Croyances vis-à-vis le comportement
Évaluation du risque cardiovasculaire
Un risque est défini comme étant la probabilité d’une personne exposée à certains facteurs de développer la maladie (Carroll, Couturier, & St-Pierre, 2015). Il a donc un caractère incertain et réfère à une probabilité plutôt qu‘à une certitude. Dans un contexte médical, on distingue le risque relatif du risque absolu. Le risque relatif se définit comme étant le risque d‘un individu ou d‘une population donnée comparé au risque d‘un individu ou d‘une population de référence (Haïat & Leroy, 2007). Le risque Il absolu est la probabilité de survenue d’un évènement sur une période donnée, sans comparaison à un groupe de référence (Crooke, 2007). Le calcul du RCV permet d‘identifier les individus les plus susceptibles de développer une MCV dans une période de temps donnée, souvent un délai de 10 ans (Grover & Lowensteyn, 2011). Par contre,le RCV demeure une mesure imparfaite et il doit être réévalué aux trois ans (Genest et al., 2009).Les MCV sont des maladies chroniques permanentes causées par l‘interaction de prédispositions génétiques, de comportements liés à la santé et de l’environnement (Agence de la santé publique du Canada, 2009). Elles arrivent au second rang des causes les plus fréquentes de décès au Canada en 2008, ce qui représente plus de 64000 Canadiens (Statistique Canada, 2011 b). Les MCV comprennent les cardiopathies ischémiques, l’infarctus du myocarde, l‘insuffisance cardiaque et les maladies vasculaires cérébrales telles l‘ischémie cérébrale et l‘hémorragie cérébrale (Agence de la santé publique du Canada, 2009). Leur apparition est favorisée par la présence de facteurs de RCV. Un facteur de risque est une caractéristique présente chez une personne qui augmente le risque de développer une maladie (Carroll, Couturier, & StPierre, 2015; Cooney et al., 2009)
Outils de calcul du ReV
Il existe plusieurs outils servant à calculer le RCV d’un patient. Le score de Framingham, le modèle SCORE et l’âge cardiovasculaire comptent parmi les outils les plus répandus. Ces trois outils visent à prédire le RCV du patient sur 10 ans, c’est-à dire les probabilités que le patient développe un évènement cardiovasculaire dans les 10 prochaines années. Le score de Framingham évalue la probabilité de développer une MCV, tandis que le modèle SCORE et l’âge cardiovasculaire évaluent la probabilité de décéder d’un évènement de cause cardiovasculaire
Le score de Framingham
Le score de Framingham est le fruit d’une étude longitudinale menée dans la ville du même nom au Massachusetts (États-Unis) (Dawber,Kannel, & Lyell, 1963). Échelonnée sur une période de 13 ans, elle a calculé l’incidence de MCV en regard des caractéristiques physiologiques présentées par la population à l’étude. Les descendants des sujets de l’échantillon original ont aussi été impliqués dans le processus de recherche, ce qui a conduit au Framingham Offspring Study (Feinleib et al., 1975). Après avoir compilé les données liées à la mortalité et la morbidité cardiovasculaires, les auteurs ont développé la grille d’évaluation du score de Framingham. Le procédé veut que l’on alloue des points selon certains paramètres: le sexe, l’âge, le cholestérol total, le C-HDL, la pression artérielle (PA), le tabagisme et la présence de diabète (Lloyd-Jones et al., 2004). Le total des points est alloué à un pourcentage de risque. La présence d’antécédents familiaux de coronaropathie précoce double ce risque chez l’homme et multiplie de 1,7 fois le risque chez la femme. Un pourcentage inférieur à 10% est associé à un risque faible, un pourcentage entre 10 et 19% est associé à un risque modéré et un pourcentage supérieur ou égal à 20% est considéré comme étant un risque élevé (Genest et al., 2009).
