CULTURE NATIONALE ET MOTIVATION DES TRAVAILLEURS

Diversité des finalités poursuivies par les entreprises

                  Les entreprises réelles poursuivent des finalités fondamentales disparates et parfois divergentes. Dans des économies de marché, la plupart des unités économiques sont clairement orientées vers la recherche du profit ; les entreprises à but lucratif constituent donc les entités les plus typiques et, généralement, les plus nombreuses. D’autres entités privées, à but non lucratif, cherchent à assurer d’abord leur survie et leur pérennité tout en rendant un service à leurs adhérents. C’est le cas pour les coopératives, les mutuelles, certaines associations et, de manière générale, toutes les institutions relevant de l’économie sociale. Cette dernière constitue ainsi un « tiers secteur » qui compte en France des milliers de coopératives, d’associations, de mutuelles exerçant leur activité dans des branches diverses de l’industrie, du commerce, de la banque et de l’assurance. Enfin, des entités publiques sont dotées d’une certaine autonomie juridique et fonctionnelle ; ainsi, certains établissements publics poursuivent une activité économique qui entre dans lecadre de leurs missions de service public et ne vise pas, à titre principal, la réalisation d’un profit.

Diversité des dimensions et de l’influence stratégique des entreprises

                    Enfin, les entreprises diffèrent en raison de leurs dimensions. La disparité dimensionnelle ne met pas seulement en cause des aspects quantitatifs, mais également des dimensions qualitatives fondamentales. Au plan du fonctionnement interne, la dimension détermine la complexité des problèmes de gestion que les entreprises doivent maîtriser. Quant aux relations avec leur environnement, la taille des entreprises influence manifestement leur capacité d’initiative et leur aptitude à exercer une influence sur leurs concurrents et leurs partenaires. Malgré l’importance que revêt ce critère, il reste cependant difficile de proposer un indicateur qui mesure de façon satisfaisante et univoque la dimension économique et stratégique des entreprises. Pour un classement des entreprises d’après la taille, on peut ainsi retenir de multiples critères qui conduisent à des représentations discordantes de la répartition dimensionnelle.
-L’effectif employé privilégie la contribution des entreprises à l’emploi global, mais ne tient pas compte de leur contribution productive ni de leur dotation en capital productif ou financier.
-Le chiffre d’affaires mesure le montant des ventes effectuées ; mais il ne fournit pas une évaluation adéquate de la richesse créée, ni du potentiel productif des entreprises.
-La valeur ajoutée ne retient que la richesse créée par les entreprises et leur contribution au produit intérieur brut, mais ne propose pas de mesure de leur potentiel.
-Le total du bilan, c’est-à-dire le montant cumulé des actifs correspond à la fois à la valeur des moyens d’activité et à l’enveloppe des ressources financières confiées à l’entreprise ; il en mesure donc le potentiel productif et financier, mais non les flux d’activité productive ou commerciale.
-Le montant des capitaux propres correspond à la richesse investie par les propriétaires, telle qu’elle est traduite par la comptabilité. Mais il n’englobe pas l’ensemble du potentiel productif et ne tient pas compte de l’échelle des opérations réalisées.
-La capitalisation boursière correspond à la valeur globale de l’entreprise, telle qu’elle ressort du produit du nombre d’actions par la valeur boursière (ou le cours boursier) de chaque action.
Si telles sont la diversité des dimensions et l’influence stratégique des entreprises, la section suivante va nous montrer quels sont les différents points communs que toutes entreprises doivent avoir.

Environnement global ou spécifique

                 Pour l’entreprise, l’environnement comprend les institutions et les forces extérieures qui influencent son mode d’action et affectent ses performances : il détermine une série de contraintes et d’opportunités particulières. Ainsi pour analyser l’entreprise, il convient cependant de distinguer l’environnement global de l’environnement spécifique. Par environnement global, on entend « tout » ce qui existe en dehors de l’organisation, c’est-à dire de l’entreprise : situation politique, facteurs technologiques, facteurs économiques et sociaux qui, par leur évolution, déterminent le contexte où l’entreprise vit. L’impact de ces différents facteurs est indirect et concerne plus les potentialités générales que des influences directes clairement établies. Par contre l’environnement spécifique indique tout ce qui influence directement la réalisation des objectifs de l’organisation ou de l’entreprise. Il s’agit d’une partie de l’environnement qui est critique de l’entreprise et limite ses marges de manœuvre et que ses influences positives ou négatives sont directement perceptibles et ressenties.

