec certitude une extension lymphatique. Il est proposรฉ lorsque les autres examens sont nรฉgatifs par ailleurs et comme premier temps dโ€™un traitement ร  visรฉe curative.
Le curage ganglionnaire est rรฉalisรฉ :
๏ƒ˜ soit en premier temps de la prostatectomie radicale (avec รฉtude histologique extemporanรฉe) ;
๏ƒ˜ soit prรฉalablement ร  la prostatectomie par voie pelvioscopique ou coelioscopique. Ce qui permet dโ€™avoir un examen histologique complet (et non seulement extemporanรฉe) avant de rรฉaliser la prostatectomie radicale.

Recherche de mรฉtastases osseuses

Les mรฉtastases osseuses peuvent รชtre prรฉcoces malgrรฉ une tumeur prostatique de petite taille. Si le taux de PSA est infรฉrieur ร  10ng/ml et le score de Gleason infรฉrieur ร  7, la survenue dโ€™une atteinte osseuse est exceptionnelle.

Signes cliniques รฉvocateurs

Ce sont essentiellement les douleurs localisรฉes et les fractures pathologiques qui orientent vers la rรฉalisation de clichรฉs standards.

Radiographie standard du squelette

Elle ne peut mettre en รฉvidence des mรฉtastases osseuses que lorsque 30 ร  50% du tissu osseux est envahi. Les signes radiologiques de mรฉtastases osseuses sont lโ€™existence dโ€™ostรฉolyses ou dโ€™ostรฉocondensations, ces signes sont accompagnรฉs de caractรจres de malignitรฉ ร  type de rupture corticale, dโ€™atteinte de lโ€™arc postรฉrieur au niveau vertรฉbral ou de tassements. Ces caractรจres sont mieux รฉtudiรฉs par la tomodensitomรฉtrie.
๏ƒ˜ Bassin, fรฉmur, vertรจbres lombaires sont vus sur la radiographie de lโ€™abdomen sans prรฉparation (ASP) ;
๏ƒ˜ Cรดtes, vertรจbres dorsales, tรชtes humรฉrales sont vus sur la radiographie thoracique de face ;
๏ƒ˜ Tout foyer douloureux doit faire lโ€™objet dโ€™un clichรฉ centrรฉ sur la rรฉgion.

