CULTURE ET MECANISATION DU SOJA

Généralités sur le soja

   C’est une plante légumineuse annuelle voisine du haricot pour ses graines oléagineuses. Originaire de l’Est de Chine et largement cultivé à travers le monde, il est actuellement en première position dans la production mondiale des graines oléagineuses (1, 4,17). La graine de soja se distingue de toute celle des légumineuses par sa richesse en matière azotée, en matière grasse et par sa très faible teneur en amidon. (15,16). Elle est très importante pour l’alimentation humaine ainsi que comme fourrage pour les bétails et producteur d’huile (9, 12,15). Le soja est une plante de 1m à 1,50m de hauteur dont les gousses contiennent 2 à 3 graines arrondies. Toutes les parties de la plante sont velues (15). Les graines sont de couleur jaune et noire .Cette plante a été introduite dans diverses régions d’Afrique et grâce à ces nombreuses variétés a pu s’adapter plus ou moins aisément. Les débuts ont été difficiles et il a fallu introduire des nombreuses formes avant de trouver celles qui convenaient [2]
Historique Origine du soja Les premières cultures de soja ont vu le jour en chine il y a 5000 ans. A cette époque, l’empereur avait appelé le soja « Ta Teou », ce qui signifie « grosse graine ». Il classa le soja parmi les 5 plantes sacrées, les 4 autres étant le riz, le blé, l’orge et le millet. C’est un clipper américain qui est à l’origine de la première cargaison de soja lors de son retour de chine pour les Etats-Unis en 1904. Il avait en effet embarqué une pleine cargaison de soja en guise de lest. Les premières cultures de soja à usage commercial ont été plantées en 1929 pour fournir des graines de destinées à la fabrication de source soja. Depuis ces premiers débuts insignifiants, l’importance du soja s’est considérablement accrue. Le soja est aujourd’hui une source de protéine et d’huile essentielle et dominante offrant une multitude de possibilités d’emploi tant pour l’alimentation humaine que dans la fabrication des aliments pour les animaux. On compte également de nombreuses applications industrielles pour les différentes composantes de cette graine versatile d’importance majeure. Le soja est une plante originaire de l’Asie orientale (Chine) et de l’Est, et qui a été cultivé depuis un temps immémorial pour la nourriture de l’homme et des animaux. Elle est actuellement surtout cultivée aux U.S.A ou elle représente la source la plus importante d’huile et protéines végétales pour l’alimentation humaine et animale. Parmi les corps gras d’origine végétale, le soja occupe une place de tout première plan qui n’a fait que s’affirmer entre 1960 et 1970 ; il fournit à lui seul, 25% de la production totale devançant le tournesol (15%) et l’arachide (13%). De 1964 à 1970, sa production augmentait de (15%) alors que celle de l’arachide, déjà bien inférieure ne s’accroissait que (18%). [3]
Botanique Le soja, une plante herbacée annuelle, appartient à la famille des papilionacées, tribu des glycinées et du genre glycine dont l’aspect rappelle celui des haricots nains. Il comprend de très nombreuses variétés adaptées aux climats les plus divers depuis le tempéré froid jusqu’ au tropical.

Les facteurs abiotiques

   En ce qui concerne la température, il exige une température supérieure à 10° C pendant la germination et la croissance. L’optimale de la croissance se situe entre 22 à 27° C. La température plus chaude diminue le pouvoir germinatif des graines. Les valeurs supérieures à 38° C réduisent la formation des nœuds et la croissance des entre nœuds. Lors de la floraison, des basses températures entraînent la réduction de la floraison et la couleur des fleurs. Dans cette période il faut une température supérieure à 13 ° C. Pour la lumière, le soja demande le plein éclairement durant toute la durée de son cycle. Il est une plante sensible à un déficit d’insolation. Quant à l’eau, le soja est une plante qui craint l’humidité et qui résiste à la sécheresse. Un minimum de 400 mm d’eau est nécessaire pendant son cycle végétatif dont 250 mm pour sa germination et sa croissance et 150 mm lors de la floraison et fructification. On obtient un bon résultat avec 800 mm d’eau durant le cycle. La phase la plus sensible se situe à partir de la formation des gousses. Pour l’altitude, on rencontre le soja depuis le niveau de la mer jusqu’à 1 200m à 1 500 m d’altitude où la température limite ses possibilités de fructification en saison froide. Les conditions écologiques agissent sur la composition des graines. La teneur en matière grasse des graines des hauts plateaux est plus faible que celle des graines récoltées sur les côtes Ouest, mais la richesse en protide est plus élevée.

La culture de soja

  Plante écologique par excellence, le soja à l’état naturel, bonifie le sol, protège la nappe phréatique, et forme des substances nutritives en moins de 100 jours. Sa culture, faible consommation d’engrais et de pesticides respecte parfaitement l’environnement. Le soja dispose de très nombreux atouts agronomiques : Il utilise l’azote de l’air et ne nécessite pas d’engrais chimique. Sa culture n’appauvrit pas le sol dans lequel il pousse, au contraire, il apporte à la terre des micros – éléments qui permettent d’enrichir celle – ci. Il contribue à nettoyer la terre Relativement préservé des parasites et des maladies, le soja nécessite très peu de traitement chimique. La culture du soja se pratique sur des sols profonds, meubles et frais, de types argileux ou limoneux, avec un pH de 4,5 environ. Le soja a énormément besoin de lumière durant toute la durée de son cycle d’où la bonne exposition qui lui est nécessaire.