Le modèle SCORE
Certaines études ont démontré que le score de Framingham surestimait le RCV dans certains pays d’Europe, tels le Danemark et l’Allemagne (Hense, Schulte, Lowel, Assmann, & Keil, 2003; Thomsen, McGee, Davidsen, & J0rgensen, 2002) ou encore chez des populations américaines d’origine japonaise ou espagnole (D’Agostino et al., 2001). De plus, les recherches ayant conduit à l’élaboration du score de Framingham incluaient les évènements cardiovasculaires fatals et non fatals,telle l’angine, pour calculer le RCV. Ces deux caractéristiques du score de Framingham ont engendré le désir de développer un outil de calcul du RCV répondant davantage à la réalité des populations européennes. L’European Society of Cardiology and the Second Joint Task Force a élaboré un système répondant à la grande diversité des pays européens et incluant seulement des données reliées aux taux de décès de cause cardiovasculaire (Conroy et al., 2003)
L’âge cardiovasculaire
L’âge cardiovasculaire est une technique de calcul du RCV qui prédit le risque de décès de cause coronarienne sur 10 ans. Elle a été élaborée à partir des données issues d’une étude américaine conduite entre 1972 et 1976, nommée Lipid Research Clinics, qui visait à déterminer l’efficacité de la réduction des taux de cholestérol sur le risque de maladie coronarienne (Central Patient Registry and Coordinating Centre for the Lipid Research Clinics, 1974). Ce calcul s’effectue en fonction de l’espérance de vie restante du patient comparativement à l’espérance de vie d’un patient du même âge, du même sexe et habitant le même pays, en l’occurrence le Canada ou les États-Unis. Au final, ce type de calcul donne une estimation de l’âge du patient. Par exemple, pour un patient âgé de 55 ans mais avec une espérance de vie de 20 ans (25 ans pour la moyenne d’un patient du même sexe, même âge et habitant le même pays), il obtiendra un âge cardiovasculaire estimé à 60 ans. Le calcul de l’âge cardiovasculaire s’applique pour les patients âgés entre 35 à 79 ans.
Syndrome métabolique
Le SM est une autre approche visant à évaluer le potentiel de développement de MCV d’un patient. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une maladie en soi, sa présence n’est pas souhaitable puisqu’elle double le risque de MCV et augmente d’une fois et demi le
risque de décès toutes causes confondues (Mottillo et al., 2010). Le SM est l‘association de plusieurs anomalies métaboliques incluant une hyperglycémie, une HTA, une dyslipidémie, particulièrement un taux élevé de triglycérides et un faible taux de C-HDL ainsi qu‘une obésité abdominale (Arsenault, Cloutier, & Longpré, 2012). Il existe plusieurs définitions différentes du SM de par ses critères d‘identification. De même,pour un critère commun, les définitions peuvent proposer des valeurs différentes.
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Table des matières
Sommaire
Abstract
Table des matières
Liste des tableaux
Liste des figures
Abréviations
Remerciements
Chapitre 1: Problématique
Chapitre 2: Recension des écrits
Évaluation du risque cardiovasculaire
Outils de calcul du RCV
Syndrome métabolique
Relations entre le risque cardiovasculaire et le syndrome métabolique
Éducation à la santé
Résultats de la recension des écrits
Cadre théorique
Hypothèse de recherche et objectifs secondaires
Chapitre 3: Méthodologie
Choix du type de devis et de l’instrument de mesure
Population et échantillon
Élaboration de l’instrument de mesure
Élaboration et description de l’intervention
Éthique
Déroulement
Analyse statistique des données
Biais méthodologiques
Chapitre 4: Résultats
Données sociodémographiques
Données métaboliques
Facteurs de risque et RCV
Habitudes de vie
Résultats de chacun des items du questionnaire relatifs aux concepts indirects
Résultats des analyses corrélationnelles
Chapitre 5: Discussion
Caractéristiques des patients
Concepts directs
Croyances vis-à-vis le comportement
Forces et limites de l’étude
Chapitre 6: Conclusion
Références
Appendice A: Guide pour le recrutement
Appendice B : Questionnaire de l’étude préliminaire
Appendice C : Questionnaire d’évaluation du questionnaire final
Apprendice D: Questionnaire final
Appendice E : Facteurs de risque de maladie cardiovasculaire
Appendice F : Dépliants remis au patient
Appendice G: Questionnaire d’évaluation de l’intervention
Appendice H: Certificats d’éthique et Formulaires d‘information et de consenteme
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