Scintigraphie osseuse au Tc 99m

La scintigraphie osseuse reste un examen de premiรจre intention dans le bilan dโ€™extension des cancers urologiques. La scintigraphie osseuse aux diphosphonates marquรฉs au technรฉtium reste la premiรจre modalitรฉ dโ€™imagerie utilisรฉe ร  la recherche dโ€™une atteinte mรฉtastatique osseuse. La forte incidence des adรฉnocarcinomes de la prostate, lโ€™impact รฉconomique de leur prise en charge et lโ€™ostรฉophilie de ces tumeurs font que la place de la scintigraphie osseuse dans le bilan dโ€™extension du cancer de la prostate a รฉtรฉ largement รฉtudiรฉe. Du fait de la relation forte entre la probabilitรฉ des mรฉtastases osseuses et le taux du PSA (figure 7), les indications de la scintigraphie osseuse dans le bilan dโ€™extension initial des adรฉnocarcinomes de la prostate sont pondรฉrรฉes en fonction de ce taux mais aussi de lโ€™extension locale de la tumeur et de sa diffรฉrenciation [5]. Dans les recommandations 2007 du comitรฉ de cancรฉrologie de lโ€™association franรงaise dโ€™urologie, les indications sont fonctions du risque de progression mรฉtastatique et de dรฉcรจs spรฉcifique. Ainsi la scintigraphie osseuse nโ€™est pas indiquรฉe ร  titre systรฉmatique dans le bilan dโ€™extension initial des cancers de la prostate ร  faible risque. Dans le groupe ร  risque intermรฉdiaire, elle est recommandรฉe pour les tumeurs palpables T2b avec un PSA > 10ng/ml ou ร  un contingent de grade 4 sur les biopsies prostatiques.
Dans le groupe ร  haut risque, elle est indiquรฉe dans tous les cas, selon la classification de Dโ€™Amico.
๏ถ Principe et intรฉrรชt de lโ€™examen
La scintigraphie osseuse est un examen dโ€™imagerie diagnostique qui รฉtudie la distribution dโ€™un traceur radioactif au niveau du squelette. Aprรจs injection intraveineuse, diffรฉrentes molรฉcules phosphatรฉes marquรฉes par le technรฉtium 99m, se fixent sur le squelette au prorata du dรฉbit sanguin local et de lโ€™activitรฉ du remodelage osseux (dรฉpendant de lโ€™activitรฉ ostรฉoblaste-ostรฉoclaste). Le traceur non fixรฉ par lโ€™os est รฉliminรฉ par voie urinaire. La plupart des atteintes osseuses, quโ€™elles soient infectieuses, traumatiques, tumorales ou autres sโ€™accompagnent dโ€™une accรฉlรฉration du remodelage local. Cette rรฉaction osseuse de voisinage se traduit sur lโ€™image du squelette par un foyer dโ€™hyperfixation du traceur radioactif [40].
Les images scintigraphiques sont de qualitรฉ morphologique mรฉdiocre, comparรฉes ร  celles que fournissent la radiographie, la tomodensitomรฉtrie ou lโ€™IRM [39].
Lโ€™intรฉrรชt principal de lโ€™examen rรฉside dans sa prรฉcocitรฉ et lโ€™intensitรฉ des modifications mรฉtaboliques dรฉcelables qui surviennent en gรฉnรฉral plusieurs semaines, voire plusieurs mois avant que nโ€™apparaissent les images radiologiques.
Il rรฉside รฉgalement dans le fait que lโ€™examen explore lโ€™ensemble du squelette pour un coรปt relativement modeste [40].
๏ถ Radiopharmaceutiques
Ils sont constituรฉs dโ€™un traceur marquรฉ par un isotope radioactif. Ces substances sont introduites dans lโ€™organisme le plus souvent par voie veineuse, mais parfois par voie orale ou respiratoire [39].
๏ƒ˜ Traceur
Ces substances se localisent de faรงon sรฉlective au niveau dโ€™une structure particuliรจre de lโ€™organisme, celle-ci pouvant sโ€™agir dโ€™un organe, dโ€™un secteur liquidien ou dโ€™une lรฉsion [39].
Les traceurs utilisรฉs pour la rรฉalisation de scintigraphies osseuses sont des bisphosphonates : lโ€™hydroxy-mรฉthylรจne-diphosphonate (HMDP) ou hydroxy-diphosphonate (HDP) et le 2,3 dicarboxypropane 1,1 diphosphonate (DPD).
Lโ€™HMDP est le traceur le plus utilisรฉ. Aprรจs injection intraveineuse, il se fixe spรฉcifiquement sur le tissu osseux [40].
๏ƒ˜ Marqueur
Cโ€™est un nuclรฉide radioactif qui permet de suivre le devenir du traceur dans lโ€™organisme et de quantifier sa concentration locale pour obtenir des index fonctionnels.
Pour se prรชter ร  une dรฉtection externe, le marqueur doit รฉmettre des photons dont lโ€™รฉnergie est adaptรฉe aux dรฉtecteurs habituellement utilisรฉs (entre 80 et 300 KeV) par les gammas camรฉras, avec un optimum vers 150 KeV.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