Définition de la culture

                 Le mot culture provient du latin « cultura », vient lui-même du verbe latin « colo », « colère » qui désignait le fait de cultiver, soigner la terre. Jusqu’au XVème siècle, le mot culture a servi exclusivement à désigner le travail de la terre. Au XVIIIème siècle, la culture était synonyme de civilisation, elle désignait l’ensemble des productions sociales issues de l’homme comme la socialisation, l’éducation, etc… Au fur et à mesure, le terme culture a acquis un sens plus large et proche de la notion d’un « esprit de vivre ». En 1871, Taylor définissait la culture comme « un ensemble complexe qui comprend les connaissances, les croyances, l’art, le droit, la morale, les coutumes et toutes les autres aptitudes et habitudes qu’acquièrent l’homme en tant que membre d’une société »27. A ce stade, la notion de culture correspond donc à un domaine très vaste, puisqu’elle couvre pratiquement toutes les activités créées par l’homme. Les anthropologues ont fait sortir une théorie qui s’articule autour de deux postulats majeurs :
– Chaque peuple a une culture.
– Chaque peuple a le souci de préserver sa culture.
Dans une définition psycho-anthropologique de la culture, Clanet (1993 :15) dit ceci : « La culture est un ensemble de systèmes de significations propres à un groupe ou à un sous groupe, ensemble de significations prépondérantes qui apparaissent comme valeurs et donnent naissance à des règles et à des normes que le groupe conserve et s’efforce de transmettre et par lesquelles il se particularise, se différencie des groupes voisins ». De cette définition, il ressort que chaque communauté a une culture qu’il préserve jalousement en même temps qu’il cherche à transmettre aux générations futures. Plus fréquemment, certains auteurs attribuent à la culture le terme d’identité. C’est pour cela que le Père Mveng, cité par Nguele Biyo’o (2007 :125) est lui aussi de la mouvance de l’identité culturelle et donne la définition suivante : « L’identité est par définition ce qui fait qu’un être est lui-même et se distingue de tous les autres. Parler d’identité culturelle, c’est donc parler en tout premier lieu de l’héritage culturel d’un peuple, d’un pays, d’une nation dans ce qu’il a de riche ou pauvre, dans sa variété, son originalité, dans ce qui précisément le rend différent des héritages culturels des autres peuples ». En 1986 Gary R. Weaver a créé un modèle, qui compare la culture à un iceberg et la divise en deux parties : une partie visible-externe et une partie invisible-interne. La première partie résume les caractéristiques les plus représentatives d’une culture, comme la langue, l’histoire,la géographie, la littérature, la musique et l’alimentation. Par contre, la partie invisible-internedésigne les valeurs, les codes culturels, le langage corporel et les règles de politesse.

Les milieux de socialisation

                La société n’agit pas directement pour assurer la transmission des normes et des valeurs, mais à travers l’action d’intermédiaires que sont les différents groupes dans lesquels s’insèrent les individus (famille, groupe social ou ethnique, groupe d’âge, groupe professionnel, etc., ceuxci étant appelés « groupes primaire 41 ») ou les institutions créées par la société(école principalement). Il existe aussi une définition sociologique de la notion d’ « institution », qui diffère, au premier abord, de la définition juridique (les institutions politiques et judiciaires). Au sens sociologique, une institution42 est un ensemble de normes précisant, pour certains aspects de la vie en société, ce qui « se fait » (ce qui est légitime) et ce qui « ne se fait pas ». Par exemple, le mariage, la famille ou l’école sont des institutions. D’autres instances, comme les médias, jouent aussi un rôle de socialisation.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1- REVUE DE LA LITTERATURE
1.1. NOTION SUR L’ENTREPRISE
1.2. CULTURE
1.3. CULTURE NATIONALE
1.4. MOTIVATIONS DES TRAVAILLEURS
CHAPITRE 2- APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE DE RECHERCHE ET D’ANALYSE 
2.1. IDEE DE RECHERCHE ET HYPOTHESES
2.2. METHODES ADOPTEES
3.1. MODELE CONCEPTUEL
3.2. LES RESULTATS
CHAPITRE 4 : ANALYSES – DISCUSSION ET RECOMMANDATION
4.1. VERIFICATION DE LA PREMIERE HYPOTHESE « LA CULTURE NATIONALE FORGELA MOTIVATION DES HOMMES AU TRAVAIL »
4.2. VERIFICATION DE LA DEUXEME HYPOTHESE « LE SALAIRE N’EST PAS LE SEUL FACTEUR PRINCIPAL DE MOTIVATION »
4.3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
4.3.4.1.6. L’éthique malgache fait défaut à la personnalité
4.3.4.2. Faiblesse de la distance hiérarchique élevée
4.3.4.3. Faiblesse du collectivisme
4.3.4.4. Faiblesse de la Féminité
4.4. RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
REVUES
SITES INTERNET
ANNEXES

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