Culture du riz par repiquage

Le riz est l’un des principaux aliments de base pour environ la moitié de la population mondiale, de ce fait sa production peut influencer la sécurité alimentaire. Le riz est l’aliment de base pour 17 pays de l’Asie et du Pacifique, 8 pays en Afrique, 7 pays d’Amérique latine et des Caraïbes, et 1 pays du Proche-Orient (FAO, 2004) Avec le changement climatique, le déficit en eau et les défis concernant la conservation de l’environnement la culture du riz évolue au fil du temps. La culture est divisée en deux modes de semis: Semis direct et le système Pépinière-repiquage. La culture immergée est une pratique très développée, c’est dans ce type de riziculture, qui couvre 55% des superficies cultivées et assure 75% de la production mondiale, que s’est faite la « révolution verte » des années 1960, vulgarisant le mode pépinière repiquage effectué en riziculture irriguée (Audebert et al., 2010) .

Mis au point à Madagascar dans les années 80, le SRI ou « Système de Riziculture Intensive » (Laulanié, 1993) est un itinéraire technique basé sur le repiquage, à un seul brin par touffe et en touffes espacées, de plants très jeunes, et où la rizière est maintenue humide mais non submergée. Sa promotion mondiale a relancé le débat sur les besoins en eau du riz (Stoop et al., 2002 ; Dobermann, 2004). Le semis direct qui ne doit pas être immergé pour pouvoir germer doit être remis en question. Étant donné la différence de l’écosystème et de la pratique, le travail du sol peut présenter des caractéristiques différentes.

Culture du riz par repiquage

La culture du riz est faisable que ce soit en écosystème aquatique (immergé) ou non. On distingue deux modes de semis, le semis direct et le système pépinière repiquage. Le semis direct est praticable pour le riz immergé et le riz sur plaine, quant au système pépinière repiquage, il est uniquement possible pour la culture immergée .

Riz irrigué

Intérêts et objectifs du travail du sol :
L’objectif est de rendre le sol favorable à la culture. Le travail du sol permet de faciliter la croissance des racines dans un milieu contraignant. Pour cela, il permet souvent de diminuer la résistance du sol à la pénétration des racines à travers une amélioration de sa structure et parfois de son humidité. Il améliore aussi l’aération du sol, facilitant les échanges gazeux au niveau de la racine.

Itinéraire technique
Préparation du sol :
❖ La parcelle est labourée pour ameublir et retourner le sol
❖ Ensuite, on pratique un pulvérisage afin de préparer le lit de semence
❖ Et enfin, dans le cas où il y a variation de niveau on peut pratiquer un nivelage .

Méthode et caractéristiques du travail du sol
Le travail du sol est principalement lié aux opérations de planage qui sont ordonnées comme suit :

1. Pré irrigation de la parcelle : identification des zones hautes et basses sur lesquelles les passages de la lame devront être plus importants.
2. Séchage du terrain (10 à 15 jours selon l’importance du pré irrigation)
3. Travail du sol (labour et pulvérisage) dans chaque parcelle : ameublissement de la terre
4. Passage du tracteur avec lame niveleuse ou passage à la herse pour la traction animale.
5. Pseudo-labour de finition

● Le planage manuel : cette méthode s’adresse aux petites exploitations qui n’ont pas accès au matériel couteux. Le planage se fait par la mise en boue ensuite manuellement, avec une pelle, un râteau ou une planche, l’exploitant réalise un planage de la parcelle pour atteindre l’horizontalité
● Labour: c’est une technique de travail du sol qui consiste à ouvrir le sol à une certaine profondeur allant de 15 à 25cm , et de retourner la bande de terre. Dans les grandes exploitations elle se fait par l’intermédiaire de charrues et d’engins motorisés mais pour les petites exploitations, elle se fait par la traction animale ou par la force humaine avec l’angady. Le labour peut se faire après la récolte ou avant le semis
● Pulvérisage: cette technique ameublit le sol par l’émiettement des grosses mottes. Elle se fait par l’utilisation de herse, de pulvériseur ou par l’angady. Cette opération est pratiquée après le labour ou juste avant le semis.
● Préparation de la parcelle: Le planage et la gestion de l’eau sont les deux facteurs à prendre en compte pour la préparation de la parcelle. Un bon travail du sol, la mise en place de canaux d’irrigation et de drainage, la présence de diguettes sont à considérer .