1. Rappels anatomiques de la prostate
1-1. Anatomie descriptive
1-1-1. Situation
1-1-2. Configuration externe
1-1-2-1. Morphologie
1-1-2-2. Dimensions
1-1-2-3. Structure et fixitรฉ
1-2. Anatomie zonale
1-2. Rapports
1-2-1. Loge prostatique
1-2-2. Rapports dans la loge prostatique
1-2-2-1. Structures contenues dans la loge prostate
1-2-2-1-1. Urรจtre prostatique
1-2-2-1-2. Sphincter lisse
1-2-2-1-3. Sphincter striรฉ
1-2-2-1-4. Utricule prostatique
1-2-2-1-5. Plexus veineux pรฉri-prostatiques
1-2-2-1-6. Voies spermatiques
1-2-2-2. Structures hors de la prostate
1-2-3-1. Face antรฉrieure
1-2-3-2. Face postรฉrieure
1-2-3-3. Faces latรฉrales
1-2-3-4. Base
1-2-3-5. Sommet
1-3. Vascularisation et innervation
1-3-1. Irrigation artรฉrielle
1-3-2. Drainage veineux
1-3-3. Drainage lymphatique
1-3-4. Innervation
2. Epidรฉmiologie du cancer de la prostate
3. Rappels cliniques
3-1. Diagnostic positif
3-1-1. Circonstances de dรฉcouverte
3-1-2. Examen physique
3-1-3. Examens complรฉmentaires
3-1-3-1. Biologie
3-1-3-1-1. Dosage du PSA [2-4 ; 28]
3-1-3-1-2. Crรฉatininรฉmie
3-1-3-1-3. Examen cytobactรฉriologique des urines (ECBU)
3-1-3-2. Imagerie mรฉdicale [34 ; 54]
3-1-3-3. Histologie
3-2. Extension de la maladie
3-2-1. Extension locale
3-2-1-1. Toucher rectal (TR)
3-2-1-2. Lโ€™รฉchographie endorectale
3-2-1-3. Biopsies
3-2-1-4. Tomodensitomรฉtrie pelvienne
3-2-1-5. IRM
3-2-2. Extension locorรฉgionale
3-2-2-1. Examen clinique et รฉchographie
3-2-2-2. Tomodensitomรฉtrie pelvienne et IRM
3-2-2-3. Curage ganglionnaire chirurgical, hypogastrique, iliaque externe
3-2-3. Recherche de mรฉtastases osseuses
3-2-3-1. Signes cliniques รฉvocateurs
3-2-3-2. Radiographie standard du squelette
3-2-3-3. Scintigraphie osseuse au Tc 99m
3-2-3-4. IRM
3-2-4. Autres examens ร  la recherche dโ€™une localisation ร  distance
3-2-4-1.Tomodensitomรฉtrie abdomino-pelvienne
3-2-4-2. Evaluation de lโ€™atteinte pulmonaire
3-2-4-3. Evaluation de lโ€™atteinte hรฉpatique
3-2-5. Evaluation du terrain et de lโ€™รฉtat gรฉnรฉral du malade
3-3. Classification
3-3-1. Classification du cancer de la prostate (TNM)
3-3-2. Classification de Dโ€™Amico
3-4. Rappels thรฉrapeutiques
3-4-1. Buts
3-4-2. Modalitรฉs thรฉrapeutiques
3-4-2-1. Traitements diffรฉrรฉs
3-4-2-2. Prostatectomie totale
3-4-2-3. Radiothรฉrapie
3-4-2-4. High Intensity Focused Ultrasound (HIFU)
3-4-2-5. Cryothรฉrapie
3-4-2-6. Hormonothรฉrapie
3-4-2-7. Chimiothรฉrapie
3-4-2-8. Nouveaux traitements mรฉdicaux ciblant lโ€™os
3-4-2-9. Autres modalitรฉs thรฉrapeutiques
3-4-3. Indications thรฉrapeutiques
3-4-3-1. Au stade localisรฉ (T1, T2, N0M0)
3-4-3-2. Au stade localement avancรฉ (T3-T4, N0-1, M0)
3-4-3-3. Au stade mรฉtastatique
DEUXIEME PARTIE : PATIENTS ET METHODES
1. Cadre dโ€™รฉtude
2. Matรฉriel et mรฉthode
2-1. Critรจres dโ€™inclusion
2-2. Critรจres de non inclusion
2-3. Mรฉthodologie
2-4. Recueil des donnรฉes
3. Rรฉsultats
3-1. Ages
3-2. Circonstances de dรฉcouvertes
3-3. Stade clinique
3-4. Taux de PSA
3-5. Aspect histologique et score de Gleason
3-6. Rรฉsultats de la scintigraphie osseuse
3-6-1. Corrรฉlation entre le score de Geason et la scintigraphie osseuse
3-6-2. Relation entre taux de PSA et la scintigraphie osseuse
3-6-3. Corrรฉlation entre lโ€™รขge et la scintigraphie osseuse
3-6-4. Croisement entre classes dโ€™รขge et les localisations osseuses sur le squelette
3-6-5. Analyse des facteurs associรฉs ร  la survenue des mรฉtastases osseuses
4. Discussion
4-1. Ages
4-2-Circonstances de dรฉcouvertes
4-3. Stade clinique
4-4. Valeurs du PSA
4-5. Aspects Histologiques et Score de Gleason
4-6. Rรฉsultats de la Scintigraphie Osseuse
4-6-1. Corrรฉlation entre le score de Gleason et la scintigraphie osseuse
4-6-2. Corrรฉlation entre le taux de PSA et la scintigraphie osseuse
4-6-3. Corrรฉlation entre lโ€™รขge et la scintigraphie osseuse
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE

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