Les différentes machines agricoles utilisées

On peut citer : Les tracteurs de différents types que ce soit à pneumatique ou à chenilles avec divers accessoires variant suivant les travaux à effectuer. Les accessoires sont : la charrue à soc pour le labour et charrue à disques si la composition mécanique du sol est comprise entre légère et moyenne. Le labour constitue l’opération principale, et préalable de série de travaux (pulvérisation, déchaumage, semis, herbicide, sarclage) Toutes les opérations sont à suivre pour le labour mécanisé. Si les sols sont mal préparés, la croissance est hétérogène et les mauvaises herbes poussent mieux que le soja. Car le soja n’aime pas les mauvaises herbes et la où pousse les herbes, le soja ne pousse pas. Si le sol est régulièrement travaillé, il entraîne une meilleure croissance, et pénétration des racines donc une meilleure aptitude à résister aux stress hydriques et à chercher les éléments nutritifs du sol pour bien former les nodules.
Les outils manuels : L’angady exige un long et exténuant travail. Les paysans qui l’utilisent ne peuvent cultiver qu’une surface très réduite qui ne lui assure même pas auto substance. Le labour manuel peut se pratiquer avec l’angady et il est nécessaire en moyenne 50 hommes par jour par hectare à raison de 6 heures de travail par jour. L’insuffisance alimentaire peut provenir de la faible production agricole par habitant avec l’utilisation d’outils productifs comme l’angady au travail du sol et le sarclage.
La traction animale : Les premières introductions de matériels de traction animale ont été faites en Afrique entre les deux guerres mondiales. [8] Il faut noter en 1972 la réalisation de la première opération charrue et la création des organismes pour accélérer la substitution de l’angady par la charrue [8] On distingue :
La charrue pour le labour,
La herse pour l’émottage
Le semoir mono rang par le semis.
La charrette s’utilise dans toutes les étapes de la culture depuis le transport de tous les intrants jusqu’ à la récolte.
Les tracteurs à motorisation : La mécanisation permet d’améliorer les conditions de travail, d’accroître les surfaces exploitées par famille tout en augmentant sa productivité par unité de temps de travail.

Table des matières

PREMIERE PARTIE
I.INTRODUCTION
DEUXIEME PARTIE
II.PRESENTATION GENERALE
II.1.Présentation du CFAMA
II.1.1.Historique
II.1.2.Localisation
II.1.3.Les activités du CFAMA
II.1.4.Objectifs du CFAMA
II.1.5.Structure générale du CFAMA
II.2.Présentation de la Région Vakinankaratra
II.2.1.Situation géographique
II.2.2.Relief
II.2.3.Leclimat
II.2.4.Les activités de la Région
II.3.Déroulment du stage, matériels et méthode
II.3.1.Durée du stage
II.3.2.Matériels
II.3.3.Méthodologies de travail
II.3.3.1.Les travaux du champ
II.3.3.2.Les parcelles d’exploitation IVORY
II.4.SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
II.4.1.Généralités sur le soja
II.4.1.1.Historique et Origine du soja
II.4.1.2.Botanique
II.4.1.3.Description morphologique du soja
II.4.1.4.Composition
II.4.1.5.Ecologie
II.4.1.6.Les facteurs abiotique
II.4.2.Les exigences écologiques
II.4.2.1.Exigences climatiques
II.4.3.Phisiologie
II.4.4.Inoculation
II.4.5.Utilisation du soja
II.4.6.Soja légume et soja graines
II.4.7.La culture de soja
II.4.8.Perspectives pour Madagascar et Comores
II.4.9.Les différentes machines agricoles utilisées
II.4.9.1.Les outils manuels
II.4.9.2.La traction animale
II.4.9.3.La tracteurs à motorisation
II.4.9.4.Les facteurs techniques
II.4.10.Le choix du terrain
II.4.10.1.Préparation du sol du soja
II.4.10.2.Fertilisation
II.4.10.3.But de labour
II.4.11.L’ intérêt des tracteurs
II.5.LA MECANISATION DE LA CULTUE DU SOJA CHEZ CFAMA
II.5.1.Decription du site
II.5.2.Le labour mécanisé
II.5.3.Pulverisation mécanique
II.5.4.Déchomage mécanique
II.5.5.Semis mécanisé
II.5.6.Utilisation de semoir en ligne multi rang
II.5.7.Désherbage
II.5.8.Sarclage
II.5.9.Entretin et défense de la culture
II.5.9.Récolte mécanique
TROISIEME PARTIE
III –RESULTATS ET DISCUSSION
III.1.Résultats
III.1.1.Les variétés du soja cultivées au centre CFAMA
III.1.2.Diagnostique de rendement
III.1.3.Le niveau agro technique de la culture du soja
III.1.4.Le respect du calendrier cultural
III.1.5.La maîtrise de la façon culturale et entretien
III.1.6.Les observations phrénologiques
III.1.6.1.Les signes de carence en matières nutritives
III.1.6.2.Les symptômes des maladies
III.1.6.3.La reprise des plantes adventices
III.1.6.4.Compte d’exploitation du soja IVORY
III.2.Discussion
QUATRIEME PARTIE
IV.CONCLUSION

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