Intrants, matériels agricoles et charges
Matériels agricoles:
Travaux manuels: les petits exploitants malgaches utilisent l’angady pour la majeure partie du travail du sol, lors du labour, de l’émiettement et du planage.

Outils à traction animale: la plupart des exploitations malgaches utilisent les outils attelés pour travailler le sol par l’intermédiaire de bœufs de trait. Le labour est fait avec une charrue, la mise en boue et le planage sont effectués par le passage à la herse et l’emploi de l’angady. Outils pour traction mécanique : ces derniers sont caractéristiques des grandes exploitations. Les outils sont attelés à un engin motorisé (tracteur, motoculteur) pour effectuer le travail du sol. Le labour est effectué par une charrue, la mise en boue s’en suit après le passage au pulvériseur.

Intrants:
Carburant: l’utilisation d’engins motorisés implique l’achat de carburant. La consommation moyenne d’un tracteur de 110 chevaux est estimé à 19 l / Heure (Kempen, 2015)  Main d’œuvre: dans la plupart des exploitations malgaches, le travail manuel et la traction animale sont les plus utilisés, ce qui demande une quantité assez élevée de main d’œuvre y compris celle de la famille de l’exploitant, notamment pour le travail manuel lors de la préparation de la parcelle. La mécanisation diminue fortement la durée et le nombre de main d’œuvre nécessaire.

Charges:
Les charges à considérer sont les dépenses liées à l’emploi de main d’œuvre, l’entretien et l’amortissement des matériels agricoles .

Propriétés du sol sur parcelle travaillée

Physique :
Le travail du sol:
● Diminue la résistance à la pénétration du sol permettant une meilleure exploration du sol par les racines
● Ameublit le sol et augmente sa porosité favorisant une meilleure circulation de l’eau et facilite les échanges gazeux .

Chimique :
Le travail du sol n’a pas d’influence directe sur les propriétés chimiques du sol. Les propriétés chimiques sont fixes et ne peuvent être modifiées par le travail du sol ou, très indirectement par les changements induits par le lessivage. Les horizons du sol peuvent éventuellement être modifiés par des opérations de labour profond. Le travail du sol permet une redistribution en profondeur de la matière organique, des bases échangeables et du phosphore.

Biologique :
Le travail du sol modifie les propriétés structurales du sol, sa porosité et la répartition des matières organiques fraiches restituées ou apportées. Il affecte ainsi les organismes du sol directement en les blessant, les tuant ou en les exposant au risque de prédation et indirectement en modifiant leur habitat et la localisation des sources d’éléments nutritifs. La diminution de la taille des pores va affecter les organismes en fonction de leur taille.

Les conditions d’aération, de température, d’humidité et de pénétrabilité par les racines qui sont indirectement modifiées par le travail du sol, impactent également les habitats des organismes. Le travail du sol modifie donc l’écosystème du sol en modifiant la diversité des espèces, leurs abondances et leurs activités, de façon plus ou moins importante selon sa fréquence et son intensité (degré de fragmentation et profondeur de travail). Ces effets sur les organismes vivants du sol se traduisent par des modifications de services écosystémiques .

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Table des matières

INTRODUCTION
I. Culture du riz par repiquage
I.1 Riz irrigué :
II. Culture du riz en semis direct
II.1 Riz irrigué
II.2 Riz pluvial – Système conventionnel
II.3 Riz pluvial – SCV
III. Comparaison entre les deux pratiques culturales
III.1 Point de vue environnemental
III.2 Point de vue social
III.3 Point de vue économique
IV. Analyses et recommandations
IV.1 Analyses
IV.2 Recommandations
CONCLUSION
Références bibliographiques
LISTE DES ANNEXES
ANNEXES

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